THE
HANDMAID'S TALE – SAISON 1
Dans
un avenir proche, la combinaison de pollutions environnementales et de maladies
sexuellement transmissibles a entraîné une baisse dramatique de la fécondité
qui a pour conséquence un taux de natalité extrêmement bas. Les Fils de Jacob, une secte
politico-religieuse protestante de type restaurationniste et aux accents
fondamentalistes, en a profité pour prendre le pouvoir, détruisant la
Maison-Blanche, la Cour Suprême et le Congrès lors d'un coup d’État. Dans cette
version dystopique et totalitaire des États-Unis, la République de Gilead, les
dissidents, les homosexuels et les prêtres catholiques sont condamnés à mort
par pendaison. Les relations hommes/femmes obéissent dorénavant à des règles
très strictes. Alors que les hommes occupent toutes les positions du pouvoir,
les femmes ont été démises de leur statut de citoyennes à part entière. Elles
ne peuvent ni travailler, ni posséder d'argent, ni être propriétaires, ni lire.
Elles sont catégorisées selon leur fonction : les Épouses (habillées en
bleu/vert) sont les femmes des dirigeants, les Martha (en gris) s'occupent de
la maisonnée et les Servantes (en rouge pourpre) sont uniquement dédiées à la
reproduction, sous la surveillance rigide des Tantes (en marron). Les Servantes
sont affectées au sein des familles dirigeantes, jusqu'à ce qu'elles mettent au
monde les enfants tant désirés. L’histoire suit le parcours de June, une femme
devenue servante sous le nom de Defred (car au service du commandant Fred
Waterford).
The Handmaid's Tale – Saison 1
Réalisation
: Bruce Miller
Scénario
: Bruce Miller, d’après l’œuvre de Margaret Atwood
Musique : Adam
Taylor
Production : Daniel
Wilson Productions, Inc., The Littlefield Company, White Oak Pictures, MGM
Television,
Genre : Dystopie
Titre
en vo : The Handmaid's Tale – Season 1
Pays
d’origine : États-Unis
Chaîne
d’origine : Hulu
Diffusion
d’origine : 26 avril 2017 – 14 juin 2017
Langue
d'origine : anglais
Nombre
d’épisodes : 10 x 55 minutes
Casting :
Elisabeth Moss : Defred / June Osborne
Yvonne Strahovski : Serena Joy Waterford
Joseph Fiennes : le commandant Fred Waterford
Alexis Bledel : Deglen / Desteven / Emily
Madeline Brewer : Dewarren / Dedaniel / Janine
Samira Wiley : Moira / Ruby
Ann Dowd : Tante Lydia
O. T. Fagbenle : Luke Bankole
Max Minghella : Nick Blaine
Amanda Brugel : Rita
Ever Carradine : Naomi Putnam
Kristen Gutoskie : Beth
Tattiawna Jones : la deuxième Deglen / Lillie
Nina Kiri : Alma
Jenessa Grant : Desamuel
Jordana Blake : Hannah Osborne
Mon
avis : Un an après avoir entendu parler
pour la toute première fois de The
Handmaid's Tale, plus connue de par chez nous sous le titre La Servante Écarlate, je me suis enfin
décidé a me plonger dans cette série qui, depuis ses débuts, à beaucoup fait
parler d’elle, le plus souvent, en bien. Le hasard faisant bien les choses, le
fait que, ces dernières semaines, j’ai eu l’occasion de relire les deux chefs d’œuvres
de la littérature dystopique que sont Le
Meilleur des Mondes et 1984 m’aura
mis dans les meilleures dispositions pour le visionnage de cette série qui, a
sa manière, nous entrainait dans un futur proche que l’on peut qualifier, pour
le moins, d’angoissant. Imaginez donc que, suite a la pollution, a l’apparition
de nouvelles maladies, l’espèce humaine soit devenue quasiment stérile et que,
par la force des choses, sa survie, même, est menacée… Imaginez ensuite qu’aux
Etats-Unis, pays occidental où la religion occupe encore une place importante,
un coup d’état de fondamentalistes réussisse et prenne le pouvoir… Imaginez,
pour finir, que désormais, ces fous de Dieu propres sur eux aient établis une
théocratie qui n’a pas grand-chose à envier à Daesh – les barbes et le sable du
désert en moins – où règne le patriarcat, où les femmes sont relégués aux
basses besognes suivant certaines catégories et où ceux qui sont considérés
comme étant des parasites – gays, opposants, prêtres catholiques et autres –
sont abattus sans la moindre piétée. Bref, vous avez la toile de fond de The Handmaid's Tale a quoi il faut
ajouter le fait que les femmes qui sont encore stériles sont toutes habillées
en rouges – les fameuses Servantes Écarlates – et sont mises au service des
familles des dirigeants qui, ne pouvant enfanter, se servent d’elles afin d’avoir
des enfants. Un postulat de départ plutôt intéressant et peut-être pas aussi
incroyable qu’on pourrait le penser de prime abord – les USA étant peut-être le
pays occidental où de telles choses pourraient arriver le plus facilement,
après tout, quand ce pays peut passer sans transition d’un président noir a un
Trump, tout est possible – et qui nous entraine donc dans une dystopie qui nous
fera suivre la destinée de Defred, jeune femme devenue servante et qui a perdu
son mari et sa fille, à son arrivée dans la famille où elle servira de mère
porteuse. Alternant avec de très nombreux flashbacks qui nous expliquent
comment Defred/June en est arrivée là, les dix épisodes de cette première
saison sont assez intéressants et, tout en nous présentant cette théocratie
inquiétante et, bien entendu, hypocrite, nous livre une galerie de personnages plutôt
réussis et assez attachants. L’ensemble est assez plaisant a regarder et si l’on
peut regretter, par moments, une mise en scène qui en fait un peu trop –
surtout lorsque l’héroïne est perdue dans ses pensées et refait le monde –
force est de constater que cette première saison de The Handmaid's Tale est suffisamment bonne pour nous donner envie
de découvrir la suite de l’histoire. Certes, nous sommes loin, ici, de ce que l’on
peut qualifier d’incontournables, mais bon, de par son univers, ses
protagonistes, ses nombreuses bonnes idées et son esthétisme – les tenues des
servantes sont vraiment classes – il serait dommage de passer à coté de The Handmaid's Tale, surtout si vous
êtes fan de dystopies, bien entendu…
Points
Positifs :
-
L’univers dystopique proposé par la série est non seulement intéressant mais
aussi, crédible. Ainsi, nous avons des Etats-Unis qui sont devenus une
véritable théocratie qui n’a pas grand-chose à envier à Daesh et où les femmes
sont devenues des citoyennes de seconde zone, les gays et les étrangers sont
pendus et où l’Homme, lui, est tout puissant ; du moins, les dirigeants,
bien entendu, les autres n’étant là que pour servir…
-
La première saison alterne entre le présent – et la vie de Defred/June parmi la
famille du Commandant Waterford – et le passé, les nombreux flashbacks nous permettant
de découvrir le passé de la jeune femme mais aussi, comment ces fous de Dieu
ont accéder au pouvoir. L’ensemble est assez plaisant et se regarde avec
plaisir.
-
Pour ce qui est des acteurs, rien à redire, ceux-ci sont plutôt bons dans l’ensemble :
Elisabeth Moss et Yvonne Strahovski sont celles qui crèvent le plus l’écran,
bien entendu, mais Joseph Fiennes est plutôt pas mal en représentant du dirigeant
de ce nouveau régime religieux et oh combien hypocrite.
-
L’esthétisme de la série est un pur régal : il faut dire que j’adore les
tenues rouges des servantes.
Points
Négatifs :
-
Ils en font peut-être un peu trop dans la mise en scène par moments – peut-être
le coté américain ? Et puis, quand l’héroïne se met à penser et à refaire
le monde, au début, ça passe, au bout d’un moment, cela finit par agacer,
surtout lorsqu’elle dit qu’elle n’a peur de rien, qu’elle s’en sortira, etc.
-
Si je pense qu’un tel régime pourrait parfaitement prendre le pouvoir aux
Etats-Unis, vu la taille du pays – à l’échelle d’un continent – je ne suis pas
sur que tous les Etats seraient tombé entre leurs mains aussi facilement et
rapidement. On serait probablement plus dans une grosse guerre civile des
familles, et je ne parle pas de la réaction des pays voisins – Canada, Mexique –
qui ne verraient surement pas d’un bon œil de tels bouleversements ?!
Ma
note : 7,5/10
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