THE
AUTHORITY – LES ANNÉES STORMWATCH – TOME 1
Stormwatch
est une équipe d'intervention spéciale composée de surhommes travaillant pour
le compte des Nations Unies. Elle est dirigée par Henry Bendix alias
Weatherman. À l'intérieur de Skywatch, un vaisseau stagnant en orbite autour de
la Terre et capable de téléporter, il dirige les gendarmes du monde d'une main
de fer. Il réunit tous les membres de Stormwatch suite à l'une de leur dernière
mission qui a vu l'un des leurs mourir. Bendix a compris qu'une nouvelle
organisation s'imposer. Il leur annonce créer trois nouvelles factions, fait
venir trois nouvelles recrues et licencier certains d'entre eux. Certains ne
comprennent pas les choix de Bendix mais doivent s'y faire. Battalion passe de
commandant à officier formateur, une décision justifiée car ce dernier à une
relation intime avec Synergy. Les nouveaux venus, Jenny Sparks, Jack Hawksmoor
et Rose Tattoo, ne laissent pas indifférents les autres. De toute façon, ils
vont pouvoir montrer leur qualité car une mission les attend déjà...
The Authority – Les années Stormwatch – Tome 1
Scénario : Warren Ellis
Dessins
: Tom Raney, Pete Woods, Jim Lee, Michael Ryan
Encrage : Randy
Elliott, Richard Bennett
Couleurs : Gina Going, Laura Depuy, Wildstorm
Fx, Quantum Color Fx
Couverture : Jim
Lee
Genre : Super-Héros
Editeur
: DC Comics
Titre en vo
: Stormwatch –
Volume 1
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 01
juillet 1996 – 01 mai 1997
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 21 octobre 2016
Nombre
de pages : 296
Liste
des épisodes
Stormwatch 37-47
Mon
avis : Fin juillet dernier, je vous
parlais sur ce blog du premier tome de l’intégrale de Planetary,
vieux comics datant de la fin des années 90 et qui était l’œuvre d’un certain
Warren Ellis qui, ici, prenait un malin plaisir a trimballer ses quelques
héros, dont le très charismatique Elijah Snow, a la recherche de tous les
mystères qui parsemaient le globe, mystères pour la plupart datant du vingtième
siècle, et ce, tout en multipliant moult références a d’autres œuvres du genre.
Mais Planetary ne fut pas le coup d’essai
du sieur Ellis dans l’univers Wildstorm
de Jim Lee car, au même moment, le britannique tenait les rênes d’une série
majeure de son temps, un certain The
Authority, œuvre culte pour beaucoup et qui ne fut que le prolongement d’une
création de Jim Lee : un certain Stormwatch…
oui, la fameuse qui nous occupe aujourd’hui, du moins, pas totalement comme on
va le voir… En effet, à la base, Stormwatch
tenait énormément d’une série comme les Avengers
de Marvel ou la JLA de DC, c’est-à-dire,
un groupe de super-héros divers qui s’occupaient de sauver le monde de menaces
diverses. Le soucis, c’est que pendant une bonne trentaine d’épisodes, tout
cela a un peu tourner en rond sans que la série ne se trouve une ligne
directrice digne de ce nom ni ne se démarque totalement d’une concurrence de
toute façon supérieure. Et ce, jusqu’à l’arrivée, lors du trente-septième
épisode, du scénariste Warren Ellis qui, sans le moindre état d’âme, se débarrassa
des personnages qui ne lui plaisaient pas, en créa trois nouveaux qu’il
incorpora a l’équipe – Jenny Sparks, Jack Hawksmoor et Rose Tattoo – et,
surtout, apporta enfin le petit plus qu’il manquait a cette série pour lui
donner a la fois originalité mais aussi et surtout, de la qualité ! Car
très rapidement, Stormwatch, sous la
houlette de Ellis par sur des bases totalement différentes avec des épisodes
qui tiennent davantage du one-shot, ce qui permet a l’auteur de nous présenter,
tranquillement, ses personnages et les nouvelles intrigues, et ce, sans que
cela soit totalement gênant pour le lecteur qui prendrait la série en court de
route – bien évidement, le premier épisode n’est pas évidant a suivre pour le néophyte
mais assez rapidement, tous ces protagonistes deviennent familier et sont, par
ailleurs, plutôt plaisants a suivre… Du coup, d’un simple copié/collé des Avengers, Stormwatch part dans une toute autre direction avec un ton plus
cynique, une ambiance plus pesante et un coté paranoïaque qui est l’une des
grandes forces de cette série – après tout, on ne cesse de nous bassiner avec ce
fameux Nouvel ordre mondial. Les membres de Stormwatch,
sous couvert de l’ONU, sont baladés aux quatre coins du monde, affrontent
diverses menaces mais la plus importante, finalement, ne serait-elle pas ce
gouvernement secret qui semble agir dans l’ombre ? Bref, c’est plutôt original,
souvent captivant et, ma foi, les trois petits nouveaux deviennent
immédiatement les figures majeures de la série. Alors certes, tout n’est pas
parfait dans Stormwatch et il est clair que, coté dessins, ce n’est pas
vraiment ça : entre ce style années 90 qui n’est vraiment pas terrible –
mecs baraqués, filles a gros seins – et un Tom Raney qui essai de copié le
style de Jim Lee mais qui en est a des années lumières, force est de constater
que les dessins sont le gros point faible de cette série, même si, on peut le
reconnaitre, par moments, il y a tout de même quelques bonnes choses – lorsque Raney
est inspiré, par exemple. Mais bon, dans l’ensemble, cela n’empêche pas le
lecteur d’apprécier un scénario assez inventif et original et qui, comme vous
le savez, finira par accoucher, quelques temps après, du fameux The Authority… Du coup, et en attendant
que ne sorte le second et dernier volume de cette compilation consacrée a Stormwatch, je ne pouvais pas m’empêcher
de remercier grandement les éditions Urban
Comics pour avoir réédité cette série ; après tout, ils auraient put
se contenter de The Authority, bien
plus connu, mais c’est peut-être ce que l’on appelle le respect du lecteur…
Points
Positifs :
-
L’arrivée de Warren Ellis relance totalement Stormwatch et, en un épisode, les personnages, l’équipe et la série
dans un sens plus large sont totalement bouleversés, et ce, pour le mieux !
Du coup, on comprend pourquoi la période pré-Ellis n’a jamais été republiée
alors que celle-ci, bien plus marquante, à droit a tous les honneurs.
-
Stormwatch n’était qu’un clone des Avengers : Ellis y ajoute de
nouvelles têtes – Jenny Sparks, Jack Hawksmoor et Rose Tattoo – modifie les
intrigues en y ajoutant de nouvelles menaces et d’autres enjeux, et, immédiatement,
la série décolle !
- Le
plaisir de découvrir ou de redécouvrir une série majeure de la fin des années
90 et qui deviendra, par la suite, The
Authority, œuvre culte aux yeux de beaucoup d’amateurs de comics. Sur ce
point, bravo a Urban Comics !
-
On pourrait être dubitatif de se lancer dans une série au trente-septième
épisode, or, comme Ellis bouleverse pas mal de choses, on n’est pas trop perdu
et, très rapidement, on sait qui est qui et on se familiarise avec l’univers Wildstorm.
-
Un bien bel hommage a l’histoire des comics qu’est l’épisode 44.
-
Chantons encore les louanges de Urban
Comics, un éditeur qui ne se moque pas de ses lecteurs et qui le prouve une
fois de plus avec cette intégrale.
Points
Négatifs :
-
Coté dessins, Tom Raney n’est pas vraiment top, bien au contraire… Car si
certaines planches ou cases sont réussies, cela reste trop occasionnel,
malheureusement. La plupart du temps, cela reste trop moyen, surtout que l’artiste
prend un malin plaisir à essayer de copier le style de Jim Lee, sauf qu’entre
les deux, il y a un monde d’écart.
-
Restons dans les dessins avec un coté très années 90 (ce qui est normal puisque
la série date de cette décennie) qui nous renvois a une période peu glorieuse
des comics : tous ces types baraqués au possible, ces filles aux poitrines
gonflées et aux poses improbables, mouais, heureusement que cela à changer
depuis…
-
Force est de constater que la plupart des membres de Stormwatch ne brillent pas par un charisme fou, bien au contraire.
La aussi, autre défaut récurant des années 90.
Ma
note : 8/10
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