BEDLAM
– TOME I
Le
tueur en série Madder Red commet un nouveau carnage dans un théâtre. Arrêté par
le super-héros The First, le meurtrier est conduit au commissariat. À la
télévision, un message qu'il a enregistré est diffusé sur toutes les chaînes.
Madder Red a mis des bombes sur 6 enfants répartis dans toutes les écoles de
Bedlam. Si leurs parents ou les autorités veulent les sauver, ils doivent le
tuer avant une heure maximum. Peu après, une explosion retentit dans le
commissariat et seule la tête masquée de Madder Red est retrouvée... Dix ans
plus tard, Filmore écoute les informations. Un tueur en série multiplie les
victimes ces derniers temps. Or, ses méthodes évoquent à Filmore certaines de
celles qu'il utilisait lorsqu'il était Madder Red. Après avoir subi un reconditionnement
médical, il n'est plus gangrené par des pulsions meurtrières et ne pense
désormais qu'à faire le bien. Malheureusement un brin instable, il contacte
l'inspecteur en charge de l'enquête...
Bedlam – Tome I
Scénario
: Nick Spencer
Dessins
: Riley Rossmo
Encrage : Riley
Rossmo
Couleurs : Jean-Paul
Csuka
Couverture :
Frazer Irving
Genre : Thriller
Editeur : Images
Titre
en vo : Bedlam – Volume I
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: Octobre
2012 – Avril 2013
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Les Humanoïdes Associés
Date
de parution : 26 août 2015
Nombre
de pages : 192
Liste
des épisodes
Bedlam
1-6
Mon avis :
L’achat du dernier
numéro de Comic Box n’aura pas
été inutile puisqu’il m’aura permis de découvrir une œuvre pour le moins alléchante :
Bedlam. A priori, on pourrait penser
qu’il ne s’agit que d’un énième comics comme il en existe tant outre-Atlantique,
pourtant, ne serais-ce que par la partie graphique, franchement hors-norme, il
est difficile de ne pas être interloquer par celle-ci et avoir envie d’en
savoir davantage – ou bien les dessins de Riley Rossmo vous déplaisent
fortement et là, ma foi, autant abandonner la partie d’entrée de jeu, ce qui
est dommage d’ailleurs. Car Bedlam,
ce n’est pas un simple comics et encore moins un simple thriller… Bien sur, d’entrée
de jeu, le postulat de base est loin d’être original puisqu’il met en scène un
ancien tueur en série qui, suite a des expériences pour le moins dignes d’un
certain Josef Mengele, s’avère être apparemment guéri et désire servir ses
concitoyens en aidant les forces de l’ordre à arrêter ses semblables. Pourtant,
les choses, comme souvent, sont un peu plus compliquées que cela et il s’avère
que, déjà, tout cela nous fait bigrement penser a une autre œuvre, un certain Batman : ainsi, entre un Bedlam qui
fait penser a Gotham, ce Madder Red fortement inspirer du Joker et The First,
héros costumé qui renvoi bien entendu a notre homme chauve-souris préféré, le
scénariste Nick Spencer offre un bel hommage a Batman, bien sur, mais tout en rendant la chose bien plus déjantée
et en créant un univers, une ambiance, qui font mouche d’entrée de jeu. Bien
évidement, la partie graphique y est pour beaucoup et sur ce point, que l’on
apprécie ou pas le style du sieur Riley Rossmo, force est de constater qu’il a
sut marquer de son empreinte une œuvre qui sort des sentiers battus :
alternant son style entre le récit contemporain et les nombreux flashbacks qui
parsèment l’intrigue, il offre a Bedlam
le petit plus qui permet a cette œuvre de se démarquer de la concurrence. Alors
bien sur, on pourra regretter quelques facilitées scénaristiques comme le duo
ancien criminel/femme flic, le prêtre catholique pédophile et cet espèce d’ange
exterminateur, mais bon, ne serais ce que pour cet antihéros franchement
déjantée, cet ancien tueur en série devenu, apparemment, et dans le plus grand
secret, un bon samaritain prêt à se dévouer pour les autres (mais jusqu’à quand ?),
ses dialogues hauts en couleurs et, bien entendu, les dessins de Riley Rossmo, Bedlam apparait comme étant une œuvre qui
mérite le détour, en tous cas, bien plus que bon nombre d’autres titres
équivalents et qui sont bien moins originaux…
Points
Positifs :
- Pour
moi, incontestablement, les dessins de Riley Rossmo. Alors bien sur, son style
est pour le moins particulier, un peu brut de décoffrage et sur certaines
cases, il y a de quoi être perplexe, mais en fait, entre des découpages étonnants,
l’alternance de style entre les deux périodes temporelles abordées dans cette
histoire et le coté dynamique de la chose, on est rapidement accrocher par ses
dessins franchement originaux et qui apportent une âme a cette œuvre.
-
Le héros, bien sur… enfin, héros est un bien grand mot… le personnage
principal, Madder Red. Que ce soit sa version a la Joker ou, dix ans plus tard,
celle d’un type apparemment guéri de toute pulsion meurtrière et qui souhaite
aider son prochain, force est de constater que celui marque les esprits,
surtout que la folie n’est jamais bien loin et que l’on ne cesse de se poser
des questions sur sa sincérité.
-
Scénaristiquement, c’est plutôt captivant et Nick Spencer a sut créer une
ambiance particulière du plus bel effet.
-
C’est inspirer d’un certain Batman,
certes, mais en y puisant le meilleur, Bedlam
étant davantage un hommage qu’un vulgaire copié/collé.
-
C’est violent, très violent même, mais ça colle parfaitement a l’ambiance.
Points
Négatifs :
- On
n’échappe pas, malheureusement, a pas mal d’éléments que l’on retrouve a chaque
fois dans les œuvres du genre comme le prêtre pédophile, le duo ancien
criminel/femme flic (séduisante bien sur) aux relations conflictuelles, le chef
de la police ronchon et qui a l’air d’en savoir plus, et même a un super héros
en cape et qui semble bien mystérieux pour le moment.
-
Même chose pour toutes les scènes de torture et pour le personnel médical
franchement spécial et qui nous renvoi a de vieux films avec des savants fous
voir a Freaks.
-
Si certains dialogues sont de haute volée, d’autres sont un peu plus… euh… bas
de gamme ?!
Ma
note : 7,5/10
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