dimanche 13 décembre 2015

LA ROSE POURPRE DU CAIRE


LA ROSE POURPRE DU CAIRE

Dans les années 1930 aux États-Unis, pendant la Grande Dépression, une jeune serveuse de brasserie, Cécilia, a un mari chômeur et tire-au-flanc. Elle se console en passant ses soirées au cinéma, sa grande passion. Un jour où elle est venue revoir, pour la cinquième fois, le même film au Jewel Palace, un incident extraordinaire se produit : l'un des personnages de La Rose pourpre du Caire, Tom Baxter, l'interpelle dans la salle. Il sort de l'écran, passe du film en noir et blanc au monde en couleurs et l'entraîne dans une aventure aux rebondissements imprévus.


La Rose pourpre du Caire
Réalisation : Woody Allen
Scénario : Woody Allen, inspiré de la pièce Six personnages en quête d'auteur de Luigi Pirandello
Musique : Dick Hyman
Production : Orion Pictures
Genre : Comédie philosophique, fantastique
Titre en vo : The Purple Rose of Cairo
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 01 mars 1985
Durée : 85 mn

Casting :
Mia Farrow : Cecilia, serveuse de brasserie et fidèle spectatrice du cinéma Jewel
Jeff Daniels : Tom Baxter / Gil Shepherd
Danny Aiello : Monk, le mari chômeur de Cecilia
Dianne Wiest : Emma, la patronne du bordel, prostituée
Van Johnson : Larry
Zoe Caldwell : la comtesse, sur l'écran
John Wood : Jason
Deborah Rush : Rita, la chanteuse du Copacabana, sur l'écran
Edward Herrmann : Henry, sur l'écran
Milo O'Shea : le père Donnelly, sur l'écran
Alexander Cohen : Raoul Hirsch, le producteur
Irving Metzman : le directeur du cinéma
Stephanie Farrow : la sœur de Cecilia, serveuse dans la même brasserie
Camille Saviola : Olga, la femme avec Monk, « acrobate »
Helen Hanft : une spectatrice
George Martin : un spectateur
Glenne Headly : une prostituée
Robert Trebor : un reporter
Raymond Serra : un cadre d'Hollywood

Mon avis : Après avoir vu, en début du mois, l’excellent film de Woody Allen, Annie Hall, ma femme m’avait tellement vanté les mérites d’une autre de ses œuvres, La Rose pourpre du Caire, que l’envie m’avait prit de le voir, surtout que son synopsis – le personnage d’un film sortait de l’écran et prenait vie dans le monde réel – aussi biscornu fut-il, avait éveillé ma curiosité. Il faut dire, et ce n’est pas vraiment une surprise, qu’avec Woody Allen, il faut s’attendre a tout et entre films a discussions qui n’en finissent pas et d’autres complètement barrés, quand ce n’est pas les deux a la fois, l’ubuesque n’est jamais bien loin, et, bien entendu, dans le cas présent, dès le départ, on se doutait bien qu’on allait nager en plein délire tout au long de ce film et que l’on aurait droit a tout un tas de scènes coquasses. Cependant, arriver a ce point de ma critique, une petite précision s’impose : si effectivement La Rose pourpre du Caire est une comédie et si oui, les occasions de rire sont fort nombreuses, cette œuvre est bien plus profonde qu’il n’y parait de prime abord. Déjà, pour commencer, rendons a César ce qui lui appartient et reconnaissons que ce long métrage est un magnifique hommage au cinéma hollywoodien, particulièrement aux œuvres de l’age d’or de ce dernier et a ces petits bijoux parus avant-guerre. Ensuite, ici, nous avons, en quelque sorte, deux films en un, celui en couleur avec l’intrigue principale et celui en noir et blanc projeté sur l’écran de cinéma et qui finissent par se rejoindre a un moment donné, lorsque l’un des personnages, de façon ubuesque, commence a parler a une spectatrice, Mia Farrow, et finit par la rejoindre. S’en suit alors tout un tas de situations aussi absurdes que drôles, une double histoire d’amour – car l’acteur qui interprète Tom Baxter entre rapidement dans la partie – mais sans que l’on perde de vue, a aucun moment, que si La Rose pourpre du Caire est une comédie, par certains cotés, c’est aussi une tragédie… Ainsi, l’héroïne qui a toujours connu une vie misérable, malheureuse en ménage et qui échappe a sa condition dans les salles obscures connait enfin l’amour par le biais d’un personnage imaginaire mais lorsqu’après moult hésitations, elle décide de choisir la vie réelle, la triste réalité lui retombe dessus et elle retourne a sa condition première, comme si elle ne pouvait pas échapper a son destin. Ce final, assez triste et déstabilisant à première abord n’en reste pas moins assez bon et conclu de manière cohérente un film qui est bien plus qu’une simple comédie…


Points Positifs :
- Un postulat de départ complètement cintré avec un personnage d’un film qui quitte l’écran afin de rejoindre le monde réel par amour pour une spectatrice mais qui accouche au final d’une œuvre bien plus profonde et complexe que l’on pourrait le penser.
- La Rose pourpre du Caire est une sacrée bonne comédie – pas que mais tout de même – et les situations coquasses sont tellement nombreuses que l’on passe un fort bon moment.
- Aussi barrée soit cette histoire, c’est le sens caché de celle-ci qui est le plus important, que ce soit cette passion de l’héroïne pour le cinéma qui lui permet d’oublier la misère de sa vie, son histoire d’amour pour un personnage imaginaire, la relation entre ce dernier et l’acteur, réel lui, qui l’interprète, etc.
- Les interactions entre les personnages a l’écran et ceux dans la salle, tout simplement hilarantes.
- Ce film est un fort bel hommage au cinéma hollywoodien.
- Ce n’est pas un happy-end, bien au contraire, mais cette fin, triste, n’en reste pas moins excellente.

Points Négatifs :
- Dommage que ce film n’ai pas été un peu plus long, je pense qu’il y avait matière un développer un peu plus l’histoire. Mais bon, peut-être ce sentiment est-il dut au fait qu’il m’a tellement plu que je ne souhaitais pas qu’il se finisse aussi rapidement.
- C’est un Woody Allen, donc, ce n’est surement pas destiné au grand public, et comme en plus, l’histoire est totalement barrée, nombreux seront ceux qui passeront leur chemin…

Ma note : 7,5/10

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