MULTIMONDES
N°8
Avril/Mai
2000
Au
sommaire :
- Articles
-
Serviteurs du Méta-Baron
-
Mégalithes et cœurs de pierre
-
Oubliez les galions !
-
Le cas du patient détective
-
Le petit monde de Sherlock Holmes
- Dossier :
Orcs, Gobs & Cie
-
L’Orc, le parfait colonisateur
-
Brèves observations sur la gente gobeline
-
Jeux d’Orcs… et de Gobelinoïdes
-
A table les Orcs
-
Jouez un Orc
-
La dent de Barhum
-
Avez-vous des ancêtres Orcs ?
- Rubriques
-
De Multimondes à Dragon
-
Le Concile des Mages
-
Beaux Livres : Alien
par Giger
-
Encyclopédie des mondes imaginaires : Dinotopia
-
Micro : The Devil Inside
-
BD : L’Auberge de non-retour
-
Previews
-
Courrier et sommaire de Dragon n°1
Mon avis :
Petit événement sur ce blog puisque, si une fois de plus, la revue Multimondes est a l’honneur, cet énième
numéro dont je vais vous entretenir ce jour est tout simplement le dernier :
eh oui, huit petits numéros et c’en était déjà finis pour ce magazine qui, il y
a environ quinze ans, avait remplacer tant bien que mal le cultissime Dragon Magazine, revue culte des
amateurs d’imaginaire pendant les années 90. La raison, comme elle est
longuement expliquée dans ce numéro, par le retour de l’équipe éditoriale sous
la houlette de Donjons & Dragons
et plus précisément de Wizard of the
Coast, la société nord-américaine souhaitant alors la renaissance du Dragon Magazine français. Une bonne
nouvelle pour les vieux fans de la revue sauf que… sauf que, en fait, Dragon Magazine ne renaquit jamais de
ses cendres et a la place, quelques mois plus tard, il y eut la revue D20 Magazine, plus typé jeux de rôles et
qui, les modes ayant changées (démocratisation des jeux vidéos consoles,
nouvelles générations), finit elle aussi par s’éteindre au bout de quelques
années. Mais bien évidement, ceci est une autre histoire et ce qui est
important, dans cet ultime numéro de Multimondes,
c’est de savoir si cette revue sera partie en beauté… Le problème, après
lecture de la chose, c’est qu’on ne peut pas vraiment dire que ce fut le cas. Déjà,
on aurait put se méfier avec la couverture mais comme Multimondes ne fut jamais connu pour ses magnifiques couvertures –
c’était plutôt le contraire – l’on pouvait encore avoir certains espoirs quant
au contenu, sauf que là, dès le sommaire, ce fut la catastrophe avec un dossier
principal consacré aux Orcs, dossier qui n’était, finalement, qu’une réédite en
moins bon d’un vieux dossier de Dragon
Magazine paru en 1992 dans le cinquième
numéro. Alors bien sur, on me dira que presque dix ans s’étaient écoulés
entre les deux, qu’il y avait probablement de nouvelles choses a ajouter et
que, mine de rien, une nouvelle génération d’amateurs de jeux de rôles
pouvaient être ravis par le choix de ce dossier, sauf que… sauf que, en fait,
comme je l’ai dit, le premier, celui de Dragon,
était supérieur, ensuite, non, il n’y avait pas de nouvelles choses a dire sur
les Orcs, au contraire, dans ce nouveau, il y en avait moins (et pas mal de bêtises),
quand a la nouvelle génération, allons bon, celle-ci ne jurait que par la Playstation et se moquait des jeux de rôles
sur table – d’ailleurs, sur ce point, c’est fou ce qu’à l’époque, la rédaction
de Multimondes était complètement
passer a coté du phénomène console, ne traitant qu’occasionnellement de jeux
micros… problème générationnel qui lui sera fatal d’ailleurs… Mais bon, si le
dossier sur les Orcs était une sacrée déception pour un magazine qui tirait là
sa révérence, au moins, le reste du sommaire s’en sortait un peu mieux et permettait
de sauver légèrement les meubles : Dinotopia,
Sherlock Holmes, Alien, les naufrages
de navires modernes, mouais, tout n’était pas a jeter dans ce dernier numéro de
Multimondes, même si, malheureusement, ce ne fut pas un incontournable… mais
bon, finalement, quand on repense aux numéros précédents, si l’on fait l’exception
du troisième,
consacré a Conan et franchement bon, pour le reste, ce fut toujours un peu trop
moyen, surtout en comparaison de son illustre prédécesseur, Dragon Magazine…
Points
Positifs :
- La
partie article est indubitablement la plus intéressante (même si tout n’est pas
parfait) et, ma foi, on apprend pas mal de choses sur les naufrages des navires
modernes, ce qui nous change des traditionnels galions, mais aussi sur Giger, l’artiste
qui fut à l’ origine de la créature dans Alien,
sans oublier celui sur les mégalithes pour les amoureux de mythes celtiques.
-
Dommage que l’article consacré a Sherlock Holmes n’ait pas été le dossier
principal tellement il est intéressant pour ne pas dire instructif.
-
Un fort beau livre, trop méconnu hélas, est présenté dans ce numéro : Dinotopia.
Points
Négatifs :
- Un
dossier principal sur les Orcs !? Mais de qui se moque-t-on ? Non
seulement, cela avait déjà été fait dans Dragon
Magazine mais le pire, c’est que celui de ce numéro est incomplet et bien
moins réussi que son prédécesseur… qui déjà, n’était pas grandiose, il faut le
reconnaitre. Qui plus est, il est vachement long, ce qui n’arrange rien.
-
L’article sur les mégalithes n’est pas déplaisant, sauf que, a un moment donné,
il faut rétablir la vérité, trop souvent occultée : les mégalithes n’ont
rien à voir avec les celtes, ils sont beaucoup plus anciens comme on peut le
voir dans ce numéro des Cahiers
de Science & Vie.
-
Je ne vais pas critiquer l’œuvre d’Alejandro Jodorowsky, loin de là, mais bon,
les Méta-Barons, s’ils furent cultes à une certaine époque, en parler au début
des années 2000 et passer a coté de tellement de choses… qui a dit les jeux
consoles ?
-
Justement, puisque j’ai abordé le sujet, le fait d’occulter totalement les jeux
consoles a une époque où la Playstation
avait déjà révolutionné le marché et que ces derniers avaient atteint le grand
public, tout cela pour quelques rares jeux PC fut, de mon point de vu, une
faute gravissime d’une génération de rédacteurs qui ne surent pas voir le vent
tourner, coincés qu’ils étaient dans leurs vieilles passions…
-
Un peu dommage finalement que ce dernier numéro n’ai pas été a la hauteur.
-
C’est bien beau de nous pondre un article de trois pages pour nous dire que Dragon Magazine va revenir car bon,
comment dire… quinze ans après, on attends toujours !
Ma
note : 5/10
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