jeudi 8 août 2019

LES ENQUÊTES DU DÉPARTEMENT V – DÉLIVRANCE


LES ENQUÊTES DU DÉPARTEMENT V – DÉLIVRANCE

Le Département V, avec l’inspecteur Carl Mørck et son assistant d’origine syrienne, Assad, est spécialisé dans les crimes non résolus. Une bouteille jetée à la mer est repêchée puis oubliée dans un commissariat des Highlands en Écosse. À l’intérieur se trouve un appel au secours, écrit en lettres de sang et en danois. Le message parvient ensuite au Département V de la police de Copenhague…


Les Enquêtes du Département V – Délivrance
Réalisation : Hans Petter Moland
Scénario : Nikolaj Arcel, d'après Flaskepost fra P de Jussi Adler-Olsen
Musique : Nicklas Schmidt
Production : Zentropa, Det Danske Filminstitut, Film i Väst, TV 2 Danmark, TV2 Norge, TV4, ZDF, Zentropa Hamburg
Genre : Thriller
Titre en vo : Flaskepost fra P
Pays d'origine : Danemark, Allemagne, Norvège, Suède
Langue d'origine : danois, norvégien
Date de sortie : 03 mars 2016
Durée : 112 mn

Casting :
Nikolaj Lie Kaas : Carl Mørck
Fares Fares : Assad
Pål Sverre Hagen : Johannes
Jakob Ulrik Lohmann : Elias
Amanda Collin : Rakel
Johanne Louise Schmidt : Rose Knudsen
Jakob Oftebro : Pasgård
Signe Anastassia Mannov : Lisa
Søren Pilmark : Marcus Jacobsen

Mon avis : Depuis deux jours, j’ai eu le plaisir de vous parler des adaptations cinématographiques des Enquêtes du Département V, œuvre littéraire à succès de l’auteur danois, Hans Petter Moland. Ainsi, après un premier volet, Miséricorde, plutôt sympathique mais loin d’être un chef d’œuvre, le second, lui, Profanation, s’était avéré être un pur bijou captivant au possible et rehaussé par la présence d’un Pilou Asbæk au top de sa forme et tout simplement génial en héritier de la haute société, sadique et sans morale. Forcément, après ce second volet, j’avais grande hâte de retrouver les inspecteurs Carl Mørck et Assad, surtout que le synopsis de ce troisième film, Délivrance, à défaut d’être d’une grande originalité – une histoire de disparition au sein d’une secte – avait de quoi, néanmoins, nous promettre une enquête passionnante. Or, à mon grand regret, il n’en fut rien… Alors bien sur, il était difficile de passer après Profanation, ce dernier ayant placé la barre plutôt haut, cependant, je ne m’attendais nullement à déchanter autant, car bon, comment dire… si l’intrigue en elle-même, du moins, dans ses grandes lignes, reste acceptable et si nous avons droit a quelques bonnes idées – de mêmes que quelques dialogues qui méritent le détour, particulièrement pour ce qui est de la relation entre nos deux héros – l’ensemble est indéniablement gâché par le criminel du jour, ce fameux prétendu pasteur dont on ne sait même pas s’il en est un et qui est tellement mauvais, tellement vicieux, tellement déranger en se prétendant être le fils du diable que, eh ben, on n’y croit pas une seule seconde. Du coup, on tombe rapidement dans l’opposition caricaturale entre la police et ce dernier, sans grande surprise puisque les premiers découvrent rapidement son identité, l’ensemble étant plutôt prétexte a une succession de scènes d’actions qui, dans ce troisième volet, on prit une importance qu’elles n’avaient pas auparavant. Est-ce en raison du changement de réalisateur – Mikkel Nørgaard, aux manettes des deux premiers films, n’est plus là – ou, tout simplement, parce que le roman original était moins bon que ses prédécesseurs mais, en tous cas, ce Délivrance m’aura déçu, et, franchement, pas qu’un peu… dommage car tout était si bien commencer avec cette saga…


Points Positifs :
- Le plaisir de retrouver des personnages qui, désormais, nous sont plus que familiers.
- Pour ce qui est des acteurs, il n’y a rien à redire, Nikolaj Lie Kaas et son compère Fares Fares sont irréprochables.
- De bonnes réflexions sur la place de la religion à notre époque, sur la croyance et l’incroyance, etc.
- J’ai été plutôt dur lors de cette critique mais, dans l’ensemble, ce Délivrance se laisse regarder. Disons qu’il ne restera pas dans les annales, loin de là…

Points Négatifs :
- Un méchant tellement caricatural qu’il en devient inintéressant. Il faut dire que, dans le cas présent, ce pseudo-pasteur qui se prétend être le fils du diable en fait des tonnes, au point qu’on finit par ne pas y croire une seule seconde.
- Le coup de la bouteille à la mer qui est retrouvée pile poil au bon moment, ce qui permet, par la suite, de mener l’enquête et de sauver les enfants, c’est un sacré deus ex machina…
- Pourquoi nous ont-ils parlé de disparition au sein d’une secte ? Communauté religieuse aurait été plus judicieuse comme description.

Ma note : 6/10

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