COMPLAINTE
DES LANDES PERDUES – KYLE OF KLANACH
Sioban,
fille de Lady O'Mara et du Loup Blanc, régnait sur l'Eruin Dulea. Mais Dame
Gerfaut lui a fait boire un philtre d'amour qui l'a enchaînée à son fils, un
biscornu stupide et lâche. Et voilà Sioban qui épouse Gerfaut et, pire encore,
abandonne au cuisinier son copain de toujours, Zog l'adorable petit houki : son
nouvel époux adore le houki au miel ! Les jours sombres reviennent pour l'Eruin
Dulea. Dieu merci, Kyle of Klanach, qui aime toujours Sioban, veille. Et lady
O'Mara, pour délivrer sa fille du philtre, fera une chose terrible mais
salutaire.
Complainte des Landes Perdues – Kyle of Klanach
Scénario
: Jean Dufaux
Dessins
: Grzegorz Rosinski
Couleurs : Graza
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Dargaud
Genre : Fantasy
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution : 15
janvier 1998
Nombre
de pages : 62
Mon
avis : Je ne vais pas vous mentir, alors
que fondais quelques espoirs vis-à-vis de Complaintes
des Landes Perdues, œuvre du duo composé de Jean Dufaux au scénario et
de Grzegorz Rosinski aux dessins – Thorgal,
cela vous dit quelque chose – la déception, après lecture des deux premiers volumes,
avait été pour le moins le sentiment que j’avais ressentit. Mais bon, je ne
vais pas revenir sur le sujet puisque j’en ai tout juste parler, il y a
quelques heures à peine, dans ma critique du troisième
tome de la saga, un tome que je n’étais pas pressé de lire – vous comprenez
aisément pourquoi – mais un tome qui, curieusement, s’était avéré être une
bonne surprise ; à défaut d’être excellent, il ne faut pas pousser le
bouchon trop loin non plus… Du coup, sans attendre monts et merveilles, je me
suis décidé à en finir avec ce premier cycle de Complaintes des Landes Perdues, ne serais-ce que, par la suite,
pouvoir passer a autre chose et, ma foi, si j’avais trouvé le troisième volume
meilleur que ses prédécesseurs, force est de constater que ce quatrième est
dans la même veine : ni très bon, ni mauvais, manquant cruellement d’originalité
mais suffisamment plaisant pour que je ne quitte pas cette saga sous une trop
mauvaise impression – car oui, vous pouvez vous en doutez, j’abandonne les
frais ici… Pourtant, il y avait tout de même matière a ce que ce dernier ne s’en
sorte bien mieux, encore aurait-il fallut que Jean Dufaux ose prendre
véritablement des risques scénaristiques : ainsi, d’entrée de jeu, Sioban
est morte et, en découvrant comment on en est arrivé là, on a tout de même
droit à quelques scènes pour le moins marquantes, que ce soit sa bestiole
ridicule servie en plat principal où sa partie de jambe en l’air – très sage –
avec l’autre dégénéré qui lui sert de mari. Hélas, mille fois hélas, alors que
le sieur Dufaux aurait put réussir son coup en tuant son personnage principal
et en donnant un rôle plus important a ses anciens alliés qui se seraient alors
vengés, l’auteur préfère tomber dans le surnaturel flirtant avec le grand
guignolesque, ce dont, ma foi, on se serait fort bien passer… Dommage, j’y
avais cru a cet ultime sursaut car tout cela démarrait fort bien, mais bon, il
fallait bien que, jusqu’au bout, cette série ne me déçoive, encore et encore…
Points
Positifs :
-
La première partie est tout simplement excellente et on ose enfin croire a un
sursaut créatif, a une prise de risque salutaire : Sioban qui se comporte
comme la dernière des salopes, qui bouffe son animal de compagnie, se fait
culbutée par l’autre bon à rien informe qui lui sert de mari et qui finit par
se faire buter. Merde, même ensorcelée, c’était génial !
-
Comme je l’ai soulignée a chaque fois, les vieux fans de Thorgal seront ravis de retrouver un Grzegorz Rosinski fidèle à lui-même,
c’est-à-dire, plutôt bon et encore loin des quelques ratées qu’il aura connu
sur sa série phare au tournant des années 2000.
-
Dans l’ensemble, ce quatrième tome confirme le sursaut narratif de ce premier
cycle. Les débuts étaient bien moins emballant.
Points
Négatifs :
- Hélas,
mille fois hélas, Jean Dufaux n’a pas eu les couilles de prendre des risques
scénaristiques et alors que l’on pouvait espérée que son héroïne y passe, elle ressuscite
de manière pour le moins ridicule – on a beau aimer le fantastique, il y a des
limites à ne pas franchir pour ne pas tomber dans le grand guignolesque – sa
seule rivale en amour se fait tuée bêtement, sa bestiole, finalement, est
vivante et, histoire de ne pas enfoncer le clou, je passerai rapidement sur la
mort de Dame Gerfaut et celle de son fils…
-
L’habituel manque d’originalité – pourtant, c’était bien parti – un manichéisme
tellement présent qu’il en devient ridicule, l’impression d’avoir déjà lu ce
genre d’histoires un nombre incalculables de fois, etc.
-
L’incompréhension devant le fait que cette saga soit si louée par la critique
depuis presque trente ans ; je sais que les gouts et les couleurs ne se
discutent pas, mais franchement…
Ma
note : 6,5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire