MAESTROS
Le
Maestro et toute la famille royale ont été assassinés. Son fils, banni sur
Terre, doit hériter du trône du plus puissant sorcier qui ait jamais existé,
lui qui préfère profiter des plaisirs charnels que la Terre a à lui offrir.
Malheureusement pour lui, ses ennemis sont partout et il devra vite se plier à
ses nouvelles fonctions s'il veut que le royaume de son enfance perdure, face
aux menaces délirantes qui s'offrent à lui.
Maestros
Scénario
: Steve Skroce
Dessins
: Steve Skroce
Encrage : Steve
Skroce
Couleurs : Dave
Stewart
Couverture : Steve
Skroce
Genre : Fantastique,
Fantasy
Editeur
: Image Comics
Titre
en vo : Maestros
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 06
novembre 2018
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Hi Comics
Date
de parution : 23 janvier 2019
Nombre
de pages : 167
Liste des
épisodes
Maestros
1-7
Mon
avis : S’étant fait connaitre au cours de
la seconde moitié des années 90, du coté de chez Marvel, par le biais de séries de la franchise mutante comme Cable puis X-Man, Steve Skroce, artiste au style pour le moins particulier
mais fort plaisant, se fit, par la suite, bien plus rare dans le petit monde
des comics. Ainsi, étant fan de ce dernier et ayant garder un fort bon souvenir
de son travail chez Marvel, ce fut
avec un plaisir non dissimulé que je l’ai retrouvé, il y a de cela quelques
mois, auprès de Brian K. Vaughan, scénariste oh combien respecté et productif
outre-Atlantique, ce, par le biais de We
Stand On Guard, mini-série futuriste de belle qualité et, accessoirement,
véritable ode d’amour au Canada. Un plaisir qui en amenait un autre puisque,
lors de sa sortie de ce comics, j’avais appris qu’allait être publié dans l’Hexagone
une autre œuvre de Steve Skroce, un certain Maestros,
mini-série qui nous préoccupe donc aujourd’hui et qui, ma foi, ne m’a nullement
déçu, bien au contraire ! D’entrée de jeu, abordons ce qui aura attiré,
principalement, les fans du sieur Skroce, c’est-à-dire, la partie graphique de
cette œuvre : sur ce point, il n’y a rien à redire si ce n’est que c’est
avec un grand plaisir que l’on retrouve l’artiste au sommet de son art.
Fourmillant de détails, bourré de protagonistes hauts en couleurs et pour le
moins originaux, les planches de Maestros
sont un pur régal pour les yeux ou, du moins, pour ceux et celles qui
apprécient fortement le style de Steve Skroce. Mais les dessins ne sont pas
tout, il faut en convenir, alors, quid du synopsis de ce Maestros ?! Une histoire de sorcier suprême et surpuissant qui
se fait assassiner, un fils mal aimé et exilé sur Terre qui hérite du titre de
son père, une vengeance… mouais, a priori, cela ne brille pas par une grande
originalité, pourtant, là où le talant narratif de Steve Skroce fonctionne à
merveille – c’est également lui qui est au scénario – c’est que l’auteur réussi
la gageure de, en faisant du neuf avec du vieux, nous captiver tout au long des
sept épisodes qui composent cette mini-série, tout en nous faisant rire a de
multiples reprises devant l’absurdité de certaines situations et de certains
protagonistes. Alors, certes, le scénario reste léger et un poil prévisible,
mais si vous souhaitez passer un bon moment, sans grande prise de tête, si vous
souhaitez vous émerveillez devant des déchainements de pouvoirs magiques, rire
de certaines scènes et même, au passage, vous coltiner un petit message sur l’égalité
et la démocratie – ce n’est pas une blague – ce Maestros est fait pour vous ! Et puis, il y a les dessins, oh
combien plaisants et imaginatifs, de Steve Skroce, alors, même si cette mini-série
ne sera pas le truc de l’année, il serait dommage de passer a coté de celle-ci !
Points
Positifs :
-
Une série sympathique, sans prise de tête et où l’auteur semble, avant tout, s’être
fait plaisir. Il faut dire que Maestros,
sans atteindre des sommets narratifs, n’en reste pas moins fort plaisant et
bourré de bonnes idées qui vous feront passer un bon moment.
-
Les dessins de Steve Skroce, bien entendu, une des grandes forces de cette
mini-série : les fans seront aux anges et il faut dire qu’ils sont raisons
tant l’artiste nous livre une prestation fidèle a ce qu’il nous a habitué et
qui, au passage, fourmille de détails.
-
Des protagonistes assez réussis dans l’ensemble : entre ce jeune hérité
qui semble complètement a la ramasse mais qui sait ce qu’il veut, cet elfe
franchement fasciste, la goule aux pouvoirs incommensurables, le diable qui a
perdu sa virilité, sa fille oh combien canon, il y a de quoi faire… sans
oublier le look de la plupart des seconds rôles ou des figurants, très variés
dans l’ensemble.
-
Un humour très présent et qui ne dénote nullement dans le récit. Certes,
certaines scènes sont un peu trop much, mais bon, ce n’est pas vraiment un
défaut.
Points
Négatifs :
-
Il faut reconnaitre que, scénaristiquement, c’est un peu léger et que, avec Maestros, nous sommes davantage dans le
divertissement pur et dur sans prise de tête plutôt que dans le chef d’œuvre absolu.
-
Il faut adhérer au concept qui est, sincèrement, un peu spécial avec ces
pouvoirs magiques illimités, ses résurrections en séries, etc.
Ma
note : 7,5/10
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