vendredi 6 septembre 2019

THE HANDMAID'S TALE – SAISON 1


THE HANDMAID'S TALE – SAISON 1

Dans un avenir proche, la combinaison de pollutions environnementales et de maladies sexuellement transmissibles a entraîné une baisse dramatique de la fécondité qui a pour conséquence un taux de natalité extrêmement bas. Les Fils de Jacob, une secte politico-religieuse protestante de type restaurationniste et aux accents fondamentalistes, en a profité pour prendre le pouvoir, détruisant la Maison-Blanche, la Cour Suprême et le Congrès lors d'un coup d’État. Dans cette version dystopique et totalitaire des États-Unis, la République de Gilead, les dissidents, les homosexuels et les prêtres catholiques sont condamnés à mort par pendaison. Les relations hommes/femmes obéissent dorénavant à des règles très strictes. Alors que les hommes occupent toutes les positions du pouvoir, les femmes ont été démises de leur statut de citoyennes à part entière. Elles ne peuvent ni travailler, ni posséder d'argent, ni être propriétaires, ni lire. Elles sont catégorisées selon leur fonction : les Épouses (habillées en bleu/vert) sont les femmes des dirigeants, les Martha (en gris) s'occupent de la maisonnée et les Servantes (en rouge pourpre) sont uniquement dédiées à la reproduction, sous la surveillance rigide des Tantes (en marron). Les Servantes sont affectées au sein des familles dirigeantes, jusqu'à ce qu'elles mettent au monde les enfants tant désirés. L’histoire suit le parcours de June, une femme devenue servante sous le nom de Defred (car au service du commandant Fred Waterford).


The Handmaid's Tale – Saison 1
Réalisation : Bruce Miller
Scénario : Bruce Miller, d’après l’œuvre de Margaret Atwood
Musique : Adam Taylor
Production : Daniel Wilson Productions, Inc., The Littlefield Company, White Oak Pictures, MGM Television,
Genre : Dystopie
Titre en vo : The Handmaid's Tale – Season 1
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : Hulu
Diffusion d’origine : 26 avril 2017 – 14 juin 2017
Langue d'origine : anglais
Nombre d’épisodes : 10 x 55 minutes

Casting :
Elisabeth Moss : Defred / June Osborne
Yvonne Strahovski : Serena Joy Waterford
Joseph Fiennes : le commandant Fred Waterford
Alexis Bledel : Deglen / Desteven / Emily
Madeline Brewer : Dewarren / Dedaniel / Janine
Samira Wiley : Moira / Ruby
Ann Dowd : Tante Lydia
O. T. Fagbenle : Luke Bankole
Max Minghella : Nick Blaine
Amanda Brugel : Rita
Ever Carradine : Naomi Putnam
Kristen Gutoskie : Beth
Tattiawna Jones : la deuxième Deglen / Lillie
Nina Kiri : Alma
Jenessa Grant : Desamuel
Jordana Blake : Hannah Osborne

Mon avis : Un an après avoir entendu parler pour la toute première fois de The Handmaid's Tale, plus connue de par chez nous sous le titre La Servante Écarlate, je me suis enfin décidé a me plonger dans cette série qui, depuis ses débuts, à beaucoup fait parler d’elle, le plus souvent, en bien. Le hasard faisant bien les choses, le fait que, ces dernières semaines, j’ai eu l’occasion de relire les deux chefs d’œuvres de la littérature dystopique que sont Le Meilleur des Mondes et 1984 m’aura mis dans les meilleures dispositions pour le visionnage de cette série qui, a sa manière, nous entrainait dans un futur proche que l’on peut qualifier, pour le moins, d’angoissant. Imaginez donc que, suite a la pollution, a l’apparition de nouvelles maladies, l’espèce humaine soit devenue quasiment stérile et que, par la force des choses, sa survie, même, est menacée… Imaginez ensuite qu’aux Etats-Unis, pays occidental où la religion occupe encore une place importante, un coup d’état de fondamentalistes réussisse et prenne le pouvoir… Imaginez, pour finir, que désormais, ces fous de Dieu propres sur eux aient établis une théocratie qui n’a pas grand-chose à envier à Daesh – les barbes et le sable du désert en moins – où règne le patriarcat, où les femmes sont relégués aux basses besognes suivant certaines catégories et où ceux qui sont considérés comme étant des parasites – gays, opposants, prêtres catholiques et autres – sont abattus sans la moindre piétée. Bref, vous avez la toile de fond de The Handmaid's Tale a quoi il faut ajouter le fait que les femmes qui sont encore stériles sont toutes habillées en rouges – les fameuses Servantes Écarlates – et sont mises au service des familles des dirigeants qui, ne pouvant enfanter, se servent d’elles afin d’avoir des enfants. Un postulat de départ plutôt intéressant et peut-être pas aussi incroyable qu’on pourrait le penser de prime abord – les USA étant peut-être le pays occidental où de telles choses pourraient arriver le plus facilement, après tout, quand ce pays peut passer sans transition d’un président noir a un Trump, tout est possible – et qui nous entraine donc dans une dystopie qui nous fera suivre la destinée de Defred, jeune femme devenue servante et qui a perdu son mari et sa fille, à son arrivée dans la famille où elle servira de mère porteuse. Alternant avec de très nombreux flashbacks qui nous expliquent comment Defred/June en est arrivée là, les dix épisodes de cette première saison sont assez intéressants et, tout en nous présentant cette théocratie inquiétante et, bien entendu, hypocrite, nous livre une galerie de personnages plutôt réussis et assez attachants. L’ensemble est assez plaisant a regarder et si l’on peut regretter, par moments, une mise en scène qui en fait un peu trop – surtout lorsque l’héroïne est perdue dans ses pensées et refait le monde – force est de constater que cette première saison de The Handmaid's Tale est suffisamment bonne pour nous donner envie de découvrir la suite de l’histoire. Certes, nous sommes loin, ici, de ce que l’on peut qualifier d’incontournables, mais bon, de par son univers, ses protagonistes, ses nombreuses bonnes idées et son esthétisme – les tenues des servantes sont vraiment classes – il serait dommage de passer à coté de The Handmaid's Tale, surtout si vous êtes fan de dystopies, bien entendu…


Points Positifs :
- L’univers dystopique proposé par la série est non seulement intéressant mais aussi, crédible. Ainsi, nous avons des Etats-Unis qui sont devenus une véritable théocratie qui n’a pas grand-chose à envier à Daesh et où les femmes sont devenues des citoyennes de seconde zone, les gays et les étrangers sont pendus et où l’Homme, lui, est tout puissant ; du moins, les dirigeants, bien entendu, les autres n’étant là que pour servir…
- La première saison alterne entre le présent – et la vie de Defred/June parmi la famille du Commandant Waterford – et le passé, les nombreux flashbacks nous permettant de découvrir le passé de la jeune femme mais aussi, comment ces fous de Dieu ont accéder au pouvoir. L’ensemble est assez plaisant et se regarde avec plaisir.
- Pour ce qui est des acteurs, rien à redire, ceux-ci sont plutôt bons dans l’ensemble : Elisabeth Moss et Yvonne Strahovski sont celles qui crèvent le plus l’écran, bien entendu, mais Joseph Fiennes est plutôt pas mal en représentant du dirigeant de ce nouveau régime religieux et oh combien hypocrite.
- L’esthétisme de la série est un pur régal : il faut dire que j’adore les tenues rouges des servantes.

Points Négatifs :
- Ils en font peut-être un peu trop dans la mise en scène par moments – peut-être le coté américain ? Et puis, quand l’héroïne se met à penser et à refaire le monde, au début, ça passe, au bout d’un moment, cela finit par agacer, surtout lorsqu’elle dit qu’elle n’a peur de rien, qu’elle s’en sortira, etc.
- Si je pense qu’un tel régime pourrait parfaitement prendre le pouvoir aux Etats-Unis, vu la taille du pays – à l’échelle d’un continent – je ne suis pas sur que tous les Etats seraient tombé entre leurs mains aussi facilement et rapidement. On serait probablement plus dans une grosse guerre civile des familles, et je ne parle pas de la réaction des pays voisins – Canada, Mexique – qui ne verraient surement pas d’un bon œil de tels bouleversements ?!

Ma note : 7,5/10

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