LE MESSIE DE DUNE
LE
MESSIE DE DUNE
Paul
Atréides a triomphé de ses ennemis. En douze ans d'un Jihad sanglant, ses
légions Fremen ont conquis l’univers en écrasant toute résistance. Partout
flotte la bannière verte et noire des Atréides. Il est devenu l’Empereur
Muad'Dib, souverain incontesté et presque un dieu vivant, et il voit l’avenir. Ses
ennemis, il les devine : la Guilde spatiale (avec le navigateur Edric), le Bene
Gesserit (avec la Révérende Mère Gaius Helen Mohiam), l’ancienne Maison
Impériale Corrino (avec la princesse Irulan) et enfin le Bene Tleilax (avec le
Danseur-Visage Scytale). Il sait quand et comment ils frapperont. Ils vont
essayer de lui reprendre l’Épice qui donne la prescience et chercheront à le
transformer en un pantin obéissant à leurs moindres volontés, quitte à menacer
la vie d'êtres chers à Paul.
Le Messie de Dune
Auteur
: Frank
Herbert
Type
d'ouvrage : Science-Fiction
Première
Parution : 20 juillet 1969
Edition
Française : 22 novembre 2012
Titre en
vo : Dune
Messiah
Pays
d’origine : États-Unis
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Michel
Demuth
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 336
Mon
avis : Comme je l’avais souligné dans ma
critique de Dune,
ce fut par son adaptation
cinématographique du sieur Denis Villeneuve, paru en septembre dernier, que
je me suis décidé, enfin, à me plonger dans la phénoménale saga de
science-fiction du sieur Frank Herbert. Comme je l’avais également dis alors,
cela était presque une hérésie qu’il m’ait fallut attendre si longtemps pour
que, finalement, je n’ose franchir le pas de ce qui est, sans aucun doute
possible, non seulement un classique du genre mais aussi, un des plus grands
récits de SF, une œuvre qui, à l’instar de quelques autres – comme Le
Seigneur des Anneaux du coté de la Fantasy ou Fondation
pour la SF – font partit de ces sagas que tout amateur du genre se doit d’avoir
lu au moins une fois dans sa vie. Cependant, Dune n’est pas qu’un simple roman, aussi bon soit-il et si, incontestablement,
ce premier ouvrage est le plus réussi, le plus marquant, celui qui est vraiment
indispensable, il faut prendre le cycle dans son intégralité et, donc, lire les
autres ouvrages qui le composent et que Frank Herbert a écrit au fil des décennies.
Justement, aujourd’hui, c’est le second volet qui à droit aux honneurs sur ce
blog, Le Messie de Dune… Paru
quelques années après Dune – en 1969
pour être plus précis – cette suite dénote par le fait qu’elle est nettement
plus courte : un peu plus de 300 pages contre les 900 et quelques de son prédécesseur.
Le lecteur, donc, comprend immédiatement qu’Herbert, ici, se contente d’un
récit plus court et, à la lecture de cet ouvrage, il apparait grandement que ce
Messie de Dune n’est que la conclusion
du destin de Paul Atréides, devenu, pour rappel, à l’issu de Dune, Empereur Galactique et qui se
trouve, après un djihad sanglant qui aura duré douze ans, à la tête d’une véritable
théocratie religieuse. D’entrée de jeu, le postulat de départ est plutôt intéressant
et la suite le confirme plutôt bien puisqu’un complot, mêlant plusieurs
factions ici alliées – la Guilde spatiale, le Bene Gesserit, l’ancienne Maison
Impériale Corrino et le Bene Tleilax – se fait jour afin d’abattre l’héritier
de la maison Atréides. Sauf que ce dernier, par le biais de ses visions, sait
par avance ce qui va arriver, qui complote contre lui et quand cela arrivera.
Alors, qu’arrivera-t-il de ce complot face à un être qui peut voir l’avenir ?
C’est là, justement, tout l’enjeu de ce Messie
de Dune qui, ma foi, est fort surprenant de par son déroulement pour le
moins innatendu au vu des choix effectués par Paul Atréides et qui passe une
bonne partie du récit à se poser moult questions sur ce qu’il doit faire ou,
plus précisément, laisser faire… Bien évidement, je ne rentrerais pas dans les
détails du scénario, laissant le plaisir de la découverte aux lecteurs, me
contentant juste de dire que si Le Messie
de Dune est naturellement moins spectaculaire et aboutit que son illustre prédécesseur,
il n’en reste pas moins un fort bon ouvrage qui non seulement développe un peu
plus l’univers mis en place par le sieur Herbert mais aussi, nous captive
toujours autant, ne serais-ce que pour le plaisir de la découverte du sort de
ces protagonistes toujours aussi charismatiques ainsi que pour son
questionnement sur la dangerosité de la religion. Bref, une suite à la hauteur de
la saga et qui nous prouve que, incontestablement, Dune, ce n’est pas qu’un roman mais bel et bien un cycle qui faut
lire dans son intégralité !
Points
Positifs :
-
Une suite à la hauteur de ce chef d’œuvre absolu de la SF qu’est Dune est qui confirme tout le bien que l’on
pouvait penser du cycle de Frank Herbert. Certes, Le Messie de Dune est nettement plus court que son illustre prédécesseur,
cependant, au vu de son contenu, de son scénario et de ses nombreuses
thématiques, voilà un excellent roman qui développe à merveille l’univers du
sieur Herbert.
-
Devenu Empereur Galactique, Paul Atréides, plus puissant que jamais et capable
de deviner l’avenir par le biais de ses visions, doit faire face à un complot
dont il connait les tenants et les aboutissements mais aussi les conséquences.
Doit-il mettre celui-ci en échec ou le laisser aller au bout ? Voilà le
postulat de départ de ce Messie de Dune
qui vous surprendra de fort belle manière au vu de sa conclusion.
-
On retrouve avec plaisir une bonne partie du casting du premier volet auquel il
faut ajouter quelques petits nouveaux pour le moins intéressants. Cependant,
deux figures marquent les esprits : Alia Atréides, dite « Sainte Alia du couteau » qui a bien
grandit et un certain Hayt, un ghola créé à l'image d’un certain… Duncan Idaho !
-
L’univers de Frank Herbert est ici davantage développé et on découvre de
nouvelles races dont, certaines, sont pour le moins étonnantes comme les
navigateurs de la Guilde Spatiale et les Danseurs-Visages du Bene Tleilax.
-
Un second volet qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser de cette
saga.
Points
Négatifs :
-
Un second volet peut-être un peu trop court, surtout lorsqu’on compare celui-ci
à son illustre prédécesseur. En toute sincérité, je n’aurais pas été contre une
bonne centaine de pages supplémentaires ou, du moins, une conclusion un poil
plus longue – une fois de plus, Herbert se contente presque du stricte minimum
avec celle-ci.
-
Comme je l’avais souligné dans ma critique de Dune, Frank Herbert ne sait jamais trop pris la tête pour ce qui
est des descriptions des lieux, des personnages, des décors, du coup, cela peut
un peu décevoir et il nous reste que notre imagination…
-
Le Cycle de Dune n’est pas une œuvre
simple d’accès et il se peut que certains aient un peu de mal à se plonger dans
cette quête mystique et cet univers si vaste…
Ma
note : 7,5/10
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