LE
MEILLEUR DES MONDES
Londres,
en l’an 632 de Notre Ford, l'immense majorité des êtres humains vit au sein de
l'État mondial – seul un nombre limité de sauvages est encore regroupé dans des
réserves. L'enseignement de l'Histoire est jugé parfaitement inutile dans ce
monde, on apprend que les sociétés anciennes ont été détruites par un conflit
généralisé connu sous le nom de Guerre de
Neuf Ans. C'est l'unique garde-fou motivé par tous les aspects de
l'individualisme ou de la culture, ardemment combattus par la société. Dans
cette dernière, la reproduction sexuée telle qu'on la conçoit a totalement
disparu ; les êtres humains sont tous créés en laboratoire, les fœtus y évoluent
dans des flacons, et sont conditionnés durant leur enfance. Les traitements que
subissent les embryons au cours de leur développement déterminent leurs futurs
goûts, aptitudes, comportements, en accord avec leur future position dans la
hiérarchie sociale…
Le Meilleur des Mondes
Auteur
: Aldous Huxley
Type
d'ouvrage : Dystopie
Première
Parution : 1932
Edition
Poche : 17 août 2017
Titre
en vo : Brave New World
Pays
d’origine : Royaume-Uni
Langue
d’origine : anglais
Traduction : Jules
Castier
Editeur : Pocket
Nombre
de pages : 320
Mon
avis : Il y a parfois des ouvrages qui
peuvent changer une vie et, dans le cas présent, je ne peux nier que Le Meilleur des Mondes, œuvre dystopique
du sieur Aldous Huxley, aura changé la mienne, en tous cas, m’aura fait
découvrir tout un genre littéraire et des auteurs qui, par la suite, m’amenèrent
à lire des œuvres aussi cultes que 1984
ou La Ferme des Animaux, pour ne
citer que les deux exemples les plus évidents. Donc, pour cela, je ne pourrais
que remercier le prof de français que j’avais en troisième – ce qui remonte
dont à fort longtemps, au point que j’ai oublier son nom – car bon, sans lui,
pas de Meilleur des Mondes, pas de 1984, pas de dystopies, bref, je serais
passer a coté de véritables chef d’œuvres, même si, bien entendu, j’aurai put
tout à fait les découvrir par la suite… Car bon, comment dire, ce qu’il y a de
bien avec une œuvre dystopique, ce n’est pas tant la société en elle-même tel
que les auteurs divers du genre nous la présentent, non, ce qu’il y a de
fascinant, et je pèse mes mots, c’est que, bien souvent, ces dernières
ressemblent terriblement a la notre ou, du moins, disons que la notre,
actuelle, s’en approche de plus en plus. Bien évidement, certains me diront que
nous ne sommes pas, presque un siècle plus tard – Le Meilleur des Mondes datant de 1932 – dans cette société imaginée
par Aldous Huxley, humaniste pacifiste de son état et qui fut, sans nul doute,
un des grands noms de la littérature du vingtième siècle. Pourtant, a bien y
regarder, ne nous en approchons nous pas quand on pense a la déstructuration familiale,
a ces grands et éternels enfants que nous sommes devenus, a cette volonté de consommation
et de posséder que nous avons tous, plus ou moins, a cette quête de la
jouissance, sous toutes formes qu’elle soit, ce, tandis que, année après année,
culture et éducation ne cessent de baisser au sein des populations,
principalement en Occident… Visionnaire, Aldous Huxley l’était, surement, et
même si la société décrite dans Le
Meilleur des Mondes ne voit jamais le jour sous cette forme – je pencherai
davantage pour un mélange de cette dernière avec celle du 1984 de George Orwell – il est clair que nous avons ici un ouvrage
indispensable que tout amateur d’anticipation se doit de lire, au moins une
fois dans sa vie. D’ailleurs, j’irai même plus loin : pourquoi se limiter
aux amateurs ? Que tout à chacun se doit de lire, après tout, il n’est pas
encore interdit de se cultiver…
Points
Positifs :
-
Sans nul doute une des dystopies les plus célèbres et indispensables, Le Meilleur des Mondes étant,
indéniablement, un incontournable du genre. Il faut dire que, ici, Aldous Huxley
nous livre une société qui, en apparence, rend l’humanité heureuse – on ne peut
pas le nier – mais qui, en réalité, fait froid dans le dos avec ces bébés
élevés à la chaine, ce système de castes, ce conditionnement permanant, etc.
-
Le personnage du Sauvage, bien entendu, qui permet au lecteur de s’identifier a
un protagoniste qui lui ressemble et qui, en découvrant ce fameux monde idéal,
va de désillusions en désillusions avant de tomber dans la folie. Petite
mention également à Mustapha Menier, l’administrateur mondial et à Bernard Marx,
bien entendu, pour ses faiblesses…
-
Comme dans toute bonne dystopie, le plus intéressant, c’est de faire les
comparaisons avec notre société actuelle et, ma foi, si nous n’en sommes pas
encore là, en 2019, disons que, par certains cotés, nous y allons tout droit,
sous une forme ou une autre…
-
L’utilisation de l’auteur de divers vers tirés des œuvres de Shakespeare est plutôt
une bonne chose ; cela nous montre une nouvelle barrière entre le Sauvage
et les habitants de ce fameux monde idéal vu que la culture a été totalement bannie
depuis quelques siècles : à quoi bon puisque plus personne ne comprend ?!
Là, nous tenons un exemple que l’on peut constater, de plus en plus, autour de
nous dans notre quotidien.
Points
Négatifs :
-
Dommage que Le Meilleur des Mondes ne
soit pas un peu plus long. Je trouve que cela manque un peu de descriptions de
cette société oh combien inquiétante.
-
Le passage dans la réserve où vivent les sauvages est un peut moins réussi même
s’il s’avère indispensable à l’intrigue. D’ailleurs, il y a peu d’explications
quand a la survivance de ces derniers…
Ma
note : 8,5/10
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