LA
ROSE POURPRE DU CAIRE
Dans
les années 1930 aux États-Unis, pendant la Grande Dépression, une jeune
serveuse de brasserie, Cécilia, a un mari chômeur et tire-au-flanc. Elle se
console en passant ses soirées au cinéma, sa grande passion. Un jour où elle
est venue revoir, pour la cinquième fois, le même film au Jewel Palace, un incident extraordinaire se produit : l'un des
personnages de La Rose pourpre du Caire,
Tom Baxter, l'interpelle dans la salle. Il sort de l'écran, passe du film en
noir et blanc au monde en couleurs et l'entraîne dans une aventure aux
rebondissements imprévus.
La Rose pourpre du Caire
Réalisation : Woody
Allen
Scénario : Woody
Allen, inspiré de la pièce Six
personnages en quête d'auteur de Luigi Pirandello
Musique : Dick
Hyman
Production : Orion
Pictures
Genre : Comédie
philosophique, fantastique
Titre
en vo : The Purple Rose of Cairo
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 01 mars 1985
Durée : 85
mn
Casting :
Mia Farrow : Cecilia, serveuse de
brasserie et fidèle spectatrice du cinéma Jewel
Jeff Daniels : Tom Baxter / Gil Shepherd
Danny Aiello : Monk, le mari chômeur de
Cecilia
Dianne Wiest : Emma, la patronne du bordel,
prostituée
Van Johnson : Larry
Zoe Caldwell : la comtesse, sur l'écran
John Wood : Jason
Deborah Rush : Rita, la chanteuse du
Copacabana, sur l'écran
Edward Herrmann :
Henry, sur l'écran
Milo O'Shea : le père Donnelly, sur
l'écran
Alexander Cohen
: Raoul Hirsch, le producteur
Irving Metzman :
le directeur du cinéma
Stephanie Farrow
: la sœur de Cecilia, serveuse dans la même brasserie
Camille Saviola
: Olga, la femme avec Monk, «
acrobate »
Helen Hanft : une spectatrice
George Martin : un spectateur
Glenne Headly : une prostituée
Robert Trebor : un reporter
Raymond Serra : un cadre d'Hollywood
Mon avis :
Après avoir vu, en début du mois, l’excellent film de Woody Allen, Annie Hall,
ma femme m’avait tellement vanté les mérites d’une autre de ses œuvres, La Rose pourpre du Caire, que l’envie m’avait
prit de le voir, surtout que son synopsis – le personnage d’un film sortait de
l’écran et prenait vie dans le monde réel – aussi biscornu fut-il, avait éveillé
ma curiosité. Il faut dire, et ce n’est pas vraiment une surprise, qu’avec
Woody Allen, il faut s’attendre a tout et entre films a discussions qui n’en
finissent pas et d’autres complètement barrés, quand ce n’est pas les deux a la
fois, l’ubuesque n’est jamais bien loin, et, bien entendu, dans le cas présent,
dès le départ, on se doutait bien qu’on allait nager en plein délire tout au
long de ce film et que l’on aurait droit a tout un tas de scènes coquasses. Cependant,
arriver a ce point de ma critique, une petite précision s’impose : si
effectivement La Rose pourpre du Caire
est une comédie et si oui, les occasions de rire sont fort nombreuses, cette œuvre
est bien plus profonde qu’il n’y parait de prime abord. Déjà, pour commencer,
rendons a César ce qui lui appartient et reconnaissons que ce long métrage est
un magnifique hommage au cinéma hollywoodien, particulièrement aux œuvres de l’age
d’or de ce dernier et a ces petits bijoux parus avant-guerre. Ensuite, ici,
nous avons, en quelque sorte, deux films en un, celui en couleur avec l’intrigue
principale et celui en noir et blanc projeté sur l’écran de cinéma et qui
finissent par se rejoindre a un moment donné, lorsque l’un des personnages, de façon
ubuesque, commence a parler a une spectatrice, Mia Farrow, et finit par la
rejoindre. S’en suit alors tout un tas de situations aussi absurdes que drôles,
une double histoire d’amour – car l’acteur qui interprète Tom Baxter entre
rapidement dans la partie – mais sans que l’on perde de vue, a aucun moment,
que si La Rose pourpre du Caire est
une comédie, par certains cotés, c’est aussi une tragédie… Ainsi, l’héroïne qui
a toujours connu une vie misérable, malheureuse en ménage et qui échappe a sa
condition dans les salles obscures connait enfin l’amour par le biais d’un
personnage imaginaire mais lorsqu’après moult hésitations, elle décide de
choisir la vie réelle, la triste réalité lui retombe dessus et elle retourne a
sa condition première, comme si elle ne pouvait pas échapper a son destin. Ce
final, assez triste et déstabilisant à première abord n’en reste pas moins
assez bon et conclu de manière cohérente un film qui est bien plus qu’une
simple comédie…
Points
Positifs :
- Un
postulat de départ complètement cintré avec un personnage d’un film qui quitte
l’écran afin de rejoindre le monde réel par amour pour une spectatrice mais qui
accouche au final d’une œuvre bien plus profonde et complexe que l’on pourrait
le penser.
-
La Rose pourpre du Caire est une
sacrée bonne comédie – pas que mais tout de même – et les situations coquasses
sont tellement nombreuses que l’on passe un fort bon moment.
-
Aussi barrée soit cette histoire, c’est le sens caché de celle-ci qui est le
plus important, que ce soit cette passion de l’héroïne pour le cinéma qui lui
permet d’oublier la misère de sa vie, son histoire d’amour pour un personnage
imaginaire, la relation entre ce dernier et l’acteur, réel lui, qui l’interprète,
etc.
-
Les interactions entre les personnages a l’écran et ceux dans la salle, tout
simplement hilarantes.
-
Ce film est un fort bel hommage au cinéma hollywoodien.
-
Ce n’est pas un happy-end, bien au contraire, mais cette fin, triste, n’en
reste pas moins excellente.
Points
Négatifs :
- Dommage
que ce film n’ai pas été un peu plus long, je pense qu’il y avait matière un développer
un peu plus l’histoire. Mais bon, peut-être ce sentiment est-il dut au fait qu’il
m’a tellement plu que je ne souhaitais pas qu’il se finisse aussi rapidement.
-
C’est un Woody Allen, donc, ce n’est surement pas destiné au grand public, et
comme en plus, l’histoire est totalement barrée, nombreux seront ceux qui
passeront leur chemin…
Ma
note : 7,5/10
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