mardi 31 mars 2020

A STAR IS BORN


A STAR IS BORN

Jackson Maine se produit dans des concerts qui se vendent bien tout en ayant des problèmes d'alcool et d’addictions qu'il cache au public. Son principal soutien et manager n'est autre que son demi-frère aîné Bobby qui s'occupe de lui. Ally Campana est une jeune autrice-compositrice qui travaille comme serveuse avec son ami Ramon, tout en chantant dans un bar de Drag Queens. Après un concert au Coachella Festival, Jackson arrive dans ce même bar pour boire et découvre Ally qui chante La Vie en Rose. Impressionné par son talent, il partage un verre avec elle. Ally lui révèle qu'elle n'a jamais poursuivi de carrière professionnelle car les gens de l'industrie lui ont trop souvent dit qu'elle avait un nez trop grand et qu'elle n'arriverait jamais à rien. Jackson lui avoue trouver cela séduisant et lui propose d'écrire des chansons ensemble. Elle le ramène chez elle, où elle vit avec son père veuf, Lorenzo, qui dirige un service de chauffeurs avec ses amis. Jackson demande à Ally de venir à son concert le soir même, mais elle refuse malgré l'insistance de Lorenzo. Elle change finalement d'avis et emmène Ramon avec elle. Jackson demande à Ally de chanter avec lui sur scène. Après hésitation, elle cède et finit par être adulée sur les réseaux sociaux grâce à son interprétation de Shallow.


A Star Is Born
Réalisation : Bradley Cooper
Scénario : Bradley Cooper, Eric Roth, Will Fetters
Musique : Lady Gaga, Bradley Cooper, Lukas Nelson, Diane Warren, Anthony Rossomando, Mark Ronson
Production : Warner Bros., Live Nation Productions, Metro-Goldwyn-Mayer, Peters Entertainment, Gerber Pictures, Joint Effort
Genre : Drame, Musical, Romance
Titre en vo : A Star Is Born
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 03 octobre 2018
Durée : 136 mn

Casting :
Lady Gaga : Ally Campana
Bradley Cooper : Jackson Maine
Sam Elliott : Bobby Maine, le demi-frère de Jackson
Rafi Gavron : Rez Gavron, le producteur d'Ally
Andrew Dice Clay : Lorenzo Campana, le père d'Ally
Dave Chappelle : Noodles, l'ami de Jackson
Anthony Ramos : Ramon, l'ami d'Ally
Michael Harney : Wolfe, un ami de Lorenzo
Rebecca Field : Gail
Michael D. Roberts : Matty
Alec Baldwin : Alec Baldwin
Halsey : Halsey
Willam Belli : Emerald
Greg Grunberg : Le chauffeur de Jackson
DJ Shangela Pierce : Le chauffeur de salle de la soirée Drag Queen
Promise of the Real : Les musiciens de Jackson

Mon avis : Ce fut, indéniablement, un des films qui fit le plus parler de lui il y a de cela deux ans, en 2018, un truc énorme selon les médias et les critiques, le long métrage qu’il fallait absolument voir et dont les critiques, comme le public, louaient les performances du duo principal, c’est-à-dire, Bradley Cooper – acteur mais pas chanteur – et Lady Gaga – chanteuse mais pas actrice – bref, un film à voir, ne serais-ce que pour satisfaire ma curiosité et me rendre compte, par moi-même, si tout le tapage fait autour de A Star Is Born était justifié… Bon, inutile de tourner plus longtemps autour du pot, inutile de laisser pour la fin de ma critique mon avis à l’égard de ce film et allons droit au but : non, je n’ai pas aimé A Star Is Born, non, mille fois non… je l’ai trouvé niais, pathétique par moments, sans saveur, tellement prévisible, limite ridicule et je suis sortit de ces plus de deux heures de souffrance indicibles avec la bien curieuse impression que je ne suis pas arriver à saisir la justification de tant de louanges a son égard !? Car bon, comment dire… si vous avez plus de douze ans, si vous êtes une midinette sans grande expérience cinématographique, si vous êtes une vieille fille qui n’a jamais connu la vie de couple et crois encore au prince charmant, si vous êtes fans de vieilles niaiseries imbéciles comme Pretty Woman, Ghost ou Dirty Dancing, alors oui, A Star Is Born est fait pour vous et vous ravira, vous transportera dans une belle histoire larmoyante où une rock star sur le déclin rencontre une pauvre fille inconnue, se rend compte de son talent, tombe amoureux, la fait connaitre avant que, par la force des choses, cette dernière finisse par s’émanciper, vivre sa propre carrière tandis que lui-même, poursuit sa lente descente aux Enfers… Un scénario d’une simplicité infantile et qui tient sur un timbre poste, qui sent le déjà-vu à plein nez mais qui s’avère être terriblement efficace pour peu que l’on soit fan du genre. Bien évidement, je n’attendais pas grand-chose de A Star Is Born, je savais parfaitement que ce ne serait pas un grand film, mais bon, là où j’ai été surpris, c’est de m’apercevoir a quel point celui-ci est mauvais selon mes critères… Reste, tout de même, la performance du duo principal où Lady Gaga nous prouve qu’elle peut être une actrice mais aussi, chanter de bonnes chansons, et, surtout, celle de Bradley Cooper qui s’est mis à la chansonnette ici et qui, ma foi, est fort crédible dans son rôle de vieille rock star alcoolique. Insuffisant, bien entendu, pour sauver les meubles, mais bon, au moins, je ne pouvais pas nier que ces deux-là ont fait ici une belle performance d’acteurs et que, s’il y avait une seule chose à sauver dans ce film, ce serait celle-ci…


Points Positifs :
- S’il y a une chose que l’on ne peut enlever à ce film, c’est la performance de son duo principal, Bradley Cooper et Lady Gaga. Le premier, simple acteur, s’est mis au chant et a la guitare et est, effectivement, très bon dans son rôle de vieille gloire du rock sur le déclin. La seconde, bien meilleur chanteuse qu’on pourrait le penser de prime abord, apparait ici comme une actrice plutôt bonne et crédible.
- Musicalement, il y a du très bon dans A Star Is Born et, effectivement, on ne peut nier que les interprétations de Bradley Cooper et Lady Gaga méritent le détour. Quand a Shallow, oui, c’est une belle chanson.
- Le premier tiers du film, sans être enthousiasmant, se laisse plus ou moins regarder…
- Les fans de Promise of the Real – et ceux de Neil Young – seront ravis de retrouver leur groupe favori dans ce film.

Points Négatifs :
- Un scénario qui tient sur un timbre poste, une intrigue tellement prévisible qu’elle en devient navrante, des raccourcis par foison, des personnages stéréotypés au possible, une flopée de bons sentiments et de dialogues pour le moins niais. Bref, A Star Is Born en presque un cas d’école de tout ce qui ne faut pas faire dans un film !
- Une fois passer le premier tiers, c’est à une brutale descente aux Enfers auquel nous avons droit : ainsi, de moyen, le film devient mauvais puis carrément pathétique pour ne pas dire nul !
- Un postulat de départ tellement usé et abusé que, au bout d’un moment, a moins d’être un parfait néophyte en la matière, il est impossible de ne pas avoir l’impression d’avoir déjà vu tout cela mille fois auparavant.
- Même la logique brille par son absence, ainsi, prenons l’exemple le plus flagrant, c’est-à-dire, celui de l’héroïne : au départ, c’est une chanteuse de talent qui, musicalement parlant, est très typé rock puis, soudainement, lorsque sa carrière démarre, elle change du tout au tout et nous fait du… Lady Gaga avec des danseurs ridicules et un son digne de la plus belle soupe moderne. Pourquoi ? Eh ben, on ne le sait pas et rien, absolument rien ne le justifie !
- Un film impossible à voir si vous n’êtes pas une adolescente de moins de douze ans, une vieille fille sans aucune expérience sentimentale ou un amateur de niaiseries sentimentales a la Dirty Dancing ou a la Ghost
- Les cheveux orange de Lady Gaga.

Ma note : 3,5/10

lundi 30 mars 2020

DANS LES ENTRAILLES DE TORGAR


DANS LES ENTRAILLES DE TORGAR

Vous êtes Loup Solitaire, seul et dernier Maître Kaï du Sommerlund. Votre quête inlassable et périlleuse des légendaires Pierres de Nyxator vous a conduit jusqu'aux entrailles de la sinistre forteresse de Torgar, repaire du Seigneur des Ténèbres. Est-ce bien là, au détour d'un sombre souterrain, que se cachent les trois dernières Pierres de la Sagesse ? Si c'est le cas, prenez garde aux pièges diaboliques que le Seigneur des Ténèbres Gnaag de Mozgôar et son armée de Drakkarims n'auront pas manqué de tendre tout spécialement à votre intention ! Vous seul prendrez les décisions utiles au succès de votre mission, et, pour mener les combats, vous n'aurez besoin que de la Table de Hasard figurant dans cet ouvrage.


Dans les Entrailles de Torgar
Série : Loup Solitaire n°10
Auteur : Joe Dever
Illustrations intérieures : Brian Williams
Illustration de la couverture : Jame's Prunier
Titre original : The Dungeons of Torgar
Traduction : Nicolas Grenier
Année de l’édition Anglaise : 1987
Sortie de l'édition Française : septembre 1989
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 350

Mon avis : Dixième volume de Loup Solitaire, Dans les Entrailles de Torgar nous amène, petit à petit, vers la conclusion du second cycle de la saga et, en toute franchise, celui-ci est dans la lignée de ses prédécesseurs, c’est-à-dire, qu’il est parfaitement conforme a ce qu’est cette dernière dans l’ensemble, c’est-à-dire, il faut le reconnaitre, que nous sommes bien loin de la qualité du premier cycle, incontestablement… Car bon, comment dire… si cette quête des Pierres de Sagesses n’est pas dénuée d’intérêt, si l’augmentation des pouvoirs Kais apporte son lot de nouveautés et si les nouveaux lieux visités, les nouveaux adversaires, ne sont pas dénués d’intérêt, force est de constater qu’en comparaison du premier cycle, nous sommes un ton en-dessous : qualitativement, les premiers volumes étaient supérieurs, c’est un fait. Cependant, sans être génial, ce second cycle de Loup Solitaire possède quelques bons moments indéniables, comme c’est le cas dans ce dixième tome qui, il faut le reconnaitre, marque surtout les esprits en raison de sa grande bataille rangée du début – du moins, si vous avez choisis cette option. Impressionnante, longue, difficile, surtout en raison de la présence de deux adversaires de haut niveau, celle-ci est l’une des plus intéressantes du genre depuis les débuts de la saga. Hélas, tout cela a un temps et il faut reconnaitre que le reste de l’ouvrage n’est pas du même acabit, en particulier l’exploration des fameux souterrains de Torgar, beaucoup trop expéditifs selon moi – ce n’est pas la première fois que Joe Dever nous fait le coup d’ailleurs, souvenez vous de La Pierre de la Sagesse. Bref, au final, Dans les Entrailles de Torgar est plutôt sympathique et ravira les fans de Loup Solitaire qui retrouvent avec plaisir la suite des aventures de leur héros, par contre, de la a affirmer que nous avons affaire a un bon LDVELH, c’est une toute autre histoire…


Points Positifs :
- La bataille du début marque vraiment les esprits de par son intensité, sa brutalité, sa durée, son coté spectaculaire et sa difficulté. Un bon tiers de l’histoire lui est consacrée, ce qui veut tout dire de son importance dans celle-ci.
- Quelques passages marquent également les esprits, comme l’attaque finale contre la forteresse de Torgar, sans oublier, quelques protagonistes hauts en couleurs.
- Joe Dever possède un talent certain de conteur. Certes, ce n’est pas la première fois que je le souligne, cependant, c’est un fait non négligeable car cela renforce l’immersion du lecteur au sein de l’aventure.
- Brian Williams s’en sort plutôt bien aux dessins.
- Une couverture plutôt acceptable.

Points Négatifs :
- Il y a tout de même un gros souci dans cet ouvrage : en effet, selon votre choix initial, vous pouvez passer totalement à coté de la bataille principale, c’est-à-dire, le gros morceau de ce dixième tome de Loup Solitaire. Du coup, sans être inintéressant, l’autre chemin, marque nettement moins les esprits, c’est un fait…
- Une dernière partie beaucoup trop courte où l’on arrive bien trop rapidement aux Pierres de la Sagesse. Mine de rien, ce n’est pas la première fois que Joe Dever nous fait le coup.

Ma note : 7/10

dimanche 29 mars 2020

GUNNM – TOME 9


GUNNM – TOME 9

Dans le futur, la majeure partie de l’humanité est regroupée dans la super-mégalopole qu’on appelle la Décharge. En lévitation au-dessus d’elle se trouve l’inaccessible cité flottante de Zalem, dont tous les déchets sont déversés au centre de la décharge, lui donnant ainsi son nom. C’est dans la partie où sont entassés les déchets cybernétiques qu’Ido, docteur pour androïdes et robots en tout genre, cherche des pièces détachées. C’est alors qu’il tombe sur la tête complète d’un androïde féminin en bon état. Il la ramène à son atelier et la remet en marche, mais la jeune fille ne se rappelle plus de son passé ni de son nom. Il décide de la nommer Gally et celle-ci, suivant les traces de son sauveteur, décide de devenir Hunter Warrior… Desty Nova est enchantée quand il voit Gally se tenir debout devant lui. Seulement, la demoiselle n’est pas aussi heureuse que lui. Au contraire, elle est venue le tuer ! Elle est très remontée contre le scientifique, d’autant que celui-ci semble bien faible. Nova, lui, ne veut pas mourir et tente de jouer sa dernière carte en parlant d’Ido. En entendant ce nom, Gally se radoucit et le remercie d’avoir rendu la vie à son ami. Elle en profite alors pour demander à Nova le secret des Zalémiens. Elle espère ainsi comprendre ce qui a pu pousser Ido à bout. Seulement, la vérité est encore plus dure que ce qu’elle pensait...


Gunnm – Tome 9
Scénariste : Yukito Kishiro
Dessinateur : Yukito Kishiro
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Cyberpunk
Titre en vo : Gunnm vol.9
Parution en vo : 24 juillet 1995
Parution en vf : 07 mars 2018
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre de pages : 212

Mon avis : Alors voilà, c’était cela Gunnm !? Eh ben, on pourra dire que ce manga oh combien loué par une partie du public depuis sa parution, dans les années 90, ce manga que même les non connaisseurs ont entendu parler – ne serais-ce que par le biais de son adaptation cinématographique récente sous le titre de Alita – Battle Angel – ce manga considéré culte par les amateurs de cyberpunk, bref, on pourra dire que ce manga, dont j’attendais beaucoup, m’aura déçu, et pas qu’un peu… Pourtant, les premiers volumes étaient sympathiques et laissaient entrevoir une œuvre nettement plus ambitieuse : l’univers était intéressant, Gally, bah, était une héroïne charismatique, quand aux seconds rôles, ma foi, disons qu’ils méritaient le détour. Et puis, petit à petit, l’auteur s’est perdu en chemin, à commencer à faire partir son intrigue dans tous les sens, a s’éloigner de son postulat de départ, ne réussissant, qu’occasionnellement, qu’a attirer mon intérêt. Mais l’enthousiasme des débuts n’était plus là pour ma part et, je le reconnais, mon seul but, depuis quelques tomes, était d’en finir avec Gunnm et de pouvoir passer a autre chose de plus intéressant… C’est donc fait et, ma foi, disons que ce neuvième tome, le dernier, m’aura totalement convaincu qu’il était vraiment temps que tout cela s’arrête ! Pourtant, tout n’est pas mauvais dans celui-ci, il faut le reconnaitre et il y a bien quelques bons passages au fil des pages, quelques temps forts, quelques révélations qui méritent le détour. Au point de sauver les meubles ? Non, incontestablement non car, ultime coup de grâce a une série qui n’en méritait pas tant, comme il est dit dans cet ultime volet de Gunnm, nous avons droit a la première fin du manga, telle que publiée à l’origine mais qui, finalement, fut annulée vu que l’auteur revint sur sa création, quelques années plus tard, par le biais d’une nouvelle série, Gunnm Last Order, nettement plus longue et dont je n’ai pas entendu le plus grand bien, loin de là. Bref, pour ma part, je m’en tiendrais a ce final tronqué mais convenable et ferais mes adieux à Gally et son univers, sans le moindre remord, me disant que je trouverais nettement bien mieux par ailleurs…


Points Positifs :
- Cette première conclusion, publiée en 1995, ne fut finalement pas retenue par l’auteur qui revint dessus par la suite. Pourtant, malgré ses faiblesses évidentes – Yukito Kishiro avait perdu le feu sacré et souhaitait en finir – celle-ci s’avère être plutôt intéressante de par ses implications quant au sort de nos protagonistes et de Zalem.
- Il y a tout de même quelques grands moments dans cet ultime volet de Gunnm : entre l’affrontement entre Gally et Dusty Nova, la mort spectaculaire de Den et ce final plutôt féerique, force est de constater que le fan a de quoi faire.
- Les ultimes révélations au sujet de Zalem, pour le moins étonnantes.
- Pour ce qui est des dessins, il n’y a rien à redire : Yukito Kishiro livre une prestation a la hauteur de sa réputation, c’est-à-dire, excellente.

Points Négatifs :
- Une conclusion tronquée, écrite à la va-vite par un auteur qui en avait marre de sa série et qui, par la force des choses, apparait comme étant beaucoup trop courte.
- Histoire d’enfoncer le clou, Yukito Kishiro revint quelques années plus tard sur cette conclusion par le biais d’un nouveau manga, Gunnm Last Order, œuvre nettement moins aboutie que l’originale…
- La désagréable impression finale que le potentiel de départ n’a jamais été pleinement exploité. Tout cela pour ça !?
- Une couverture plutôt bof. Bon, dans l’ensemble, Gunnm n’a que trop rarement eu des couvertures convenables…

Ma note : 7/10

samedi 28 mars 2020

LES ENQUÊTES DU DEPARTEMENT V – DOSSIER 64


LES ENQUÊTES DU DEPARTEMENT V – DOSSIER 64

Trois squelettes ont été découverts derrière une cloison rapportée dans un vieil appartement non occupé depuis plus de 15 ans, mais dont le loyer est régulièrement payé. Alors qu’il est sur le point de quitter le Département V, Assad et son partenaire l’inspecteur Carl Mørck, accompagnés de leur assistante Rose, font sans doute leur dernière enquête : il s’agit d’une horrible affaire qui remonte aux années 1960 sur l’îlot de Sprogø dans le Grand Belt, lieu d'internement de jeunes femmes supposées asociales, et où le docteur Curt Wad pratiquait secrètement des abus sexuels et la stérilisation.


Les Enquêtes du Département V – Dossier 64
Réalisation : Christoffer Boe
Scénario : Nikolaj Arcel, Bo Hr. Hansen et Mikkel Nørgaard, d'après le roman Dossier 64 de Jussi Adler-Olsen
Musique : Anthony Lledo, Mikkel Maltha
Production : Zentropa Entertainments, Film i Väst
Genre : Thriller
Titre en vo : Verachtung
Pays d'origine : Danemark, Allemagne
Langue d'origine : danois, espagnol, arabe
Date de sortie : 04 octobre 2018
Durée : 119 mn

Casting :
Nikolaj Lie Kaas : Carl Mørck
Fares Fares : Assad
Johanne Louise Schmidt : Rose
Søren Pilmark : Marcus Jacobsen
Birthe Neumann : Nete, âgée
Fanny Bornedal : Nete, jeune
Clara Rosager : Rita
Luise Skov : Gitte Charles
Amanda Radeljak : Nour
Anders Hove : Curt Wad, âgé
Elliott Crosset Hove : Curt Wad, jeune
Nicolas Bro : Brandt
Anders Juul : Gunnar
Michael Brostrup : Børge Bak
Marianne Høgsbro : Beate Wad

Mon avis : Au mois d’aout de l’année dernière, j’avais eu l’occasion, sur ce blog, de vous parler de l’adaptation cinématographique des trois premiers volets des Enquêtes du Département V de l’auteur danois Jussi Adler-Olsen, films qui m’avaient occupé trois soirées consécutives et qui, s’ils étaient inégaux dans l’ensemble, m’avaient néanmoins fait passer de bons moments. En effet, si le premier volet, Miséricorde, était sympathique, le second, lui, Profanation était indéniablement le meilleur du lot, quant au troisième, Délivrance, il m’était apparu comme étant trop moyen à mon gout. Cependant, malgré ma relative déception ressenti vis-à-vis de ce troisième volet de la saga, j’avais hâte de découvrir la suite, le quatrième film sortit à ce jour, ce fameux Dossier 64 qui, ma foi, jouissait d’une assez bonne réputation, tant pour ce qui est du roman original que de l’adaptation. Il faut dire, bien entendu, que j’avais bien accroché à ce duo de choc composé des inspecteurs Carl Mørck et Assad et que les retrouver dans une nouvelle enquête était un plaisir, ce qui, à ma grande joie, fut le cas avec ce Dossier 64 que je peux qualifier, sans peine, de meilleur volet de la saga en compagnie de Profanation. Intrigue passionnante au possible et qui nous entraine bien plus loin qu’une simple affaire de vengeance par delà les décennies, protagonistes toujours aussi intéressants et plaisants a suivre, rythme sans le moindre temps mort et quelques retournements de situations plutôt bienvenus font, indéniablement, de ce film, une belle réussite. Oh certes, nous n’avons nullement affaire a un quelconque chef d’œuvre, loin de là, mais bon, si vous êtes fans de thrillers nordiques, si les vous appréciez les grandes conspirations et les personnages torturés au possible, ma foi, il serait dommage de se priver de ce Dossier 64, long métrage qui, ma foi, vous fera passer un bon moment. En attendant une autre, éventuelle, adaptation ? Franchement, pour le moment, aucune nouvelle d’un cinquième film mais, ma foi, j’espère bien qu’il y en ait un…


Points Positifs :
- Le plaisir de retrouver les inspecteurs Carl Mørck et Assad dans une nouvelle enquête qui, ma foi, s’avère être franchement passionnante et innatendu. Il faut dire que le duo est toujours aussi efficace et fonctionne à merveille, quand à l’intrigue, disons qu’elle vous surprendra et ira bien plus loin qu’une simple histoire de vengeance…
- Pour ce qui est des acteurs, rien à dire, ceux-ci sont plutôt bons dans l’ensemble. Bien évidement, Nikolaj Lie Kaas et son compère Fares Fares sont une fois de plus irréprochables.
- Un film qui ravira, je n’en doute pas, les amateurs de thrillers nordiques.

Points Négatifs :
- Aussi sympathique soit ce Dossier 64, cela n’est nullement un chef d’œuvre et il faut reconnaitre que ce film souffre un peu de quelques facilitées scénaristiques et autres raccourcis faciles.
- Je n’ai pas lu l’œuvre originale, mais, selon ma femme, celle-ci est nettement plus complète et je me dis que ce Dossier 64 aurait gagné à être une mini-série…

Ma note : 7,5/10

LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES – LA TEMPÊTE


LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES – LA TEMPÊTE

Après les divers évènements qui ont marqué la League, Mina Murray, Orlando et Emma Night fuient en passant par la fontaine de jouvence de la cité perdue de Kor. Leur objectif est de rejoindre l'île de Lincoln ou s'est réfugié Jack, le dernier Nemo. En parallèle, Bond qui dirige dorénavant le MI5, est toujours à la recherche d'Emma, il apprend l'existence de Kor ou il se rend afin de redevenir lui aussi jeune et immortel, puis il détruit la fontaine ! Dans le Dossier Noir, il découvre le Blazing World ou se sont progressivement réfugiés toutes les créatures fantastiques, au fil des siècles ! Encore une fois, il prend la décision de détruire l'île. Pendant ce temps Satin, qui vient du futur avec comme objectif d'empêcher une catastrophe sur Terre qui aura des répercutions jusqu’à Mars, retrouve son ancien camarade des Seven Stars, Marsman, pour tenter d'empêcher le pire… Ils entreprennent de retrouver leur ami Vull…


La Ligue des Gentlemen Extraordinaires – La Tempête
Scénario : Alan Moore
Dessins : Kevin O'Neill
Encrage : Kevin O'Neill
Couleurs : Ben Dimagmaliw
Couverture : Kevin O'Neill
Genre : Super-héros, Fantastique, Etrange
Editeur : DC Comics
Titre en vo : The League of Extraordinary Gentlemen – The Tempest
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Parution : 07 janvier 2020
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 04 mars 2020
Nombre de pages : 224

Liste des épisodes
La Ligue des Gentlemen Extraordinaires – The Tempest 1-6

Mon avis : Monumental, grandiose, exceptionnel ! Oui, j’ose, j’affirme le crier sur tous les toits, La Tempête, dernier volet de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, est, sans aucune discussion possible, un pur chef d’œuvre, quelque chose d’énorme, de parfait de bout en bout et qui, vingt ans après les débuts d’une saga décidément pas comme les autres, aura confirmer, de fort belle manière, non seulement pourquoi celle-ci fut l’une des plus importantes de ces deux dernières décennies, mais aussi, a quel point Alan Moore – toujours accompagner d’une main de maitre, aux dessins, par un Kevin O’Neill en état de grâce – est un génie, indéniablement, le plus grand auteur de comics qu’il m’a été donné de connaitre, et ce, de loin, de très loin ! Bien entendu, nombreux seront celles et ceux qui seront en total désaccord avec moi, qui affirmeront, selon eux, que Moore n’aura jamais été aussi prétentieux, aussi illisible et que La Tempête n’aura été que la confirmation que cet ancien génie n’est plus que l’ombre de lui-même, ne cessant de s’autoparodier, encore et encore, son style, ses œuvres, ne plaisant plus qu’a un public tout aussi prétentieux… Cet avis est le leur et comme tous les gouts sont dans la nature, j’en prends acte, cependant, je ne peux être d’accord et je persiste et signe : oui, mille fois oui, La Tempête est une œuvre exceptionnelle et oui, elle conclut à merveille une saga qui, depuis ses débuts, aura sut choisir son public, c’est-à-dire, un lectorat que l’on peut qualifier de plus connaisseur que la moyenne, qui sait que les comics ne sont qu’un genre parmi tant d’autres, que ceux-ci ont une histoire, bien plus longue qu’on pourrait l’imaginer et que, surtout, celle-ci, encore de nos jours, s’inscrit au sein d’une pop culture bien plus vaste qui, dans les grandes lignes, va de la musique au cinéma en passant par la littérature, le sport, le théâtre, les séries, etc. Ainsi, depuis ses débuts, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires est un formidable mélange des genres où Moore fait cohabiter tout un tas de protagonistes issus de divers médias de la culture mondiale et où, par la force des choses, les références se multiplient à l’infini, l’auteur nous en distillant tellement que, en toute franchise, rares sont ceux qui sont capables de toutes les notées – plusieurs lectures étant nécessaires, et encore… Ainsi, dans La Tempête, nous avons droit à tellement de références culturelles, tellement d’hommages, que certains crieront au génie, d’autres prendront leurs jambes à leur coup. Bref, une œuvre à ne pas mettre entre toutes les mains, qui n’est absolument pas grand public mais qui n’en reste pas moins un incontournable, surtout pour celles et ceux qui apprécient les comics d’Alan Moore et qui, ma foi, osons le dire, ne se satisfassent pas uniquement des productions bêtasses de chez Marvel. Un chef d’œuvre, donc, en guise de conclusion pour une saga quasiment parfaite de bout en bout et qui, ma foi, me manquera, mais bon, quelque part, mieux vaut finir en beauté que de tomber dans la médiocrité, lot commun de tellement de séries…


Points Positifs :
- La conclusion parfaite d’une œuvre qui, depuis ses débuts, il y a vingt ans, nous aura prouver que l’on peut encore être original dans l’univers des comics mais aussi, que l’on peut nous proposer un formidable mélange des genres, de tous les genres de la pop culture, ce, avec talent. Bref, si vous êtes fans de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires depuis ses débuts, La Tempête sera la conclusion que vous attendiez, c’est-à-dire, à la hauteur de vos espérances !
- Les références, bien sur, très nombreuses, plus nombreuses encore que d’habitude et qui jalonnent toutes les pages de cet album. Bien évidement, bien malin celui qui les découvrira toutes et il faudra moult relectures et bien des connaissances pour espérer y parvenir…
- Malgré toutes ces références et le coté élitiste de la chose, Alan Moore reste un auteur accessible dans son propos, finalement, bien davantage qu’un Grant Morrison que j’apprécie pourtant beaucoup.
- Un des plus beaux hommages qu’il m’a été donné de lire a l’univers des comics mais aussi, a ses hommes et ses femmes de l’ombre qui ont fait de lui ce qu’il est devenu.
- Le style de Kevin O’Neill est particulier, mais quant on y est habitué, force est de constater que celui-ci est plutôt plaisant, de plus, dans cet album, l’artiste alterne lui aussi les genres et il faut reconnaitre qu’il s’en sort fort bien et que c’est un pur régal que de passer a des planches conventionnelles a d’autres qui flirtent bon les pulps d’autrefois, les comics d’horreur, les passages en 3D, etc.
- Une couverture dans la lignée des précédentes de la saga mais qui n’en reste pas moins parfaite dans son style inimitable.

Points Négatifs :
- J’adore les œuvres bourrées de références mais le problème avec Moore, c’est qu’avec lui, à moins d’être britannique et, accessoirement, d’une intelligence et d’une culture supérieure, il est impossible de toutes les comprendre. Bref, vous l’avez compris, La Tempête est, comme le reste de la série, une œuvre élitiste qui fera fuir la plupart des lecteurs…

Ma note : 9/10