MASQUÉ
– LE JOUR DU FUSEUR
Frank
Braffort pensait que Victor Duroc, alias le Fuseur, lui offrait un simple poste
de garde du corps du Préfet Beauregard. Rongé par la dépression, l'ancien
militaire apprend très vite que sa tâche sera plus étendue. Le colonel Assan,
le chef de la sécurité et Cléo Villanova, une amie du Préfet, lui font visiter
le bunker secret du Fantôme, un terrible tueur en série parisien. Frank observe
les lieux, mais ne voit pas la trappe qui s'ouvre sous ses pieds. Une lumière
vive jaillit derechef. Braffort se réveille plus tard, l'esprit embrumé. Il ne
sent plus tout à fait comme avant. En repensant aux images qu'il a vues lors de
sa chute, son corps change. Sa peau est d'une blancheur immaculée et il est
entièrement nu. Cléo et Assan optent pour une tenue traînant dans le bunker,
celle du Fantôme. Si celle-ci est trop petite au départ, Frank use de pouvoirs
pour l'adapter à sa taille. Cette nouvelle capacité est loin d'être la seule
qu'il maitrise désormais...
Masqué – Le Jour
du Fuseur
Scénario
: Serge Lehman
Dessins
: Stéphane Créty
Encrage : Stéphane
Créty
Couleurs : Gaétan
Georges
Couverture : Benjamin
Carré
Genre : Super-Héros
Editeur : Delcourt
Titre
en vo : Masqué – Le Jour du Fuseur
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 06
juin 2012
Editeur
français : Delcourt
Date
de parution : 06 juin 2012
Nombre
de pages : 48
Liste
des épisodes
Masqué
– Le Jour du Fuseur
Mon
avis : Comme vous avez put le constater,
dans la précédente critique parue dans Le
Journal de Feanor, j’avais eu l’occasion de vous parler du premier volume
de Masqué,
œuvre du sieur Serge Lehman parue en 2012 et qui voyait l’auteur replonger,
après sa cultissime Brigade
Chimérique, dans l’univers des super-héros. Une volonté parfaitement
affichée et assumée de la part de Lehman qui, vieux fan de super-slips,
souhaitait depuis longtemps nous proposer ses propres super-héros français,
surtout que, si le genre est indéniablement américain, les origines de celui-ci
sont, elles, issues du vieux continent. Tout cela, bien entendu, avait fort
bien été rappelé dans La Brigade
Chimérique et, d’ailleurs, dans cette œuvre culte, Serge Lehman se donnait
même le luxe de nous donner une explication quand a la disparition quasi-totale
des super-héros européens. Cependant, La
Brigade n’était qu’une première incursion de la part de l’auteur dans le
genre superhéroique et le but ultime de celui-ci était, a terme, de nous pondre
une suite où l’on retrouverai des super-héros français, Lehman partant du
principe que la chose était parfaitement possible ; cela a donc accouché
de ce Masqué dont je vous ai parler
il y a tout juste quelque chose et, indéniablement, si l’attention fut louable,
il est clair que le résultat final fut loin d’être à la hauteur de nos
espérances. Il faut dire qu’entre La
Brigade Chimérique et Masqué, il
n’y a pas de comparaisons possibles : ainsi, autant le premier peut-être
qualifier sans problème de chef d’œuvre, autant le second est bien trop moyen
pour être honnête… Ainsi, sans m’attarder sur les dessins – n’est pas Gess qui
veut – qui, forcément, déçoivent, il y a ce scénario qui, malgré quelques
bonnes idées indéniables – l’idée qu’une ville, lorsqu’elle atteint une
certaine taille, crée elle-même ces fameux individus à superpouvoirs – a un peu
de mal a accrocher le lecteur de par ses protagonistes pas charismatiques pour
un sou. Pourtant, l’attention était louable et même si Lehman avait un peu de
mal au démarrage de Masqué, on
pouvait espérer que la suite rehausse le niveau, or, malheureusement, il n’en
est rien ! Scénaristiquement, tout cela est beaucoup trop convenu et sans
surprises et entre notre héros, Frank Braffort, qui découvre petit à petit ses
pouvoirs comme tant de super-slips avant lui et son premier affrontement, face
a son ancien ami, le fameux Fuseur, transformé pour l’occasion en gaz vivant,
force est de constater qu’il n’y a pas grand-chose de potable a se mettre sous
la dent. Ajoutons à cela des dialogues qui m’auront, pour le moins, laissé
dubitatifs par moments devant tant de bêtise – le Fuseur, toujours lui – et vous
comprendrez pourquoi, au bout de deux volumes – c’est-à-dire, la moitié de la
série – je n’ai toujours pas accrocher a ce Masqué…
Certes, ce n’est pas encore finit et avec un peu de chance, la suite pourrait s’améliorer,
mais bon, quelque chose me dit que cela ne sera pas le cas et comme j’ai le
plus grand mal à accrocher aux protagonistes et a l’intrigue, je n’en n’attends
plus grand chose. Et dire que Lehman nous avait pondu La Brigade Chimérique, décidément, c’est le jour et la nuit…
Points
Positifs :
- La
toile de fond scénaristique est assez bonne et cette idée qu’une ville, lorsqu’elle
atteint une taille conséquente, pourrait créer par elle-même des espèces de
formes de vies qui pourraient même posséder des pouvoirs est une trouvaille
intéressante.
-
L’attention de Serge Lehman de nous imposer des super-héros européens et, dans
le cas présent, français, est louable et ravira les amateurs du genre.
-
S’il y a une chose que l’on ne peut pas critiquer dans Masqué, c’est les couvertures des divers tomes…
Points
Négatifs :
-
Le premier volet avait un peu de mal à décoller mais celui-ci est encore pire,
scénaristiquement parlant. Il faut dire que l’intrigue n’est pas originale pour
un sou, que l’ensemble est bien trop convenu pour être honnête et que, entre
des protagonistes fort peu charismatiques et quelques dialogues que l’on peu
qualifier de navrants, il y a de quoi être dubitatif par moments…
-
Pour ce qui est des dessins, je suis désolé mais je n’accroche absolument pas
au style de Stéphane Créty, beaucoup trop conventionnel à mes yeux. Forcément,
quand on le compare à celui de Gess dans La
Brigade Chimérique et dans L’Homme
Truqué, il y a de quoi regretter que ce dernier n’ai pas poursuivi sa collaboration
avec Lehman.
-
Quand on arrive à la moitié d’une saga et qu’on n’a toujours pas accroché à
cette dernière, c’est que, visiblement, il y a un problème… Il faut dire que le
coup du héros qui découvre ses pouvoirs et qui, cinq minutes après, part affronter
son premier adversaire qui, lui-même, vient de découvrir les siens, c’est du vu
et du revu…
Ma
note : 5/10
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