lundi 19 août 2019

CLOUD ATLAS


CLOUD ATLAS

À travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces temps, des êtres se croisent et se retrouvent d’une vie à l’autre, naissant et renaissant successivement… Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur leur parcours, dans le passé, le présent et l’avenir lointain, un tueur devient un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout, est lié…
1849, océan Pacifique. Adam Ewing, jeune et sympathique juriste, voyage sur un navire vers San Francisco via Honolulu. Il fait la connaissance d'Autua, un Moriori, esclave auto-affranchi passager clandestin, qu'il parvient à sauver de la mort en lui faisant intégrer l'équipage. Le cupide Dr Goose tente d'empoisonner Adam (afin de s'emparer du coffre rempli de pièces en or qu'il convoite, produit de la traite d'esclaves) en lui faisant boire une mixture afin, prétend-il, de soigner un ver intestinal…
1936, Londres, Robert Frobisher, jeune compositeur homosexuel, entretient une correspondance épistolaire avec son amant Rufus Sixsmith qu'il a dû quitter précipitamment. Embauché à Édimbourg en tant que copiste chez le célèbre musicien Vyvyan Ayrs pour mettre sur partition la musique qu'il a en tête, Robert apprend à son contact tout en écrivant sa propre œuvre, le sextuor Cloud Atlas. Il découvre également le récit d'Adam Ewing. Une nuit Vyvyan entend une mélodie dans ses rêves ; tentant de se la remémorer au réveil et de la faire noter par Robert, elle lui échappe finalement. Il se trouve que c'est l’œuvre que Robert est en train de composer. Pour les deux artistes, cette mélodie est leur œuvre commune…
1973, San Francisco, Californie. Luisa Rey, journaliste à Spyglass Magazine, rencontre Rufus Sixsmith, personnage déjà présent dans l'histoire de Robert Frobisher ; il est devenu physicien nucléaire. Sixsmith informe Rey d'un important problème de sécurité d'une nouvelle centrale nucléaire dirigée par Lloyd Hooks, mais avant de lui en apporter la preuve, il est assassiné par Bill Smoke, un tueur envoyé par Hooks. Isaac Sachs, un autre scientifique travaillant pour la centrale, transmet à Rey une copie du rapport de Sixsmith. Cependant, Smoke tue Sachs et fait tomber Rey, au volant de son véhicule, d'un pont. Rey échappe à la noyade mais perd la copie du rapport dans l'accident…
2012, Royaume-Uni. L'éditeur Timothy Cavendish connaît un succès financier lorsque Dermot Hoggins, un auteur qu'il publie, projette à la surprise générale un célèbre critique littéraire du haut d'un immeuble, le tuant sur le coup. Néanmoins ses créanciers absorbent la majeure partie de ses bénéfices si bien que, lorsque les frères de son client viennent le trouver pour qu'il leur remette sous 24 heures la somme de 50 000 livres sterling, il n'a pas les moyens de les payer. Il appelle à l'aide son frère Denholme, qui lui donne l'adresse d'une pension de famille sûre et discrète…
2144, Neo Seoul, péninsule de Corée (l'actuelle Séoul a été engloutie à la suite de la hausse du niveau de la mer). La société est régie par des corporations consuméristes sous l'empire d'une organisation appelée Corpocratie, qui fait régner une idéologie appelée l'Unanimité. La clone Sonmi-451, qui travaille dans une cafétéria appelée Papa Song, fait inopinément la rencontre d'un jeune révolutionnaire faisant partie de l'Union rebelle, Hae-Joo Chang, qui va l'éduquer et lui montrer les tares de la société dans laquelle ils vivent…
2321, 106 ans après la chute, dans un futur post-cataclysmique. Zachry, homme en proie aux hallucinations causées par le Vieux Georgie (le Diable), vit dans une tribu peu avancée sur le plan technologique, en butte aux attaques violentes des terribles cannibales Kona. Arrive alors Meronym, une ethnologue issue du dernier bastion de civilisation technologique, les Prescients, venue étudier les coutumes locales, mais surtout à la recherche du moyen de diffusion utilisé par Sonmi-451. Son but est d'envoyer un message de détresse à des planètes extrasolaires, son peuple se mourant de rester sur Terre…


Cloud Atlas
Réalisation : Andy et Lana Wachowski et Tom Tykwer
Scénario : Andy et Lana Wachowski et Tom Tykwer, d'après Cloud Atlas de David Mitchell
Musique : Reinhold Heil, Johnny Klimek et Tom Tykwer
Production : Anarchos Pictures, Cloud Atlas Productions, X-Filme Creative Pool
Genre : Science-Fiction, Drame, Aventure
Titre en vo : Cloud Atlas
Pays d'origine : Allemagne, États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 8 septembre 2012
Durée : 172 mn

Casting :
Tom Hanks : Dr. Henry Goose, le tenancier de l'hôtel, Isaac Sachs, Dermot Hoggins, l'acteur jouant le rôle de Cavendish, Zachry
Halle Berry : une Native, Jocasta Ayrs, Luisa Rey, une invitée à la fête, Ovid, Meronym
Jim Broadbent : Capitaine Molyneux, Vyvyan Ayrs, Timothy Cavendish, un musicien coréen, Prescient 2
Hugo Weaving : Haskell Moore, Tadeusz Kesselring, Bill Smoke, l'infirmière Noakes, Mephi, membre du Conseil, Vieux Georgie
Jim Sturgess : Adam Ewing, un pauvre client de l'hôtel, le père de Megan, Écossais du bar, Hae-Joo Chang, Adam, le beau-frère de Zachry
Doona Bae : Tilda Ewing, la mère de Megan, une Mexicaine, Sonmi~451, Sonmi~351, une prostituée Sonmi
Ben Whishaw : un mousse, Robert Frobisher, l'employé de la boutique de disques, Georgette, un membre de la tribu
James D'Arcy : Rufus Sixsmith jeune, Rufus Sixsmith vieux, l'infirmier James, l'archiviste
Zhou Xun : Talbot, directrice de l'hôtel, Yoona~939, Rose
Keith David : Kupaka, Joe Napier, An-Kor Apis, Prescient
David Gyasi : Autua, Lester Rey, Duophysite
Susan Sarandon : Madame Horrox, Ursula vieille, Yosouf Suleiman, l'Abbesse
Hugh Grant : Révérend Giles Horrox, Gérant de l'hôtel, Lloyd Hooks, Denholme Cavendish, Superviseur Rhee, Chef Kona

Mon avis : Indubitablement, Cloud Atlas fait parti de ce type d’œuvres qui ne mettent personne d’accord ; ainsi, ici, il est indéniable que soit l’on tombe sous le charme d’un film visionnaire, soit l’on déteste celui-ci, estimant que ce long métrage n’est qu’une débauche d’égocentrisme incompréhensible. Car bon, comment dire… que l’on aime ou pas ce Cloud Atlas, adaptation cinématographique du roman du même nom, une évidence saute immédiatement aux yeux : ce film n’est pas fait pour tout le monde, il convient a un certain public, probablement barré au demeurant, qui saura en apprécier toute la quintessence. Et en disant cela, vous avez probablement compris que je m’y inclus, car oui, après visionnage de la chose, comment ne pas reconnaitre que j’ai bel et bien fortement apprécié cette symphonie des nuages ?! Pourtant, comme je l’y attendais au vu des nombreuses critiques de cette œuvre que j’avais put lire auparavant, les premières minutes du film ne furent pas simple et j’avoue que j’ai du m’accrocher pour parvenir à suivre ses six intrigues différentes qui se déroulaient alternativement ; cependant, une fois rentré dans le film, une fois que j’ai saisis que toutes ces histoires étaient liés et que l’on passait allègrement de l’une a l’autre de façon on ne peut plus logique, je n’ai pas put m’empêcher de me dire que le jeu en valait la chandelle et que ce Cloud Atlas était bel et bien un superbe film. Alors certes, l’on pourrait tiquer, a juste raison d’ailleurs, sur quelques petits défauts comme certains maquillages un peu limites, de même, alors que celui-ci dure deux heures quarante, je n’ai pas put m’empêcher de me dire que ce film était… trop court, bref, qu’il y aurait eu de quoi approfondir les diverses intrigues… Suis-je complètement maso, pour ne pas dire cintré ? Probablement, mais comme je l’ai dit en préambule de cette critique, cela doit être une condition nécessaire pour apprécier une œuvre comme Cloud Atlas, un véritable ovni mêlant divers genres, complètement inclassable, dont le message simpliste – amour, lutte contre les puissants – n’en est pas moins bien traité et qui, mais c’est mon opinion, mérite largement le détour. Après, il se peut que vous n’accrochiez absolument pas a une telle œuvre, cela ne serait absolument pas anormal, loin de là, mais si vous aimez, alors là, préparez vous a passer un bon, que dis-je, un grand moment de cinéma.


Points Positifs :
Cloud Atlas est avant toute chose un film de barré destiné a un public de cintrés, bref, ce n’est pas donné a tout le monde d’apprécier une telle œuvre ; et n’y voyez là aucun jugement de type élitiste, loin de là, disons juste que c’est spécial, très spécial même.
- Six histoires différentes qui se succèdent les unes aux autres, tous les acteurs jouent différents personnages : il est facile de s’y perdre mais une fois que vous serez rentré dans l’intrigue (car tout est lié), alors, c’est le début d’un fantastique voyage qui durera plus de deux heures et demi.
- Mine de rien, nous avons droit à un casting d’enfer avec une petite flopée de grands acteurs au programme.
- Bien évidement, j’ai bien apprécié l’histoire futuriste avec Sonmi~451 mais celle où l’on suit la création de la mélodie est pas mal non plus, idem pour celle de la journaliste qui nous renvoi aux films de la blaxploitation des années 70 ; dans un autre genre, bien plus comique, les péripéties de Timothy Cavendish vaut le détour.
- Une révélation, l’actrice sud-coréenne, Doona Bae, pour son rôle de messie malgré elle qui deviendra par la suite une déesse.
- Pour tous ceux et celles qui regrettent que le cinéma, c’est souvent la même chose, bref, qu’il manque pas mal d’originalité, au moins ici, ce n’est pas le cas et ce film sort vraiment du lot.

Points Négatifs :
- Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, Cloud Atlas n’est pas un film destiné au plus grand nombre : très complexe, spécial, il peut rapidement devenir complètement incompréhensible. Bref, nous sommes ici à mille lieux de ce qu’attend le grand public d’un film.
- Si, dans l’ensemble, les différents maquillages fonctionnent et que l’on a du mal à reconnaitre les acteurs, il y a quelques ratés : ainsi, Doona Bae qui apparait très mal grimée en occidentale rousse à taches de rousseur. Mais ce n’est qu’un exemple…
- Malgré ses deux heures quarante, j’ai trouvé ce film un poil trop court. Il y avait de quoi approfondir les différentes intrigues selon moi.

Ma note : 8,5/10

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