À
LA CROISÉE DES MONDES – LA BOUSSOLE D'OR
Lyra,
12 ans, est une orpheline rebelle qui vit à Jordan College, un établissement de
l'Université d'Oxford, dans un monde parallèle qui ressemble au nôtre mais qui
a évolué de façon un peu différente. Elle a pour compagnon Pantalaimon, son
dæmon, un être capable de prendre de nombreuses formes animales. Le monde de
Lyra est en train de changer. L'organisme gouvernemental global, le Magisterium,
resserre son emprise sur le peuple. Ses sombres activités l'ont poussé à faire
enlever des enfants par les mystérieux Enfourneurs. Parmi les gitans, qui ont
perdu beaucoup des leurs, court une rumeur : les enfants sont emmenés dans une
station expérimentale quelque part dans le Nord, et on pratique sur eux
d'abominables expériences... Lorsque Roger, le meilleur ami de Lyra, disparaît
à son tour, la petite fille jure d'aller le chercher, jusqu'au bout du monde
s'il le faut...
À la croisée des mondes – La Boussole d'or
Réalisation : Chris
Weitz
Scénario : Chris
Weitz d'après le roman de Philip Pullman À
la croisée des mondes
Musique : Alexandre
Desplat, Kate Bush
Production : New
Line Cinema
Genre : Fantasy,
Fantastique
Titre
en vo : The Golden Compass
Pays
d'origine : Royaume-Uni, États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 27 novembre 2007
Durée : 113
mn
Casting
:
Dakota
Blue Richards : Lyra Belacqua
Nicole
Kidman : Marisa Coulter
Ian
McKellen : Iorek Byrnison
(voix)
Freddie
Highmore : Pantalaimon
(voix)
Sam
Elliott : Lee Scoresby
Daniel
Craig : Lord Asriel
Eva
Green : Serafina Pekkala
Ben
Walker : Roger Parslow
Kristin
Scott Thomas : Stelmaria
Jim
Carter : John Faa
Ian
McShane : Ragnar Sturlusson (voix)
Clare
Higgins : Ma Costa
Tom
Courtenay : Farder Coram
Steven
Loton : Tony Costa
Simon
McBurney : Fra Pavel
Jack
Shepherd : le Maître
Christopher
Lee : un dirigeant des Magisterium
Elliot
Cowan : le commandant
Charlie
Rowe : Billy Costa
Mon
avis : Depuis les adaptations réussies et
au succès colossal que furent celles du Seigneur
des Anneaux et de Harry
Potter, au tout début des années 2000, la mode, pour les grands
studios, fut d’adapter le moindre succès littéraire de Fantasy, histoire de,
sur un malentendu, se faire un maximum d’argent en surfant sur l’effet de mode –
c’est bien évidement la même chose avec les super-héros où tout et n’importe
quoi, désormais, a droit a son film. Le souci, bien entendu, c’est qu’un roman
culte n’accouche pas forcément d’une bonne adaptation puisque, encore faut-il
que le réalisateur soit a la hauteur, que l’œuvre soit connu du grand public,
ou que, tout simplement, on ne lui mette pas des bâtons dans les roues, ce qui,
quelque par, fut un peu le cas avec La
Boussole d’or. En effet, a la base, la trilogie de Philip Pullman, grand
succès de la littérature pour adolescent, aura marqué les esprits pour sa
complexité et sa critique, a peine dissimulée, de la religion Chrétienne –
bref, en gros, tout le contraire de Narnia,
autre succès du même genre – du coup, lorsque, il y a quelques années, il fut
acté que À la croisée des mondes
allait avoir droit a son adaptation cinématographique, il y eut une véritable
chasse au sorcière outre-Atlantique, particulièrement de la part de l’Eglise,
certains qualifiant même l’œuvre de Pullman comme étant celle du Diable, rien
que ça ! Du coup, d’entrée de jeu, les choses étaient mal engagées et
histoire d’enfoncer le clou, histoire d’attirer un public plus large, il fut
décider de simplifier au maximum l’intrigue du premier volume de la trilogie,
jugé trop complexe. Le résultat, bien entendu, est donc ce film pour le moins
sympathique, aux effets spéciaux impeccables et au casting cinq étoiles mais
qui, en toute sincérité, pèche énormément par le coté bancal de la chose :
à force de simplifier, par moments, on ne comprend plus vraiment certains tenants
et aboutissements, certains personnages jouent les utilités tandis qu’il semble
y avoir des coupes, carrément, dans le déroulement du film. Forcément, tout
cela ne peut que desservir une adaptation qui, a force de vouloir faire plaisir
aux religieux en atténuant le propos premier du roman, et en essayant de
ratisser large au sein du grand public, jugé trop débile pour saisir la
complexité de l’œuvre initiale, s’avère être beaucoup trop moyenne pour,
premièrement, ravir les fans de Pullman, deuxièmement, appâter ce fameux grand
public qui trouvera tout cela trop moyen voir trop fade pour marquer les
esprits. La conséquence fut qu’il n’y eut jamais de suite de tournée a cette Boussole d’or, ce qui, ma foi, est fort
dommage, car je pense que, au vu des immenses qualités de l’œuvre de Pullman,
il y avait de quoi faire beaucoup mieux…
Points
Positifs :
-
L’adaptation en tant que telle de l’univers de Pullman est plutôt réussie et ce
mélange de Fantasy et de Steampunk ravira les amateurs du genre.
-
Un sacré casting tout de même ! Ainsi, entre Nicole Kidman, Daniel Craig, Eva
Green ou Sam Elliott, force est de constater que l’on est servis. Mais la
meilleure dans le lot, de façon surprenante, reste la toute jeune Dakota Blue
Richards qui s’en sort fort bien au milieu de toutes ces stars.
-
De très bons effets spéciaux, particulièrement pour ce qui est de ces fameux dæmons,
familiers auxquels ils sont liés de chaque être humain vivant dans cet univers.
-
L’affrontement entre les deux ours blancs marque les esprits, et la fin de celui-ci
d’une violence extrême pour un film destiné a un jeune public, étonne – mine de
rien, le méchant y perd sa mâchoire !
Points
Négatifs :
- La
trilogie de Pullman étant jugée trop complexe, tout cela a été simplifié au
maximum. Le résultat, et bien, un film où on ne comprend pas tous les tennants
et les aboutissements, où on a l’impression par moments qu’il manque certaines
scènes et où certains personnages ne jouent que des utilités – l’exemple le
plus flagrant étant Lord Asriel, interprété par Daniel Craig et qui a ici un rôle
qui tient davantage du figurant qu’autre chose.
-
Il y a eu tellement de critiques, avant même la sortie du film, de la part des autorités
religieuses, que, du coup, une bonne part du propos initial de l’œuvre de
Pullman a été mise de coté. La conséquence ? Eh bien, que croyez vous qu’il
arrive a une œuvre lorsqu’elle est autant dénaturée ?
-
Serafina Pekkala – Eva Green – et les autres sorcières tombent un peu comme un cheveu
dans la soupe dans La Boussole d’or…
-
Du coup, l’intégralité de la trilogie de Pullman ne fut jamais adaptée en entier
au cinéma. Dommage car avec un peu d’efforts, il y avait vraiment de quoi faire
quelque chose de correct.
Ma
note : 6/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire