GUNNM
– TOME 1
Dans
le futur, la majeure partie de l’humanité est regroupée dans la
super-mégalopole qu’on appelle « la décharge ». En lévitation
au-dessus d’elle se trouve l’inaccessible cité flottante de Zalem, dont tous
les déchets sont déversés au centre de la décharge, lui donnant ainsi son nom.
C’est dans la partie où sont entassés les déchets cybernétiques qu’Ido, docteur
pour androïdes et robots en tout genre, cherche des pièces détachées. C’est
alors qu’il tombe sur la tête complète d’un androïde féminin en bon état. Il la
ramène à son atelier et la remet en marche, mais la jeune fille ne se rappelle
plus de son passé ni de son nom. Il décide de la nommer Gally en attendant, et
passe les jours suivants à chercher des pièces détachées de membres féminins
pour lui redonner un corps complet. Gally est heureuse avec Ido, mais se
demande pourquoi il sort discrètement chaque soir. Lorsqu’elle apprend qu’un
tueur en série s’en prend ces jours-ci à des femmes, elle décide de suivre Ido
le soir suivant pour en avoir le cœur net. Elle le voit alors suivre une femme
et sortir une arme, mais Gally l’empêche d’attaquer sa proie. Mal lui en a pris
: Ido se transforme la nuit en Hunter Warrior, un chasseur de primes, la police
n’existant pas dans la décharge, et il traquait justement la tueuse en série.
Ido a perdu l’effet de surprise et se retrouve en mauvaise posture. Mais au
moment où tout semble perdu, Gally réagit d’instinct et neutralise la tueuse
avec une technique de combat extrêmement rare qu’Ido reconnaît pourtant : le
panzerkunst, un ancien art martial pour Cyborgs créé sur Mars. Comment se
fait-il que Gally le connaisse ? Ses origines sont décidemment bien
mystérieuses...
Gunnm – Tome 1
Scénariste
: Yukito
Kishiro
Dessinateur : Yukito
Kishiro
Genre : Seinen
Type
d'ouvrage : Cyberpunk
Titre
en vo : Gunnm vol.1
Parution
en vo : 19 septembre 1991
Parution
en vf : 19 octobre 2016
Langue
d'origine : Japonais
Editeur : Glénat
Nombre
de pages : 224
Mon
avis : Indéniablement, Gunnm est
l’une des œuvres majeures de la bande dessinée nippone des années 90, véritable
petit bijou de Cyberpunk, sous-genre de la SF qui connaissait alors son heure
de gloire à l’époque, ce manga du sieur Yukito Kishiro connu le succès dans son
pays natal, bien entendu, mais aussi en dehors de ses frontières. Bien
évidement, et comme cela m’arrive souvent depuis presque toujours, jusqu’à
aujourd’hui, je n’avais jamais eu l’opportunité de me plonger dans cette œuvre,
passant complètement a coté de celle-ci en presque… trois décennies – même si,
bien entendu, je le connaissais plus ou moins ainsi que son héroïne, la fort
belle Gally. Du coup, grâce aux éditions Glénat qui ont
proposer une réédition tant attendue de ce manga, et ce, sous une édition
pour le moins excellente – pages en couleurs, meilleure qualité du papier,
nouvelle traduction, design accrocheur – j’ai enfin put réparer mon erreur et,
enfin, me plonger dans les débuts de Gunnm, œuvre culte s’il en
est ! Alors bien sur, dans ce genre de cas, il y a toujours une petite
appréhension, comme la peur que l’on n’accroche pas a une œuvre pourtant louée
depuis des lustres pour ses immenses qualités et je le reconnais, j’ai eu
quelques moments de doutes au début, mais, fort heureusement, rapidement
expédiées aux oubliettes devant le simple constat des premières pages :
oui, Gunnm mérite largement toutes les louanges chantées a son
sujet ! Car si effectivement, tout n’est pas encore parfait dans ce
premier tome – il suffit de voir que coté dessins, Yukito Kishiro s’améliore
entre les premiers et les derniers chapitres, mais aussi que les débuts de
Gally sont un peu trop rapides a mon gout – d’entrée de jeu, on est rapidement
captiver a la fois par un scénario fort attractif, un univers plutôt familier
pour les amateurs de Cyberpunk mais plutôt plaisant ainsi que par des
protagonistes assez réussis : Gally, bien entendu, formidable et
troublante femme enfant-Cyborg, mais aussi Ido, Hunter Warrior féru de
mécanique et qui lui rendra la vie, ainsi que, pour finir, deux ou trois
personnages secondaires qui méritent le détour, principalement Makaku, premier
adversaire de notre héroïne et qui lui donnera un peu de fil a retordre. Bref,
c’est passionnant d’entrée de jeu, assez violent, bourré d’adrénaline mais, le
principal, c’est que l’on est vite sensible au sort de cette jeune Cyborg,
Gally, qui a perdu la mémoire de ce qu’elle ou qui elle était, et qui, malgré
sa puissance indéniable, possède un petit quelque chose de fragile en elle qui
fait qu’elle en devient attachante. Alors, comme il m’arrive parfois de le
dire : il m’aura fallut bien du temps pour m’attaquer a cette œuvre culte,
mais ma foi, mieux vaut tard que jamais et vivement la suite !
Points
Positifs :
- Le
plaisir de découvrir ou redécouvrir l’un des mangas les plus cultes des années
90 par le biais d’une édition tout bonnement excellente : pages colorisées
comme dans la version originale, papier de meilleure qualité, nouvelle
traduction, design de l’ensemble fort réussi… parfois, cela a du bon
d’attendre !
-
Le personnage de Gally, bien entendu, qui est pour beaucoup pour l’intérêt de
cette série. On ne connait rien de son passé – elle non plus d’ailleurs – mais
en tous cas, c’est une combattante et plutôt puissante. Mais toute Cyborg
qu’elle soit, son coté femme-enfant adoucie un peu son allure générale et puis,
malgré la violence qu’elle est capable de dégager, on la voit hésiter, avoir
des craintes, etc.
-
Certes, les amateurs de Cyberpunk seront en terrain plus que familier,
cependant, d’entrée de jeu, l’univers qui nous est proposé avec ces diverses
citées qui se superposent, ces nombreux Cyborgs et ce coté sans foi ni loi fait
que l’on accroche plutôt bien.
-
Pour ce qui est des dessins, ces derniers sont plutôt bons et ont même tendance
à s’améliorer au fil des chapitres de ce premier tome !
-
Une couverture magnifique !
Points
Négatifs :
-
Je trouve que les débuts de Gally sont un poil trop rapides : a peine
trouver, a peine remontée et hop, on la voit tout de suite (ou presque) en
action. Dommage que l’auteur ne ce soit pas attarder davantage sur cette partie
qui aurait méritée d’être plus longue.
-
C’est bien évidement un premier tome donc, comme il se doit, tout cela n’est
qu’une grande mise en place et présentation de l’univers, personnages, etc.
Mais bon, cela est non seulement nécessaire mais normal.
Ma
note : 8/10
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