CLOUD
ATLAS
À
travers une histoire qui se déroule sur cinq siècles dans plusieurs espaces
temps, des êtres se croisent et se retrouvent d’une vie à l’autre, naissant et
renaissant successivement… Tandis que leurs décisions ont des conséquences sur
leur parcours, dans le passé, le présent et l’avenir lointain, un tueur devient
un héros et un seul acte de générosité suffit à entraîner des répercussions
pendant plusieurs siècles et à provoquer une révolution. Tout, absolument tout,
est lié…
1849,
océan Pacifique. Adam Ewing, jeune et sympathique juriste, voyage sur un navire
vers San Francisco via Honolulu. Il fait la connaissance d'Autua, un Moriori,
esclave auto-affranchi passager clandestin, qu'il parvient à sauver de la mort
en lui faisant intégrer l'équipage. Le cupide Dr Goose tente d'empoisonner Adam
(afin de s'emparer du coffre rempli de pièces en or qu'il convoite, produit de
la traite d'esclaves) en lui faisant boire une mixture afin, prétend-il, de
soigner un ver intestinal…
1936,
Londres, Robert Frobisher, jeune compositeur homosexuel, entretient une
correspondance épistolaire avec son amant Rufus Sixsmith qu'il a dû quitter
précipitamment. Embauché à Édimbourg en tant que copiste chez le célèbre
musicien Vyvyan Ayrs pour mettre sur partition la musique qu'il a en tête,
Robert apprend à son contact tout en écrivant sa propre œuvre, le sextuor Cloud
Atlas. Il découvre également le récit d'Adam Ewing. Une nuit Vyvyan entend une
mélodie dans ses rêves ; tentant de se la remémorer au réveil et de la faire
noter par Robert, elle lui échappe finalement. Il se trouve que c'est l’œuvre
que Robert est en train de composer. Pour les deux artistes, cette mélodie est leur
œuvre commune…
1973,
San Francisco, Californie. Luisa Rey, journaliste à Spyglass Magazine, rencontre Rufus Sixsmith, personnage déjà
présent dans l'histoire de Robert Frobisher ; il est devenu physicien
nucléaire. Sixsmith informe Rey d'un important problème de sécurité d'une
nouvelle centrale nucléaire dirigée par Lloyd Hooks, mais avant de lui en
apporter la preuve, il est assassiné par Bill Smoke, un tueur envoyé par Hooks.
Isaac Sachs, un autre scientifique travaillant pour la centrale, transmet à Rey
une copie du rapport de Sixsmith. Cependant, Smoke tue Sachs et fait tomber
Rey, au volant de son véhicule, d'un pont. Rey échappe à la noyade mais perd la
copie du rapport dans l'accident…
2012,
Royaume-Uni. L'éditeur Timothy Cavendish connaît un succès financier lorsque
Dermot Hoggins, un auteur qu'il publie, projette à la surprise générale un
célèbre critique littéraire du haut d'un immeuble, le tuant sur le coup.
Néanmoins ses créanciers absorbent la majeure partie de ses bénéfices si bien
que, lorsque les frères de son client viennent le trouver pour qu'il leur
remette sous 24 heures la somme de 50 000 livres sterling, il n'a pas les
moyens de les payer. Il appelle à l'aide son frère Denholme, qui lui donne
l'adresse d'une pension de famille sûre et discrète…
2144,
Neo Seoul, péninsule de Corée (l'actuelle Séoul a été engloutie à la suite de
la hausse du niveau de la mer). La société est régie par des corporations
consuméristes sous l'empire d'une organisation appelée Corpocratie, qui fait
régner une idéologie appelée l'Unanimité. La clone Sonmi-451, qui travaille
dans une cafétéria appelée Papa Song,
fait inopinément la rencontre d'un jeune révolutionnaire faisant partie de
l'Union rebelle, Hae-Joo Chang, qui va l'éduquer et lui montrer les tares de la
société dans laquelle ils vivent…
2321,
106 ans après la chute, dans un futur post-cataclysmique. Zachry, homme en
proie aux hallucinations causées par le Vieux Georgie (le Diable), vit dans une
tribu peu avancée sur le plan technologique, en butte aux attaques violentes
des terribles cannibales Kona. Arrive alors Meronym, une ethnologue issue du
dernier bastion de civilisation technologique, les Prescients, venue étudier
les coutumes locales, mais surtout à la recherche du moyen de diffusion utilisé
par Sonmi-451. Son but est d'envoyer un message de détresse à des planètes extrasolaires,
son peuple se mourant de rester sur Terre…
Cloud Atlas
Réalisation : Andy
et Lana Wachowski et Tom Tykwer
Scénario : Andy
et Lana Wachowski et Tom Tykwer, d'après Cloud Atlas de David
Mitchell
Musique : Reinhold
Heil, Johnny Klimek et Tom Tykwer
Production : Anarchos
Pictures, Cloud Atlas Productions, X-Filme Creative Pool
Genre : Science-Fiction,
Drame, Aventure
Titre
en vo : Cloud Atlas
Pays
d'origine : Allemagne, États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 8 septembre 2012
Durée : 172
mn
Casting
:
Tom
Hanks : Dr. Henry Goose, le tenancier de
l'hôtel, Isaac Sachs, Dermot Hoggins, l'acteur jouant le rôle de Cavendish,
Zachry
Halle
Berry : une Native, Jocasta Ayrs, Luisa Rey, une
invitée à la fête, Ovid, Meronym
Jim
Broadbent : Capitaine Molyneux, Vyvyan Ayrs, Timothy
Cavendish, un musicien coréen, Prescient 2
Hugo
Weaving : Haskell Moore, Tadeusz Kesselring, Bill
Smoke, l'infirmière Noakes, Mephi, membre du Conseil, Vieux Georgie
Jim
Sturgess : Adam Ewing, un pauvre client de l'hôtel,
le père de Megan, Écossais du bar, Hae-Joo Chang, Adam, le beau-frère de Zachry
Doona
Bae : Tilda Ewing, la mère de Megan, une
Mexicaine, Sonmi~451, Sonmi~351, une prostituée Sonmi
Ben
Whishaw : un mousse, Robert Frobisher, l'employé
de la boutique de disques, Georgette, un membre de la tribu
James
D'Arcy : Rufus Sixsmith jeune, Rufus Sixsmith
vieux, l'infirmier James, l'archiviste
Zhou
Xun : Talbot, directrice de l'hôtel,
Yoona~939, Rose
Keith
David : Kupaka, Joe Napier, An-Kor Apis,
Prescient
David
Gyasi : Autua, Lester Rey, Duophysite
Susan
Sarandon : Madame Horrox, Ursula vieille,
Yosouf Suleiman, l'Abbesse
Hugh
Grant : Révérend Giles Horrox, Gérant de
l'hôtel, Lloyd Hooks, Denholme Cavendish, Superviseur Rhee, Chef Kona
Mon
avis : Indubitablement, Cloud
Atlas fait parti de ce type d’œuvres qui ne mettent personne
d’accord ; ainsi, ici, il est indéniable que soit l’on tombe sous le
charme d’un film visionnaire, soit l’on déteste celui-ci, estimant que ce long
métrage n’est qu’une débauche d’égocentrisme incompréhensible. Car bon, comment
dire… que l’on aime ou pas ce Cloud Atlas, adaptation
cinématographique du roman du même nom, une évidence saute immédiatement aux
yeux : ce film n’est pas fait pour tout le monde, il convient a un certain
public, probablement barré au demeurant, qui saura en apprécier toute la
quintessence. Et en disant cela, vous avez probablement compris que je m’y
inclus, car oui, après visionnage de la chose, comment ne pas reconnaitre que
j’ai bel et bien fortement apprécié cette symphonie
des nuages ?! Pourtant, comme je l’y attendais au vu des nombreuses
critiques de cette œuvre que j’avais put lire auparavant, les premières minutes
du film ne furent pas simple et j’avoue que j’ai du m’accrocher pour parvenir à
suivre ses six intrigues différentes qui se déroulaient alternativement ;
cependant, une fois rentré dans le film, une fois que j’ai saisis que toutes
ces histoires étaient liés et que l’on passait allègrement de l’une a l’autre
de façon on ne peut plus logique, je n’ai pas put m’empêcher de me dire que le
jeu en valait la chandelle et que ce Cloud Atlas était bel et
bien un superbe film. Alors certes, l’on pourrait tiquer, a juste raison d’ailleurs,
sur quelques petits défauts comme certains maquillages un peu limites, de même,
alors que celui-ci dure deux heures quarante, je n’ai pas put m’empêcher de me
dire que ce film était… trop court, bref, qu’il y aurait eu de quoi approfondir
les diverses intrigues… Suis-je complètement maso, pour ne pas dire
cintré ? Probablement, mais comme je l’ai dit en préambule de cette
critique, cela doit être une condition nécessaire pour apprécier une œuvre
comme Cloud Atlas, un véritable ovni mêlant divers genres,
complètement inclassable, dont le message simpliste – amour, lutte contre les
puissants – n’en est pas moins bien traité et qui, mais c’est mon opinion,
mérite largement le détour. Après, il se peut que vous n’accrochiez absolument
pas a une telle œuvre, cela ne serait absolument pas anormal, loin de là, mais
si vous aimez, alors là, préparez vous a passer un bon, que dis-je, un grand
moment de cinéma.
Points
Positifs :
- Cloud
Atlas est avant toute chose un film de barré destiné a un public de
cintrés, bref, ce n’est pas donné a tout le monde d’apprécier une telle
œuvre ; et n’y voyez là aucun jugement de type élitiste, loin de là,
disons juste que c’est spécial, très spécial même.
-
Six histoires différentes qui se succèdent les unes aux autres, tous les
acteurs jouent différents personnages : il est facile de s’y perdre mais
une fois que vous serez rentré dans l’intrigue (car tout est lié), alors, c’est
le début d’un fantastique voyage qui durera plus de deux heures et demi.
-
Mine de rien, nous avons droit à un casting d’enfer avec une petite flopée de
grands acteurs au programme.
-
Bien évidement, j’ai bien apprécié l’histoire futuriste avec Sonmi~451 mais
celle où l’on suit la création de la mélodie est pas mal non plus, idem pour
celle de la journaliste qui nous renvoi aux films de la blaxploitation des
années 70 ; dans un autre genre, bien plus comique, les péripéties de
Timothy Cavendish vaut le détour.
-
Une révélation, l’actrice sud-coréenne, Doona Bae, pour son rôle de messie
malgré elle qui deviendra par la suite une déesse.
-
Pour tous ceux et celles qui regrettent que le cinéma, c’est souvent la même
chose, bref, qu’il manque pas mal d’originalité, au moins ici, ce n’est pas le
cas et ce film sort vraiment du lot.
Points
Négatifs :
-
Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, Cloud Atlas n’est pas
un film destiné au plus grand nombre : très complexe, spécial, il peut rapidement
devenir complètement incompréhensible. Bref, nous sommes ici à mille lieux de
ce qu’attend le grand public d’un film.
-
Si, dans l’ensemble, les différents maquillages fonctionnent et que l’on a du
mal à reconnaitre les acteurs, il y a quelques ratés : ainsi, Doona Bae
qui apparait très mal grimée en occidentale rousse à taches de rousseur. Mais
ce n’est qu’un exemple…
-
Malgré ses deux heures quarante, j’ai trouvé ce film un poil trop court. Il y
avait de quoi approfondir les différentes intrigues selon moi.
Ma
note : 8,5/10
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