LA
LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES – LA TEMPÊTE
Après
les divers évènements qui ont marqué la League, Mina Murray, Orlando et Emma
Night fuient en passant par la fontaine de jouvence de la cité perdue de Kor.
Leur objectif est de rejoindre l'île de Lincoln ou s'est réfugié Jack, le
dernier Nemo. En parallèle, Bond qui dirige dorénavant le MI5, est toujours à
la recherche d'Emma, il apprend l'existence de Kor ou il se rend afin de
redevenir lui aussi jeune et immortel, puis il détruit la fontaine ! Dans le
Dossier Noir, il découvre le Blazing World ou se sont progressivement réfugiés
toutes les créatures fantastiques, au fil des siècles ! Encore une fois, il
prend la décision de détruire l'île. Pendant ce temps Satin, qui vient du futur
avec comme objectif d'empêcher une catastrophe sur Terre qui aura des
répercutions jusqu’à Mars, retrouve son ancien camarade des Seven Stars,
Marsman, pour tenter d'empêcher le pire… Ils entreprennent de retrouver leur
ami Vull…
La Ligue des Gentlemen Extraordinaires – La Tempête
Scénario : Alan Moore
Dessins
: Kevin O'Neill
Encrage : Kevin
O'Neill
Couleurs : Ben
Dimagmaliw
Couverture : Kevin
O'Neill
Genre : Super-héros,
Fantastique, Etrange
Editeur
: DC Comics
Titre en vo
: The League of
Extraordinary Gentlemen – The Tempest
Pays
d’origine : Grande-Bretagne
Parution
: 07
janvier 2020
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 04 mars 2020
Nombre
de pages : 224
Liste
des épisodes
La Ligue des
Gentlemen Extraordinaires – The Tempest 1-6
Mon
avis : Monumental, grandiose,
exceptionnel ! Oui, j’ose, j’affirme le crier sur tous les toits, La Tempête, dernier volet de La
Ligue des Gentlemen Extraordinaires, est, sans aucune discussion
possible, un pur chef d’œuvre, quelque chose d’énorme, de parfait de bout en
bout et qui, vingt ans après les débuts d’une saga décidément pas comme les
autres, aura confirmer, de fort belle manière, non seulement pourquoi celle-ci fut
l’une des plus importantes de ces deux dernières décennies, mais aussi, a quel
point Alan Moore – toujours accompagner d’une main de maitre, aux dessins, par
un Kevin O’Neill en état de grâce – est un génie, indéniablement, le plus grand
auteur de comics qu’il m’a été donné de connaitre, et ce, de loin, de très loin !
Bien entendu, nombreux seront celles et ceux qui seront en total désaccord avec
moi, qui affirmeront, selon eux, que Moore n’aura jamais été aussi prétentieux,
aussi illisible et que La Tempête n’aura
été que la confirmation que cet ancien génie n’est plus que l’ombre de lui-même,
ne cessant de s’autoparodier, encore et encore, son style, ses œuvres, ne
plaisant plus qu’a un public tout aussi prétentieux… Cet avis est le leur et comme
tous les gouts sont dans la nature, j’en prends acte, cependant, je ne peux
être d’accord et je persiste et signe : oui, mille fois oui, La Tempête est une œuvre exceptionnelle
et oui, elle conclut à merveille une saga qui, depuis ses débuts, aura sut
choisir son public, c’est-à-dire, un lectorat que l’on peut qualifier de plus
connaisseur que la moyenne, qui sait que les comics ne sont qu’un genre parmi
tant d’autres, que ceux-ci ont une histoire, bien plus longue qu’on pourrait l’imaginer
et que, surtout, celle-ci, encore de nos jours, s’inscrit au sein d’une pop
culture bien plus vaste qui, dans les grandes lignes, va de la musique au
cinéma en passant par la littérature, le sport, le théâtre, les séries, etc.
Ainsi, depuis ses débuts, La Ligue des
Gentlemen Extraordinaires est un formidable mélange des genres où Moore
fait cohabiter tout un tas de protagonistes issus de divers médias de la
culture mondiale et où, par la force des choses, les références se multiplient à
l’infini, l’auteur nous en distillant tellement que, en toute franchise, rares
sont ceux qui sont capables de toutes les notées – plusieurs lectures étant nécessaires,
et encore… Ainsi, dans La Tempête,
nous avons droit à tellement de références culturelles, tellement d’hommages, que
certains crieront au génie, d’autres prendront leurs jambes à leur coup. Bref,
une œuvre à ne pas mettre entre toutes les mains, qui n’est absolument pas
grand public mais qui n’en reste pas moins un incontournable, surtout pour
celles et ceux qui apprécient les comics d’Alan Moore et qui, ma foi, osons le
dire, ne se satisfassent pas uniquement des productions bêtasses de chez Marvel. Un chef d’œuvre, donc, en guise
de conclusion pour une saga quasiment parfaite de bout en bout et qui, ma foi,
me manquera, mais bon, quelque part, mieux vaut finir en beauté que de tomber
dans la médiocrité, lot commun de tellement de séries…
Points
Positifs :
- La
conclusion parfaite d’une œuvre qui, depuis ses débuts, il y a vingt ans, nous
aura prouver que l’on peut encore être original dans l’univers des comics mais
aussi, que l’on peut nous proposer un formidable mélange des genres, de tous
les genres de la pop culture, ce, avec talent. Bref, si vous êtes fans de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires depuis
ses débuts, La Tempête sera la
conclusion que vous attendiez, c’est-à-dire, à la hauteur de vos espérances !
-
Les références, bien sur, très nombreuses, plus nombreuses encore que d’habitude
et qui jalonnent toutes les pages de cet album. Bien évidement, bien malin celui
qui les découvrira toutes et il faudra moult relectures et bien des
connaissances pour espérer y parvenir…
-
Malgré toutes ces références et le coté élitiste de la chose, Alan Moore reste
un auteur accessible dans son propos, finalement, bien davantage qu’un Grant Morrison
que j’apprécie pourtant beaucoup.
-
Un des plus beaux hommages qu’il m’a été donné de lire a l’univers des comics
mais aussi, a ses hommes et ses femmes de l’ombre qui ont fait de lui ce qu’il
est devenu.
-
Le style de Kevin O’Neill est particulier, mais quant on y est habitué, force
est de constater que celui-ci est plutôt plaisant, de plus, dans cet album,
l’artiste alterne lui aussi les genres et il faut reconnaitre qu’il s’en sort
fort bien et que c’est un pur régal que de passer a des planches conventionnelles
a d’autres qui flirtent bon les pulps d’autrefois, les comics d’horreur, les
passages en 3D, etc.
-
Une couverture dans la lignée des précédentes de la saga mais qui n’en reste
pas moins parfaite dans son style inimitable.
Points
Négatifs :
-
J’adore les œuvres bourrées de références mais le problème avec Moore, c’est
qu’avec lui, à moins d’être britannique et, accessoirement, d’une intelligence
et d’une culture supérieure, il est impossible de toutes les comprendre. Bref,
vous l’avez compris, La Tempête est,
comme le reste de la série, une œuvre élitiste qui fera fuir la plupart des
lecteurs…
Ma
note : 9/10
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