jeudi 14 février 2019

SHIPWRECK


SHIPWRECK

Un homme se réveille au milieu de nulle part. Il semble revenir d'un KO, après avoir été traversé par une vison d'horreur. Des corbeaux, un œil dévoré qu'il voyait s’éloigner, prisonnier des serres du prédateur... Quand il ouvre bel et bien les deux yeux, d'innombrables volatiles le survolent. Ils semblent lui indiquer un chemin que l'homme aux habits en guenille prend alors. Il marche, jusqu'à atteindre ce qui ressemble à une ville en ruines. Le premier bâtiment fait office de resto. Le marcheur entre. Pas un chat, seul un type qui se tourne et l'invite à se joindre à lui, en prenant soin de lui dire qu'il l'attendait. Oui, il s'attendait à ce qu'il vienne l'aider dans son enquête. Le type a un dossier. Il sort une photo. Problème, le type sur la photo, celui-là même à qui il parle, le Dr Charpentier, est mort. Dans un naufrage. Le plus étrange des naufrages : un vaisseau échoué provenant d'une autre planète. Opération Janus. Tentative de vol lointain de l'armée de l'air. Propulsion révolutionnaire. Très confidentiel. Charpentier ne comprend pas. Il porte encore l'écusson militaire de la mission Janus, mais il a l'impression qu'une seule moitié de lui subsiste. Il n'arrive pas à recoller les morceaux...


Shipwreck
Scénario : Warren Ellis
Dessins : Phil Hester
Encrage : Eric Gapstur
Couleurs : Mark Englert
Couverture : Phil Hester
Genre : Anticipation, Science-Fiction
Editeur : Aftershock Comics
Titre en vo : Shipwreck
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 19 juin 2018
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Snorgleux Comics
Date de parution : 18 janvier 2019
Nombre de pages : 135

Liste des épisodes
Shipwreck 1-6

Mon avis : Si Warren Ellis est un des auteurs de comics les plus présents sur ce blog mais aussi, indéniablement, un des plus talentueux ; ainsi, que ce soit par le biais de productions comme The Authority, Planetary, Black Summer, No Hero, SuperGod ou, plus récemment, Trees ou Injection, force est de constater que, depuis longtemps, le britannique a eu de quoi glaner une bonne flopée de fidèles qui, a chaque fois, retrouvent avec plaisir des scénarii complexes, originaux et tellement éloignés de la masse de la production traditionnelle des comics que cette marque de fabrique de l’auteur est un de ses plus gros points positifs. Du coup, lorsque j’ai appris qu’un certain Shipwreck, one-shot en six parties allait paraitre dans l’Hexagone en ce début d’année, je vous laisse imaginer ma joie, surtout que les critiques que j’avais put lire a son sujet étaient, pour le moins, assez élogieuses. Pourtant, après coup – et donc, lecture de la chose – force est de constater que si je ne peux parler de déception, si en aucune manière, je ne peux affirmer que ce comics est mauvais, force est de constater que je n’ai pas vraiment été emballé par celui-ci. Bon, certes, pour ce qui est de l’intrigue, cette plongée dans cet univers de folie où ce protagoniste principal, le Dr Charpentier, ne cesse de rencontrer, pages après pages, tout un tas de personnages pour le moins inquiétants qui semblent le connaitre, il est clair qu’elle est efficace. Le fan de Ellis sera plus ou moins en territoire familier et, reconnaissons que, scénaristiquement parlant, l’idée de départ est bonne. Pourtant, au fil du déroulé de l’intrigue, celle-ci, du moins a mes yeux, apparait comme étant moins réussie que ce à quoi je m’attendais, ou alors, au vu des nombreuses critiques élogieuses que j’avais put lire au sujet de Shipwreck, peut-être que j’en attendais trop – après tout, ce n’est pas impossible ? Quand aux dessins, que dire ? Ma foi, reconnaissons que le sieur Phil Hester possède un style certain et que son découpage cinématographique, ses protagonistes anguleux, a couper le couteau, ne laissent pas indifférents… le problème, c’est que l’artiste fait parti de ces individus dont le style est assez clivant : soit on adhère totalement, soit on n’accroche pas et, pour ma part, vous l’avez compris, celui-ci n’a pas trop été ma tasse de thé… Tout cela est fort dommage que je reconnais que Shipwreck possède bien des qualités, cependant, en comparaison des œuvres antérieures du sieur Ellis que j’avais put lire et même, vis-à-vis de ce que j’en n’attendais, c’est un ton – voir deux – en dessous. Comme quoi, on ne peut pas être satisfait à chaque fois…


Points Positifs :
- Le synopsis nous entraine loin, très loin dans un univers de folie et où l’on rencontre tout un tas de protagonistes qui le sont tout autant, ces derniers, au demeurant, marquant durablement les esprits de par leurs cotés indubitablement dérangés.
- Les deux premiers tiers sont très bons, avec un Ellis en bonne forme et fidèle à lui-même qui maitrise à merveille son scénario, perdant le lecteur dans des suppositions diverses quand a la réalité de cet univers et de ces protagonistes.
- Si vous êtes fans du style de Phil Hester, alors, graphiquement, c’est une pure merveille.
- Que l’on ait apprécié ou non ce Shipwreck, au moins, on reconnaitra à Warren Ellis de sortir des sentiers battus et de nous pondre des œuvres a mille lieux de la masse.

Points Négatifs :
- Une conclusion loin d’être à la hauteur de ce que j’espérais, surtout au vu du début de l’histoire qui laissait peut-être imaginer un scénarii plus ambitieux et… plus fou !?
- Le style de Phil Hester reste très clivant : soit on adore, soit on n’accroche pas et, pour ma part, je dois reconnaitre que je n’ai pas vraiment adhéré à celui-ci, ce qui n’a pas aider, j’en conviens.
- En tant que fan de Warren Ellis, j’espérais quelque chose de plus barré, mais je n’ose imaginer la réaction du grand public qui, lui, risque de ne pas y comprendre grand-chose…
- Je reste tout de même un peu dubitatif vis-à-vis de certaines critiques que j’ai lu au sujet de ce Shipwreck : après tout, Warren Ellis à déjà créer des œuvres infiniment supérieures à celle-ci…

Ma note : 6,5/10

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