dimanche 1 octobre 2017

THE AUTHORITY – TOME 1


THE AUTHORITY – TOME 1

Il neige à Moscou en ce mois de décembre 1999. La moitié de la ville est détruite par des êtres mystérieux. À New York, Christine Trelane et Jackson King contemplent les dégâts et se désolent de la dissolution de leur équipe de super héros autrefois nommée Stormwatch. Soudain, un vortex s'ouvre. L’une de leurs anciennes connaissances et collègues, Jenny Sparks, les prévient qu’elle vient de fonder un nouveau groupe indépendant : les Authority. Le commanditaire de l'attaque qui a détruit en partie Moscou serait Kaizen Gamorra, un terroriste possédant une île immense, la Parousie. Renseignements pris, Jenny retourne dans le vaisseau interdimensionnel, où elle retrouve ses compagnons. Son équipe est composé de personnalités très différentes : Jack Hawksmoor qui maîtrise tous les éléments liés à une ville, Angie dit l’Ingénieur a un corps en nanomachines, Swift est une femme oiseau très puissante, le Docteur est un shaman, Apollo tire ses pouvoirs du soleil, Midnighter est un combattant anticipant les attaques, tandis que leur chef, Jenny, possède des capacités électriques hors normes…


The Authority – Tome 1
Scénario : Warren Ellis, Paul Jenkins
Dessins : Bryan Hitch, Cully Hamner, Georges Jeanty
Encrage : Paul Neary, Karl Story
Couleurs : Laura Depuy, Chris Garcia, David Baron, Michael Garcia, Eric Guerrero, Brian Stelfreeze
Couverture : Bryan Hitch
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Stormwatch – Volume 1
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 20 mai 2014
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 07 juillet 2017
Nombre de pages : 432

Liste des épisodes
The Authority 1-12
Wildstorm Summer Special 1
Wildstorm Summer Special 1

Mon avis : En reprenant Stormwatch, une des séries phares du label Wildstorm vers la fin des années 90, le scénariste britannique Warren Ellis aura, tout d’abord, restructurer l’équipe, avant de, en guise de conclusion cataclysmique, massacrer une bonne partie de ses membres, ce qui lui permettait ainsi de faire plus ou moins table du passé et de lancer sur les rails, en compagnie de son compère, aux dessins, Bryan Hitch, une série qui aura indéniablement marquer son époque, je veux bien évidement parler de The Authority. Etant complètement passé  de cette série a l’époque, c’est avec un plaisir non dissimulé que je me suis lancé dans cette publication des éditions Urban Comics, afin de découvrir, par moi-même, si le chef d’œuvre loué par beaucoup valait la chandelle ; et si le Stormwatch d’Ellis m’avait plu, j’attendais encore d’être emballer… Bon, déjà, mettons en avant le gros, que dis-je, l’énorme point positif de ce premier volume de The Authority, c’est-à-dire, ses dessins : pour ses douze premiers épisodes, c’est Bryan Hitch, qui avait déjà œuvré sur Stormwatch, qui est aux manettes et il apparait clairement que celui-ci est tout bonnement au sommet de son art ! Son trait, ses doubles planches, son coté cinématographique indéniable est une pure merveille et si tout cela annonce furieusement The Ultimates, il faut reconnaitre que même si Bryan Hitch sera au top dans la série phare de Mark Millar, dans The Authority, c’est encore un niveau au-dessus, c’est pour dire ! Mais aussi bons soient les dessins, il ne faut pas oublier le nerf de la guerre d’une bande dessinée, c’est-à-dire, son scénario, et là, je serais un peu moins enthousiaste : en effet, si au tournant du vingt-et-unième siècle, ce coté grand spectacle, ces destructions massives, ces morts qui se comptent par milliers, ces personnages surpuissants qui n’hésitent pas à sacrifier des civils afin d’en sauver davantage et même ce couple gay – Apollo qui est une version détournée de Superman, et Midnighter, le pendant de Batman – apparaissaient comme un formidable coup de pied dans la fourmilière du petit monde beaucoup trop conservateur des comics, force est de constater que le coté minimaliste du scénario dénote un peu aujourd’hui. Certes, il ne faut pas se leurrer, The Authority par Ellis et Hitch est un excellent comics et, d’ailleurs, bien d’autres séries s’inspireront énormément de cette œuvre – là aussi, qui a dit The Ultimates !? Cependant, ce coté blockbuster où l’action prime avant la réflexion empêche, indéniablement, The Authority d’accéder au panthéon des chefs d’œuvres absolus, le reléguant au rand des très bons comics ; c’est déjà cela, certes…


Points Positifs :
- Après avoir fait ses gammes sur Stormwatch, créer des nouveaux personnages et s’être débarrasser de ceux qu’il ne voulait plus, Warren Ellis transforme l’équipe et en fait The Authority, pendant de chez Wildstorm de la JLA mais sans le coté boy-scout de cette dernière : ici, les super-héros sont surpuissants et usent sans contraintes de leurs pouvoirs, ils tuent, n’hésitent pas a sacrifier des innocents afin d’en sauver davantage et protègent la Terre tels des dieux vengeurs complètement intouchables…
- Bryan Hitch est désormais un vétéran des comics, mais il est indéniable que celui-ci aura livré son plus beau travail dans The Authority : ce coté cinématographique, ces doubles planches magnifiques, cette recherche du grand spectacle, c’est tout simplement magnifique par moments !
- Certains pourraient avoir du mal à le reconnaitre mais il est évidant que The Authority fut un formidable coup de pied dans la fourmilière conservatrice des comics a l’époque…
- Combien de séries se seront inspirer de The Authority par la suite ; un seul exemple, le plus flagrant, The Ultimates de Millar et… Hitch, qui lui doit absolument tout !
- Midnighter et Apollo – ou Batman et Superman – premier couple gay majeur dans un comics de super-héros. Là aussi, il fallait oser à l’époque.
- Une édition tout simplement excellente. Chapeau bas a Urban Comics !

Points Négatifs :
- Scénaristiquement, c’est franchement bourrin par moments et il est dommage que l’action prime sur la réflexion.
- Un énorme bof pour les deux petits épisodes bouche trous qui complètement ce premier tome de The Authority.

Ma note : 8/10

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