samedi 19 septembre 2015

BEDLAM – TOME I


BEDLAM – TOME I

Le tueur en série Madder Red commet un nouveau carnage dans un théâtre. Arrêté par le super-héros The First, le meurtrier est conduit au commissariat. À la télévision, un message qu'il a enregistré est diffusé sur toutes les chaînes. Madder Red a mis des bombes sur 6 enfants répartis dans toutes les écoles de Bedlam. Si leurs parents ou les autorités veulent les sauver, ils doivent le tuer avant une heure maximum. Peu après, une explosion retentit dans le commissariat et seule la tête masquée de Madder Red est retrouvée... Dix ans plus tard, Filmore écoute les informations. Un tueur en série multiplie les victimes ces derniers temps. Or, ses méthodes évoquent à Filmore certaines de celles qu'il utilisait lorsqu'il était Madder Red. Après avoir subi un reconditionnement médical, il n'est plus gangrené par des pulsions meurtrières et ne pense désormais qu'à faire le bien. Malheureusement un brin instable, il contacte l'inspecteur en charge de l'enquête...


Bedlam – Tome I
Scénario : Nick Spencer
Dessins : Riley Rossmo
Encrage : Riley Rossmo
Couleurs : Jean-Paul Csuka
Couverture : Frazer Irving
Genre : Thriller
Editeur : Images
Titre en vo : Bedlam – Volume I
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Octobre 2012 – Avril 2013
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Les Humanoïdes Associés
Date de parution : 26 août 2015
Nombre de pages : 192

Liste des épisodes
Bedlam 1-6

Mon avis : L’achat du dernier numéro de Comic Box n’aura pas été inutile puisqu’il m’aura permis de découvrir une œuvre pour le moins alléchante : Bedlam. A priori, on pourrait penser qu’il ne s’agit que d’un énième comics comme il en existe tant outre-Atlantique, pourtant, ne serais-ce que par la partie graphique, franchement hors-norme, il est difficile de ne pas être interloquer par celle-ci et avoir envie d’en savoir davantage – ou bien les dessins de Riley Rossmo vous déplaisent fortement et là, ma foi, autant abandonner la partie d’entrée de jeu, ce qui est dommage d’ailleurs. Car Bedlam, ce n’est pas un simple comics et encore moins un simple thriller… Bien sur, d’entrée de jeu, le postulat de base est loin d’être original puisqu’il met en scène un ancien tueur en série qui, suite a des expériences pour le moins dignes d’un certain Josef Mengele, s’avère être apparemment guéri et désire servir ses concitoyens en aidant les forces de l’ordre à arrêter ses semblables. Pourtant, les choses, comme souvent, sont un peu plus compliquées que cela et il s’avère que, déjà, tout cela nous fait bigrement penser a une autre œuvre, un certain Batman : ainsi, entre un Bedlam qui fait penser a Gotham, ce Madder Red fortement inspirer du Joker et The First, héros costumé qui renvoi bien entendu a notre homme chauve-souris préféré, le scénariste Nick Spencer offre un bel hommage a Batman, bien sur, mais tout en rendant la chose bien plus déjantée et en créant un univers, une ambiance, qui font mouche d’entrée de jeu. Bien évidement, la partie graphique y est pour beaucoup et sur ce point, que l’on apprécie ou pas le style du sieur Riley Rossmo, force est de constater qu’il a sut marquer de son empreinte une œuvre qui sort des sentiers battus : alternant son style entre le récit contemporain et les nombreux flashbacks qui parsèment l’intrigue, il offre a Bedlam le petit plus qui permet a cette œuvre de se démarquer de la concurrence. Alors bien sur, on pourra regretter quelques facilitées scénaristiques comme le duo ancien criminel/femme flic, le prêtre catholique pédophile et cet espèce d’ange exterminateur, mais bon, ne serais ce que pour cet antihéros franchement déjantée, cet ancien tueur en série devenu, apparemment, et dans le plus grand secret, un bon samaritain prêt à se dévouer pour les autres (mais jusqu’à quand ?), ses dialogues hauts en couleurs et, bien entendu, les dessins de Riley Rossmo, Bedlam apparait comme étant une œuvre qui mérite le détour, en tous cas, bien plus que bon nombre d’autres titres équivalents et qui sont bien moins originaux…


Points Positifs :
- Pour moi, incontestablement, les dessins de Riley Rossmo. Alors bien sur, son style est pour le moins particulier, un peu brut de décoffrage et sur certaines cases, il y a de quoi être perplexe, mais en fait, entre des découpages étonnants, l’alternance de style entre les deux périodes temporelles abordées dans cette histoire et le coté dynamique de la chose, on est rapidement accrocher par ses dessins franchement originaux et qui apportent une âme a cette œuvre.
- Le héros, bien sur… enfin, héros est un bien grand mot… le personnage principal, Madder Red. Que ce soit sa version a la Joker ou, dix ans plus tard, celle d’un type apparemment guéri de toute pulsion meurtrière et qui souhaite aider son prochain, force est de constater que celui marque les esprits, surtout que la folie n’est jamais bien loin et que l’on ne cesse de se poser des questions sur sa sincérité.
- Scénaristiquement, c’est plutôt captivant et Nick Spencer a sut créer une ambiance particulière du plus bel effet.
- C’est inspirer d’un certain Batman, certes, mais en y puisant le meilleur, Bedlam étant davantage un hommage qu’un vulgaire copié/collé.
- C’est violent, très violent même, mais ça colle parfaitement a l’ambiance.

Points Négatifs :
- On n’échappe pas, malheureusement, a pas mal d’éléments que l’on retrouve a chaque fois dans les œuvres du genre comme le prêtre pédophile, le duo ancien criminel/femme flic (séduisante bien sur) aux relations conflictuelles, le chef de la police ronchon et qui a l’air d’en savoir plus, et même a un super héros en cape et qui semble bien mystérieux pour le moment.
- Même chose pour toutes les scènes de torture et pour le personnel médical franchement spécial et qui nous renvoi a de vieux films avec des savants fous voir a Freaks.
- Si certains dialogues sont de haute volée, d’autres sont un peu plus… euh… bas de gamme ?!

Ma note : 7,5/10

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