STARLIGHT
Duke
McQueen a du mal à encaisser la mort de celle avec qui il a passé plus de
trente ans de sa vie. Un an après que l'enterrement soit passé, il se rend au
supermarché et se voit moquer par des garnements qui évoquent la soi-disant
virée extra-terrestre de l'ancien pilote de chasse de l'armée américaine. Par
le biais d'un portail dimensionnel, il avait fini par atteindre un monde et
avait combattu pour le libérer. Alors qu'il a préparé un grand repas pour fêter
l'anniversaire de la disparition de sa défunte épouse, il apprend que sa
famille ne peut pas venir. Alors que la pluie tombe à dru, Duke entend un bruit
fort à l'extérieur. Un vaisseau se trouve sur sa pelouse. Un jeune garçon en
descend et lui demande de revenir sur Tantale pour sauver son peuple...
Starlight
Scénario : Mark Millar
Dessins
: Goran Parlov
Encrage : Goran
Parlov
Couleurs : Ive
Svorcina
Couverture : John
Cassaday
Genre : Science-Fiction
Editeur
: Image Comics
Titre
en vo : Starlight
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 24
février 2015
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Panini Comics
Date
de parution : 07 septembre 2016
Nombre
de pages : 144
Liste des
épisodes
Starlight 1-6
Mon
avis : Indéniablement, Mark Millar, est l’un
des noms les plus connus des amateurs de comics et si, au cours de sa carrière
de scénariste, il connut, à juste titre, d’indéniables succès, il est évidant
que celui-ci possède bon nombre de détracteurs, ces derniers lui reprochant,
bien souvent, une certaine facilité narrative, l’auteur préférant, bien trop
souvent – surtout depuis quelques années et la création de son MillarWorld – la forme au fond, bref,
beaucoup d’esbroufe pour un résultat final moins réussit qu’on pouvait l’espérer…
Mais bon, il ne faut pas non plus tout rejeter du sieur Mark Millar et si, bien
entendu, il y aurait beaucoup à redire a son sujet, une de ses créations
récentes, The
Magic Order, fut une indéniable réussite pour ne pas dire une fort
bonne surprise, comme quoi… Et donc, aujourd’hui, c’est d’une autre création de
Millar que je vais vous entretenir, un certain Starlight. Mini-série en
six parties, Starlight est plus qu’une simple œuvre de science
fiction, non, ce comics est tout simplement un sympathique hommage a la SF des
années 30, celle d’un certain Flash Gordon – alias Guy
l’Eclair dans nos vertes contrées… Alors bien entendu, d’entrée de
jeu, les plus jeunes seront dubitatifs quand au nom de ce personnage de comics
d’un autre age et, par la force des choses, ces mêmes lecteurs risquent fort de
passer complètement à coté de ce qu’est véritablement Starlight, au
risque même de ne pas l’apprécier d’ailleurs… En effet, ici, Millar ne se
contente pas de rendre un simple hommage a une série phare de l’age d’or des
comics et si, bien évidement, on retrouve le coté exotique de l’œuvre
originale, l’auteur pousse plus loin en calquant son intrigue, le déroulement
du scénario, les personnalités des protagonistes voir même les dialogues sur ce
que pouvait être un épisode de Flash Gordon dans les années 30.
Alors certes, malgré ce choix narratif, ne vous inquiétez pas puisque Starlight reste
une bande dessinée moderne pour une bonne part de sa conception, cependant,
l’hommage est tellement appuyé que, selon moi, si l’on ne possède pas un petit
bagage culturel personnel, si l’on ne connait pas Flash Gordon et
si l’on n’a jamais lu l’un de ces vieux récits de SF qui apparaissent tellement
ringard de nos jours, alors oui, on pourrait parfaitement éprouver un certain
rejet vis-à-vis de cette œuvre. Cela est dommage, certes, mais, quelque part,
compréhensible… Mais bon, malgré sa simplicité assumée et recherchée, Starlight, sans être non plus le truc de
l’année, reste une mini-série sympathique et qui, ma foi, avec cette histoire
de vieux héros sur le retour traiter en ringard chez lui et adulé a l’autre
bout de la Galaxie, est plutôt réussie. Après, comme je l’ai dit vis-à-vis de
son auteur, cela reste du Millar avec ses qualités et ses défauts, bref, une
fois de plus, on ne peut s’empêcher de se dire que malgré de bonnes idées au
départ, le résultat final est loin d’être aussi convainquant qu’on pouvait l’espérer ;
oui, même pour les vieux fans de Flash
Gordon…
Points
Positifs :
- Un
sympathique hommage à l’une des séries les plus mythiques de la bande dessinée
nord américaine des années 30, je veux bien évidement parlé du légendaire Flash
Gordon.
-
Que ce soit pour l’univers abordé, cette planète a l’atmosphère si retro, ses
personnages caricaturaux, ses dialogues, ses retournements de situations
parfois improbables et un synopsis assez simpliste mais assumé, Starlight est
indéniablement une œuvre de SF faite a l’ancienne, ce qui ravira bien des
souvenirs aux amateurs du genre !
-
Un héros vieillissant traité comme un menteur et un ringard par tout le monde,
y compris par ses proches, mais qui est considérer comme un demi-dieu a l’autre
bout de la Galaxie, se voit offrir l’opportunité de renouer avec sa gloire
d’antan… certes, le synopsis est plutôt banal mais il s’avère être plutôt efficace.
Points
Négatifs :
-
Certes, Starlight est sympathique et plutôt plaisant a lire,
cependant, a force d’avoir appuyé l’hommage a Flash Gordon, on se
retrouve tout de même avec un scénario – il faut l’admettre – terriblement
simpliste et prévisible, et franchement, ce qui fonctionnait dans les années 30
ne marche plus vraiment de nos jours…
-
Goran Parlov possède un style particulier et certains risquent de ne pas
accrocher… Pour ma part, sans le trouver mauvais, loin de là, et en appréciant
ses petits clins d’œil – les casques des gardes qui renvoient à Goldorak – je dois reconnaitre que je n’ai
pas vraiment apprécié ses dessins.
-
Voilà une œuvre typique de Millar avec ses qualités et ses défauts :
dommage que, bien trop souvent, celui-ci privilégie la forme au fond.
- Starlight est
une œuvre avant tout destiné aux fans du genre, aux passionnés de vieux comics,
bref, en quelque sorte, aux lecteurs qui possèdent un petit bagage culturel en
BD. Du coup, si vous n’avez jamais entendu parler de Flash Gordon,
si vous n’avez jamais lu un vieux comics, alors, vous risquez fort par ne pas
être emballé par cette œuvre, y trouvant, bien des défauts.
Ma
note : 6,5/10
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