DÔME
Le
Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort. A la fin de l’automne, la petite
ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement
isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend
ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et quand – ou si – il partira.
L’armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à
l’intérieur de Chester Mill se raréfient. Big Jim Rennie, un politicien pourri
jusqu’à l’os, voit tout de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation,
lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre
social régi par la terreur s’installe et la résistance s’organise autour de
Dale Barbara, vétéran de l’Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville…
Dôme
Auteur
: Stephen
King
Type
d'ouvrage : Fantastique
Première
Parution : 10 novembre 2009
Edition
Française : 06 mars 2013
Titre en
vo : Under
the Dome
Pays
d’origine : Etats-Unis
Langue
d’origine : Anglais
Traduction : William
Olivier Desmond
Editeur : Le
Livre de Poche
Nombre
de pages : 1584
Mon
avis : Histoire de conclure l’année en beauté
avec Stephen King, auteur omniprésent sur ce blog depuis automne 2015 et Simetierre,
c’est avec Dôme, ouvrage qui aura donné
lieu a une adaptation télé que j’ai souhaiter dire au revoir a l’auteur, car
bon, comment dire, aussi bon soit-il, a un moment donné, il faut savoir passer
a autre chose. Mon choix, bien entendu, ne fut pas anodin puisque Dôme est l’un des romans les plus connus
parmi ses tout derniers, mais aussi, et c’est le principal, l’un des plus
intéressants de par sa thématique, bien plus profonde qu’on pourrait le penser
de prime abord. Pourtant, et je le dis tout de suite, Dôme n’est pas un grand Stephen King, la faute a quelques défauts
indéniables qui l’empêchent d’atteindre l’excellence : ainsi,
incontestablement, il est beaucoup trop long, l’auteur se perdant dans un développement
énorme de l’intrigue pour conclure sur une fin beaucoup trop rapide a mon gout.
Et justement, pour ce qui est de cette fin, comment ne pas reconnaitre qu’elle
est loin d’être à la hauteur de nos espérances : rapide, donc, un peu
simpliste et facile sur les bords, c’est le gros point faible d’une œuvre qui,
pourtant, n’en possède pas moins des qualités indéniables… Le postulat de
départ, bien sur, avec cette petite ville du Maine complètement coupée du
monde, du jour au lendemain, par l’apparition d’un colossal dôme invisible ;
pourquoi, comment, ces questions sont rapidement évacuées – même si restants
dans un coin de la tête des lecteurs – car, principalement, King nous tient en
haleine par le biais de la prise de pouvoir de la ville par un homme sans
scrupule, Big Jim Rennie, capable de tous les méfaits et qui fait régner la
terreur par le biais de sa milice personnelle. Bien évidement, cela renvoi a la
prise de pouvoir d’Adolf Hitler, lui aussi en son temps homme providentiel de l’Allemagne,
mais a y regarder de plus prêt, Dôme
est en fait la critique personnelle de Stephen King de l’administration Bush
qui, pendant huit ans, n’hésita pas a mentir au monde entier et a engager les
Etats-Unis et ses alliés dans des conflits dont on paye encore les conséquences
de nos jours. Bref, en plus d’être un excellent roman fantastique, Dôme s’avère être un ouvrage politique
et bien plus audacieux qu’on pourrait le penser, une œuvre, donc, qui mérite
une lecture plus poussée. Dommage tout de même que cette fin, que l’on peut
qualifier de médiocre, vienne tout gâcher car ce livre, mine de rien, ne le
méritait pas…
Points
Positifs :
- L’élément
fantastique est fort bien trouvée, même si, au final, il n’est pas si présent
que cela : l’idée du dôme invisible qui coupe les habitants de Chester
Mill du reste du monde est excellente, surtout de par ses conséquences
météorologiques, sur la santé des habitants, mais également, de par la
transformation d’une petite bourgade en une véritable petite dictature.
-
C’est bien entendu la prise de pouvoir de Big Jim Rennie, politicien véreux,
qui nous la joue dictateur qui est au cœur de ce roman. La façon dont il y
arrive, comment il monte sa milice, comment il manipule les habitants qui
voient en lui l’homme providentiel seul capable de les sauver…
-
Une bonne petite critique de toutes les dictatures, bien sur, mais aussi et
surtout, de l’administration Bush.
-
Malgré ses plus de 1500 pages, Dôme
est captivant de par l’implication de nombreux personnages et par le talent narratif
de Stephen King. Mais pour que tout soit parfait, il aurait fallut une autre
fin…
Points
Négatifs :
-
La fin, sans être un étron monumental – il ne faut pas exagérer non plus – est le
gros point noir de Dôme : ainsi,
elle est beaucoup trop rapide en comparaison du reste du roman, mais aussi,
elle est légèrement simpliste au vu de sa conclusion. L’idée n’est pas mauvaise
mais aurai méritée un autre développement, plus conséquent.
-
Même si l’on retient la plupart des protagonistes, ces derniers sont tellement
nombreux que, par moments, on oublie qui est qui et on s’y perd un peu.
Ma
note : 8/10
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