LA
FORME DE L'EAU
Sans
famille, Elisa Esposito a été trouvée, enfant, dans une rivière. Elle porte au
cou des cicatrices semblant témoigner de violences exercées sur son larynx, qui
expliqueraient qu'elle soit muette. Elle vit dans une grande solitude, tout
comme son voisin de palier Giles, un vieil homosexuel, illustrateur
publicitaire sans emploi. C'est la Guerre Froide, les Américains sont en pleine
lutte avec les Soviétiques pour la conquête de l'espace. Elisa travaille comme
femme de ménage dans un laboratoire gouvernemental de Baltimore. Le terrible
colonel Richard Strickland, brutal et imbu de lui-même, cultivant la force de
la pensée positive, vient de ramener d'Amérique du sud un humanoïde amphibien
qu'il a capturé dans une rivière où les Indiens le considéraient comme un dieu.
Un jour, l'amphibien se rebelle contre son tortionnaire Strickland. Il lui
sectionne deux doigts. Chargée de nettoyer les traces de sang, Elisa est tout
de suite fascinée par l'amphibien, enchaîné dans un grand réservoir d'eau
salée. Chaque jour, elle s'introduit clandestinement dans le lieu secret où
l'on cache le réservoir. Elle établit le contact avec l'amphibien, et
sympathise bientôt avec lui.
La Forme de l'eau
Réalisation : Guillermo
del Toro
Scénario : Guillermo
del Toro, Vanessa Taylor
Musique : Alexandre
Desplat
Production : Bull
Productions, Double Dare You Productions, TSG Entertainment, Fox Searchlight
Pictures
Genre : Fantastique
Titre
en vo : The Shape of Water
Pays
d'origine : États-Unis
Langue
d'origine : anglais
Date
de sortie : 08 décembre 2017
Durée : 123
mn
Casting :
Sally
Hawkins : Elisa Esposito
Michael
Shannon : colonel Richard Strickland
Richard
Jenkins : Giles, le voisin d'Elisa
Doug
Jones : l'homme amphibien, « l'atout »
Michael
Stuhlbarg : Dr. Robert
Hoffstetler / Dimitri Antonovich Mosenkov
Octavia
Spencer : Zelda Delilah Fuller
Lauren
Lee Smith : Elaine
Strickland
Nick
Searcy : Général Hoyt
David
Hewlett : Fleming
Nigel
Bennett : Mihalkov
Stewart
Arnott : Bernard
Dru
Viergever : un policier
militaire
Mon
avis : Ma première rencontre avec le
sieur Guillermo Del Toro eut lieu il y a quelques années de cela, par le biais
d’un merveilleux et enchanteur film fantastique, un certain Labyrinthe
de Pan. Œuvre onirique qui nous narrait la rencontre entre une jeune
enfant et dieu faune en pleine Guerre Civile Espagnole, ce long métrage m’avait
tellement marqué que, depuis, j’attendais de la part de Del Toro qu’il nous
offre a nouveau un film du même acabit, une œuvre du même genre, qui serait
capable de nous faire rêver, de nous enchanter, bref, ce qu’il faut appeler,
faute de mieux, un conte moderne. Et s’il aura fallut patienter bien des années
pour cela, force est de constater que, avec La
Forme de l’eau, je tiens enfin le digne successeur du Labyrinthe de Pan ! En effet, ce long métrage
multi-récompensé, est bel et bien, avant toute chose, un formidable conte de
fées moderne, une belle histoire d’amour, un plaidoyer pour les différences et,
accessoirement, un très bon film. Ainsi, cette rencontre entre une femme de
ménage muette – la princesse du jour – et cette créature amphibie – qui nous rappelle
celle du Lac Noir voir même Abe
Sapiens dans Hellboy
– le prince, malgré les apparences – qui accouchera d’une belle histoire d’amour
qui sera menacé par un agent gouvernemental brutal – le méchant très méchant –
use et abuse des codes des contes de fées, avec son manichéisme assumé, ses
moments de grâce, cette idée que l’amour dépasse les différences et peut tout
vaincre. Le propos, naturellement, est simpliste et si certains pourront trouver
tout cela plutôt gnangnan, force est de constater qu’il n’en reste pas moins
terriblement efficace et que, pour peu que vous soyez amateurs du genre, alors,
vous serez transporter dans une belle histoire d’amour qui, indéniablement,
vous ramènera en enfance. Une belle réussite, donc, que La Forme de l’eau, peut-être pas autant que put l’être en son temps
Le Labyrinthe de Pan mais qui nous prouve
merveilleusement bien qu’onirisme, sentiments et fantastique existent aussi sur
grand écran, pour le plus grand plaisir de ceux et celles qui préfèrent rêver plutôt
que d’être éblouis par de vulgaires effets spéciaux tapes a l’œil dans des
productions sans le moindre sentiment…
Points
Positifs :
-
Un magnifique conte de fées moderne formidablement magnifié par une fort belle
histoire d’amour entre deux êtres que tout sépare : car oui, La Forme de l’eau est un bel exemple d’ode
à la différence avec ses faux airs de Belle
et la Bête.
-
L’ambiance qui se dégage de ce film : entre des années 50 fort bien
retranscrites, le coté onirique de certaines scènes, l’habile mélange entre
contes de fées et longs métrages typiques de la Guerre Froide, Guillermo Del
Toro a sut trouver l’équilibre parfait pour nous offrir une œuvre atypique mais
oh combien réussie.
-
Une belle petite flopée d’acteurs, avec, en tête de liste, une Sally Hawkins
tout en finesse et terriblement touchante.
-
La créature que l’on croirait par moments réels.
-
N’est pas le véritable monstre celui que l’on croit. Certes, rien de neuf sous
le soleil mais, comme quoi, c’est encore capable de créer de bonnes histoires
avec d’anciens concepts.
Points
Négatifs :
-
Un scénario peut-être un peu trop prévisible par moments. Bon, il est vrai que
les contes de fées, c’est un peu cela et Del Toro use et abuse des poncifs du
genre, sans oublier ceux des films d’espionnage propre a la Guerre Froide.
-
Des méchants très méchants, des gentils très gentils… manichéisme, quand tu
nous tiens !
-
Un film qui, indéniablement, n’est pas destiné au grand public plus habitué a
des longs métrages a long spectacle, bourrés d’effets spéciaux tapes a l’œil,
de gags débiles et de bastons phénoménales – hum, qui a dit que je vise les
films de super-héros ?
Ma
note : 8/10
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