THORGAL
– LE MAL BLEU
Jolan
est en train de mourir. Il se rappelle les derniers événements qui l'ont
conduit dans cette situation extrême. Après avoir vécu quelques temps sur une
île, lui et les siens partirent à nouveau sur leur barque, en quête d'une
nouvelle terre. Quelques jours plus tard, ils longeaient une côte sauvage et
croisaient une barque abandonnée. Thorgal esquissait alors une manœuvre
d'abordage, afin que Jolan y jette un œil. Il découvrait alors un homme déjà
mort depuis plusieurs jours. Soudain, un rat lui mordit le bras ! Il avait
juste le temps de retourner à bord que des pirates les attaquaient. Thorgal
manœuvrait pour leur échapper, en se cachant à l'intérieur des marais. Ils y
attendaient patiemment que les pirates s'en aillent. Jolan se demandait alors
de quoi était mort l'homme qui se trouvait dans la barque abandonnée. En effet,
sa peau était toute bleue et son visage tordu par la souffrance. Soudain, les
pirates les retrouvaient et les pourchassaient de nouveau. Thorgal et sa famille
fuyaient en se glissant dans l'eau du marais…
Thorgal – Le mal bleu
Scénario
: Jean Van Hamme
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Fantastique, Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 06
novembre 1999
Nombre
de pages : 48
Mon avis :
Le sieur Thorgal Aergisson aura été on ne peut plus présent cet été sur ce blog
mais, mine de rien, cela faisait un certain qu’on ne le voyait plus sur ce blog
– voir Arachnéa
le 30 août dernier – du coup, on pouvait se poser des questions, se dire qu’il
avait été porté disparu mais en fait, il n’en était rien puisque, aujourd’hui,
le voilà de retour avec le vingt-cinquième album de la saga : Le mal bleu. Bon, déjà, il faut
reconnaitre qu’après le passage, excellent au demeurant, où notre héros,
amnésique, s’encanaillait avec la redoutable mais sexy Kriss de Valnor – entre La
forteresse invisible et La cage
– Jean Van Hamme est revenu a des albums plus terre a terre et, en quelque
sorte, moins originaux : Thorgal est redevenu ce monstre de vertu ennuyeux
au possible et il vit des aventures, certes non dénuées d’intérêt, mais a mille
lieux des plus grandes heures de la saga. Le tome précédant, Arachnéa, était déjà dans cette veine et
celui-ci, Le mal bleu, donc, ne
déroge pas à la règle : un album indépendant, sympathique, mais loin d’être
exceptionnel. Pourtant, car pour le moment, il n’y a pas de mauvais Thorgal, force est de constater que nous
avons bel et bien à faire a une bonne BD : scénaristiquement, Van Hamme
est toujours aussi doué pour nous pondre des intrigues captivantes au possible
et comme son vieux compère, Grzegorz Rosinski, livre une fois de plus une
prestation somptueuse, il est difficile de se plaindre véritablement du contenu
de ce Mal bleu. Alors ici, Thorgal et
sa petite famille vont avoir à faire à une terrible maladie, ce mal bleu qui
donne le titre de l’ouvrage, ils vont rencontrer une tribu de nains vivant dans
la mangrove, un prince insouciant et son jumeau abandonné a la naissance, mais
aussi un savant qui a de faux airs de Leonard de Vinci. Une fois de plus, une représentante
de la gente féminine va tomber sous le charme de notre héros – ici, une naine –
une pieuvre géante essaiera de le dévorer et, avant que tout finisse bien, celui-ci
se permettra le luxe de faire un tour en ailes volantes. Bref, la routine en
gros pour Thorgal et pour un album sans grande surprises mais diablement
efficace.
Points
Positifs :
- Sans
être exceptionnel ce vingt-cinquième tome de la saga n’en reste pas moins suffisamment
captivant pour éveiller la curiosité du fan de Thorgal : Jean Van Hamme maitrise comme a son habitude son
scénario, distillant au passage moult coups de théâtres et petites références
bien senties, ce qui fait que, au final, on obtient un album plus que
convenable.
-
L’idée de la maladie qui touche nos héros, ce fameux mal bleu, est
intéressante. Cela nous change des vikings, des despotes sanguinaires, des
monstres et autres dieux.
-
Petit clin d’œil a Ben Hur pour le
lieu où sont envoyés les malades du mal bleu.
-
Autre référence notable, celle a Leonard de Vinci avec le savant et ses
inventions fort semblables de celles du génie de la Renaissance.
-
Grzegorz Rosinski, encore et toujours,
qui nous livre une prestation égale à son talent, c’est-à-dire, excellente.
- Une fort belle couverture.
Points
Négatifs :
- Mouais,
malgré une histoire sympathique et des protagonistes qui ne le sont pas moins,
cet album n’est pas le plus original qui soit. De toutes façons, rares sont les
albums indépendants qui sortent vraiment du lot.
-
Hum, le prince tourne rapidement casaque à la fin… pas très crédible tout cela.
-
Bigre, Jolan n’a plus que cinq jours à vivre, Thorgal revient avec le remède au
bout de… six jours mais son fils est toujours en vie !?
-
Non mais quel bourreau des cœurs ce Thorgal : pour la énième fois, encore
une fois une femme tombe amoureuse de lui. Et donc, après moult représentantes
de la gente féminine, la Gardienne des clés, une valkyrie, voici venu le tour d’une
naine !
-
Thorgal est tellement vertueux qu’au bout d’un moment, cela commence à peser…
Ma
note : 7/10
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