THORGAL
– LE BATEAU-SABRE
Tant
bien que mal, un navire viking pris dans une tempête tente de lutter contre les
éléments. A son bord, des guerriers vikings s'accrochent désespérément au
bardage afin de ne pas être emportés par les vagues. Leur chef demande à faire
échouer le bateau contre les rochers, afin de sauver leur cargaison. La
situation devient critique et le bateau se rompt. Les hommes abandonnent le
navire et le mystérieux coffre qu'il contient. Les survivants gagnent le rivage,
tandis qu'ils aperçoivent de la lumière sur les falaises. Au royaume de
Manthor, Jolan et ses amis regardent partir la mère du magicien rouge pour le
royaume d'Asgard, afin qu'elle retrouve la vie éternelle. Ils ont accompli leur
mission auprès de Manthor et ils lui réclament maintenant leur liberté afin
qu'ils puissent chacun accomplir leur destin exceptionnel. Le magicien leur
montre alors les grands bouleversements qui sont en train de s'accomplir dans
leur monde, avec la venue de guerriers des terres chaudes. Ceux-ci viennent
anéantir les guerriers vikings sur leurs terres, mais surtout, ils brandissent
fièrement leur attachement à un dieu unique...
Thorgal – Le Bateau-Sabre
Scénario
: Yves Sente
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Fantastique, Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 04
novembre 2011
Nombre
de pages : 48
Mon avis : Depuis
le départ en retraite du cocréateur de la série, le légendaire Jean Van Hamme,
a l’issu du vingt-neuvième tome de celle-ci, Le
Sacrifice, son remplaçant, Yves Sente, avait sut de fort belle manière
prendre le relais, et ce, par la mise en avant, en lieu et place de l’inusable
Thorgal, de son fils, Jolan, ce qui avait apporté, comme on avait put le
constater entre Moi,
Jolan et La
Bataille d’Asgard, un souffle nouveau a la série : nouveau héros,
nouveaux personnages, nouvelle intrigue avec cette histoire de mages rouges,
sans oublier, bien sur, le changement de style de Grzegorz Rosinski qui avait
profiter de ce tournant pour abandonner ses crayons pour la peinture directe,
bref, tout un tas d’éléments qui avaient relancer, de fort belle manière, la
saga Thorgal vieille, il faut le
rappeler, de trois décennies. Hélas, tout cela était trop beau pour durer, et
cet album, le trente-troisième de la saga, marque indéniablement un coup d’arrêt
à ce renouveau si prometteur. Alors bien sur, Le Bateau-Sabre n’est pas mauvais en soit : une fois de plus,
on prend un certain plaisir a la lecture de cet album qui ne manque pas de
coups d’éclats et apporte, a sa façon, un nouveau jalon a une intrigue – celle des
mages rouges – qui n’est pas inintéressante, bien au contraire. Cependant, d’entrée
de jeu, il y a un immense problème puisque, après quelques pages où Manthor
apprend a Jolan et a ses compagnons quels dangers guettent les hommes du nord –
grosso modo, les troupes de Charlemagne qui souhaitent imposer la chrétienté en
terres païennes, ce qui, ma foi, est prometteur – celui que l’on prenait pour
le nouveau héros de la saga, Jolan donc, disparait totalement, laissant sa
place a… vous l’avez compris, son père, celui-ci revenant donc au tout premier
plan. Du coup, tous ceux qui espéraient que Thorgal soit un peu mis en retrait
en ont pour leur compte, quand a Jolan, bah, quelques pages, comme je l’ai dit,
et puis c’est tout, ce qui a eu de quoi me rendre pour le moins dubitatif. Qui
plus est, si l’aventure en elle-même de Thorgal dans ses contrées enneigées des
plaines russes n’est pas désagréable et se laisse lire, tout cela sent
davantage le remplissage qu’autre chose ; après tout, il ne faut pas
oublier les mages rouges et le jeune Aniel. Mouais, du coup, il est clair qu’après
lecture de la chose, je n’ai pas put m’empêcher de ressentir une certaine
déception surtout que les précédents albums m’avaient enthousiasmé, eux. Après,
je ne veux pas non plus enfoncer Le Bateau-Sabre,
l’intrigue n’est pas mauvaise et je pense que cet album a été un peu trop
sous-estimé, mais la mise a l’écart de Jolan et le retour de Thorgal alors qu’on
aurait put poursuivre avec deux intrigues en parallèle, cela marque les
esprits, et pas forcément pour de bonnes raisons…
Points
Positifs :
-
Manthor explique enfin a Jolan et ses compagnons ce qu’il attend d’eux et quelles
sont les menaces qui pèsent sur les hommes du nord, et, ma foi, celles-ci sont plutôt
bien trouvées : les troupes de Charlemagne sont en guerre ouverte contre
les derniers peuples païens afin d’imposer leur Dieu unique dans toute l’Europe,
et, ma foi, pour qui connait un tant soit peu l’Histoire, on sait qui finit par
l’emporter… Bref, tout cela est plutôt prometteur.
-
L’aventure en elle-même n’est pas désagréable et se lit plutôt bien, ajoutons a
cela quelques scènes d’actions marquantes et il y a de quoi passer un bon
moment.
-
Les fans de Thorgal seront ravis de le voir revenir au premier plan.
-
Même si une grande partie des aventures de Thorgal, depuis ses débuts, aient
lieu du coté du nord de l’Europe, il y a tout de même un certain dépaysement vu
qu’ici, on se trouve plus a l’est, dans les plaines russes, et que les
conditions climatiques sont encore plus rugueuses.
Points
Négatifs :
- Mais
pourquoi Jolan, mis en avant de fort belle manière depuis trois albums, est
soudainement remisé au placard, au point de n’avoir droit qu’a quelques
misérables pages ?! Certes, le retour de Thorgal aux affaires plaira à
beaucoup de vieux fans mais bon, n’y avait-il pas matière à alterner entre les
deux personnages en continuant à nous proposer deux intrigues en parallèle ?
-
L’aventure est sympa, certes, mais bon, cela ne suffit pas à en faire un grand Thorgal, loin de là : tout cela s’étire
un peu trop en longueur et sent, par moments, le remplissage… On aimerait pourtant
en savoir davantage sur les mages rouges que notre héros poursuit depuis un
certain temps mais n’arrive jamais à rattraper.
-
Depuis que Grzegorz Rosinski a changer de style et est passer a la peinture
directe, il y a comme un second souffle artistique dans cette saga, hélas, dans
cet album, certaines cases semblent un peu en-deçà de ce que le maitre nous
avait proposer depuis Le Sacrifice,
particulièrement aux niveaux des visages, moins détaillés par moments, ainsi
que sur certaines cases où l’on note, encore, les coups de crayons !
-
Thorgal revient avec son héroïsme légendaire, son charisme, mais aussi, hélas,
tout ce qui le rend agacent par moments : il ne tue que si cela est nécessaire,
il prend soin de tout le monde (même des chiens), il possède une morale
infaillible et ne supporte pas l’esclavage… Mouais, monsieur parfait quoi !
Ma
note : 6,5/10
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