ALBATOR
84 – L'ATLANTIS DE MA JEUNESSE
Début
du XXème siècle, un homme survole la Nouvelle-Guinée vers Rabbaï à bord de son
avion, l'Arcadia. Il tente de passer la montagne Stanley, mais les turbulences
sont trop fortes et il s'écrase. Fin du XXXème siècle, la Terre est asservie
par les humanoïdes. La misère règne et les Terriens n'ont ni la volonté ni les
moyens de se révolter. Seule une radio clandestine, La Voix de la Liberté,
entretient un mince espoir. Un jeune capitaine, Albator, revient de mission et
pose de manière catastrophique son appareil, L'Ombre de la Mort, pour le rendre
inutilisable. À son débarquement, il est accueilli par Zoll, un tocargien, qui
lui demande d'aller faire son rapport deux heures plus tard. Avant d'y aller,
il part dans les bas-fonds de la cité pour aller retrouver sa compagne, Maya,
aussi appelée « La Rose » et voix de la radio
clandestine. Ensuite il se rend au commandement suprême des humanoïdes sur la
Terre, où il est réprimandé et mis à pied. Il reçoit ses tickets de
rationnement des mains de Mima puis se rend dans un tripot où il rencontre
Alfred, un ingénieur appartenant aussi aux forces terriennes, qui rêve de se
révolter, et Emeraldia qui commande le Queen Emeraldas. C'est le
début d'une amitié éternelle entre les deux hommes et d'une grande histoire
d'amour entre Alfred et Emeraldia. Suite à une bagarre, les deux hommes sont
arrêtés par Zoll, qui les soumet à un appareil qui révèle le lien qui les unit.
Environ 3000 ans plus tôt, leurs aïeuls se sont rencontrés lors de la Seconde
Guerre mondiale et se sont entraidés. L'Albator de cette époque donne à Alfred
l'appareil de visée reçu de son père qui s'est écrasé en Nouvelle-Guinée
quelques années plus tôt.
Albator 84 – L'Atlantis de ma jeunesse
Réalisation : Tomoharu
Katsumata
Scénario : Hirokazu
Onaka, d'après les personnages de Leiji Matsumoto
Musique : Toshiyuki
Kimori, Remo Giazotto (Adagio d'Albinoni)
Production : Toeï
Animation
Genre : Science-fiction,
Space Opéra
Titre
en vo : Waga seishun no Arcadia
Pays
d'origine : Japon
Langue
d'origine : japonais
Date
de sortie : 1982
Durée : 120
mn
Casting
:
Makio
Inoue : Harlock
Kei
Tomiyama : Tochirô Ôyama
Reiko
Tajima : Emeralda
Reiko
Mutô : Maya
Takeshi
Aono : Murigson
Shûichi
Ikeda : Zoll
Tarô
Ishida : Zêda
Hiromi
Tsuru : Mira
Yuriko
Yamamoto : Mîmé
Mon
avis : Il y eut un temps, désormais très lointain,
que les plus jeunes d’entre vous ne peuvent connaitre ; en cette époque,
devenue depuis culte, de formidables dessins animés étaient diffusés sur nos
écrans, qui étaient alors au nombre de trois : TF1, Antenne
2 et FR3 – rien que les noms, si ce n’est le premier,
toujours d’actualité, pourraient paraitre étranges aux oreilles de bon nombre
d’entre vous. Cette époque, donc, n’a rien à voir avec celle du Club Dorothée –
pourtant exceptionnelle en soit également – car elle est encore plus
ancienne ; oui, une époque bénie allant, grosso modo, de la fin des années
70 au début des années 80 et où, les plus âgés, ceux de ma génération donc,
furent indéniablement marqués par des titres comme Goldorak, Capitaine
Flam, Les Mystérieuses Cités d’Or mais aussi, ce qui nous
préoccupe aujourd’hui, l’inoubliable Albator ! Quatre dessins
animés légendaires – parmi tant d’autres – symbole même d’une époque
aujourd’hui révolue et qui, chacun dans son style, firent, finalement, ce que
je suis aujourd’hui. Bien évidemment, par la suite, d’autres vinrent, tout
aussi bons, mais encore aujourd’hui, après presque quatre décennies, si je ne
devais en citer qu’une poignée d’incontournables, cela serait forcément
ceux-là. Et parmi ceux-ci, comment ne pas démarquer Albator ?
Ah, le légendaire Capitaine Corsaire, le pirate de l’espace, l’un des héros les
plus classieux qu’il m’a été donné de voir, avec sa longue cape, sa cicatrice,
son bandeau sur l’œil droit et ses cheveux au vent ; et puis, son
vaisseau, l’Atlantis, ou plutôt ses vaisseaux, puisque, entre la série des
années 70 et celle qui suivit quelques années plus tard – Albator 84 en
France – ce n’étaient pas les mêmes, comme les ennemis du pirate au grand
cœur : d’abord les Sylvidres, des extraterrestres mi-humaines mi-plantes,
puis les terribles humanoïdes, quoi que, chronologiquement, c’est le contraire.
Et donc, Albator avec ses combats spatiaux, ses compagnons (Alfred, Miimé,
Emeralda et les autres), ses ennemis implacables, son coté baroudeur seul
contre tous et ses grands sentiments, marqua a tout jamais l’enfant que
j’étais, avec donc, deux séries mais aussi, un film. L’Atlantis de ma
jeunesse, car tel est son titre. Pour la petite histoire, la toute première
fois que je l’ai vu, je ne savais même pas qu’il s’agissait d’un film : en
effet, lors de la diffusion d’Albator 84, nos amis d’Antenne 2 crurent
bon de diffuser celui-ci a la suite des épisodes de la série, ce qui, alors que
je devais avoir dans les dix ans environ, me troubla pas mal : hein, quoi,
mais il n’était pas mort Alfred ? Mais, ce n’est pas ses origines à notre
bon vieux capitaine ? Tient, c’est donc comme ça qu’il a perdu son œil
Albator ! Et qu’il a eu son vaisseau… bref, tout un tas de révélations un
peu passé de côté puisque, malheureusement, je n’avais pas pu tout regarder à
l’époque, à mon grand regret. Mais malgré tout, pendant toutes ces années,
j’avais gardé en mémoire quelques scènes, parmi les plus marquantes, comme
celle de la blessure à l’œil d’Albator, forcément, mais aussi les passages avec
ses ancêtres, qui, à ma grande surprise d’alors, se révélaient être… allemands,
l’un d’eux ayant même été pilote pendant la seconde guerre mondiale – détail
qui avait alors choquer le très jeune enfant que j’étais qui avait alors une
vision du monde qui se limitait a gentils d’un côté, méchants de l’autre, le
gris et les toutes les nuances étant, comment dire, inexistantes. Mais bon,
comme je vous l’ai dit, les années sont passées, je n’avais que quelques
souvenirs de ce fameux film dont, pendant longtemps, je ne me doutais même pas
que c’en était un. Et puis, hier soir – nostalgie, quand tu nous tiens – j’eu
la terrible envie de me revoir ce fameux film, cet Atlantis de ma
jeunesse que je n’avais vu, donc, qu’une seule et unique fois – et
encore, pas entièrement – il y a plus de trente ans. Et, sincèrement, quel
bonheur de retrouver Albator, quel plaisir de revoir un personnage, un univers
(œuvre du légendaire Leiji Matsumoto), une ambiance qui, malgré le poids des
années, n’a finalement pas pris une ride. Car indéniablement, ce qui ressort
immédiatement de ce film, c’est sa grande qualité ; certes, il faut se
remettre dans le contexte – nous sommes au début des années 80 et
graphiquement, d’énormes progrès seront effectués par la suite – mais pour
l’époque, force est de constater que c’est tout bonnement superbe : bien
évidement, le style de la série y est pour beaucoup, mais comment ne pas louer
le travail effectué par les équipes de la Toeï Animation, alors au
sommet de leur art. Et puis, il y a le scénario, captivant au possible pour les
fans de la série qui ne peuvent que se réjouir de découvrir – ou plutôt
redécouvrir – les origines du plus célèbre des corsaires de l’espace, et ce,
même si parfois – est-ce un effet de la traduction ou pas ? – certaines
explications n’étaient pas très claires et que certains raccourcis
scénaristiques étaient, comment dire, un peu trop faciles. Mais ces petits
défauts, finalement mineurs, n’enlèvent rien au charme de ce qu’il faut bien
être un excellent film tiré d’une non moins excellente (et légendaire) série,
et franchement, je dois avouer que j’en ai pris plein les yeux au cours des
deux heures, environ, que dura cet Atlantis de ma jeunesse. Bien
évidemment, pour apprécier au mieux ce film – mais cela est valable pour la, ou
plutôt, les séries – il vaut mieux avoir un certain âge, avoir connu cette
fameuse époque bénie dont je vous ai parlé au début de cette critique, bref,
être un indécrottable nostalgique dans mon genre – et je peux vous assurez
qu’il y en existe des tas. Comment, nous sommes que des vieux cons qui ne
vivons que dans le passé ? Hum, vous avez probablement raison les jeunes,
mais sincèrement, quand je revois, après tant d’année, cet Atlantis de
ma jeunesse, quand je revois avec plaisir un personnage aussi charismatique
qu’Albator, un personnage depuis longtemps entré dans la légende et ben, cela
ne me dérange absolument pas de passer pour un vieux con. Bien au contraire !
Points
Positifs :
-
Le film le plus aboutit de la grande saga qu’est Captain Harlock – Albator
de par chez nous – un classique indémodable qui, au demeurant, est
indispensable pour connaitre les origines du corsaire de l’espace et de ses
compagnons. Bien évidement, cet Atlantis
de ma jeunesse est fortement lié à la série Albator 84, comme on la connait chez nous, sans nul doute la
meilleure.
-
Captivant de bout en bout, des personnages hauts en couleurs et charismatiques
au possible, une intrigue réussie et qui alterne entre le Space Opéra pur et
dur et un certain sentimentalisme fort bien trouvé.
-
Harlock – Albator – Toshirō – Alfred – Emeralda, Mîmé… des personnages cultes pour les fans !
-
Même si ce film commence à accuser son âge, ce qui est normal, il n’en reste
pas moins de fort bonne qualité et il faut louer le travail des Studios Toei, tout simplement impeccable.
-
La bande originale, particulièrement pour l’inclusion d’extraits du Adagio d'Albinoni.
Points
Négatifs :
-
Malheureusement, la traduction française n’est absolument pas a la hauteur,
mais il y a pire, si vous souhaitez regarder celui-ci en japonais, vous aurez
la désagréable surprise de découvrir qu’il manque une bonne partie des sous
titres, ce qui est plutôt gênant pour suivre l’intrigue…
-
Bien évidement, cet Atlantis de ma
jeunesse est avant toute chose destinée aux plus âgés d’entre nous, ceux
qui ont connu les heures de gloires d’Albator
à la télévision française, au début des années 80.
-
Bien évidement, même si l’animation reste de qualité, elle accuse tout de même
un peu son âge.
Ma
note : 7,5/10
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