BLACK
SCIENCE – MNESTÉROPHONIE
Grant
et Sara se sont retrouvés et sont partis à la recherche de leurs enfants, Pia
et Nate, dans toutes les dimensions et leurs versions alternatives ont fait de
même. Seulement, s'ils ne renoncent pas tous à cette quête, le multivers risque
de s'effondrer. Alors qu'ils avaient atteint la dimension originelle, le cœur
de l'Oignon, et abandonné tout espoir de les retrouver, leurs enfants refont
surface en les téléportants dans leur vaisseau. Peut-être est-ce bientôt la fin
du cauchemar pour la famille McKay ?
Black Science – Mnestérophonie
Scénario : Rick Remender
Dessins
: Matteo Scalera
Encrage : Matteo
Scalera
Couleurs : Moreno
Dinisio
Couverture : Matteo
Scalera
Genre : Science-Fiction
Editeur
: Image Comics
Titre
en vo : Black Science – No Authority But
Yourself
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 05
novembre 2019
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 28 février 2020
Nombre
de pages : 168
Liste des
épisodes
Black
Science 39-43
Mon
avis : Si Rick Remender est, sans nul
doute, un des auteurs de comics parmi les plus talentueux actuellement, s’il y
a bien une de ses séries qui sort nettement du lot, c’est bel et bien Black
Science. Pas forcément pour les bonnes raisons d’ailleurs car bon,
comment dire… depuis ses débuts et tout au long de celle-ci, le lecteur le
mieux disposé du monde aura eu droit a un synopsis complexe, que l’on peut
qualifier d’exigeant, où il aura accompagner un formidable antihéros bourré de
défauts mais terriblement humain, Grant McKay, dans une multitudes de Terres
parallèles, en quête des siens et de rédemption, rédemption que, au vu de sa personnalité,
de son égo, il ne peux tout a fait obtenir. Bref, Black Science aura été, de bout en bout, une œuvre absolument pas
destinée au grand public, quelque chose d’unique, presque, et qui, si les
thèmes de prédilections de Remender sont bien entendu au rendez vous – rapports
familiaux compliqués, relations entre père et fils – pousse encore plus loin le
jusqu’au boutisme de son auteur. A œuvre aussi spéciale, aussi marquante, il
fallait, bien évidement, un final à la hauteur de celle-ci, un final qui
satisferait à la fois les fans mais aussi, et c’est le plus important, qui soit
en parfaite adéquation avec tout ce que le lecteur aura connu jusqu’à alors…
Bonne nouvelle, ce final, nous l’avons eu, Remender nous proposant un condensé
proche de la perfection pour cette fort belle conclusion de Black Science, quelque chose d’énorme, qui
nous surprendra de fort belle manière, qui nous donnera, encore une fois, à
réfléchir, sur le sens de la vie, sur notre relation aux autres, à nos proches,
à notre famille et à nos propres aspirations. Remender étant un auteur sans concessions,
il saura nous rappeler, jusqu’au bout, à quel point son héros, Grant McKay, est
un indécrottable insatisfait, un éternel enfant rebelle a toute autorité et qui
ne saura pas accepter le bonheur, ce, uniquement parce que celui-ci lui aura
été donné par sa némésis. Histoire de mieux remuer le couteau dans la plaie,
nous assistons, médusés, a ce qu’aurait put être la vie rêvée de notre héros,
si seulement celui-ci… à moins que, éternel recommencement, deux univers coexistent
devant les deux choix qu’avaient à effectuer Grant : être heureux ou pas…
Bref, une conclusion magistrale pour une saga qui n’aura peut-être pas plu a
tout le monde mais qui, j’en suis sur, restera comme étant une des plus
originales de son auteur…
Points
Positifs :
- Une
conclusion magistrale et en parfaite adéquation avec tout ce que l’on
connaissait de Black Science depuis
ses débuts. Rick Remender pousse son jusqu’au boutisme jusqu’au bout et nous
livre une belle métaphore sur ce qu’est le sens de la vie, la recherche du bonheur
et de l’essentiel mais aussi – car cela est au cœur de ce comics – pourquoi,
malgré tout, certains individus ne le trouveront jamais… tout simplement parce
qu’ils sont incapables de l’accepter…
-
Malgré son coté fantastique assumé, Black
Science aura été une œuvre bien plus profonde qu’on l’aurait imaginé et qui
nous aura donné l’occasion, tout au long de sa parution, de nous faire
réfléchir sur nous-mêmes, sur nos relations aux autres, etc.
-
Pour ce qui est des dessins, le style de Matteo Scalera peut-être clivant,
cependant, si vous appréciez son style – ce qui est mon cas – c’est un pur
régal et, histoire de confirmer tout le bien que je pense de cet artiste,
son travail sur ses ultimes épisodes de Black
Science aura été proche de la perfection !
-
Un dernier tome bien plus long que d’habitude, ce qui, ma foi, est une bonne
nouvelle vu que, en tant normal, ceux de Black
Science étaient bien trop court…
Points
Négatifs :
-
Comme je l’aurai souligné tout au long de mes critiques des différents tomes de Black
Science, ce comics est
une œuvre complexe, très complexe et l’aura été jusqu’au bout. Exigeante, elle
n’aura pas été, de bout en bout, destinée au grand public qui, j’en suis perdu,
se sera perdu très rapidement dans les méandres d’un scénario d’une complexité
rare…
Ma
note : 8,5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire