LES HÉRÉTIQUES DE DUNE
LES
HÉRÉTIQUES DE DUNE
Leto
II, le Tyran, l'Empereur-Dieu, est mort depuis des milliers d'années, mais son
souvenir est dans toutes les mémoires. Sa disparition a entraîné la Grande
Famine et la Dispersion de l'humanité à travers l’univers. Pourtant ces
désordres ont assuré la survie de l'humanité conformément aux plans du Tyran et
ses Prêtres en tirent argument pour justifier leurs ambitions. Mais la
Révérende Mère Taraza sait bien que le pouvoir vient de l'Épice, source de la
prescience. La planète Dune, devenue Rakis, restera-t-elle le centre de toutes
les intrigues alors que le Bene Tleilax a appris à produire l'Épice sans le
secours des vers géants ? Les forces qui se mesurent dans l'ombre sont à
l'affût du moindre signe.
Les Hérétiques de Dune
Auteur
: Frank
Herbert
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 30 juin 1984
Edition
Française : 22 novembre 2012
Titre en
vo : Heretics
of Dune
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Guy
Abadia
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 504
Mon
avis : Bien évidement, je vais encore me répéter
mais bon, quelque part, je ne sais pas trop comment faire autrement et débuter
la critique de ce cinquième volet du Cycle de Dune,
chef d’œuvre absolu de Frank Herbert, en rappelant que celui-ci est, indéniablement
et sans aucune contestation possible, une des plus grandes sagas de science-fiction
de tous les temps, à égalité avec deux autres monuments du genre, Fondation et Les
Cantos d’Hypérion. Une entrée en matière peu originale, j’en conviens,
mais qui rappelle comment le cycle du sieur Herbert est un véritable monument
de la SF et qui nous fait comprendre tout de suite que, une nouvelle fois, ce
nouveau volet de la saga est un incontournable qui confirme tout le bien que l’on
peut penser de Dune depuis ses débuts… Bien entendu, ici, nous avons affaire à
un nouveau tournant au sein de la saga : ainsi, après les 3500 ans qui s’étaient
écoulés entre Les
Enfants de Dune et L’Empereur-Dieu
de Dune, cette fois ci, 1500 années sont passées et ce nouveau bond
dans le temps, loin d’être anodin, nous permet de faire l’impasse sur les
anciens protagonistes – sauf Duncan Idaho, encore et toujours présent – pour nous
présenter de nouvelles têtes d’affiches. Cependant, pour la toute première
fois, on peut affirmer qu’aucun de ces derniers ne peut être considérer comme
étant le véritable héros de l’histoire – comme avait put l’être Paul Atréides
dans Dune et Le
Messie de Dune puis son fils, Leto II, dans les deux volets suivants.
Non, place plutôt, dans Les Hérétiques de
Dune, a une flopée de protagonistes hauts en couleurs, plus ou moins
importants mais qui ne se démarquent pas vraiment les uns des autres :
ainsi, nous avons ici le charismatique Miles Teg, Bashar suprême du Bene
Gesserit, les Révérendes Mères Taraza et Darwi Odrade, l’Imprégnatrice Lucille,
Tylwyth Waff, le Maître des maîtres Tleilaxu, Sheana une étrange adolescente
qui a le pouvoir de contrôler les vers, sans oublier, donc, un énième Ghola de
Duncan Idaho, personnage récurant de la saga… Tous ces protagonistes ont leur
importance, sont plutôt charismatiques mais on ne peut pas vraiment dire que,
ici, un véritable héros se détache du lot – et si c’était le cas, ce serait
probablement Miles Teg et Darwi Odrade – Herbert préférant, dans ce cinquième
volet de sa saga, multiplier les sous intrigues plutôt que de phagocyter son
récit par la présence d’un personnage trop important. Un choix acceptable et
qui fonctionne plutôt bien, surtout que, dans Les Hérétiques de Dune, en plus des transformations qui ont eue
lieue en 1500 ans, de nouvelles menaces se font jour, principalement celle de
ces bien singulières Honorées Matriarches qui reviennent du fin fond de l’espace
et qui sont dotées de pouvoirs pour le moins terrifiants. Une fois de plus,
Frank Herbert use de son récit pour nous livrer moult réflexions sur la
religion mais également sur la manipulation des masses, celle-ci prenant moult
formes. Le lecteur, familier du Cycle de
Dune, sera naturellement en terrain pour le moins familier et sera, je n’en
doute pas, à nouveau conquis par ce cinquième tome qui, une fois de plus,
confirme tout le bien que l’on peut penser de la saga. Dommage tout de même que
le final soit trop court, beaucoup trop court en comparaison du reste de l’ouvrage
– qui est plutôt long – car celui-ci aurait mérité un autre développement, mais
bon, en dehors de ce défaut, le reste est parfait, alors, si vous êtes fans de Dune, vous avez compris que vous ne
pouvez pas passer à coté de ce nouveau volet de la saga !
Points
Positifs :
-
Nouveau saut temporel dans la saga et nouveau tournant pour celle-ci,
cependant, la réussite est toujours au rendez vous et le sieur Herbert réussit,
une fois de plus, à renouveler son œuvre maitresse tout en faisant table rase
de l’ancien casting et en nous proposant de nouveaux enjeux et problématiques
oh combien importants qui vont nous faire tenir en haleine tout au long de ce
cinquième volet du Cycle de Dune.
-
Pas de héros à proprement parler ici mais une foule de protagonistes qui
méritent le détour : Miles Teg, le Bashar suprême du Bene Gesserit, les
Révérendes Mères Taraza et Darwi Odrade, l’Imprégnatrice Lucille, Tylwyth Waff,
le Maître des maîtres Tleilaxu, Sheana une étrange adolescente qui a le pouvoir
de contrôler les vers. A ce petit monde, on ajoutera, naturellement, un certain
Duncan Idaho, figure récurrente du cycle et, quelque part, véritable héros de celui-ci…
-
La nouvelle menace représentée par les singulières et dangereuses Honorées
Matriarches est plutôt bien trouvée.
-
Réflexions sur la religion, la manipulation des masses, l’utilisation du sexe
comme moyen de contrôle… Herbert, une fois de plus, ne se contente pas de nous
livrer un simple récit de SF.
-
Un cinquième volet qui confirme, une fois de plus, tout le bien que l’on
pouvait penser de cette saga.
Points
Négatifs :
-
Un final beaucoup trop court et qui gâche, selon moi, l’impression que l’on
peut avoir sur ce cinquième volet de la saga. Il faut dire que, après avoir développer
ses multiples intrigues tout au long de ce long récit, Frank Herbert, dans les
toutes dernières pages, expédie tout cela par le biais d’une conclusion trop
rapide et qui nous laisse sur la faim.
- Le
Cycle de Dune n’est pas une œuvre simple d’accès et il se peut que
certains aient un peu de mal à se plonger dans cette quête mystique et cet
univers si vaste…
Ma
note : 7,5/10
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