SHIPWRECK
Un
homme se réveille au milieu de nulle part. Il semble revenir d'un KO, après
avoir été traversé par une vison d'horreur. Des corbeaux, un œil dévoré qu'il
voyait s’éloigner, prisonnier des serres du prédateur... Quand il ouvre bel et
bien les deux yeux, d'innombrables volatiles le survolent. Ils semblent lui
indiquer un chemin que l'homme aux habits en guenille prend alors. Il marche,
jusqu'à atteindre ce qui ressemble à une ville en ruines. Le premier bâtiment
fait office de resto. Le marcheur entre. Pas un chat, seul un type qui se
tourne et l'invite à se joindre à lui, en prenant soin de lui dire qu'il
l'attendait. Oui, il s'attendait à ce qu'il vienne l'aider dans son enquête. Le
type a un dossier. Il sort une photo. Problème, le type sur la photo, celui-là
même à qui il parle, le Dr Charpentier, est mort. Dans un naufrage. Le plus
étrange des naufrages : un vaisseau échoué provenant d'une autre planète.
Opération Janus. Tentative de vol lointain de l'armée de l'air. Propulsion
révolutionnaire. Très confidentiel. Charpentier ne comprend pas. Il porte
encore l'écusson militaire de la mission Janus, mais il a l'impression qu'une
seule moitié de lui subsiste. Il n'arrive pas à recoller les morceaux...
Shipwreck
Scénario
: Warren Ellis
Dessins
: Phil Hester
Encrage : Eric
Gapstur
Couleurs : Mark
Englert
Couverture : Phil
Hester
Genre : Anticipation,
Science-Fiction
Editeur : Aftershock Comics
Titre
en vo : Shipwreck
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 19
juin 2018
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Snorgleux Comics
Date
de parution : 18 janvier 2019
Nombre
de pages : 135
Liste
des épisodes
Shipwreck
1-6
Mon
avis : Si Warren Ellis est un des auteurs
de comics les plus présents sur ce blog mais aussi, indéniablement, un des plus
talentueux ; ainsi, que ce soit par le biais de productions comme The
Authority, Planetary,
Black
Summer, No Hero,
SuperGod
ou, plus récemment, Trees
ou Injection,
force est de constater que, depuis longtemps, le britannique a eu de quoi
glaner une bonne flopée de fidèles qui, a chaque fois, retrouvent avec plaisir
des scénarii complexes, originaux et tellement éloignés de la masse de la
production traditionnelle des comics que cette marque de fabrique de l’auteur
est un de ses plus gros points positifs. Du coup, lorsque j’ai appris qu’un
certain Shipwreck, one-shot en
six parties allait paraitre dans l’Hexagone en ce début d’année, je vous laisse
imaginer ma joie, surtout que les critiques que j’avais put lire a son sujet
étaient, pour le moins, assez élogieuses. Pourtant, après coup – et donc,
lecture de la chose – force est de constater que si je ne peux parler de
déception, si en aucune manière, je ne peux affirmer que ce comics est mauvais,
force est de constater que je n’ai pas vraiment été emballé par celui-ci. Bon,
certes, pour ce qui est de l’intrigue, cette plongée dans cet univers de folie
où ce protagoniste principal, le Dr Charpentier, ne cesse de rencontrer, pages
après pages, tout un tas de personnages pour le moins inquiétants qui semblent
le connaitre, il est clair qu’elle est efficace. Le fan de Ellis sera plus ou
moins en territoire familier et, reconnaissons que, scénaristiquement parlant,
l’idée de départ est bonne. Pourtant, au fil du déroulé de l’intrigue, celle-ci,
du moins a mes yeux, apparait comme étant moins réussie que ce à quoi je m’attendais,
ou alors, au vu des nombreuses critiques élogieuses que j’avais put lire au
sujet de Shipwreck, peut-être que j’en attendais trop – après tout, ce n’est
pas impossible ? Quand aux dessins, que dire ? Ma foi, reconnaissons
que le sieur Phil Hester possède un style certain et que son découpage
cinématographique, ses protagonistes anguleux, a couper le couteau, ne laissent
pas indifférents… le problème, c’est que l’artiste fait parti de ces individus
dont le style est assez clivant : soit on adhère totalement, soit on n’accroche
pas et, pour ma part, vous l’avez compris, celui-ci n’a pas trop été ma tasse
de thé… Tout cela est fort dommage que je reconnais que Shipwreck possède bien des qualités, cependant, en
comparaison des œuvres antérieures du sieur Ellis que j’avais put lire et même,
vis-à-vis de ce que j’en n’attendais, c’est un ton – voir deux – en dessous.
Comme quoi, on ne peut pas être satisfait à chaque fois…
Points
Positifs :
- Le
synopsis nous entraine loin, très loin dans un univers de folie et où l’on
rencontre tout un tas de protagonistes qui le sont tout autant, ces derniers,
au demeurant, marquant durablement les esprits de par leurs cotés
indubitablement dérangés.
-
Les deux premiers tiers sont très bons, avec un Ellis en bonne forme et fidèle
à lui-même qui maitrise à merveille son scénario, perdant le lecteur dans des suppositions
diverses quand a la réalité de cet univers et de ces protagonistes.
-
Si vous êtes fans du style de Phil Hester, alors, graphiquement, c’est une pure
merveille.
-
Que l’on ait apprécié ou non ce Shipwreck, au moins, on reconnaitra à Warren Ellis de sortir des sentiers battus
et de nous pondre des œuvres a mille lieux de la masse.
Points
Négatifs :
-
Une conclusion loin d’être à la hauteur de ce que j’espérais, surtout au vu du
début de l’histoire qui laissait peut-être imaginer un scénarii plus ambitieux
et… plus fou !?
-
Le style de Phil Hester reste très clivant : soit on adore, soit on n’accroche
pas et, pour ma part, je dois reconnaitre que je n’ai pas vraiment adhéré à celui-ci,
ce qui n’a pas aider, j’en conviens.
-
En tant que fan de Warren Ellis, j’espérais quelque chose de plus barré, mais
je n’ose imaginer la réaction du grand public qui, lui, risque de ne pas y
comprendre grand-chose…
-
Je reste tout de même un peu dubitatif vis-à-vis de certaines critiques que j’ai
lu au sujet de ce Shipwreck :
après tout, Warren Ellis à déjà créer des œuvres infiniment supérieures à celle-ci…
Ma
note : 6,5/10
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