AKIRA
– TOME 1
En
2019, trente-huit ans après la Troisième Guerre mondiale, Néo-Tokyo se
reconstruit et se prépare à accueillir les Jeux Olympiques l’année prochaine.
Kaneda et sa bande sont des jeunes de 15 ans un peu paumés qui aiment faire des
virées nocturnes en moto, se droguer et se battre contre les gangs de motards
rivaux. Cette nuit n’échappe pas à la règle et le groupe s’élance à vive allure
dans les rues. Soudain, en plein milieu d’une route désaffectée, un des
garçons, Tetsuo, aperçoit la silhouette d’un enfant. Il tente de l’éviter et sa
moto explose avant même de percuter l’enfant. Les autres jeunes hommes
s’arrêtent et Kaneda assiste à un spectacle étrange : l’enfant, intact, a
l’apparence d’un vieillard et un numéro 26 tatoué dans la paume de sa main.
Soudain, ce dernier se met à devenir transparent jusqu’à disparaître. C’est
alors que l’armée, qui semble à la poursuite du gamin, débarque à son tour et
embarque Tetsuo, gravement blessé. Le lendemain matin, Kaneda et les autres
membres du gang ont le droit à un sermon musclé par le directeur de leur centre
d’apprentissage professionnel en mécanique et au prof de sport qui leur assène
quelques coups de poing pour leur apprendre la discipline. Ils n’ont pas de
nouvelles de Tetsuo mais l’enfant au corps de vieil homme va refaire surface.
Quant à Tetsuo, il se réveille dans un hôpital de l’armée avec des pouvoirs
étonnants après qu’on l’a opéré pour lui trafiquer le cerveau. Loin de se
soumettre comme les autres cobayes, le jeune homme décide de s’évader de
manière sanglante, et va utiliser ses nouveaux dons pour se faire respecter,
n’hésitant pas pour cela à tuer tous ceux qu’il croise...
Akira – Tome 1
Scénariste
: Katsuhiro
Otomo
Dessinateur : Katsuhiro
Otomo
Genre : Seinen
Type
d'ouvrage : Fantastique, Anticipation
Titre
en vo : Akira – vol 1
Parution
en vo : 14 septembre 1984
Parution
en vf : 01 juin 2016
Langue
d'origine : Japon
Editeur : Glénat
Nombre
de pages : 362
Mon
avis : Si cela va bientôt faire trois décennies
que je connais Akira, le manga culte
du grand Katsuhiro Otomo, si je connais quasiment cette œuvre par cœur et si je
la qualifie depuis longtemps, donc, de pur chef d’œuvre – ce qu’elle est, la
chose est claire – jusqu’à aujourd’hui, je ne la connaissais que par sa version
colorisée, celle faite par les américains et qui fut publiée en France au
tout début des années 90. Bien évidement, celle-ci en elle-même était déjà
extraordinaire et, quelque part, me suffit pendant fort longtemps, or, a un
moment donné, il aurait été dommage de passer a coté de la version originale,
bref, du manga d’Otomo en noir et blanc, tel qu’il fut publié au début des années
80, et s’il m’a fallut bien du temps pour franchir le pas, force est de
constater qu’après la lecture de ce premier tome de Akira, il apparait grandement que non seulement le plaisir est
toujours au rendez vous mais qu’en plus, avec cette version en noir et blanc, j’en
suis presque a redécouvrir une œuvre que je croyais connaitre sur le bout des
doigts… Car oui, cette énième version de Akira,
dirigée par Otomo en personne depuis le Japon, totalement identique au manga
original, est un must absolu que tout fan se doit de posséder absolument. Bien
évidement, rejeter la version couleur, celle qui nous aura fait découvrir Akira du temps de notre jeunesse est
peut-être excessif, mais bon, a bien y réfléchir, comment ne pas reconnaitre
que le noir et blanc magnifie superbement une œuvre qui flirtait déjà
allègrement avec la perfection. Ainsi, sans rentrer dans les détails d’un
scénario grandiose, que tout fan connait – on y suit des jeunes paumés de 15
ans qui parcourent la ville à moto la nuit pour affronter des gangs rivaux, et
qui vont se retrouver dans des affaires qui les dépassent avec des
expérimentations de l’armée sur des enfants porteurs de pouvoirs aussi puissants
que dangereux, des révolutionnaires qui en savent beaucoup sur ces derniers et
un nom, celui d’Akira, qui revient sans cesse et qui semble lié a la guerre
mondiale qui eut lieue quelques décennies auparavant – et qui ira en s’améliorant
au fil des volumes, il y également les dessins de Katsuhiro Otomo, d’un
dynamisme et d’une précision redoutable et qui restent, encore aujourd’hui,
comme étant le point d’orgue de sa carrière. Bref, un premier tome génial, tout
simplement, et qui, d’emblée, pose les jalons d’une œuvre grandiose et culte qui
est classée, depuis longtemps, au firmament des plus grandes bandes dessinées
de l’histoire, rien que ça ! Alors, que vous soyez un vieux fan ou un
parfait néophyte, n’hésitez pas une seconde et lancez vous dans cette
intégrale, Akira faisant partit de
ces œuvres qu’il faut avoir lut avant de mourir… et je n’exagère pas en disant
cela…
Points
Positifs :
-
Encore une énième version du manga culte de Katsuhiro Otomo diront certains ?!
Certes, mais jamais le lecteur n’a eu droit a une version respectant aussi bien
le matériel original – nouvelle traduction, onomatopées sous-titrées (au lieu
de retouchées comme dans certaines versions), sens de lecture japonais, et
jaquette originale. Du coup, c’est presque une redécouverte de l’œuvre, même
pour les vieux de la vieille.
-
Le scénario, bien entendu, tout bonnement génial et qui ira en s’améliorant, au
passage, au fil des tomes. A la base, les choses semblent simples avec ces
jeunes motards qui sont mêlés aux manipulations génétiques de l’armée et a des
révolutionnaires mais les choses se compliquent très rapidement lorsque l’un
des adolescents, Tetsuo, se voit affublé de pouvoirs qui le dépassent et qui
finiront par… mais je n’en dit pas plus pour l’instant…
-
Les dessins de Katsuhiro Otomo, tout simplement somptueux ! D’une
précision incroyable, détaillés au possible, ces derniers nous montrent bien qu’il
y aussi de très grands artistes au Japon, contrairement a ce que certains
pensent. Et puis, comment ne pas mettre en avant ce cadrage dynamique, ce coté
cinématographique ? Bref, un pur régal !
-
Kaneda, Kei, Tetsuo, le Colonel, Ryu, le Clown, Yamagata… des protagonistes
cultes et certains ne sont pas encore apparus.
-
Même si les plus vieux ont été élevés a la version colorisée, force est de
constater que la version originale en noir et blanc a de la gueule !
-
Quelques scènes cultes, déjà, dans ce premier tome : ainsi, la mort du
pauvre Yamagata marque durablement les esprits…
Points
Négatifs :
-
Sur les premières pages, les dessins de Katsuhiro Otomo, en étant bons,
manquent encore un peu de précision mais cela s’améliore très rapidement au fil
de l’album.
-
Les inconditionnels de la version colorisée risquent de pinailler, mais bon, c’est
plus une version de gouts qu’autre chose…
Ma
note : 9/10
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