LE
PHOTOGRAPHE DE MAUTHAUSEN
En
1943, en fonction de leur passé républicain et de leur engagement contre le
franquisme en Espagne, allié du Troisième Reich, ils sont alors considérés comme
des prisonniers politiques. Le jeune Francisco Boix, photographe de métier, est
affecté au service d'identification du camp de concentration de Mauthausen sous
le commandement de Franz Ziereis, et bras droit de Paul Ricken, le gardien de
Mauthausen. Témoin de l’horreur, il tente au jour le jour de cacher des
négatifs qui prouvent crimes et abus commis à la campagne à la fin de la
guerre.
Le Photographe de Mauthausen
Réalisation : Mar
Targarona
Scénario : Roger
Danès et Alfred Pérez Fargas
Musique : Diego
Navarro
Production : Rodar
y Rodar, Filmax, Netflix
Genre : Drame
historique
Titre
en vo : El fotógrafo de Mauthausen
Pays
d'origine : Espagne
Langue
d'origine : espagnol, allemand
Date
de sortie : 26 octobre 2018
Durée : 110
mn
Casting
:
Mario
Casas : Francisco Boix, le
photographe
Richard
van Weyden : l'adjudant-chef
SS Paul Ricken, responsable service photographique
Alain
Hernández : Valbuena
Adrià
Salazar : Anselmo
Eduard
Buch : Fonseca
Stefan
Weinert : Franz Ziereis, le
commandant, SS-Standartenführer
Nikola
Stojanovic : Hans Bonarewitz,
l’évadé caché dans une caisse en bois
Rubén
Yuste : Rosales
Frank
Feys : Popeye
Marc
Rodríguez : l’infirmier
Albert
Mora : le musicien
Joan
Negrié : Lejías
Luka
Peros : la SS-Hauptsturmführer
Karl Schulz
Rainer
Reiners : Poschacher
Toni
Gomila : Francisco
Macarena
Gómez : Dolores
Emilio
Gavira : Alexander « A. K. » Katan, le prisonnier
Soma
Zámbori : Chmielewski
Erik
Gyarmati : Siegfried
Marta
Holler : Anna Pointner
Mon
avis : Les films sur la Seconde Guerre
Mondiale sont, comme chacun sait, légions – d’ailleurs, on pourrait en dire
autant de tout un tas d’autres œuvres, des romans a la bande dessinée – de même,
ceux traitants de la Shoah ou de la vie dans les camps de concentrations sont,
eux aussi, assez nombreux, pourtant, même si l’on pourrait croire le sujet user
jusqu’à la corde, force est de constater que ces thématiques accouchent, bien
souvent, d’excellents longs métrages. Bien évidement, un petit soupçon d’originalité
apporte un plus indéniable et permet à une œuvre de se démarquer de la masse,
ce qui, vous l’avez compris, est le cas de ce Photographe de Mauthausen. En effet, ici, si nous sommes dans la catégorie
camps de concentrations, pour une fois, ce ne sont pas les juifs qui sont au cœur
de l’intrigue mais des prisonniers espagnols, ce qui est pour le moins original
et, surtout, en surprendra plus d’un : après tout, d’où pouvaient-ils bien
venir puisque l’Espagne était un pays neutre lors de la guerre et que, surtout,
Franco était un admirateur d’Hitler !? En fait, il faut remonter un peu
plus loin dans le temps, se souvenir que l’aviation germanique aida les
franquistes pendant la Guerre d’Espagne et on comprendra qui sont ces fameux
prisonniers espagnols : des républicains, battus, livrés aux allemands
pour que ces derniers en fassent ce qu’ils veulent. Bref, d’entrée de jeu, Le Photographe de Mauthausen plaira,
indéniablement, aux amateurs d’Histoire qui, pour la plupart, trouveront dans
ce long métrage matière à en apprendre davantage sur une part plutôt méconnue
des prisonniers des camps. Un bon point, donc, a quoi il faut ajouter que, le
film en lui-même est assez bon et plaisant à suivre ; certes, l’horreur
des camps est belle et bien présente, que ce soit celle de quelques officiers de
la race des seigneurs ou celle d’un vulgaire kapo, la mort plane ainsi tout au
long du film, cependant, malgré l’absurdité de cette vie à Mauthausen, ou plutôt
de cette survie en Enfer, le spectateur n’en sera pas moins conquis par un
scénario suffisamment prenant pour que l’ennuie ne survienne jamais. Alors bien
sur, ce film n’est pas parfait et souffre tout de même de quelques petits
défauts, cependant, dans l’ensemble, il n’en reste pas moins assez réussi dans
son genre et, surtout, de par l’originalité de sa thématique, il mérite tout de
même le coup d’œil, n’en serais-ce que pour découvrir un pan de l’Histoire
franchement méconnue pour ne pas dire occultée de nos jours…
Points
Positifs :
-
L’amateur d’Histoire sera ravi d’en apprendre davantage sur ces fameux
prisonniers espagnols, communistes bien sur, livrés par leur pays aux allemands
et qui, donc, vécurent et moururent en masse dans quelques camps de
concentrations pendant la Seconde Guerre Mondiale.
-
Je ne sais pas ce qu’est la part romancée de l’ensemble – après tout, cela
reste une œuvre de fiction – cependant, tout cela est tirée d’une histoire vrai
et Francisco Boix a bel et bien
exister, travaillant même pour L’Humanité
après la guerre avant de mourir prématurément. Quand a ses photos, elles furent
utilisées lors du Procès de Nuremberg.
- Le film en lui-même est bon et malgré l’horreur de
certaines scènes, la mort, toujours présente, on est rapidement captiver par le
scénario.
- Des acteurs assez bons dans l’ensemble même s’il n’y
a pas de grands noms au casting.
Points
Négatifs :
-
Pas mal de raccourcis au cours de l’histoire : ainsi, sans grande
transitions et sans que l’on ait eut l’impression qu’il se soit écouler énormément
de temps, on passe de la défaite allemande a Stalingrad – 2 février 1943 – a l’arrivée
des troupes américaines a Mauthausen – 5 mai 1945. Dommage, cela nuit un peu à
l’ensemble.
-
Le camp de Mauthausen m’a semblé un peu trop propre…
-
Il manque un petit je ne sais quoi qui aurait fait de ce film un
incontournable, mais bon, je chipote un peu… n’est pas La
Liste de Schindler qui veut…
Ma
note : 7,5/10
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