THORGAL
– LE FEU ÉCARLATE
Thorgal
se trouve dans la cité de Bag Dadh, où il est prisonnier des adeptes de la
magie rouge. Ses bourreaux tentent de le convertir par la torture. Ils veulent
lui faire comprendre que son fils n’est autre qu’Aniel-le-réincarné, le seul
prophète. Ils le mènent d’ailleurs à lui dans le palais de l’ancien calife. Ses
adeptes sont tous là, ils vénèrent « l’eau est le feu », or le seul capable de
transformer cela est le fils de Thorgal, Aniel. Ce dernier fait tuer la femme
du calife devant les yeux de son peuple, afin d’asseoir son pouvoir. Thorgal
essaie pourtant de parler à son fils, mais il échoue alors dans un cachot avec
son compagnon Petrov. Il parvient pourtant à se débarrasser des gardes, puis il
libère son ami de ses fers. Thorgal n’a qu’un seul but, maintenant : ramener
Aniel au Northland. A ce moment là, Salouma rejoint Thorgal et Petrov dans les
cachots afin de les aider. Pendant ce temps, Aniel termine sa formation avec
Magon pour maîtriser le feu écarlate. Il est le sauveur et bientôt, il
redeviendra Kahaniel afin de détruire l’armée d’orient de Magnus…
Thorgal – Le Feu écarlate
Scénario
: Xavier Dorison
Dessins
: Grzegorz
Rosinski
Couleurs : Grzegorz
Rosinski
Couverture : Grzegorz
Rosinski
Editeur
: Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy,
Fantastique, Science-Fiction
Pays
d’origine : Belgique
Langue
d’origine : français
Parution : 10
novembre 2016
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : Un an après la publication de la
critique, sur ce blog, de Kah-Aniel,
avant dernier tome de la cultissime série qu’est Thorgal, ce fut avec une certaine satisfaction mais également avec
une méfiance non dissimulée que je me suis plongé dans la lecture de ce
trente-cinquième tome de la saga, Le Feu
écarlate. Satisfaction car, comme on a put surtout le voir l’année
dernière, je suis ce que l’on appelle un fan de Thorgal et que, forcément, j’étais curieux de connaitre la suite
des aventures de notre viking préféré ; méfiant car bon, comment dire, le
changement de scénariste – Dorison prenant le relais de Sente – alors que les
intrigues en cours n’étaient pas achevées me laissait pour le moins dubitatif… Et
histoire d’enfoncer le clou vis-à-vis du Feu
écarlate, il y avait bien évidement les très nombreuses critiques fort
négatives à l’encontre de cet album, médias et lecteurs, pour un certain
nombreux, n’ayant pas vraiment appréciés la chose… D’un autre coté, Yves Sente,
au cours de son passage sur la série, n’avait-il pas déjà été fort critiqué, et
ce, alors que, finalement, a la lecture de ses quelques albums, je me suis dit
qu’il se débrouillait bien mieux que Van Hamme sur la fin ? Alors,
pourquoi ne pas donner sa chance a Dorison ? C’était tout de même mieux
que de suivre bêtement un effet de mode qui semble s’être abattu sur une série
qui, quoi qu’il arrive, est toujours critiquée – et je dis cela en
reconnaissant que oui, Thorgal, c’était
bien mieux avant, mais non, le passage d’Yves Sente ne fut pas mauvais, bien au
contraire ! Mais je parle, je parle et je ne vous ai toujours pas donné
mon avis sur Le Feu écarlate, ce qui
est, après tout, le but de cette critique… Eh ben ma foi, une fois de plus, je
vais aller a contre courant de la plupart des gens et de l’avis général car
oui, après lecture de la chose, j’ai beaucoup de mal a voir en ce nouvel album
de Thorgal un vulgaire étron, ce qui
semble être le cas pour certains. Oh certes, Le Feu écarlate n’est pas un grand album de Thorgal et il y a bien des points négatifs que l’on ne peut pas
mettre de coté : ainsi, que ce soient quelques raccourcis pour le moins
discutables (Thorgal s’échappe de prison, dans la page d’après, il parle a son
fils comme si de rien n’était, j’avais cru avoir sauté une page !), un
pathos un peu trop présent par moments (mon père ne m’a pas assez aimé, du
coup, je vais jouer les méchants) et, malheureusement, un Grzegorz Rosinski en
roue libre sur certaines planches (si je suis fan de son passage a la peinture,
certaines cases sont complètement incompréhensibles dans cet album, surtout en
raison d’une colorisation baveuse), force est de constater que les détracteurs
ont raison de s’en prendre a cet album. Cependant, d’un autre coté, est-il a ce
point mauvais ? Sincèrement, pas le moins du monde car comme ce fut le cas
pour Kah-Aniel, je pense que les gens
sont plutôt injustes envers lui, au point même de tomber dans le ridicule comme
quand, sans citer le site spécialisé, j’ai put lire une critique qui s’en prenait
a Dorison pour s’inspirer, soit disant, de Daesh, comme si avant ces fous de
Dieu, l’histoire n’avait pas regorgé de fanatiques de tout poil !? Le Feu écarlate n’est pas un grand album
de Thorgal ? J’en conviens, c’est
un fait, mais sincèrement, il y a eu bien pire – principalement sur la fin avec
Van Hamme. Mais en dehors de tous ces défauts et de la nostalgie indécrottable
de certains, a la lecture de cet album, il s’avère plutôt captivant, riche en
rebondissements et, surtout… nécessaire pour ce qui arrivera par la suite, c’est-à-dire,
le lien qui va se faire entre Thorgal
et toutes les séries annexes – sur ce point, ce serait bien que je rattrape mon
gros retard sur celles-ci vu que je n’ai lu que le premier tome de Kriss
de Valnor. Alors certes, Dorison a été plutôt maladroit par moments
mais laissons lui le bénéfice du doute pour la suite : après tout, le
scénariste, en débarquant de la sorte sur cette série, devait bien conclure les
intrigues en court…
Points
Positifs :
- Il n’était pas évidant pour Xavier Dorison
de prendre la série en court de route et même si tout n’est pas parfait – loin de
là – force est de constater que l’auteur s’en sort plus ou moins bien, surtout
qu’il fallait conclure cette intrigue avec Aniel et les Mages rouges.
- Si tout au long des années, il y a eu quelques
albums où il ne se passait pas grand-chose, au moins, ici, il y en a de l’action :
scènes de tortures, décapitations, courses poursuites, combats, massacres,
suicides, etc. Bref, difficile de s’ennuyer tout au long de ce trente-cinquième
volume de la saga.
- Elle me plait bien cette idée de fanatiques qui
prennent le contrôle d’une ville et qui menacent le monde entier. Comment, cela
vous fait penser à Daesh ? Certes, mais ces derniers sont-ils les premiers
fous de Dieu que le monde a connu ? Hélas, non… Et puis combien même :
s’inspirer de l’actualité récente, est-ce vraiment un mal ?
- Certes, on tombe un peu trop dans le pathos par
moments, mais tout de même, lorsqu’Aniel renvoi son père a sa propre médiocrité
en lui jetant à la face qu’au final, malgré ses grandes paroles, il n’aura
guère fait avancer le schmilblick a part disperser sa si chère famille, eh ben…
bah c’est la vérité !
Points
Négatifs :
- Il
faut tout de même reconnaitre que Le Feu
écarlate n’est pas un grand album de Thorgal et que si je laisse le bénéfice
du doute à Xavier Dorison pour la suite, j’espère justement que celle-ci sera d’un
autre niveau !
-
Sincèrement, ça ne va pas du tout avec Grzegorz Rosinski dans cet album !
Certes, par moments, on retrouve la patte du maitre – du moins, si comme moi,
vous appréciez son passage a la peinture – mais tout de même, certaines
planches sont une catastrophe : illisibles, des couleurs baveuses…
-
Bon, je sais que Thorgal, ce n’est
pas une série historique, mais tout de même : l’Empereur Magnus, on se dit
que c’est Charlemagne, mais on n’était pas sensiblement vers l’an 1000, bref,
bien après la mort de celui-ci ? Ensuite, il y a cette histoire de
croisés, là aussi, cela ne colle pas, surtout qu’en plus, ils arrivent bien
vite sur place…
-
Mais que viennent donc faire les navires volants du cultissime Cycle
de Qâ dans cette galère ?!
-
Ces quoi ces raccourcis scénaristiques qui nous font croire que l’on a sauté
des pages ?
Ma
note : 6/10
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