mercredi 15 janvier 2020

THE NEW FRONTIER


THE NEW FRONTIER

Durant les années 1950, l'Amérique en pleine Guerre Froide plonge dans la paranoïa et met au ban de la société les premiers super-héros des années quarante. Mais des cendres de cette époque révolue vont éclore de nouveaux justiciers parmi lesquels J'onn J'onzz, Barry Allen ou encore Hal Jordan. Et cette génération de héros issue de la course à l'espace va devoir enquêter sur un mystère des plus anciens menaçant de conquérir la Terre.


The New Frontier
Scénario : Darwyn Cooke
Dessins : Darwyn Cooke
Encrage : Darwyn Cooke
Couleurs : Dave Stewart
Couverture : Darwyn Cooke
Genre : Super-Héros
Editeur : DC
Titre en vo : The New Frontier
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 28 juin 2016
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 06 décembre 2019
Nombre de pages : 544

Liste des épisodes
The New Frontier 1-6

Mon avis : Monumental, tout simplement ! Il faut dire que cela faisait fort longtemps que j’avais entendu le plus grand bien de cette relecture du passé de l’univers DC par le sieur Darwyn Cooke et que, forcément, lorsqu’en décembre dernier, les éditions Urban Comics nous proposèrent une nouvelle édition de la chose, je ne pouvais pas passer à coté de celle-ci et, ni une, ni deux, ce fut avec un grand plaisir que, après me l’être procurer, je me suis plonger dans sa lecture en ce début d’année. Et donc, le résultat fut-il à la hauteur de mes espérances, tout le bien que j’avais entendu au sujet de The New Frontier était-il justifier ? Je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps : oui, mille fois oui, l’œuvre de Darwyn Cooke est un incontournable, quelque chose d’énorme, d’indispensable, même, pour tout bon fan de DC qui se respecte, voir même, de tout fan de comics dans le sens le plus large possible… Pourtant, a priori, on pourrait trouver que le procédé n’est pas le plus original qui soit : en effet, depuis longtemps, tant du coté de DC que chez Marvel, les relectures du passé – pour ne pas dire les réécritures de celui-ci – des deux grosses maisons d’éditions sont monnaie courante, parfois avec succès, parfois non. Mais ici, nous n’avons pas affaire a une quelconque réécriture destiné a faire coller les protagonistes a un passé plus récent – toujours le problème de temporalité propre au médium – bien au contraire : Darwyn Cooke, en fan appliqué et connaisseur de l’univers DC, décide plutôt de revenir sur ce fameux passé, décidant de lier toutes les séries de la maison d’édition en allant, grosso modo, de la Seconde Guerre Mondiale au tout début des années 60 – la nouvelle frontière dont est tiré le titre étant, bien entendu, en référence a un célèbre discours de JFK. Ainsi, avec un style artistique qui nous rappelle celui de l’époque et qui, ma foi, est superbe sans tomber dans la caricature, l’auteur nous offre un formidable voyage dans le temps, faisant évoluer son intrigue ou, plus précisément, ses multiples sous-intrigues qui, bien entendu, finiront par se rejoindre au bout, sensiblement, d’un quart de siècle, ce, pour un final tout bonnement majestueux. Majestueux, le mot est dit, mais il est valable pour l’intégralité de cette œuvre qui est parfaite de bout en bout et qui, en liant des événements et des protagonistes historiques a nos super-héros mais aussi a d’anciennes gloires de chez DC complètement tombées, depuis longtemps, dans l’oubli – les Loosers, la première mouture de la Suicide Squad, entre autres – nous entraine dans une folle histoire, captivante, souvent étonnante et maitrisée d’une main de maitre ! Bien évidement, les parfaits connaisseurs de l’univers DC seront davantage à l’aise devant The New Frontier, c’est un fait, cependant, contrairement à d’autres œuvres du même genre, ici, nul besoin d’être un spécialiste pour apprécier totalement les tenants et les aboutissements de l’intrigue, loin de là. Bref, un incontournable comme on aimerait en voir plus souvent et qui, j’en suis persuader, sera un jalon sur lequel bien des publications futures devront se mesurer…


Points Positifs :
- Une des œuvres les plus magistrales qu’il m’a été donné de lire chez DC, et ce, depuis bien longtemps. Il faut dire que Darwyn Cooke nous offre une relecture du passé tout simplement fascinante et intelligente à la foi, ce qui est rare dans ce type de comics, et que sa volonté de faire le lien entre tous les héros de la maison d’édition, des équipes de soldats de la Seconde Guerre Mondiale a l’explosion superhéroique des années 60, est tout bonnement géniale !
- Le style artistique que nous propose Darwyn Cooke, la mise en page des planches, nous fait faire un véritable voyage dans le temps qui nous permet, presque, de nous faire croire que l’on à affaire à un comics de l’époque. Chapeau bas à l’artiste pour ce pari oh combien risquer et franchement réussi !
- Captivant de bout en bout, et il y a, grosso modo, plus de 500 pages dans cet album ! Il faut dire que l’intrigue nous fait découvrir tout un tas de protagonistes qui s’avèrent tous, du plus obscur au plus connu, terriblement charismatiques, même les plus inattendus. Du coup, on se passionne pour le sort de figures majeures comme J'onn J'onzz et Hal Jordan mais aussi du moindre personnage comme les Loosers du début et tout un tas d’autres que j’ai découvert ici.
- Les grands moments de l’histoire sont, bien évidement, au rendez vous : Seconde Guerre Mondiale, Guerre de Corée, Maccartisme, course à l’espace, etc.
- Darwyn Cooke nous explique pourquoi les premiers super-héros ont disparus, pourquoi, pendant les années 50, les héros n’avaient pas de pouvoirs, qu’avaient fait Superman, Wonder Woman et Batman a cette époque, mais aussi, pour quelle raison les super-héros sont revenus au premier plan au début des années 60.

Points Négatifs :
- Une bonne connaissance de l’univers DC, sans être indispensable, me semble tout de même nécessaire pour apprécier au mieux une œuvre aussi monumentale que The New Frontier.
- A moins d’être totalement allergique à DC, a ce genre d’histoires où il y a une foule de protagonistes méconnus ou au style de dessin, je ne vois pas trop ce que l’on peut reprocher à l’œuvre de Darwyn Cooke. Après, les gouts et les couleurs…

Ma note : 9/10

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