ONCE
UPON A TIME IN… HOLLYWOOD
1969,
à Hollywood. Le mouvement hippie est à son apogée et se manifeste massivement
contre la guerre du Viêt Nam toujours en cours. Richard Nixon est élu nouveau
président des États-Unis, succédant à Lyndon B. Johnson, tandis que les émeutes
de Stonewall débouchent sur un mouvement de lutte pour la libération des
personnes LGBT. Une année charnière dans l'histoire des États-Unis, également
bouleversée par l'avènement du « Nouvel
Hollywood », un mouvement cinématographique qui enterre le cinéma classique
hollywoodien, dit le « Vieil Hollywood »,
et s'illustre par la prise de pouvoir des réalisateurs au sein des grands
studios américains et la représentation radicale de thèmes jusqu'alors tabous
et interdits par le code Hays comme la violence, la sexualité, etc. Rick Dalton
– star déclinante d'une série télévisée de western – et Cliff Booth – sa
doublure de toujours – assistent à la métamorphose artistique d'un Hollywood
qu'ils ne reconnaissent plus du tout en essayant de relancer leurs carrières.
De plus, en plein été, le 9 août, Hollywood sera à jamais marqué par un fait
divers barbare : l'assassinat de l'actrice Sharon Tate enceinte de 8 mois,
épouse du cinéaste franco-polonais Roman Polanski et voisine de Rick Dalton, et
de ses amis dans sa villa, par les disciples du gourou Charles Manson.
Once Upon a Time in… Hollywood
Réalisation : Quentin
Tarantino
Scénario : Quentin
Tarantino
Musique : Divers
Production : Columbia
Pictures, Heyday Films
Genre : Drame,
Comédie, Thriller
Titre
en vo : Once Upon a Time in… Hollywood
Pays
d'origine : États-Unis, Royaume-Uni
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 26 juillet 2019
Durée : 161
mn
Casting
:
Leonardo
DiCaprio : Rick Dalton
Brad
Pitt : Cliff Booth
Margot
Robbie : Sharon Tate
Emile
Hirsch : Jay Sebring
Margaret
Qualley : Pussycat
Timothy
Olyphant : James Stacy
Julia
Butters : Trudi Fraser
Austin
Butler : Charles « Tex » Watson
Dakota
Fanning : Lynette « Squeaky » Fromme
Bruce
Dern : George Spahn
Mike
Moh : Bruce Lee
Luke
Perry : Wayne Maunder
Damian
Lewis : Steve McQueen
Al
Pacino : Marvin Schwarz
Kurt
Russell : Randy / le narrateur
Zoë
Bell : Janet, la femme de Randy
Clifton
Collins Jr. : Ernesto « The Mexican » Vaquero dans la série Lancer
Raul
Cardona : « Bad Guy » Delgado dans la série Lancer
Marco
Rodriguez : le barman dans
la série Lancer
Michael
Madsen : le shérif Hackett dans la
série Bounty Law
Scoot
McNairy : Bob « Business » Gilbert dans la série Bounty Law
Martin
Kove : le shérif dans la série Bounty Law
James
Remar : Ugly Owl Hoot dans la
série Bounty Law
Damon
Herriman : Charles « Charlie » Manson
Madisen
Beaty : Patricia « Katie » Krenwinkel
Mikey
Madison : Susan « Sadie » Atkins
Victoria
Pedretti : Leslie « Lulu » Van Houten
Lena
Dunham : Catherine « Gypsy » Share
Maya
Hawke : Linda « Flower Child » Kasabian
Kansas
Bowling : Sandra « Blue » Good
James
Landry Hebert : Steve « Clem » Grogan
Dallas
Jay Hunter : Delilah
Dyani
Del Castillo : Pebbles
Parker
Love Bowling : Tadpole
Sydney
Sweeney : Dianne « Snake » Lake
Josephine
Valentina Clark : Catherine « Cappy » Gillies
Ronnie
Zappa : Bobby « Top Hat » Beausoleil
Harley
Quinn Smith : Froggie
Cassidy
Hice : Ella Jo « Sundance » Bailey
Ruby
Rose Skotchdopole : Butterfly
Danielle
Harris : Angel
Rafał
Zawierucha : Roman Polanski
Nicholas
Hammond : Sam Wanamaker
Samantha
Robinson : Abigail Folger
Costa
Ronin : Wojciech Frykowski
Rumer
Glenn Willis : Joanna Pettet
Dreama
Walker : Connie Stevens
Rachel
Ledleaf : Cass Elliot
Rebecca
Rittenhouse : Michelle
Phillips
Lorenza
Izzo : Francesca Capucci
Rebecca
Gayheart : Billie Booth
Spencer
Garrett : Allen Kincade
Brenda
Vaccaro : Mary Alice Schwarz
Omar
Doom : Donnie
Tom
Hartig : Bill « Sweet William Tumbleweed » Fitsch
David
Steen : Straight Satan David
Monica
Staggs : Connie
Lew
Temple : Land Pirate Lew
Eddie
Perez : Land Pirate Eddie
Keith
Jefferson : Land Pirate
Keith
Maurice
Compte : Land Pirate Mao
Vincent
Laresca : Land Pirate Vinvent
Ramón
Franco : le gérant du cinéma
Kate
Berlant : l'ouvreuse du cinéma
Clu
Gulager : le propriétaire de la
librairie
Courtney
Hoffman : Rebekka, la costumière
Heba
Thorisdottir : Sonya, la
maquilleuse
Perla
Haney-Jardine : une dealeuse
hippie
Daniella
Pick : Daphna Ben-Cobo
Brianna
Joy Chomer : une starlette
Rage
Stewart : Harvey « Humble Harve » Miller
Toni
Basil : une danseuse
Quentin
Tarantino : le réalisateur
de la pub Red Apple Cigarettes
Mon
avis : Celui-là, cela faisait des mois que
sa date de sortie était marquée d’une croix blanche sur mon calendrier. Il faut
dire que j’en attendais énormément de ce Once Upon a Time in… Hollywood, ce, pour deux raisons : premièrement,
parce que c’était le dernier long métrage en date du sieur Quentin Tarantino et
qu’un Tarantino, comment dire, on ne peut pas passer à coté, deuxièmement, pour
la simple et bonne raison qu’il promettait beaucoup, surtout que, depuis sa
sortie, fin juillet aux Etats-Unis, j’en avais entendu grand bien. Forcément,
hier soir, jour de sa sortie donc, je me suis rendu au cinéma afin de voir, en
VO bien sur – sinon, ce n’est pas pareil – ce Once Upon a Time in… Hollywood,
cette véritable déclaration d’amour au cinéma hollywoodien de la part de
Tarantino, celui du tournant des années 60/70, mais aussi, cette déclaration d’amour
a la tristement célèbre Sharon Tate – pour rappel pour ceux qui ne la
connaitraient pas, cette dernière, alors épouse de Roman Polanski, avait été
tout bonnement massacrée dans sa villa, alors qu’elle était enceinte de huit
mois, par des membres de la « famille » de Charles Manson, en
août 1969. Le résultat ? En toute sincérité et sans la moindre exagération :
il fut somptueux, tout simplement ! Il faut dire que, dans le cas présent,
tout est parfait, ou presque : de la performance de Leonardo DiCaprio et
de Brad Pitt, tous deux exceptionnels, a une conclusion dantesque et totalement
inattendue en passant par une reconstitution magnifique du Hollywood de la fin
des sixties, une bande son de qualité – comme toujours chez Tarantino – un habile
mélange de personnages réels et imaginaires, un humour omniprésent, une
photographie splendide et une mise en scène impeccable, il n’y a décidément
rien à jeter. Et puis, il y a la patte Tarantino qui, à chaque fois, fait des
films de fans pour les fans, multipliant a l’infinie les références, que cela soit
a cette époque – la fin des années 60 – désormais lointaine, aux
bouleversements dans l’industrie cinématographique, a la contre culture d’alors,
a la musique, aux figures célèbres du grand écran, etc. Et là, nous touchons,
bien entendu, les limites de la chose car il faut bien se mettre en tête que
pour apprécier un film comme Once Upon a Time in… Hollywood il faut
posséder un minimum de connaissances sur cette époque ou, mieux, l’avoir
connue, bref, si vous êtes trop jeunes, comment saisir les références, les
nombreux clins d’œil qui parsèment le film, ces acteurs désormais oubliés du
grand public – ou presque – voir même celles et ceux qui ne sont pas nommés –
un exemple tout bête, qui, parmi les plus jeunes, a put reconnaitre Cass Elliot
du groupe The Mamas & the Papas ? Alors, Once Upon a Time in…
Hollywood est-il un film pour les plus agés d’entre nous, bref, un film
quasiment élitiste ? Je n’irais peut-être pas aussi loin mais, quelque
part… Quoi qu’il en soit, ce neuvième long métrage du sieur Tarantino n’en
reste pas moins une pure merveille et rehausse indéniablement le niveau de la
filmographie de l’auteur qui était restée franchement bonne mais inférieure a
ses chef d’œuvres d’antant – Les Huit
Salopards, c’est bien mais pas autant que Kill
Bill ou Jackie
Brown tout de même. Et puis, oui, il y a ce très bel hommage à Sharon
Tate, actrice disparue de manière horrible, ce, que ce soit tout au long de ses
diverses apparitions dans le film et par ce final, complètement inattendue et
très émouvant ; oui, quel dommage que les membres de la famille de Charles
Manson n’aient pas été faire un tour dans la maison d’a coté, celle où vivaient
nous deux compères, Rick Dalton
et Cliff Booth…
Points
Positifs :
- Un
des meilleurs films de Quentin Tarantino, tout simplement ! Formidable
déclaration d’amour au cinéma, Once Upon a Time in… Hollywood nous replonge dans une époque certes
révolue mais oh combien importante de par son bouillonnement culturel
hors-norme et par tout les bouleversements que celui-ci entraina par la suite.
- La performance de Brad Pitt et de Leonardo
DiCaprio est tout simplement exceptionnelle ! Chapeau bas aux deux acteurs
qui sont tout bonnement parfaits dans leurs rôles respectifs, particulièrement
le second qui nous livre quelques scènes que l’on peut qualifier de cultes,
rien que ça !
- Comme c’est le cas à chaque fois dans les œuvres de
Tarantino, nous avons droit à une multitude de références tout au long du film.
Bien évidement, une très bonne connaissance de l’époque, de l’histoire du
cinéma, des célébrités d’alors, est requise, mais si c’est le cas, c’est un pur
régal.
- Un très bel hommage à Sharon Tate de la part de
Tarantino, que cela soit tout au long du film et par ce final, inattendu et
terriblement émouvant, surtout lorsque l’on sait quel fut son sort en réalité.
- Le final, justement, est complètement inattendu
et nous fait basculer dans l’uchronie pure et dure. Cependant, je le trouve
fort bien trouvé et, au demeurant, spectaculaire et drôle.
- Si Leonardo DiCaprio et Brad Pitt crèvent l’écran,
le reste du casting est irréprochable lui aussi.
- Il faut le souligner : Once Upon a Time
in… Hollywood est un film très drôle par moments.
Points
Négatifs :
-
Impossible d’apprécier un film comme Once Upon a Time in… Hollywood sans posséder un minimum de connaissances
sur l’époque, la société d’alors, les bouleversements hollywoodiens qui y
eurent lieu, l’émergence de la contre-culture, le mouvement hippie, les grandes
figures médiatiques, etc. De même, comment comprendre une bonne partie de l’histoire
sans savoir qui était Sharon Tate, Charles Manson et ce qui arriva la nuit du 9
août 1969 ? Bref, si ce n’est pas le cas, vous passerez a coté de
quasiment tout ce qui fait la saveur de ce film !
- Les fans ultras de Bruce Lee risquent de tiquer
fortement…
Ma
note : 9/10
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