EL
AUTOR
Alvaro
rêve depuis longtemps d'écrire un roman et, depuis trois ans, suit assidûment
les cours d'un atelier d'écriture. Mais c'est sa femme, Amanda, qui tire le
gros lot, avec un best-seller consacrant son premier roman. Alvaro ne supporte
pas cela, ni l'infidélité de celle-ci. Petit employé chez un notaire, il doit
subir les incessants bavardages de son collègue ; son univers est étriqué et
gris, sa vie pathétique. Mais grâce à de supposées vacances que lui impose son
patron, il va donner à son ambition une chance de s'épanouir. Les injonctions
de son professeur d'écriture et celles d'Amanda le conduisent à faire de ses
voisins ses protagonistes, et comme leur vie s'englue dans un quotidien banal,
Alvaro n'hésite pas à manipuler leur destin, pervers et fourbe malgré son air
angélique. Il se servira tour à tour des insatisfactions de la concierge, de la
méfiance et des déboires professionnels de ses voisins pour alimenter
l'intrigue de son roman, sans scrupule, dans une parfaite immoralité et
impunité, croit-il. Mais il sera pris à son propre piège...
El Autor
Réalisation : Manuel
Martín Cuenca
Scénario : Manuel
Martín Cuenca, Alejandro Hernández
Musique : Pau
Esteve
Production : Icónica
Producciones, Lazona Films, La Loma Blanca PC
Genre : Comédie
dramatique
Titre
en vo : El Autor
Pays
d'origine : Espagne, Mexique
Langue
d'origine : espagnol
Date
de sortie : 17 novembre 2017
Durée : 112
mn
Casting
:
Javier
Gutiérrez Álvarez : Álvaro
Martín, employé de notaire
María
León : Amanda, épouse
d’Alvaro
Adelfa
Calvo : Lola, la
gardienne
Adriana
Paz : Irene, la
voisine
Tenoch
Huerta : Enrique, le
mari d’Irene
Rafael
Téllez : Mr Montero
Antonio
de la Torre Martín : Juan, le
professeur de littérature
Domi
del Postigo : le
présentateur
José
Carlos Carmona : Jesús
Alberto
González : don Alfonso
Craig
Stevenson : Craig
McCallan, le conférencier
José
Chaves : le mari de
Lola, la gardienne
Juanfra
Juárez : Álex
Juan
Carlos Villanueva : le juge
Amanuel
Cadaval : le fils
d’Irene et Enrique
Mon
avis : Ce n’est pas vraiment une surprise
pour les amoureux de cinéma qui savent parfaitement que le cinéma espagnol est
sans nul doute un des plus talentueux du vieux continent ; ainsi, sans les
moyens existant outre-Atlantique, sans le savoir faire britannique et sans la
prétention française, nos voisins ibériques savent, régulièrement, de très bons
films voir d’autres, tout justes bons mais qui n’en sortent pas moins de la
masse par cette touche espagnole, cet humour noir mêlé a une exagération qui,
le plus souvent, fait mouche. Ainsi, prenons donc El Autor, long métrage qui, sans nul doute, n’a guère connu de
grosses campagnes publicitaires en France car distribué par Netflix – et, comme chacun sait, en France,
Netflix, c’est comme Amazon, c’est le mal ! En partant d’un
postulat de départ loin d’être original ou même enthousiasmant – un individu,
jaloux du succès de sa femme et trompé par cette dernière laisse tout tomber
pour écrire un roman – on obtient, au final, un film terriblement drôle – oh,
certes, pas au point d’avoir des crises de fous rires – mais aussi ubuesque et,
quelque par, touchant. Car ce type que l’on pourrait qualifier de pauvre type, Javier
Gutiérrez Álvarez en excellente forme, comment, malgré ses défauts, ses
manipulations, ses colères et son manque de scrupules, oui, comment ne pas
éprouver une certaine sympathie a son égard, comment ne pas se dire que, lui
aussi, il aurait le droit a son quart d’heure de célébrité et que, au bout d’un
moment, comment ne pas le comprendre quand toutes ses connaissances ne cessent
de lui parler du roman de sa femme alors que lui-même est incapable d’en écrire
un ?! Oui, dans sa médiocrité, notre héros est touchant et quand enfin, il
trouve l’inspiration, quand il se décide à manipuler son voisinage pour écrire
son grand roman – de la grande littérature comme il ne le cesse de le déclamer
sans arrêt, faisant preuve d’une arrogance oh combien jouissive – il fallait
bien que, a la fin, le sort ne se retourne contre lui ou, plutôt, qu’il ne
vienne le ramener à sa triste réalité, c’est-à-dire, celle d’un looser
magnifique, finalement, ceux que l’on aime…
Points
Positifs :
-
Un magnifique portrait – tout en humour noir, ce qui est un plus – d’un superbe
looser, d’un type arrogant, jaloux, sans scrupules, mais qui en finit par être
touchant avec ses défauts et, bien entendu, ses échecs.
-
La manière dont notre romancier en herbe manipule son voisinage est un pur
régal, mais le meilleur, c’est encore le final, lorsque tout se retourne contre
lui…
-
Si Javier Gutiérrez Álvarez est tout simplement parfait dans son rôle de looser
magnifique, force est de constater que le reste du casting est haut en couleur
avec, au passage, une petite mention pour Adelfa Calvo en gardienne amoureuse.
-
Ce n’est pas à proprement parler une comédie où l’on rigole de la première à la
dernière minute, cependant, l’humour n’en reste pas moins présent et la scène
où notre auteur, nu, pose ses couilles sur son bureau en attendant l’inspiration
vaut le détour !
Points
Négatifs :
-
Bon, il ne faut pas non plus se leurrer non plus, El Autor n’est pas un chef d’œuvre, loin de là. Sympathique,
amusant, mais sans plus…
-
Quelques petites longueurs, ici et là, qui nuisent un peu à l’ensemble.
-
Je pense qu’il faut être familier du cinéma espagnol pour apprécier au mieux ce
film.
Ma
note : 7/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire