mercredi 27 février 2019

LE PHOTOGRAPHE DE MAUTHAUSEN


LE PHOTOGRAPHE DE MAUTHAUSEN

En 1943, en fonction de leur passé républicain et de leur engagement contre le franquisme en Espagne, allié du Troisième Reich, ils sont alors considérés comme des prisonniers politiques. Le jeune Francisco Boix, photographe de métier, est affecté au service d'identification du camp de concentration de Mauthausen sous le commandement de Franz Ziereis, et bras droit de Paul Ricken, le gardien de Mauthausen. Témoin de l’horreur, il tente au jour le jour de cacher des négatifs qui prouvent crimes et abus commis à la campagne à la fin de la guerre.


Le Photographe de Mauthausen
Réalisation : Mar Targarona
Scénario : Roger Danès et Alfred Pérez Fargas
Musique : Diego Navarro
Production : Rodar y Rodar, Filmax, Netflix
Genre : Drame historique
Titre en vo : El fotógrafo de Mauthausen
Pays d'origine : Espagne
Langue d'origine : espagnol, allemand
Date de sortie : 26 octobre 2018
Durée : 110 mn

Casting :
Mario Casas : Francisco Boix, le photographe
Richard van Weyden : l'adjudant-chef SS Paul Ricken, responsable service photographique
Alain Hernández : Valbuena
Adrià Salazar : Anselmo
Eduard Buch : Fonseca
Stefan Weinert : Franz Ziereis, le commandant, SS-Standartenführer
Nikola Stojanovic : Hans Bonarewitz, l’évadé caché dans une caisse en bois
Rubén Yuste : Rosales
Frank Feys : Popeye
Marc Rodríguez : l’infirmier
Albert Mora : le musicien
Joan Negrié : Lejías
Luka Peros : la SS-Hauptsturmführer Karl Schulz
Rainer Reiners : Poschacher
Toni Gomila : Francisco
Macarena Gómez : Dolores
Emilio Gavira : Alexander « A. K. » Katan, le prisonnier
Soma Zámbori : Chmielewski
Erik Gyarmati : Siegfried
Marta Holler : Anna Pointner

Mon avis : Les films sur la Seconde Guerre Mondiale sont, comme chacun sait, légions – d’ailleurs, on pourrait en dire autant de tout un tas d’autres œuvres, des romans a la bande dessinée – de même, ceux traitants de la Shoah ou de la vie dans les camps de concentrations sont, eux aussi, assez nombreux, pourtant, même si l’on pourrait croire le sujet user jusqu’à la corde, force est de constater que ces thématiques accouchent, bien souvent, d’excellents longs métrages. Bien évidement, un petit soupçon d’originalité apporte un plus indéniable et permet à une œuvre de se démarquer de la masse, ce qui, vous l’avez compris, est le cas de ce Photographe de Mauthausen. En effet, ici, si nous sommes dans la catégorie camps de concentrations, pour une fois, ce ne sont pas les juifs qui sont au cœur de l’intrigue mais des prisonniers espagnols, ce qui est pour le moins original et, surtout, en surprendra plus d’un : après tout, d’où pouvaient-ils bien venir puisque l’Espagne était un pays neutre lors de la guerre et que, surtout, Franco était un admirateur d’Hitler !? En fait, il faut remonter un peu plus loin dans le temps, se souvenir que l’aviation germanique aida les franquistes pendant la Guerre d’Espagne et on comprendra qui sont ces fameux prisonniers espagnols : des républicains, battus, livrés aux allemands pour que ces derniers en fassent ce qu’ils veulent. Bref, d’entrée de jeu, Le Photographe de Mauthausen plaira, indéniablement, aux amateurs d’Histoire qui, pour la plupart, trouveront dans ce long métrage matière à en apprendre davantage sur une part plutôt méconnue des prisonniers des camps. Un bon point, donc, a quoi il faut ajouter que, le film en lui-même est assez bon et plaisant à suivre ; certes, l’horreur des camps est belle et bien présente, que ce soit celle de quelques officiers de la race des seigneurs ou celle d’un vulgaire kapo, la mort plane ainsi tout au long du film, cependant, malgré l’absurdité de cette vie à Mauthausen, ou plutôt de cette survie en Enfer, le spectateur n’en sera pas moins conquis par un scénario suffisamment prenant pour que l’ennuie ne survienne jamais. Alors bien sur, ce film n’est pas parfait et souffre tout de même de quelques petits défauts, cependant, dans l’ensemble, il n’en reste pas moins assez réussi dans son genre et, surtout, de par l’originalité de sa thématique, il mérite tout de même le coup d’œil, n’en serais-ce que pour découvrir un pan de l’Histoire franchement méconnue pour ne pas dire occultée de nos jours…


Points Positifs :
- L’amateur d’Histoire sera ravi d’en apprendre davantage sur ces fameux prisonniers espagnols, communistes bien sur, livrés par leur pays aux allemands et qui, donc, vécurent et moururent en masse dans quelques camps de concentrations pendant la Seconde Guerre Mondiale.
- Je ne sais pas ce qu’est la part romancée de l’ensemble – après tout, cela reste une œuvre de fiction – cependant, tout cela est tirée d’une histoire vrai et Francisco Boix a bel et bien exister, travaillant même pour L’Humanité après la guerre avant de mourir prématurément. Quand a ses photos, elles furent utilisées lors du Procès de Nuremberg.
- Le film en lui-même est bon et malgré l’horreur de certaines scènes, la mort, toujours présente, on est rapidement captiver par le scénario.
- Des acteurs assez bons dans l’ensemble même s’il n’y a pas de grands noms au casting.

Points Négatifs :
- Pas mal de raccourcis au cours de l’histoire : ainsi, sans grande transitions et sans que l’on ait eut l’impression qu’il se soit écouler énormément de temps, on passe de la défaite allemande a Stalingrad – 2 février 1943 – a l’arrivée des troupes américaines a Mauthausen – 5 mai 1945. Dommage, cela nuit un peu à l’ensemble.
- Le camp de Mauthausen m’a semblé un peu trop propre…
- Il manque un petit je ne sais quoi qui aurait fait de ce film un incontournable, mais bon, je chipote un peu… n’est pas La Liste de Schindler qui veut…

Ma note : 7,5/10

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