DEADLY
CLASS – REAGAN YOUTH
Marcus
Lopez et ses parents ont quitté le Nicaragua pour les USA alors qu'il n'avait
que 5 ans. Lors d'une promenade sur l'un des ponts de San Francisco, une femme
se suicide en sautant des hauteurs et tue ses parents sur le coup. Marcus
grandit à l'orphelinat avant de s'enfuir. Il trouve alors refuge dans la rue.
Pendant de longs mois, il survit en faisant la quête ou en volant des
portefeuilles. De longs mois passent et l'envie de vivre n'est plus là.
Légèrement parano, il a l'impression d'être suivi. Il pense au suicide et alors
qu'il est proche de commettre l'irréparable, il change d'avis. Le soir de la
fête des morts, Marcus se balade au milieu de la foule. Son regard vagabonde et
finit par remarquer une jeune femme qu'il a l'impression d'avoir déjà vue.
Alors qu'il se dirige vers elle pour aller lui parler, un type lui souffle de
fuir au plus vite car des hommes armés arrivent. En voyant effectivement ces
types les pistolets à la main, Marcus fonce à travers une ruelle. Il ne
parvient pas à les distancer. Alors qu'il est à bout de souffle, une moto
arrive. Dessus se trouve la jeune femme qu'il a vue quelques minutes auparavant...
Deadly Class –
Reagan Youth
Scénario : Rick Remender
Dessins
: Wes Craig
Encrage : Wes
Craig
Couleurs : Matthew
Hollingsworth
Couverture : Wes
Craig
Genre : Action
Editeur
: Image Comics
Titre
en vo : Deadly Class – Reagan Youth
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 29
juillet 2014
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 02 octobre 2015
Nombre
de pages : 160
Liste des
épisodes
Deadly
Class 1-6
Mon
avis : Si j’ai eu l’occasion de chanter
les louanges du scénariste Rick Remender lors de mes différentes critiques de Black
Science, comic de science-fiction oh combien original et additif, force
est de constater qu’avec Deadly Class,
et dans un genre complètement différent, nous avons encore la preuve que l’auteur
est sans nul doute l’un des plus doués de sa génération. Il faut dire que ce n’est
plus une surprise et que la lecture de ce premier tome ne fut que la
confirmation de ce a quoi je m’attendais : oui, Deadly Class qui avait de très bonnes critiques depuis ses débuts,
est bel et bien l’une des séries les plus réussies de ces dernières années – et
j’affirme cela d’entrée de jeu, avec six petits épisodes… Cela peut paraitre
audacieux, certes, mais oh combien justifié ! Car ici, si l’on retrouve
bien évidement le traditionnel cheval de bataille de Remender, c’est-à-dire, la
filiation, le rapport aux parents, etc., nous avons droit a une œuvre encore
plus personnelle que d’habitude, une œuvre sans super-héros, sans la moindre
trace de fantastique et qui, en quelque sorte, tient davantage d’une
autobiographie de l’auteur, celui-ci ayant connu une jeunesse un peu compliquée
comme il l’explique fort bien dans les fort intéressantes notes que l’on trouve
en fin de volume. Alors certes, Remender ne fut pas un maitre assassin et ne
fréquenta jamais une école de tueurs, mais ce qu’il dit du lycée et des jeunes
en général, explique fort bien ce qu’est Deadly
Class : oui, les jeunes sont cruels, et oui, si comme moi, vous avez
été un adolescent un peu paumé, ce comic ne vous laissera pas indifférent, bien
au contraire. Belle petite plongée dans les années 80 décidément si lointaines,
bourrés de références que seuls ceux de la génération de l’auteur et de la
mienne comprendront – il a même fait un petit clin d’œil à Robotech – Remender s’amuse avec ses personnages et cette école d’assassins,
sorte de version pervertie de celle de Xavier dans les X-Men. C’est original, captivant dès les premières pages et,
surtout, oh combien rafraichissant : les héros, si ont peut les qualifier
ainsi, sont à la fois faibles et impitoyables, ils doutent et sont capables de
tuer sans la moindre pitié dès la page qui suit. Bref, on ne s’ennui pas une
seule seconde surtout que, questions dessins, si le style de Wes Craig,
cocréateur de la chose, peut déstabiliser de prime abord, il s’avère être une
réussite totale : cadrages dynamiques, mise en scène à couper le souffle, le
tout, renforcer par une colorisation au top de Matt Hollingsworth, il s’avère
que la partie graphique de Deadly Class
est l’autre gros point fort de cette œuvre ! Et donc, vous l’avez compris,
s’il m’a fallut bien du temps avant de me lancer dans ce comic – il y a tant de
choses qui sortent tous les mois qu’il me faut bien faire des choix oh combien
cornéliens – indéniablement, il me semble évidant que je compte rattraper mon
retard le plus rapidement possible tellement j’ai hâte de découvrir la suite !
Points
Positifs :
- Une
des œuvres les plus personnelles et les plus réussies de Rick Remender. Il faut
dire que la manière dont il aborde l’adolescence et les difficultés de cet âge
pas toujours facile est fort judicieuse. L’auteur qui, lui-même, a connu une
jeunesse difficile, s’inspire de celle-ci pour nous offrir un fort beau voyage
dans le temps, celui de tout a chacun, finalement…
-
Un casting de héros attachants, particulièrement le protagoniste principal, Marcus
Lopez, avatar, en quelque sorte, de Rick Remender, et, dans un sens plus large,
de tous les adolescents paumés, mal dans leur peaux et qui ne sont jamais
rentrés dans les normes.
-
Le postulat de départ détonne au début puisqu’il faut dire que cette idée d’école
qui forme de futurs assassins professionnels est pour le moins singulière,
pourtant, celle-ci s’avère être excellente, surtout que tout cela n’est qu’une
manière détournée de nous rappeler ce que fut le temps pas forcément si joyeux
du collège et du lycée.
-
Pour ceux de la génération de l’auteur et de la mienne, Deadly Class est tellement bourré de références que celles-ci vous renverront
à une époque désormais lointaine tout en faisant jouer a fond l’effet
nostalgie.
-
La partie graphique est l’un des gros points forts de cette œuvre : Wes
Craig pour ses dessins et son style audacieux, Matt Hollingsworth pour sa
colorisation inspirée de celle de l’époque et qui est un vrai régal pour les
yeux.
-
Une couverture superbe ! Il faut dire que toutes celles de Deadly Class sont réussies.
Points
Négatifs :
-
Il y a tellement de références aux années 80 que ceux qui ne les ont pas connus
vont passer a coté de beaucoup de choses. Deadly
Class, une série uniquement réservée aux quadras ? Hum, c’est
réducteur mais on n’en est pas loin…
-
Attention au style tout de même particulier de Wes Craig, celui-ci risque de ne
pas plaire à tout le monde.
Ma
note : 8,5/10
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