lundi 31 janvier 2022

TRUE STORY


TRUE STORY
 
Le journaliste Michael Finkel se fait renvoyer du New York Times pour avoir falsifié des informations. Quelques mois plus tard, il obtient une chance de rédemption lorsqu'un présumé assassin déclare qu'il s'est fait passer lors de son arrestation. Michael Finkel qui souhaite en savoir davantage à son sujet, va donc à la rencontre de cet homme, Christian Longo, qui était, dans les années 2000, sur la liste des dix fugitifs les plus recherchés du FBI pour avoir assassiné sa femme et ses trois enfants.
 

True Story
Réalisation : Rupert Goold
Scénario : David Kajganich, d'après Le Journaliste et le Meurtrier de Michael Finkel
Musique : Marco Beltrami
Production : New Regency Pictures, Plan B Entertainment
Genre : Drame, Biopic
Titre en vo : True Story
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 10 avril 2015
Langue d'origine : Anglais
Durée : 100 min
 
Casting :
Jonah Hill : Michael Finkel
James Franco : Christian Longo
Felicity Jones : Jill
Maria Dizzia : Mary Jane Longo
Ethan Suplee : Pat Frato
Connor Kikot : Zachary Longo
Gretchen Mol : Karen
Betty Gilpin : Cheryl
John Sharian : le shérif
Robert Stanton : Jeffrey Gregg
Robert John Burke : Greg Ganley
Genevieve Angelson : Tina Alvis
Dana Eskelson : Joy Longo
Joel Garland : Dan Pegg
Rebecca Henderson : Ellen Parks
Byron Jennings : juge Odenkirk
 
Mon avis :
 Dans la série des films que l’on regarde et que l’on oublie aussitôt, aujourd’hui, c’est True Story qui est à l’honneur ! Il faut dire que le long métrage du sieur Rupert Goold – auteur d’un certain Judy dont je vous ai parlé il y a quelques jours et qui était nettement plus réussi – possède tous les défauts qui le classent, immédiatement, dans cette catégorie peu reluisantes de films dont on se demande bien comment ils ont finit par sortir au cinéma. En effet, ici, il n’y a pas grand-chose à sauver tellement la réalisation de ce True Story est d’une fadeur sans nom, tellement celle-ci manque d’imagination et ne peut que lasser le spectateur. D’ailleurs, reconnaissons-le : True Story m’aura fait penser à un vulgaire téléfilm comme il en existe tant, et encore, je suis probablement désobligeant envers les téléfilms puisque certains d’entre eux lui sont supérieurs ! Il faut dire que, d’entrée de jeu, le postulat de départ n’avait pas grand-chose d’engageant : un journaliste se fait virer du prestigieux New York Times pour avoir légèrement traficoter la réalité de son reportage – oui, on ne rigole pas outre-Atlantique avec ce genre de choses, contrairement à la France où, par exemple, un PPDA, en son temps, nous pondit une fausse interview de Fidel Castro et continua a parader pendant des années au Vingt Heures de TF1 – et, quelques temps plus tard, alors qu’il est naturellement blacklisté par la profession, il apprend qu’un assassin s’est fait passer pour lui lors de son arrestation. Mouais, pas de quoi sauter au plafond, il faut le reconnaitre surtout que l’on ne comprend pas trop pourquoi le journaliste s’empresse d’aller rendre visite a l’assassin en prison. Mais bon, passons… S’en suit, sans la moindre surprise, des visites régulières où le premier se met en tête d’écrire un livre sur le second et où ce dernier, manipulateur en diable, sème le doute dans l’esprit d’un pauvre journaliste un poil trop crédule… Car oui, autre problème de ce film : si le journaleux tombe immédiatement dans le panneau, le spectateur, à moins d’être débile profond, non, du coup, on se demande bien comment celui-ci ne s’aperçoit pas qu’il est mené en bateau par un assassin sans le moindre scrupule qui jouit de son petit manège. Il faudra pour cela arriver à la toute fin du film et du procès pour que le journaliste comprenne toute la mythomanie de cet assassin qu’il admirait, mais arriver là, il est trop tard : trop tard pour que le public ne voit plus le premier que comme étant l’homme qui à écrit un livre sur un horrible assassin, trop tard pour le spectateur qui aura perdu presque deux heures de sa vie devant ce film sans intérêt… et là, c’est peut-être plus grave encore !
 

Points Positifs
 :
- Un film qui, éventuellement, pourra plaire aux amateurs du genre qui auront décidé de passer le temps sans trop se prendre la tête. Naturellement, il y a beaucoup mieux du coté des thrillers psychologiques, mais bon, malgré cela, si vous avez du temps à tuer, ma foi, pourquoi pas.
- Jonah Hill et James Franco sont plutôt crédibles dans leurs rôles respectifs et font le job. Certes, nous sommes loin d’avoir droit à des performances éblouissantes, mais bon, on peut au moins leur reconnaitre cela…
- L’intrigue en elle-même, sans être exceptionnelle, n’est pas vraiment mauvaise.
 
Points Négatifs :
- Réalisation poussive et sans la moindre imagination, mise en scène fade, longs monologues qui tombent trop souvent à plat, protagonistes peu intéressants, mouais, tout cela est trop moyen pour être honnête.
- Force est de constater que True Story tient davantage du vulgaire téléfilm que du long métrage et encore, je suis désobligeant pour les téléfilms dont certains sont plus crédibles…
- Un rythme d’une lenteur digne d’une limace sous perfusion et qui fait que l’on s’ennui très rapidement.
- Le journaliste est d’une connerie monumentale et tombe si facilement dans le panneau que l’on peut se demander comment, en son temps, il fut considérer comme étant une pointure du New York Times ?!
- La copine du journaliste qui va voir le meurtrier en prison, comme si n’importe qui avait le droit de le faire ! N’importe quoi…
 
Ma note : 5/10

vendredi 28 janvier 2022

THE ROMANOFFS


THE ROMANOFFS
 
À Paris, l'Américain Greg Moffat et sa petite amie Sophie rendent visite à la vieille tante du premier, Anushka La Charnay, après que celle-ci ait subi une crise cardiaque. Greg, espérant secrètement qu'Anushka – qui se dit être une descendante de la famille Romanov – mourra bientôt pour que lui et Sophie puissent hériter de son appartement, lui engage une aide-soignante. Cette dernière est une musulmane nommé Hajar, ce qui irrite profondément Anushka, qui voit la jeune femme comme étant une terroriste. Cependant, malgré des débuts pour le moins difficiles, les deux femmes finissent par se rapprocher, réalisant chacune qu’elles se considèrent toutes deux comme des étrangers qui ont subi de grandes difficultés dans leur vie. Contre toute attente, Anushka modifie son testament et décide de léguer son appartement à Hajar, au grand désarroi de cette dernière mais aussi et surtout, de Greg et de l’irascible copine de ce dernier.
 

The Romanoffs
Réalisation : Matthew Weiner
Scénario : Matthew Weiner
Musique : Anton Sanko, David Carbonara
Production : Weiner Bros, Picrow, Amazon Studios
Genre : Drame
Titre en vo : The Romanoffs
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : Prime Video
Diffusion d’origine : 12 octobre 2018 – 23 novembre 2018
Langue d'origine : anglais, français, russe
Nombre d’épisodes : 8 x 80 minutes

Casting :
Diane Lane : Katherine Ford
Aaron Eckhart : Greg
Corey Stoll : Michael Romanoff
John Slattery : Daniel Reese
Radha Mitchell : Victoria Hayward
Amanda Peet : Olivia Wells
Christina Hendricks : Olivia Rogers
Kathryn Hahn : Anka
J. J. Feild : Jack
Inès Melab : Hajar
Louise Bourgoin : Sophie
Isabelle Huppert : Jacqueline
Hera Hilmar : Ondine
Jack Huston : Samuel Ryan
Kerry Bishé : Shelly Romanoff
Jon Tenney : Eric Ford
Jay R. Ferguson : Joe Garner
Andrew Rannells : David Patton
Marthe Keller : Anushka
Janet Montgomery : Michelle Westbrook
Cara Buono : Debbie Newman
Annet Mahendru : Elena Evanovich
Griffin Dunne : Frank Shefflied
Paul Reiser : Bob Isaacson
Ben Miles : George Burrows
Clea DuVall : Patricia Callahan
Nicole Ari Parker : Cheryl Gowans
Noah Wyle : Ivan
Mary Kay Place : Marilyn Hopkins
Ron Livingston : Alex Myers
Michael O'Neill : Ron Hopkins
David Sutcliffe : Philip Hayward
Mike Doyle : Brian Norris
Darina Al Joundi : Raha Azim
Mark Valley : Steve Lewis
Zofia Wichłacz : Nadya
Uriah Shelton : Julian Myers
Franc Bruneau : JP
Vernon Dobtcheff : Mr Audran
Morten Suurballe : Max Gruber
Évelyne Dandry : Mme Audran
Laurent Bateau : Denis
Goran Navojec : Karl
James Naughton : Dimitri
Janne Mortil : Gloria
Alexandra Naoum : la française
Regina Spektor : la chanteuse
Hélène Cardona : la présentatrice française
 
Mon avis :
 Matthew Weiner est, apparemment, un grand scénariste, réalisateur et producteur américain de séries télévisées dramatiques. Je dis apparemment car, si je dois être tout à fait franc, je n’ai jamais regardé la moindre de ses créations – eh oui, même pour ce qui est de Mad Men et Les Soprano ! Certains, en lisant ce début de critique vont probablement tomber des nues, je n’en doute pas, mais bon, que voulez vous, je ne peux pas non plus tout regarder même si je suis tout a fait d’accord pour reconnaitre que le sieur Weiner est un grand nom du média télévisuel… Ceci étant dit, histoire de chacun comprenne que, par la force des choses, je n’étais nullement un fan du réalisateur, l’annonce de la sortie d’une nouvelle série de celui-ci, intitulé The Romanoffs ne passa nullement inaperçue, il y a de cela quelques années, en 2018 et l’on peut dire sans problème que celle-ci était pour le moins attendue. Pour ma part, grand amateur d’Histoire devant l’éternel et oh combien familier de la première moitié du vingtième siècle, j’étais pour le moins attirer par une série consacrée aux Romanov, famille qui régna sur l’Empire Russe jusqu’à la fameuse révolution Bolchévique de 1917 qui finit par leur couter la vie – eh oui, ils sont comme cela nos amis communistes… Or, d’entrée de jeu, il y a presque tromperie sur la marchandise puisque The Romanoffs n’est pas une série historique, bien au contraire ! Composée de huit – très longs – épisodes, cette dernière nous montre le sort de descendants – ou prétendus descendants – de la famille Romanov qui vivraient actuellement. Bon, tout de suite, mon enthousiasme avait descendu d’un ou deux crans mais, après tout, pourquoi pas ? Nous montrer le sort de descendants de cette famille prestigieuse et au destin tragique, cela pouvait être intéressant sauf que… comment dire… en toute sincérité, The Romanoffs rate le coche et ce, de superbe manière ! Ainsi, pris individuellement, chaque épisode est bon voir très bon, même, pour ce qui est de certains d’entre eux. Le souci, c’est que, non seulement les liens sont quasiment inexistants entre chaque épisode mais que, surtout, le lien avec la famille Romanov apparait davantage comme étant un artifice scénaristique qui justifie la série plutôt qu’autre chose – après tout, si on enlève ce pseudo lien familial, chacune des histoires de ces huit épisodes tient la route. Du coup, je n’ai pas compris le concept de cette série ou plutôt, un peu trop bien : huit scénarios plus ou moins bons sont écrits, on crée un lien bidon entre chacun d’entre eux par le biais d’une pseudo descendance Romanov et on nous vent la chose comme étant une série… Désolé mais, personnellement, je vois davantage cela comme étant un attrape nigaud plutôt qu’autre chose. Cela est dommage car, pris individuellement, chaque épisode est plutôt bon et certains sont même excellents, mais bon, quelque part, il n’aurait pas fallut nommer cela The Romanoffs
 

Points Positifs
 :
- Si l’on prend chacun des huit épisodes individuellement, il faut reconnaitre que quasiment chacun d’entre eux est bon voit, très bon pour certains. Ainsi, les différents scénarii sont de qualité, plutôt prenants et on ne peut s’empêcher de se dire que, pour deux ou trois d’entre eux, il y avait matière a faire un film convenable.
- Un casting pléthorique, international et de qualité. Il est rare, en effet, de voir autant de têtes d’affiches ou de figures connues dans un tel projet et il faut reconnaitre que tout ce petit monde est pour beaucoup pour l’intérêt que l’on peut avoir à regarder cette série.
- Une petite mention, pour ma part, à Isabelle Huppert pour son rôle de réalisatrice complètement halluciné et qui m’aura fait énormément rire.
- Décors, photographie, costumes… bon, la qualité est au rendez vous et, sur ce point, il n’y a rien à redire.
 
Points Négatifs :
- On ne va pas se mentir, la pseudo origine de certains des protagonistes a la famille Romanov n’est qu’un lien complètement artificiel et bidon qui ne fonctionne pas le moins du monde tellement la supercherie saute rapidement aux yeux.
- Une série américaine avec ses qualités et ses travers, particulièrement pour ce qui est des idées reçues sur les pays étrangers – ici, ce sont particulièrement les français et les russes qui en prennent plein la gueule, les premiers pour leur supposé islamophobie, les seconds présentés comme étant des alcooliques cupides.
- Naturellement, dans ce genre de séries où chaque épisode est indépendant, la qualité alterne entre le très bon et le franchement moyen, selon les gouts de chacun…
- Ce genre de séries est intéressante lorsque les protagonistes des différentes histoires finissent par se croiser plus ou moins à un moment ou un autre, or, ici, ce n’est quasiment pas le cas.

Ma note : 6/10

jeudi 27 janvier 2022

L'HABITANT DE L'INFINI – TOME 20


L'HABITANT DE L'INFINI – TOME 20
 
Samouraï sans maître errant sur les routes du Japon médiéval, Manji est immortel. Afin d'expier les crimes commis lorsqu'il était au service d'un cruel seigneur, il porte en lui un mystérieux ver qui guérit ses plus terribles blessures et ne recouvrera sa mortalité qu'après avoir occis mille scélérats. Son chemin croise alors celui de Lin, une jeune femme en quête de vengeance. Tandis que Manji continue d’affronter le bourreau en combat singulier, Burandon fait tout son possible pour ne laisser personne s’échapper du dédale souterrain qui abritait jadis ses expériences. Pris au piège, Dôa et Isaku – sauvé in extremis – tombent nez à nez avec un étrange individu masqué, lui aussi fruit de la folie du chirurgien. Déjà un nouvel affrontement se prépare... Mais le temps presse, les souterrains se trouvant bientôt inondés ! Ce labyrinthe de mort et de désolation se refermera-t-il pour de bon sur nos héros ?
 

L'Habitant de l'Infini – Tome 20
Scénariste : Hiroaki Samura
Dessinateur : Hiroaki Samura
Genre : Seinen
Type d'ouvrage : Action, Samouraïs, Drame
Titre en vo : Mugen no jūnin vol.20
Parution en vo : 23 octobre 2006
Parution en vf : 09 octobre 2007
Langue d'origine : Japonais
Éditeur : Casterman
Nombre de pages : 240
 
Mon avis :
 A la fin du quatorzième volume de cet excellent manga qu’est L’Habitant de l’Infini, œuvre du sieur Hiroaki Samura, notre héros, Manji, était tombé entre les mains du Mugairyû et, plus précisément, dans celles d’un certain Kagimura, moustachu de son état et, accessoirement, maitre de cette puissante école de sabre. Et donc, depuis le quinzième tome, Manji subit moult expériences de la part de plusieurs médecins peux scrupuleux – dont, le principal est un certain Burandon – qui souhaitent percer le secret de son immortalité. Ces expériences, souvent horribles, ont accouché, au fil des volets, de quelques tomes vraiment excellents mais il était temps, finalement, que cet arc narratif prenne temps, ce qui, vous l’avez compris, est arrivé dans ce vingtième volume du manga… Mais pour cela, il aura fallut que Lin, l’autre héroïne principal de la saga, vienne à la rescousse de son compagnon, aidée en cela par deux petits nouveaux, la charismatique Dôa et le pacifique mais non moins puissant Isaku, deux protagonistes, donc, apparus dans le quinzième tome du manga et qui ont, depuis, pris de l’importance. Les retrouvailles entre Lin et Manji ayant eu lieu dans le volet précédent, nos deux héros sont encore loin d’être tirer d’affaire et, justement, ce vingtième tome nous le prouve bien puisque tout ce petit monde va devoir affronter quelques adversaires pour le moins puissants : un maitre bourreau petit de taille mais oh combien dangereux, que l’on avait déjà vu auparavant et une véritable machine à tuer, expérience indicible d’un Burandon tombé dans la folie. Ces divers affrontements, hautement spectaculaires, marquent les esprits des lecteurs de plus en plus convaincus par ce manga qui, ma foi, reste toujours aussi captivant alors que, petit à petit, nous approchons de la dernière ligne droite puisqu’il ne reste plus que dix tomes pour que l’on parvienne à sa conclusion. Et si, à l’issu de ce vingtième volet, tout le monde se retrouve et semble aller pour le mieux, nul ne doute que nos héros vont encore avoir fort à faire face aux nouveaux dangers qui vont bientôt leur faire face, mais, ceci, naturellement, est une autre histoire…
 

Points Positifs
 :
- La conclusion de ce qui restera comme étant un des meilleurs arcs narratifs du manga et qui, par ailleurs, mérite le détour tant ce vingtième tome est spectaculaire et captivant de bout en bout. Affrontements spectaculaires, adversaires surpuissants : nos héros vont avoir bien du mal à faire face à bien des dangers, ce, pour le plaisir des fans qui n’en perdent pas une miette !
- Hiroaki Samura nous livre ici des affrontements dantesques et c’est un pur régal que de retrouver ces fameux combats qui font le sel de ce manga depuis ses débuts.
- Comme je le souligne à chaque fois, la partie graphique est une des grandes forces de ce manga. Il faut dire que le mangaka maitrise à merveille son style qui alterne entre crayonnés fort audacieux et planches détaillées de toutes beautés. Un pur régal !
- Une couverture simple mais qui n’en reste pas moins efficace.
 
Points Négatifs :
- J’ai trouvé que quelques cases étaient un peu brouillonnent. Certes, le style du mangaka y est pour beaucoup, cependant, c’est un peu dommage.
- Une histoire de vengeance, des duels au sabre spectaculaires, des samouraïs, un geste de fantastique, des antagonistes charismatiques et surpuissants, un héros badass qui protège une jeune fille, une petite dose d’humour, manga oblige… mouais, tout cela est loin d’être franchement original, il faut le reconnaitre…
 
Ma note : 8/10

mardi 25 janvier 2022

MARIE-ANTOINETTE


MARIE-ANTOINETTE
 
Marie-Antoinette, la plus jeune des filles de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, est une jeune archiduchesse belle, charmante et naïve. En 1770, étant la seule des filles de l'impératrice à ne pas encore être mariée et à l'âge de seulement quatorze ans, elle est envoyée en France par sa mère pour épouser le dauphin du royaume, le futur Louis XVI, afin de conclure une alliance entre les deux pays rivaux. À son arrivée en France, Marie-Antoinette est débarrassée de tous ses souvenirs d'Autriche, y compris son carlin de compagnie, et rencontre le roi Louis XV ainsi que Louis-Auguste, son futur mari. Ils arrivent au château de Versailles, où ils se marient. Ils sont encouragés à produire un héritier au trône le plus rapidement possible, mais le lendemain, il est reporté au roi que rien n'est arrivé lors de leur nuit de noces.
 

Marie-Antoinette
Réalisation : Sofia Coppola
Scénario : Sofia Coppola, d'après l'œuvre d'Antonia Fraser
Musique : Brian Reitzell
Production : Columbia Pictures, American Zoetrope, Tohokushinsha Film Corporation
Genre : Historique, Biopic
Titre en vo : Marie-Antoinette
Pays d’origine : Etats-Unis, France, Japon
Parution : 24 mai 2006
Langue d'origine : Anglais, Latin, Français
Durée : 123 min
 
Casting :
Kirsten Dunst : Marie-Antoinette
Jason Schwartzman : Louis XVI
Jago Betts : Louis-Charles de France, second dauphin
Judy Davis : la comtesse de Noailles
Steve Coogan : l'ambassadeur Mercy
Rip Torn : Louis XV
Rose Byrne : la duchesse de Polignac
Asia Argento : la comtesse du Barry
Molly Shannon : Tante Victoire
Shirley Henderson : Tante Sophie
Danny Huston : l'Empereur Joseph
Marianne Faithfull : Marie-Thérèse d'Autriche
Jamie Dornan : le comte Axel de Fersen
Tom Hardy : Raumont
Al Weaver : le comte d'Artois
Mary Nighy : la princesse de Lamballe
Sebastian Armesto : le comte de Provence
Io Bottoms : une dame de compagnie
Céline Sallette : une dame de compagnie
Aurore Clément : la duchesse de Chartres
Guillaume Gallienne : Le comte Vergennes
Jean-Christophe Bouvet : le duc de Choiseul
James Lance : Léonard
Mathieu Amalric : un homme au bal masqué
André Oumansky : le cardinal Charles Antoine de La Roche-Aymon
Jean-Paul Scarpitta : le baron Scarpitta
René Lucien Rolland : l'archevêque
Clémentine Poidatz : la comtesse de Provence
Camille Miceli : le Grand Chambellan
Paul Fortune : le duc Fortune
Natasha Fraser-Cavassoni : la comtesse de Cavazzoni
Katrine Boorman : la duchesse anglaise
Sarah Adler : la comtesse d'Artois
Jean-Marc Stehlé : le Docteur Joseph-Marie-François de Lassone
Francis Leplay : Docteur Delivery Provence
Carlo Brandt : le jardinier du château
Scali Delpeyrat : le docteur accoucheur
Dominic Gould : un comte
 
Mon avis :
 Si je dois être tout à fait franc, je dois reconnaitre que je n’aurai jamais pensé, un jour, regarder ce Marie-Antoinette, film de Sofia Coppola – la fille de qui vous savez – paru sur les écrans en 2006 et qui, jusque là, ne m’intéressait pas le moins du monde. Il faut dire que, d’entrée de jeu, les choses étaient mal parties avec ce long métrage… Ainsi, à l’époque, une simple bande annonce annonçait la couleur, c’est-à-dire, celle d’un film a priori historique mais à la bande son très rock, donc, trop moderne pour être honnête, ainsi qu’une esthétique générale – images entraperçues, affiches, etc. – qui me faisaient dire que, décidément, Marie-Antoinette n’était pas pour moi… Et donc, presque seize ans plus tard, je me suis laissé tenter par ce film, un soir où je n’avais rien de prévu mais où je m’étais dit qu’il était bien trop tôt pour me plonger dans le sommeil. Ais-je commis une erreur ? Aurais-je mieux fait d’aller dormir ou de faire autre chose ? Et bien, disons plutôt que, au moins, à présent, je peux me faire mon propre avis sur ce long métrage et que, finalement, celui-ci n’est pas aussi catastrophique que je ne l’aurai pensé… Ainsi, aux rayons des bonnes choses, je dois reconnaitre que, esthétiquement, Marie-Antoinette est plutôt pas mal : certes, c’est flashi, certes, je suis probablement pas le plus a même d’apprécier ce choix artistique – après tout, je n’ai plus 15 ans et je n’ai jamais été une fille – mais bon, la vision de Sofia Coppola, son désir d’apporter une touche de modernité à l’histoire de cette reine autrichienne mal aimée et qui finit guillotinée ne fut pas déplaisante. De même, la bande son moderne qui alterne entre morceaux rock et new-wave, si elle déstabilise au début, passe mieux que je ne l’aie cru de prime abord… comme quoi, tout peut arriver. Ajoutons à cela le fait que le film ait été tourné à Versailles et que, naturellement, Kirsten Dunst est effectivement excellente dans le rôle principal – on ne va pas se mentir, cette dernière porte, quasiment à elle seule, l’intérêt du film sur ses épaules – et j’étais presque à deux doigts de me dire que ce Marie-Antoinette était un bon film… Sauf que non ! Ainsi, si la première demi-heure peut faire illusion, a un moment donné, le spectateur est plongé, comme cette jeune reine, dans l’ennui le plus total où les scènes se succèdent les unes aux autres sans que l’on sache très bien où la réalisatrice veut en venir : nous montrer que Marie-Antoinette se faisait chier, que pour passer le temps, elle picolait, essayait des chaussures – dont des Converses – prenait des bains, se roulait dans l’herbe et se tapait le beau Comte Axel de Fersen ? Ouais, ma foi, pauvre petite fille riche… La chose politique, les grands bouleversements qui auront amené la Révolution, la mort de la famille royale ? Pas vu à l’écran, ce qui est un comble pour un film historique qui, au final, semble davantage nous montrer la vie débridée de Paris Hilton que celle de l’une des plus célèbres Reine de France… Bref, au final, j’estime que ce Marie-Antoinette n’est pas la bouse innommable que je croyais et je reconnais même que celui-ci possède bien des qualités, mais, décidément, comme je suis un grand passionné d’Histoire et que les futilités des jeunes adolescentes n’ont jamais été ma tasse de thé, disons que ce film n’est pas pour moi, mais alors, franchement pas…
 

Points Positifs
 :
- Un film plutôt osé de par son parti prix esthétique mais qui s’avère, finalement, plutôt réussi même si, naturellement, il ne plaira pas à tout le monde. Bien entendu, ici, nous sommes plutôt éloignés de la réalité historique et cette Marie-Antoinette me semble trop moderne, dans son comportement, pour être honnête. Cependant, ce choix narratif fonctionne plutôt bien finalement.
- Kirsten Dunst porte quasiment à elle toute seule ce film. Il faut dire que son interprétation de la Reine Marie-Antoinette est plus qu’excellente.
- Une œuvre historique emprunte de modernisme. Le mélange peut sembler, de prime abord, incongru, cependant, il passe plutôt bien.
- La bande originale, très rock, n’est pas aussi déplaisante qu’on aurait put le penser, pour peu, bien entendu, que l’on ne soit pas allergique aux mélanges des genres.
- Un casting pléthorique et plutôt bon dans l’ensemble, il faut le reconnaitre.
 
Points Négatifs :
- La bien désagréable impression de suivre la vie de Paris Hilton – ou d’une autre soit disant célébrité moderne – plutôt que celle de la véritable Marie-Antoinette. Il faut dire que cette dernière se comporte comme une gamine actuelle – enfin, du début des années 2000 car cela a encore changé depuis – plutôt que comme une princesse royale de la fin du XVIIIème siècle…
- Si la première demi-heure fait illusion, ensuite, le spectateur finit par s’ennuyer de plus en plus, un peu, finalement, comme cette jeune reine qui boit du champagne, essaye des chaussures, trompe son mari et joue à la fermière pour tuer le temps.
- Faire un film sur la vie de Marie-Antoinette et faire l’impasse sur la Révolution Française puis la décapitation de la reine est tout de même problématique.
- Naturellement, les amateurs d’Histoire tiqueront fortement devant pas mal d’incohérences et autres raccourcis qui parsèment ce film.
- La bande son rock, les Converses, ça passe où ça casse et je comprends parfaitement que pas mal de spectateurs n’aient pas adhérer au concept.
 
Ma note : 6/10

samedi 22 janvier 2022

DIAMOND LIFE


DIAMOND LIFE
 
Sade
 
1 - Smooth Operator (Sade Adu, Ray St. John) 4:58
2 - Your Love Is King (Sade Adu, Stuart Matthewman) 3:40
3 - Hang On to Your Love (Sade Adu, Stuart Matthewman) 5:54
4 - Frankie's First Affair (Sade Adu, Stuart Matthewman) 4:38
5 - When Am I Going to Make a Living (Sade Adu, Stuart Matthewman) 3:25
6 - Cherry Pie (Sade Adu, Stuart Matthewman, Andrew Hale, Paul Denman) 6:20
7 - Sally (Sade Adu, Stuart Matthewman) 5:20
8 - I Will Be Your Friend (Sade Adu, Stuart Matthewman) 4:43
9 - Why Can't We Live Together (Timmy Thomas) 5:27
 

Diamond Life
Musicien : Sade
Parution : 16 juillet 1984
Enregistré : Octobre 1983 – Novembre 1983
Durée : 44:25
Genre : Smooth Soul, Sophisti-Pop, Quiet Storm, Smooth Jazz
Producteur : Robin Millar
Label : Epic
 
Musiciens :
Sade Adu : vocals
Stuart Matthewman : saxophone, guitare
Andrew Hale : claviers
Paul S. Denman : basse
Dave Early : batterie, percussion
Martin Ditcham : percussion
Paul Cooke : batterie
Terry Bailey : trompette
Gordon Matthewman : trompette
 
Mon avis :
 Paru en 1984, Diamond Life est toujours aussi magistral presque quarante ans plus tard, tout simplement ! Bon, comme entrée en matière pour cette critique, je pense que vous avez compris que je suis fan de cet album et, ma foi, c’est bel et bien le cas… car bon, comment dire, comment ne pas reconnaitre que, avec ce premier opus de Sade – qui est le nom du groupe, la chanteuse se nommant Sade Adu, ce qui, par la force des choses, à longtemps prêté à confusion – on avait déjà atteint la perfection, ce qui, après tout, est chose peu commune, même chez les plus grands. Mais bon, avec du recul, comment ne pas reconnaitre que oui, Sade – la chanteuse, le groupe – fait parti des plus grands, ce, n’en déplaise à celles et ceux qui estiment, encore aujourd’hui, que les années 80 ont été une purge pour la musique – ce qui est on ne peut plus faux, surtout en comparaison de notre époque – ainsi que ceux qui ne jurent que par le rock. Après tout, avec Sade, nous sommes à mille lieux du rock si conventionnel… du jazz, de la soul, une pop sophistiqué ? Oui, un peut de tout cela à la fois, un mélange des genres aux multiples inspirations dont l’une des plus évidentes, finalement, serait Roxy Music. Et à cette ambiance qui flirte allègrement avec les années 50 et qui n’a rien perdu de sa force aujourd’hui, il y a cette voix, magnifique, celle d’une déesse car oui, la belle Sade Adu fut – et est encore, même s’il elle se fait trop rare depuis longtemps – une véritable déesse de la musique, une chanteuse comme on en fait peu et qui sait nous transporter dans des univers musicaux qui nous touchent au plus profond de l’âme. Alors, oui, vous comprenez mon enthousiasme pour ce premier album de Sade, cet opus si parfait et qui comporte quasiment que de grandes chansons : Your Love Is King, Hang On to Your Love, When Am I Going to Make a Living, Cherry Pie, Sally et Why Can't We Live Together étant les exemples les plus évidents de cela et Smooth Operator, évidement, méritant presque une critique à lui tout seul… Bref, d’entrée de jeu, Sade s’imposait avec ce Diamond Life magistral et qui connu un succès phénoménal dans le monde – moins en France car les critiques, ici, n’appréciaient guère cette chanteuse qu’ils ne voyaient que comme une ancienne mannequin – quand à la suite, eh bien, là aussi, elle démontrerait que le groupe en avait encore sous le coude, mais bon, il sera toujours temps de vous en parler en temps venu…
 

Points Positifs
 :
- Un album magistral, quasiment parfait de bout en bout et qui impose, d’entrée de jeu, Sade – la groupe – comme étant un des meilleurs des années 80. Il faut dire qu’il est rare, pour un groupe, un artiste, de faire aussi bien avec un premier opus, or, ici, force est de constater que c’est le cas, ce qui est plus que notable.
- Bien évidement, que serait Sade sans sa chanteuse ? D’ailleurs, le groupe se nomme comme elle, ce qui veut tout dire. Possédant une voix rare, capable de chanter un peu n’importe quoi et excellent, naturellement, dans ce style qui flirte allègrement avec le jazz et la soul, Sade Adu fait montre, dès ce premier album, de son immense talent.
- Si Smooth Operator est un hit intemporel et le gros morceau de ce premier opus, le reste n’est pas mal non plus et Your Love Is King, Hang On to Your Love, When Am I Going to Make a Living, Cherry Pie, Sally et Why Can't We Live Together sont de superbes chansons. Quand aux titres que je n’ai pas cités, disons que, eux aussi méritent le détour…
- Jazz, de la soul, une pop sophistiqué mais, surtout, un formidable mélange des genres qui n’a rien perdu de sa force, malgré les quatre décennies écoulées.
- Une pochette simple mais néanmoins efficace.
 
Points Négatifs :
- Bon, là, à moins d’être totalement allergique au style musical de cet album ou d’être un fan obtus d’un genre précis et de détester les autres – bref, d’être un sacré intégriste – je ne vois pas ce que l’on peut trouver comme défauts à Diamond Life !?
 
Ma note : 9/10