BEASTS
OF NO NATION
Alors
que la guerre civile fait rage en Afrique de l’Ouest, elle finit par toucher le
village d’Agu, un enfant débrouillard et joyeux. Après une série d’événements
tragiques, ce dernier voit son père et son frère mourir devant ses yeux. Perdu
et désemparé, il fuit et rejoint, sans le vouloir, une faction de rebelles qui
feront de lui un enfant soldat...
Beasts of No Nation
Réalisation : Cary
Joji Fukunaga
Scénario : Cary
Joji Fukunaga, d'après le roman Beasts of
No Nation d'Uzodinma Iweala
Musique : Dan
Romer
Production : Netflix,
Red Crown Productions, Participant Media
Genre : Guerre,
Drame
Titre
en vo : Beasts of No Nation
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais, twi
Date
de sortie : 16 octobre 2015
Durée : 136
mn
Casting
:
Abraham
Attah : Agu
Idris
Elba : le Commandant
Emmanuel
Nii Adom Quaye : Strika
Ama
K. Abebrese : la mère
Richard
Pepple : le père Friday
Francis
Weddey : le grand frère
Kurt
Egyiawan : 2nd du
Commandant
Opeyemi
Fagbohungbe : le sergent Gaz
Andrew
Adote : le deuxième lieutenant
Jude
Akuwudike : le Suprême
Commandant Dada Goodblood
Mon
avis : Après m’être attardé, ces jours
ci, sur les trois premiers volets de l’adaptation cinématographique des Enquêtes
du Département V, œuvre du romancier Jussi Adler-Olsen, hier soir, j’ai
opéré un virage plutôt conséquent et ait opté pour ce Beasts of No Nation, long métrage de Cary Joji Fukunaga et qui
traite d’un sujet malheureusement d’actualité depuis quelques décennies, celui
des enfant soldats en Afrique. Terre de conflits par excellence depuis la fin
de la colonisation où dictateurs, régimes militaires, révolutionnaires et
divers seigneurs de la guerre ne cessent de s’affronter tout en enrichissant
les marchands d’armes occidentaux ou chinois, l’Afrique est, malheureusement,
le continent où il y a le plus d’enfants soldats. Un sujet grave, donc,
intéressant, mais malheureusement peu abordé au cinéma – il faut dire que celui-ci
ne s’intéresse que bien trop rarement au sort du continent africain, un peu
comme nos médias passent facilement sous silence les conflits locaux, probablement
parce que la mort de milliers de noirs est moins importante que les états d’âmes
d’un petit français bien de chez nous… Du coup, ce Beasts of No Nation mérite le détour, ne serais-ce que pour sa
thématique, mais aussi, et surtout, parce que nous avons ici affaire a un bon
film, incontestablement. Il faut dire que nous sommes ici a mille lieux du
cinéma hollywoodien de base et que rien, absolument rien ne nous est occulté :
ainsi, les horreurs de la guerre, les morts, les blessures, les assassinats
sont montrés à l’écran… mais en sachant qu’il s’agit d’enfants, des enfants,
souvent très jeunes, qui tuent, qui torturent, qui assassinent et qui, bien
évidement, se font tuer. Cela nous donne un bon petit florilège de scènes très
dures voir insupportables mais qui n’en restent pas moins parfaitement
représentatives du particularisme de ces conflits oubliés pour ne pas dire
occultés de par chez nous. Bien entendu, ce qui ressort le plus de ce film, c’est
la superbe performance du jeune Abraham Attah qui interprète Agu : chapeau
bas pour cet enfant qui devait avoir sensiblement treize ans lors du tournage
et qui livre ici une prestation que l’on peut qualifier d’exceptionnelle.
Difficile de ne pas être toucher par celui-ci, par le sort de son personnage,
surtout qu’on se dit que, malheureusement, même si Beasts of No Nation est une fiction, sa thématique, elle, est bien
réelle et que, encore aujourd’hui, au moment où j’écris ces lignes, des
enfants, par milliers, combattent et meurent en Afrique, ce, sans que l’on voit
une quelconque solution a ce problème. Bref, un film à voir, indéniablement,
surtout si vous êtes sensibles à ce sujet là…
Points
Positifs :
- Un
film magnifique qui traite superbement bien d’une problématique majeure de
notre époque : le sort des enfants soldats dans le continent africain.
-
Une thématique rarissime au cinéma et qui est traitée, ici, sans le moindre
fard puisqu’on nous montre toute l’horreur du sort de ces enfants soldats sans
complaisance : assassinats, combats, viols, morts nous sont ainsi
montrées, certains scènes étant choquantes mais néanmoins indispensables pour
mieux saisir la réalité de la chose.
-
La superbe performance du jeune Abraham Attah qui crève indéniablement l’écran.
-
Notons également celle d’Idris Elba, tout bonnement parfait en chef de guerre
sadique et manipulateur de génie.
Points
Négatifs :
-
Un dernier tiers peut-être un poil trop court selon moi. J’aurai aimé que le
film dure un peu plus longtemps…
-
Certaines scènes très dures risquent de choquer un public plus sensible ;
après, ces dernières sont nécessaires.
Ma
note : 8/10
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