samedi 23 février 2019

COMPLAINTE DES LANDES PERDUES – KYLE OF KLANACH


COMPLAINTE DES LANDES PERDUES – KYLE OF KLANACH

Sioban, fille de Lady O'Mara et du Loup Blanc, régnait sur l'Eruin Dulea. Mais Dame Gerfaut lui a fait boire un philtre d'amour qui l'a enchaînée à son fils, un biscornu stupide et lâche. Et voilà Sioban qui épouse Gerfaut et, pire encore, abandonne au cuisinier son copain de toujours, Zog l'adorable petit houki : son nouvel époux adore le houki au miel ! Les jours sombres reviennent pour l'Eruin Dulea. Dieu merci, Kyle of Klanach, qui aime toujours Sioban, veille. Et lady O'Mara, pour délivrer sa fille du philtre, fera une chose terrible mais salutaire.


Complainte des Landes Perdues – Kyle of Klanach
Scénario : Jean Dufaux
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Graza
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Dargaud
Genre : Fantasy
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 15 janvier 1998
Nombre de pages : 62

Mon avis : Je ne vais pas vous mentir, alors que fondais quelques espoirs vis-à-vis de Complaintes des Landes Perdues, œuvre du duo composé de Jean Dufaux au scénario et de Grzegorz Rosinski aux dessins – Thorgal, cela vous dit quelque chose – la déception, après lecture des deux premiers volumes, avait été pour le moins le sentiment que j’avais ressentit. Mais bon, je ne vais pas revenir sur le sujet puisque j’en ai tout juste parler, il y a quelques heures à peine, dans ma critique du troisième tome de la saga, un tome que je n’étais pas pressé de lire – vous comprenez aisément pourquoi – mais un tome qui, curieusement, s’était avéré être une bonne surprise ; à défaut d’être excellent, il ne faut pas pousser le bouchon trop loin non plus… Du coup, sans attendre monts et merveilles, je me suis décidé à en finir avec ce premier cycle de Complaintes des Landes Perdues, ne serais-ce que, par la suite, pouvoir passer a autre chose et, ma foi, si j’avais trouvé le troisième volume meilleur que ses prédécesseurs, force est de constater que ce quatrième est dans la même veine : ni très bon, ni mauvais, manquant cruellement d’originalité mais suffisamment plaisant pour que je ne quitte pas cette saga sous une trop mauvaise impression – car oui, vous pouvez vous en doutez, j’abandonne les frais ici… Pourtant, il y avait tout de même matière a ce que ce dernier ne s’en sorte bien mieux, encore aurait-il fallut que Jean Dufaux ose prendre véritablement des risques scénaristiques : ainsi, d’entrée de jeu, Sioban est morte et, en découvrant comment on en est arrivé là, on a tout de même droit à quelques scènes pour le moins marquantes, que ce soit sa bestiole ridicule servie en plat principal où sa partie de jambe en l’air – très sage – avec l’autre dégénéré qui lui sert de mari. Hélas, mille fois hélas, alors que le sieur Dufaux aurait put réussir son coup en tuant son personnage principal et en donnant un rôle plus important a ses anciens alliés qui se seraient alors vengés, l’auteur préfère tomber dans le surnaturel flirtant avec le grand guignolesque, ce dont, ma foi, on se serait fort bien passer… Dommage, j’y avais cru a cet ultime sursaut car tout cela démarrait fort bien, mais bon, il fallait bien que, jusqu’au bout, cette série ne me déçoive, encore et encore…


Points Positifs :
- La première partie est tout simplement excellente et on ose enfin croire a un sursaut créatif, a une prise de risque salutaire : Sioban qui se comporte comme la dernière des salopes, qui bouffe son animal de compagnie, se fait culbutée par l’autre bon à rien informe qui lui sert de mari et qui finit par se faire buter. Merde, même ensorcelée, c’était génial !
- Comme je l’ai soulignée a chaque fois, les vieux fans de Thorgal seront ravis de retrouver un Grzegorz Rosinski fidèle à lui-même, c’est-à-dire, plutôt bon et encore loin des quelques ratées qu’il aura connu sur sa série phare au tournant des années 2000.
- Dans l’ensemble, ce quatrième tome confirme le sursaut narratif de ce premier cycle. Les débuts étaient bien moins emballant.

Points Négatifs :
- Hélas, mille fois hélas, Jean Dufaux n’a pas eu les couilles de prendre des risques scénaristiques et alors que l’on pouvait espérée que son héroïne y passe, elle ressuscite de manière pour le moins ridicule – on a beau aimer le fantastique, il y a des limites à ne pas franchir pour ne pas tomber dans le grand guignolesque – sa seule rivale en amour se fait tuée bêtement, sa bestiole, finalement, est vivante et, histoire de ne pas enfoncer le clou, je passerai rapidement sur la mort de Dame Gerfaut et celle de son fils…
- L’habituel manque d’originalité – pourtant, c’était bien parti – un manichéisme tellement présent qu’il en devient ridicule, l’impression d’avoir déjà lu ce genre d’histoires un nombre incalculables de fois, etc.
- L’incompréhension devant le fait que cette saga soit si louée par la critique depuis presque trente ans ; je sais que les gouts et les couleurs ne se discutent pas, mais franchement…

Ma note : 6,5/10

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