dimanche 6 décembre 2015

THORGAL – LE BOUCLIER DE THOR


THORGAL – LE BOUCLIER DE THOR

De retour à son village, Aaricia s’empresse de raconter à Thorgal ce que Mahara vient d’apprendre sur le destin de leur fils Aniel. Il est la réincarnation du sorcier Kahaniel de Valnor, dont sa mère Kriss est la fille. Quand l’enfant aura atteint l’âge de dix ans, il retrouvera tous ses pouvoirs. Aaricia et Thorgal ne se doutent pas qu’ils sont espionnés par un des chats de Mahara. Entre temps, dans la forteresse de Manthor, Jolan et ses quatre compagnons font connaissance des lieux ainsi que de l’organisation du château. Ils se voient chacun attribuer deux serviteurs qui sont là pour les servir et les guider. Jolan découvre alors un rituel particulier qui a lieu tous les matins. Il assiste à la naissance de nouveaux guerriers qui, chaque jour, renforcent l’armée de Manthor. Jolan essaie d’en savoir plus sur les mystères qui entourent le Maître de la magie rouge, mais ses serviteurs ne peuvent lui répondre. Les cinq compagnons sont alors rassemblés dans la grande salle du château avec leurs serviteurs, attendant la venue du Maître. Manthor doit en effet expliquer la suite de leurs épreuves, pour savoir lequel sera l’élu. Le Maître explique enfin que chacun d’eux a été temporairement privé de pouvoir afin de participer à la première épreuve. Pour la suite, ils devront en avoir besoin pour réussir le nouveau défi qui les attend…


Thorgal – Le bouclier de Thor
Scénario : Yves Sente
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 01 novembre 2008
Nombre de pages : 48

Mon avis : Après le départ du cocréateur de la série, le scénariste Jean Van Hamme, lors du vingt-neuvième tome de la saga, Le sacrifice, avec son remplaçant, Yves Sente, et toujours l’excellent Grzegorz Rosinski aux dessins, ce dernier ayant retrouvé un second souffle depuis qu’il est passé aux couleurs directes, pas mal de bouleversements ont eu lieu dans la série, le principal étant, comme on a put le voir dans le tome précédant, la mise en avant du fils de Thorgal, Jolan, ce qui, indéniablement, apporte un souffle nouveau a un monument de la bande dessinée franco-belge qui, il faut le reconnaitre, était un peu en péril ces dernières années. Au point même d’atteindre le niveau des plus belles heures de la saga ? Je n’irais pas jusque là mais ce qui est sur, c’est que non seulement, cela faisait longtemps que l’on n’avait pas droit a d’aussi bons albums de Thorgal et, surtout, qui se suivent car force est de constater que ce trente-et-unième volume de la saga est tout sauf un cas isolé au vu de ses prédécesseurs immédiats. Bien évidement, Jolan étant, en quelque sorte, devenu le héros de la saga désormais, nous suivons une fois de plus ses pas alors que celui-ci et ses jeunes compagnons sont aux ordres du mystérieux Manthor le demi-dieu ; accessoirement, si ce dernier restait assez obscur au cours des deux derniers tomes, on apprend pas mal de choses sur lui dans ce Bouclier de Thor ainsi que sur sa mère, et ce, même si pour le moment, il subsiste encore pas mal de zones d’ombres – la principale question étant, bien entendu, ce qu’il compte faire de son armée de bonhommes en chiffons et de celui, l’élu, qui devra la mener a la bataille… contre les dieux d’Asgard ? Quoi qu’il en soit, si l’on a droit a quelques révélations plutôt bienvenues, l’intrigue, elle, est principalement occupée par une nouvelle quête que Jolan et ses compagnons doivent accomplir : aller dans le domaine des dieux et en ramener le fameux bouclier du dieu Thor qui a donner le titre de cet album. Bien évidement, cette quête, semée d’embuches, en rappelle d’autres où Thorgal était le protagoniste et, à la manière de son père, Jolan s’en sortira fort bien. Captivant de bout en bout, Le Bouclier de Thor est un excellent album de Thorgal où, une fois de plus, on prend plaisir a cette mise en avant du jeune Jolan, cependant, n’allez pas croire que son père n’a pas dit son dernier mot car en parallèle a lieu un événement dramatique : l’enlèvement du fils de ce dernier et de Kriss de Valnor, le jeune Aniel qui s’avérerait être la réincarnation du sorcier Kahaniel de Valnor, le maitre des mages rouges et, ne l’oublions pas, le père de… Manthor. Bref, tout cela annonce une intrigue complexe mais aussi le retour, par la force des choses, d’un Thorgal qui croyait enfin avoir put prendre sa retraite, enfin, quoi qu’il en soit, tout un tas de choses assez prometantes…


Points Positifs :
- Second album scénarisé par Yves Sente et second essai transformé par ce dernier, accessoirement, de belle manière. Il faut dire que la mise en avant de Jolan au détriment de son père apporte un plus indéniable et ce, même si le jeune homme est un personnage ancien dans la saga. Mais comment ne pas reconnaitre que cette quête qu’il doit accomplir pour Manthor, les nouvelles têtes qui l’accompagnent et cette mise en avant du panthéon nordique n’apportent pas un vent de fraicheur a la série ?
- Comme au cours des plus belles heures de la saga, nous avons droit à une quête ardue, pleine de surprises et dont Jolan (a la place de Thorgal) s’en sortira davantage par son astuce que par la force brute.
- Franchement, depuis que Grzegorz Rosinski est passé aux couleurs directes, c’est presque comme une renaissance artistique pour le maitre. Des planches splendides, un souci du détail, des couleurs qui sont un véritable régal pour les yeux.
- Pas mal de révélations sur les origines et l’enfance de Manthor.
- Je l’aime bien cette armée de poupées de chiffons.
- L’intrigue en parallèle où Aniel est enlevé par les mages rouges qui souhaitent ainsi retrouver leur maitre ; où, l’enfant de Thorgal et de Kriss serait la réincarnation de l’inquiétant Kahaniel de Valnor.

Points Négatifs :
- Bien évidement, on peut regretter que Jolan ait tendance à se comporter un peu trop comme son père, le parallèle dans cette quête qu’il doit accomplir étant plus qu’évidant. Alors certes, c’est son fils mais bon, ce n’est pas comme si Thorgal avait été un père exemplaire qui avait toujours été présent.
- Dans cet album, Thorgal est contraint de sortir de sa retraite, espérons juste que les feux des projecteurs ne se pointent pas a nouveau sur lui…  

Ma note : 8/10

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