vendredi 23 décembre 2016

JLA – TERRE 2


JLA – TERRE 2

La Justice League est appelée au secours d'un avion de ligne en détresse. Malgré la diligence des héros, tous les passagers sont morts. Mais voilà, l'avion et ses passagers intriguent Superman et ses alliés : les passagers ayant notamment tous le cœur à droite. Pour en savoir plus, la Ligue va à la rencontre de Lex Luthor pour en savoir plus. Mais voilà, Lex lui-même a été remplacé par son double, Alexander Luthor, venu d'une planète jumelle de la Terre. Dans ce monde, nombre de choses sont inversées : Alexander est un des derniers héros tandis que les membres de la version locale de la Ligue, justement dénommée le Syndicat du Crime, règnent en maîtres absolus et terrorisent la population et les autorités. Alexander s'est échappé de son monde pour venir demander de l'aide aux héros de notre planète, une planète qu'il a choisi de surnommer Terre 2.


JLA – Terre 2
Scénario : Grant Morrison
Dessins : Frank Quitely
Encrage : Frank Quitely
Couleurs : Laura Depuis
Couverture : Frank Quitely
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : JLA – Earth 2
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 12 septembre 2000
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Soleil
Date de parution : 28 novembre 2000
Nombre de pages : 100

Liste des épisodes
JLA – Earth 2

Mon avis : La thématique des versions maléfiques des super-héros n’est pas récente et, quasiment depuis leurs débuts, nos héros, que ce soit chez DC ou Marvel, on eu affaire, en certaines occasions, a des doubles mauvais d’eux-mêmes. Ainsi, du coté de la Justice League of America, ces derniers, dans les années 60, avaient déjà affronté le Syndicat du Crime, version pervertie de leur équipe et issue d’une autre dimension… Cependant, lorsqu’au tout début des années 2000, le génial scénariste écossais, Grant Morrison, avait décidé de sortir du placard le Syndicat du Crime, ce ne fut pas pour nous livrer un récit simpliste comme il est de coutume dans les comics (c’est-à-dire que les héros rencontrent leurs doubles, les affrontent et gagnent) mais, plutôt de nous montrer comment nos super-héros pourraient s’en sortir en essayant de sauver un monde qui, de toutes façons, et par avance condamner. Et c’est bien évidement cela qui fait tout l’intérêt du récit de Morrison car si, forcément, les versions maléfiques des membres de la JLA sont pour le moins jouissives – une Wonder Woman sado maso, un Batman psychopathe, un Flash camé jusqu’à la moelle – le récit prend une toute autre dimension lorsque Superman, Batman et compagnie (les nôtres, pas les méchants) se rendent compte que le monde inversé qu’ils comptaient sauvés est si différent que tous leurs efforts sont vains. Du coup, plus qu’un simple affrontement entre héros et doubles maléfiques, c’est un récit bien plus profond que nous livre Morrison, un récit sur ce qu’est le bien, le mal, mais aussi leurs limites… Aux cotés de l’écossais, un certain Frank Quitely que l’on retrouve avec plaisir et qui en était alors a ses premières années dans le petit monde des comics : son trait, précis et reconnaissable entre mille, est pour beaucoup pour la réussite de ce one-shot qui certes, n’est pas non plus un chef d’œuvre, mais qui, ma foi, ce dois d’être lu par tout amateur de DC en général…


Points Positifs :
- Une opposition entre la JLA et le Syndicat du Crime bien plus complexe qu’on pourrait le penser de prime abord puisque Morrison préfère axer cette confrontation sur l’impuissance des héros a changer un monde qui est de toutes façons condamné.
- Les versions maléfiques de nos héros sont bien évidement jouissives au possible et c’est un plaisir de les découvrir.
- Frank Quitely en était alors a ses débuts et même s’il fera beaucoup mieux par la suite, force est de constater que son travail sur cette œuvre marque déjà les esprits.

Points Négatifs :
- J’aurai aimé une opposition un peu plus importante entre les deux groupes. Après tout, il n’y a pas beaucoup de combats entre eux et je trouve même que le Syndicat mord vite la poussière face a la JLA.
- Dommage que cette mini-série ne soit pas plus longue.
- Je n’ai jamais aimé Kyle Rainer en Green Lantern, forcément, vu sa présence dans ces pages…

Ma note : 7,5/10

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