GOOD
NIGHT, AND GOOD LUCK
Au
début des années 50, certains sujets sont tabous, comme le communisme. Le journaliste
Edward R. Murrow s’empare d’un sujet sensible : l’affaire Milo Radulovich. Cet
officier de l’US Air Force refuse de dénoncer des membres de sa famille,
suspectés d’être rouges. Le directeur des programmes de CBS Sig Mickelson n’est pas à l’aise. Il craint que cette affaire
n’ait de sérieuses répercussions pour la chaîne. La réception du public est
plutôt bonne, contre toute attente. Mais les pressions gouvernementales
commencent à apparaître. Don Hollenbeck souffre des critiques acerbes du
journaliste Jack O’Brian. Le reporter Joseph Wershba reçoit des éléments
prouvant que Murrow serait affilié à Moscou. William Paley, le patron de CBS, met tout le monde en garde : des
têtes tomberont si des membres du staff ont des liens, de près ou de loin, avec
des communistes. Murrow part en croisade contre le Sénateur McCarthy à travers
l’histoire d’Annie Lee Moss, une employée du Pentagone accusée par le FBI
d’être un agent du KGB.
Good Night, and Good Luck
Réalisation : George
Clooney
Scénario : George
Clooney, Grant Heslov
Musique : Jim
Papoulis
Production : Warner
Independent Pictures, 2929 Productions, Participant Productions, Davis-Films,
Redbus Pictures, Tohokushinsha Film, Section Eight
Genre : Drame,
Historique
Titre
en vo : Good Night, and Good Luck
Pays
d'origine : États-Unis, Royaume-Uni, France,
Japon
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 23 septembre 2005
Durée : 93
mn
Casting :
David Strathairn
: Edward R. Murrow, journaliste dans l'émission See It Now sur CBS
George Clooney :
Fred Friendly, coproducteur de See
It Now
Frank Langella :
William S. Paley, directeur exécutif de CBS
Robert Downey
Jr. : Joe Wershba
Patricia
Clarkson : Shirley Wershba
Jeff Daniels : Sig Mickelson
Ray Wise : Don Hollenbeck,
collaborateur de Murrow, qui est accusé de communisme
Joseph N. Welch :
lui-même
Reed Diamond : John Aaron
Joseph McCarthy :
Joseph McCarthy
Dwight D.
Eisenhower : Dwight D. Eisenhower
Mon
avis : Il y des films qui, d’entrée de
jeu, sont de simples évidences et sur lequel, si le grand public n’était pas ce
qu’il est, si l’éducation et la culture primaient, avant toute autre chose, sur
le divertissement et l’abrutissement des foules, tout le monde serait d’accord,
ou presque, pour le considéré comme ce qu’il est, comme ce qu’il devrait être, c’est-à-dire,
un véritable incontournable. Hélas, ce n’est pas le cas et comme il est si bien
rappeler dans ce film, la télévision y est pour beaucoup, le choix ayant été
fait, depuis longtemps, de primer les paillettes sur l’éducation – et encore,
depuis, nous avons eu internet avec tout le mal que cela a put entrainer alors
que certains naïfs avaient put croire, à la base, que le net mettrait la
culture à la portée de tout le monde. Bref, vous l’avez compris, à mes yeux, Good Night, and Good Luck, paru sur nos
écrans en la désormais lointaine année 2005, est un bon, que dis-je, un
excellent film, une œuvre incontournable pour toutes celles et pour tous ceux
qui aiment réfléchir, qui ne se contentent pas du grand spectacle et de l’esbroufe,
donc, une œuvre absolument pas grand public, cela étant, finalement,
franchement dommage. Mais les choses étant ce qu’elles sont et comme elles
n’iront pas en s’arrangeant, parlons donc, uniquement, pour ce public qui
pourrait apprécier ce film, bien plus complexe qu’on pourrait le laisser croire
de prime abord… En effet, au-delà de la confrontation – passionnante au
possible – entre le célèbre journaliste américain Edward R. Murrow et ce triste
sire de Sénateur Joseph McCarthy – responsable, au début des années 50, d’une
terrible chasse aux sorcières, ici des communistes ou supposés tels, qui aura
marquer son époque – qui ravira les amateurs d’histoire, l’un des propos de Good Night, and Good Luck est, bien
entendu, le basculement entre le rôle d’instruction et le rôle de
divertissement de la télévision, survenu, finalement, très rapidement au sein
de l’histoire de celle-ci. Du coup, regarder ce film, c’est suivre le
déroulement de l’affrontement homérique entre un journaliste intègre – en une
époque où le mot journalisme signifiait encore quelque chose – et un politicien
digne de l’inquisition, mais aussi, nous amener à réfléchir sur ce que
devraient être les médias, c’es à dire, un moyen de nous instruire, de porter
la culture au plus grand nombre, ou bien, nous divertir, nous abrutir ou, comme
l’avait dit un triste sir décédé cette semaine, donner du temps de cerveau
disponible pour Coca Cola !? A
chacun de choisir son camp, bien entendu, même si je pense, hélas, que la
partie est perdue depuis bien longtemps…
Points
Positifs :
- Il
est évidant que Good Night, and Good Luck
n’est pas le film le plus connu au monde et, même lors de sa sortie, il fut
boudé par le grand public, cependant, au-delà de ces considérations, nous avons
là une œuvre majeure, ce, pour deux raisons : pour sa partie historique,
captivante au possible, mais aussi, pour le message qu’il nous transmet quand
au rôle des médias.
-
George Clooney en était alors a ses débuts de réalisateur et, franchement, je
crois qu’il n’a jamais fait aussi bien qu’avec ce film. Il faut dire que, dans
le cas présent, tout est parfait, ou presque : choix des thématiques, de
la mise en scène, du noir et blanc, du rythme, etc. Bref, notre George nous
prouvait à merveille qu’il n’était pas qu’un simple médecin urgentiste mais qu’il
en avait dans le cerveau, et pas qu’un peu !
-
Edward R. Murrow fut un des plus grands journalistes de l’histoire et,
justement, il est bon de se souvenir que, fut une époque, le mot journalisme
signifiait encore quelque chose…
-
Une attaque en règle de toute chasse aux sorcières – finalement, encore d’actualité
de nos jours – mais aussi, du rôle néfaste des médias – radio, télévision,
presse, internet – quand a l’abrutissement des masses.
Points
Négatifs :
-
Bien entendu, Good Night, and Good Luck
n’est absolument pas un film pour le grand public, ce qui est, malheureusement
normal. D’ailleurs, regarder ce film et saisir son propos, c’est comprendre
pourquoi il ne peut pas plaire à tout le monde…
Ma
note : 8,5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire