SHARP
OBJECTS
Camille
Preaker, journaliste spécialisée dans les affaires criminelles récemment
libérée d'un hôpital psychiatrique après des années d'automutilation, retourne
dans sa ville natale de Wind Gap, Missouri, pour enquêter sur le meurtre d'une jeune
fille et sur une disparition. Elle est hébergée dans la maison de son enfance
sous l'œil critique de sa mère, la mondaine Adora. Camille va devoir affronter
ses vieux démons.
Sharp Objects
Réalisation
: Jean-Marc Vallée
Scénario
: Marti Noxon
Musique : Alix
Friedberg
Production : Crazyrose,
Fourth Born, Blumhouse Television
Genre : Drame,
Thriller
Titre
en vo : Sharp Objects
Pays
d’origine : États-Unis
Chaîne
d’origine : HBO
Diffusion
d’origine : 08 juillet 2018 – 26 août 2018
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 8 x 60 minutes
Casting :
Amy
Adams : Camille Preaker
Patricia
Clarkson : Adora Crellin,
la mère de Camille
Chris
Messina : Detective Richard Willis
Eliza
Scanlen : Amma, la demi-sœur de
Camille
Matt
Craven : Vickery, chef de la police
de Wind Gap
Henry
Czerny : Alan Crellin, le beau-père
de Camille
Taylor
John Smith : John Keene,
frère d'une victime
Madison
Davenport : Ashley
Wheeler, petite amie de John Keene
Elizabeth
Perkins : Jackie O'Neill,
connaissance de Camille
Miguel
Sandoval : Frank Curry,
rédacteur en chef de Camille
Will
Chase : Bob Nash, père de la
première victime
Sophia
Lillis : Camille Preaker, jeune
Lulu
Wilson : Marian, la sœur de Camille
Jackson
Hurst : Kirk Lacey
Jennifer
Aspen : Jeannie Keene
David
Sullivan : Chris
Reagan
Pasternak : Katie Lacey
Sydney
Sweeney : Alice
Hilary
Ward : Becca
Beth
Broderick : Annie B
Cristine
Rose : infirmière Beverly
Mon
avis : A priori, Sharp Objects avait tout, à mes yeux, pour être une série parmi
tants d’autres, c’est-à-dire, une série qui ne m’intéressait guère de prime
abord et qui ne semblait pas vraiment se démarquer de la masse proposée sur les
chaines de streaming – il faut dire que celles-ci ont un énorme défaut, c’est-à-dire,
qu’elles ont bien du mal à mettre en avant bon nombre de leurs programmes ce
qui fait qu’il est très facile de passer à coté de véritables petites pépites.
Donc, vous l’avez compris, cela aurait put être le cas avec Sharp Objects, si ce n’est, malgré tout,
une certaine curiosité de ma part dut à deux choses : le fait que celle-ci
était mise en scène par un certain Jean-Marc Vallée, auteur en son temps d’un
certain Big
Little Lies, ainsi que, bien entendu, pas mal de bonnes voir de très
bonnes critiques… L’appât était lancé, j’ai mordu à l’hameçon dès le premier
épisode et, ma foi, je ne peux le nier, je ne l’ai nullement regretté ! Il
faut dire que c’est un véritable régal que de se plonger dans ce Sharp Objects :
un patelin paumé dans le sud profond des Etats-Unis, des habitants vivant
quasiment en autarcie et qui ne cessent de regretter le bon vieux temps de la
Confédération tout en médisant les uns sur les autres, sans oublier, au sommet
de tout ce petit monde, une femme d’un certain âge qui, à la tête d’une usine à
cochons, fait la loi autour d’elle. Tout pourrait aller pour le mieux dans le
meilleur des mondes si ce n’était deux meurtres, deux adolescentes assassinées
qui font que l’ambiance, tranquille en apparence jusque là, commence à tourner
au vinaigre : la police semble dépassée – il faut dire que celle-ci, en
dehors d’un flic venu en renfort et mal vu de la populace, ne se bouge pas trop
– certains marginaux apparaissent comme étant des suspects parfaits et, à la
surprise générale, une journaliste débarque et vient donner un sacré coup de
pied dans la fourmilière… Il faut dire que celle-ci est un petit peu le mouton
noir de la famille, la fille de cette fameuse femme inquiétante et que les
relations entre les deux sont, pour le moins, complexes… Et nous avons là le
postulat de départ de cette série et, ma foi, si, en apparence, tout ceci
parait banal, assez rapidement, on se rend compte que les choses sont un peu
compliquées et, au bout de un ou deux épisodes, le spectateur comprend qu’il va
avoir affaire à une série pour le moins hors-norme. Nombreux flashbacks qui ne
cessent d’apparaitre au point même que ceux-ci se mêlent aux scènes du
présents, protagonistes pour le moins inquiétants et qui semblent, pour
certains, dérangés, ambiance oppressante à couper au couteau et, au beau milieu
de tout cela, ce personnage principale, la journaliste, encore plus barrée que
tous les autres et qui va, malgré ses faiblesses, malgré ses difficultés,
essayer de dévoiler le mystère qui entoure ces deux assassinats. Bien
évidement, je n’en dirais pas davantage afin de ne pas dévoiler toutes les
surprises qui émanent le scénario, cependant, disons que le ou les coupables ne
sont pas ceux que l’ont croit et que, jusqu’aux tous derniers instants, nos
certitudes seront battues en brèche de fort belle manière. Quand à ces femmes,
nombreuses et qui sont les véritables héroïnes de cette série, disons qu’elles
nous montrent fort bien que le danger n’est pas où l’on croit et qu’il faut
savoir se méfier du sexe dit faible…
Points
Positifs :
-
Un excellent triller psychologique qui brille par un scénario pour le moins
audacieux et nettement plus original qu’on aurait put le penser de prime abord.
Il faut dire que cette mini-série est, indéniablement, une belle réussite et
que, si vous accrochez à celle-ci, ses huit épisodes vous tiendront en haleine
du début à la fin.
-
Bien évidement, nous avons droit ici à un florilège de protagonistes qui
marquent les esprits, particulièrement les personnages féminins qui sont les
plus marquants de cette série. Inquiétantes, dérangées, semblant dissimulé de
sombres secrets, ces femmes nous prouvent de fort belle manière que le sexe
faible est bien souvent une légende.
-
Un casting de qualité et qui est pour beaucoup pour la réussite de cette série.
Bien évidement, Amy Adams est celle qui marque le plus les esprits et livre ici
une prestation pour le moins excellente – il faut dire que son personnage, brisé
par la vie et par son passé malheureux, est une parfaite anti-héroïne bourrée
de faiblesses qui sort de la norme.
-
Une conclusion en deux temps et qui finit par nous surprendre superbement dans
les toutes dernières secondes – eh oui, ce n’était pas qui on croyait !
Bref, un pur régal que ce final !
-
Ambiance inquiétante, intrigue qui prend son temps à se développer et qui nous
mène en bateau jusqu’à la conclusion, photographie pour le moins excellente,
décors réussis, ma foi, il n’y a que du bon avec ce Sharp Objects !
-
Ah, le bon vieux sud profond des Etats-Unis avec ses habitants qui ne cessent
de regretter le bon vieux temps des Confédérés…
Points
Négatifs :
-
Un rythme peut-être un peu trop long qui fait que certains risquent de ne pas
accrocher à cette série. Il faut dire que, effectivement, certains épisodes s’étirent
en longueur et donnent l’impression que l’intrigue n’avance pas d’un iota alors
que ce n’est pas vraiment le cas. Mais bon, je comprends que la structure
narrative puisse ne pas plaire à tout le monde.-
On se demande comment l’héroïne a put se scarifier dans le dos ?
Ma note : 8/10
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