JUDY
JUDY
Hiver
1968. La légendaire Judy Garland débarque à Londres pour se produire à guichets
fermés au Talk of the Town. Cela fait
trente ans déjà qu’elle est devenue une star planétaire grâce au Magicien d’Oz. Judy a débuté son travail
d’artiste à l’âge de deux ans, cela fait maintenant plus de quatre décennies
qu’elle chante pour gagner sa vie. Elle est épuisée. Alors qu’elle se prépare
pour le spectacle, qu’elle se bat avec son agent, charme les musiciens et
évoque ses souvenirs entre amis ; sa vivacité et sa générosité séduisent son
entourage. Hantée par une enfance sacrifiée pour Hollywood, elle aspire à
rentrer chez elle et à consacrer du temps à ses enfants. Aura-t-elle seulement
la force d’aller de l’avant ?
Judy
Réalisation
: Rupert Goold
Scénario
: Tom Edge, d'après la comédie musicale End of the Rainbow de Peter Quilter
Musique : Gabriel
Yared
Production : 20th
Century Fox, BBC Films, Calamity Films, Pathé, Roadside Attractions
Genre : Biopic
Titre
en vo : Judy
Pays
d’origine : Etats-Unis, Royaume-Uni
Parution
: 27
août 2019
Langue
d'origine : Anglais
Durée
: 118
min
Casting :
Renée
Zellweger : Judy Garland
Darci
Shaw : Judy Garland jeune
Rufus
Sewell : Sidney Luft
Michael
Gambon : Bernard Delfont
Finn
Wittrock : Mickey Deans
Richard
Cordery : Louis B. Mayer
Jessie
Buckley : Rosalyn Wilder
Bella
Ramsey : Lorna Luft
Gaia
Weiss : Abbie
Royce
Pierreson : Burt
Arthur
McBain : Askith
John
Dagleish : Lonnie Donegan
Gemma-Leah
Devereux : Liza Minnelli
David
Rubin : Noel
Mon
avis : Je ne vais pas vous mentir, Le
Magicien d’Oz, chef d’œuvre du cinéma hollywoodien des années 30 sortit
dans les salles en 1939, est sans aucune contestation possible un des plus
grands films de l’histoire du Septième Art et, accessoirement, un des longs
métrages que j’ai eu le plus d’occasions de voir dans ma vie. Bien entendu,
ici, je ne vais pas revenir sur ce qui a fait le succès et la gloire de ce
monument, cependant, en parler me semblait nécessaire pour la simple et bonne
raison que l’héroïne de celui-ci, Dorothy, avait été interprété par une toute
jeune actrice du nom de Judy Garland, ce qui apporta à cette dernière une
reconnaissance internationale et une vie oh combien compliquée par la suite.
Et, justement, là et le propos de ce Judy,
long métrage paru en 2019 et qui revient sur le sort de cette étoile d’Hollywood,
disparue bien trop tôt, en 1969, à Londres. Bon, ici, vous l’avez compris, nous
avons affaire à un biopic et comme certains le savent bien – pour peu qu’ils
aient, occasionnellement, l’occasion de lire mes critiques – c’est un genre que
je n’apprécie guère, en temps normal. Après tout, même si des exceptions
existent, j’en conviens – et j’ai put, au fil du temps, sur ce blog, loué
certains films – je n’aime pas vraiment ce genre de films qui ont un peu trop
tendance à romancer les choses lorsqu’ils ne tombent pas dans l’invention la
plus totale… Cependant, même si rien ne vaudrait un bon reportage consacré à
Judy Garland, j’avais entendu le plus grand bien de ce Judy et, pour la petite histoire, Renée Zellweger aura reçue moult
récompenses pour son interprétation d’une Judy Garland vieillissante. Alors, ma
foi, pourquoi pas ? Oui, pourquoi ne pas tenter l’expérience et voir par moi-même
ce que ce Judy avait dans le ventre ?
Eh bien, disons que, après visionnage de la chose, j’ai été, dans les grandes
lignes, plutôt agréablement surpris : le film est plutôt bien réalisé, on
ne s’ennui guère surtout que cette partie de la vie de l’actrice est plutôt méconnue
du grand public, de même, pour ce qui est de la performance de Renée Zellweger,
eh bien, force est de constater que cette dernière livre ici une fort belle
prestation et que je comprends parfaitement qu’elle ait été récompensée pour
son rôle. Cependant, tout n’est pas tout rose dans ce Judy et, quelque part, à mes yeux, c’était prévisible : on n’échappe
ainsi pas à une certaine romance des faits, probablement enjolivés pour
certains, la relation entre Judy Garland et ses jeunes enfants n’apporte pas grand-chose
a l’intrigue mais, pire que tout, alors que les choses débutaient plutôt bien
en nous montrant la jeunesse de l’actrice dans les studios de la MGM où celle-ci était presque tenue en
esclavage par son entourage, assez rapidement, ces événements se font de plus
en plus rares, ce qui, de mon point de vu, est un peu dommage vu que ce sont
ces derniers qui nous permettent de mieux comprendre ce que fut la vie de Judy
Garland. Bien évidement, certains pourraient estimer que ce ne sont que
quelques points de détails et probablement ont-ils raisons, mais bon, même si
je considère Judy comme étant un bon
film, il n’est, selon moi, en aucun cas un grand film. Mais bon, nous tenons
peut-être là les limites d’un genre qui flirte un peu trop avec le réel tout en
le racontant à sa sauce ou alors, c’est que ce n’est définitivement pas ma
tasse de thé…
Points
Positifs :
-
Un bon biopic, plutôt bien réalisé et fort instructif qui nous permet de mieux
connaitre les derniers mois de la vie de Judy Garland, probablement une des
actrices les plus connues de l’âge d’or hollywoodien. Bien évidement, il faut
apprécier le genre pour accrocher totalement à ce long métrage, cependant, dans
l’ensemble, il est plutôt bon et mérite le détour, ce qui est le principal.
-
Renée Zellweger livre ici une fort belle prestation et je comprends
parfaitement toutes les récompenses qu’elle a reçues pour son rôle. Franchement
crédible en Judy Garland vieillissante et au bout du rouleau, elle se donne
même le luxe de chanter elle-même les quelques chansons du film, ce qui est
notable.
-
Tous les flashbacks qui reviennent sur la jeunesse de Judy Garland dans les
studios de la MGM, lors du tournage
du Magicien d’Oz, sont fort
intéressants et nous permettent de mieux comprendre le sort de l’adolescente
star et les nombreuses conséquences pour la suite de sa vie.
-
Un casting de qualité dans l’ensemble et qui fait le job. Bref, sur ce point,
il n’y a rien à redire…
Points
Négatifs :
-
On peut trouver dommageable que les flashbacks n’aient pas été plus nombreux
car la vie de Judy Garland ne s’est pas limitée à quelques scènes – trop rares –
de l’époque du Magicien d’Oz, et à sa
fin de vie lors de sa dernière tournée britannique.
-
Bon, cela reste un biopic avec les qualités et les défauts du genre.
Fatalement, on se doute bien que pas mal de choses que l’on voit à l’écran sont
romancées, que certaines doivent être prises avec des pincettes et que tout
cela ne vaudra jamais un bon reportage ou une biographie.
Ma
note : 7,5/10
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