BARRY LYNDON
BARRY
LYNDON
Au
XVIIIe siècle, en Irlande, dans les années 1750, le père de Redmond Barry est
tué en duel pour une querelle au sujet de l'achat d'un cheval. Sa veuve, Belle,
dédaigne toutes les offres de mariage pour se consacrer à l'éducation de son
fils unique. Barry tombe amoureux de sa cousine Nora, laquelle le séduit. Mais
quand John Quin, un riche capitaine anglais, lui fait la cour, sa cousine
délaisse Barry qui n'a pas d'argent. La perspective d'un mariage entre leur
sœur et un officier fortuné n'échappe pas aux frères de Nora. Barry, lui,
refuse la situation et provoque Quin en duel. Il croit avoir tué son rival et, pressé
par les frères de Nora, prend la route de Dublin pour se faire oublier quelque
temps. N'ayant jamais voyagé, il tombe dans une embuscade tendue par un bandit
de grand chemin, le Capitaine Feeney, qui lui prend son cheval, son argent et
tout son équipement. Brisé et sans le sou, il s'engage dans l'armée britannique
comme simple soldat. Il est rejoint dans son régiment par un ami de la famille,
le capitaine Grogan qui l'informe qu'il n'a pas tué Quin, son pistolet étant
chargé d'une inoffensive balle d'étoupe. Le duel a été truqué pour forcer Barry
à s'éloigner afin que sa cousine puisse se marier avec Quin et éponger les
dettes de la famille. Pour prix de son silence, Grogan a reçu de la famille de
Nora une forte somme d'argent, qu'il s'offre à partager avec Barry. Le régiment
de Barry est envoyé combattre les Français sur le continent. Nous sommes au
début de la guerre de Sept Ans et l'Angleterre est alors alliée à la Prusse,
qui affronte la France, la Suède, la Russie et l'Autriche.
Barry Lyndon
Réalisation
: Stanley Kubrick
Scénario
: Stanley Kubrick d'après l’œuvre de William Makepeace
Thackeray
Musique : Jean-Sébastien
Bach, Georg Friedrich Haendel, Wolfgang Amadeus Mozart, Giovanni Paisiello,
Franz Schubert, Antonio Vivaldi, Frédéric II de Prusse, Seán Ó Riada
Production : Peregrine,
Hawk Films, Warner Bros
Genre : Historique
Titre
en vo : Barry Lyndon
Pays
d’origine : Etats-Unis, Royaume-Uni
Parution
: 18
décembre 1975
Langue
d'origine : Anglais, Français, Allemand
Durée
: 185
min
Casting :
Ryan
O'Neal : Barry Lyndon, né Redmond
Barry
Marisa
Berenson : la comtesse de
Lyndon
Leon
Vitali : lord Bullingdon
Dominic
Savage : lord Bullingdon enfant
Patrick
Magee : le chevalier de Balibari
Hardy
Krüger : le capitaine Potzdorf
Marie
Kean : Belle, la mère de Barry
Murray
Melvin : le révérend Samuel Runt
David
Morley : Bryan Patrick Lyndon
Steven
Berkoff : lord Ludd
Gay
Hamilton : Nora Brady
Diana
Körner : Lischen
Frank
Middlemass : Sir Charles
Reginald Lyndon, chevalier de l'ordre du Bain
André
Morell : lord Gustavus Adolphus
Wendover
Arthur
O'Sullivan : le capitaine Feeny
Billy
Boyle : Seamus Feeny
Godfrey
Quigley : le capitaine Grogan
Leonard
Rossiter : le capitaine
John Quinn
Philip
Stone : Graham, le secrétaire de
la comtesse de Lyndon
Peter
Cellier : sir Richard
Geoffrey
Chater : le docteur Broughton
Roger
Booth : George III
Anthony
Sharp : lord Hallam
Ferdy
Mayne : le colonel Bulow
Wolf
Kahler : le prince de Tübingen
Frederick
Schiller : Herr Von
Potzdorf, le ministre de la police
Liam
Redmond : le père de Nora
Pat
Laffan : Ulick, un frère de Nora
Patrick
Dawson : Mick, un frère de Nora
John
Bindon : le sergent recruteur
Pat
Roach : Toole, le soldat lors du
combat à mains nues
Jonathan
Cecil : le lieutenant Jonathan
Fakenham
John
Sharp : Doolan
Hans
Meyer : Joseph, l'officier
prussien
George
Sewell : le second de Barry Lyndon
au duel final
Barry
Jackson : le second de Barry Lyndon
au duel final
John
Sullivan : le second de
lord Bullingdon au duel final
Norman
Gay : le tailleur
Roy
Spencer : le vendeur de chevaux
Harry
Towb : l'aubergiste
Michael
Hordern : le narrateur
Norman
Mitchell : le soldat
britannique organisant le combat entre Barry et Toole
Mon
avis : On ne va pas se mentir, au fil de
sa longue et fructueuse carrière, le grand Stanley Kubrick, probablement un des
plus grands réalisateurs du vingtième siècle – pour ne pas dire de l’Histoire
du Septième Art tout court – nous aura offert une filmographie qui, dans les
grandes lignes, aura osciller entre les très bons films et les chefs d’œuvres absolus.
Bien entendu, certains me diront que tout cela n’est qu’une affaire de
ressentit et que d’autres réalisateurs ont fait aussi bien que Kubrick, ce qui,
ma foi, est plutôt exact. Cependant, reconnaitre que celui-ci est un des plus
grands n’est nullement une exagération, bien au contraire ! Curieusement,
depuis que ce blog existe, je n’ai eu l’occasion de vous parler que de deux
longs métrages du maitre : Les
Sentiers de la Gloire et Shining,
ce qui, ma foi, est plutôt incroyable au vu des films du réalisateur qui se
devraient d’avoir leur place par ici. C’est donc afin de commencer à réparer
cette belle faute de gout que, aujourd’hui, je vais vous parler de ce qui est,
sans aucun doute, un des plus beaux fleurons de Stanley Kubrick, un certain… Barry Lyndon ! Bon, ici, les choses
apparaissent d’entrée de jeu assez simple : considéré depuis sa sortie, en
1975, comme étant un chef d’œuvre du Septième Art, Barry Lyndon qui, curieusement, ne connut pas un grand succès au prêt
du grand public anglo-saxon est, définitivement, un film superbe que tout
amateur de cinéma se doit de voir au moins une fois dans sa vie. Naturellement,
on pourrait dire cela de toutes les productions du sieur Kubrick, cependant,
dans le cas présent, comment ne pas reconnaitre que Barry Lyndon est, probablement, une des plus belles réalisations du
maitre ? Tout d’abord, en raison de la photographie de ce film qui reste
encore, malgré presque cinq décennies écoulées, de toute beauté : utilisant
uniquement la lumière du jour et celle des bougies pour les scènes en
intérieur, Stanley Kubrick nous prouve ici qu’il n’était pas qu’un simple
réalisateur et que sa vision de l’image n’était pas anodine. De plus, tout au
long des trois heures que dure Barry
Lyndon, comment ne pas s’extasier devant ces très nombreuses scènes qui
nous rappellent les tableaux de l’époque, les cadrages audacieux proposés ici
ajoutant à cette impression que l’on ne peut qualifier que d’enchanteresse.
Mais ce film, naturellement, n’est pas là uniquement que pour le plaisir de nos
yeux puisque nos oreilles vont être servies, tout au long de celui-ci, par de
multiples compositions du XVIIIe siècle : somptueuses, bien entendu, celle-ci
renforcent l’impression générale positive que l’on peut avoir de cette œuvre décidément
peu commune où l’a presque l’impression, par moments, d’avoir effectué un
voyage dans le temps tellement la reconstitution historique est crédible !
Ajoutons à cela des protagonistes auxquels il est certes difficile de s’attacher
– par de héros ici, et encore moins Barry – mais qui n’en restent pas moins
diablement charismatiques malgré leurs défauts et une intrigue qui oscille
entre espoirs et mélancolie et dont la conclusion, désabusée, est tout
simplement parfaite et vous comprendrez à quel point ce film mérite bel et bien
les très nombreux louanges qu’il a eu depuis sa sortie. Génial mais
probablement trop complexe pour le grand public, Barry Lyndon est une œuvre comme on n’en fait plus et confirme tout
le génie d’un réalisateur alors au fait de sa créativité. Bien entendu, avec le
temps qui est passé depuis, il ne plaira pas à tout le monde – déjà à l’époque –
mais bon, si vous prétendez aimer le cinéma, il serait dommage de passer à coté
d’une telle merveille !
Points
Positifs :
-
Probablement un des meilleurs films de Stanley Kubrick et, dans un sens plus
large, un des chefs d’œuvres cinématographique du vingtième siècle. Surprenant
dans sa conception, magnifique visuellement, Barry Lyndon est une œuvre empreinte d’une poésie rare que tout
amateur de cinéma se doit de voir au moins une fois dans sa vie !
-
C’est visuellement que Barry Lyndon marque le plus les esprits : pour ses
nombreuses scènes qui nous renvoient a la peinture du XVIIIe siècle mais aussi,
pour l’utilisation pour le moins osée et géniale de la lumière du jour et de
celle des bougies.
-
Peu de protagonistes vraiment sympathiques et auxquels on a envie de s’attacher,
cependant, ces derniers, assez nombreux au demeurant, n’en marquent pas moins
les esprits et sont franchement charismatiques. Les parfaits représentants de
ces hommes et femmes de l’époque…
-
Pour ce qui est du casting, il n’y a rien à redire, celui-ci est de qualité et
l’on retiendra, naturellement, la performance de Ryan O'Neal dans le rôle de ce
jeune paysan irlandais qui n’a qu’un but dans la vie : accéder a la
richesse et a la reconnaissance de ses pairs et qui, pour cela, est prêt à tout !
-
Un scénario particulier, qui nous montre le destin d’un homme du commun prêt a
tout pour réussir et qui finira, naturellement, par échouer, mais qui n’en
reste pas moins terriblement réussi et captivant, ce, malgré ses trois heures…
-
Jean-Sébastien Bach, Georg Friedrich Haendel, Wolfgang Amadeus Mozart, Giovanni
Paisiello, Franz Schubert, Antonio Vivaldi, Frédéric II de Prusse et Seán Ó
Riada. Musicalement, il est difficile de faire mieux !
-
Peut-être la meilleure reconstitution historique du XVIIIe siècle qu’il m’a été
donné de voir !
Points
Négatifs :
-
On ne va pas se mentir, Barry Lyndon
n’est pas un film qui plaira a tout le monde et si, en 1975, celui-ci avait
déjà ses détracteurs, je ne vois pas comment le grand public moderne peut
accrocher à une œuvre aussi spéciale dans sa conception. C’est dommage mais c’est
ainsi…
-
L’impression que, malgré les trois heures que dure ce film, il y avait de quoi
faire plus et que le scénario aurait gagné, peut-être, a être davantage développé
par moments.
Ma
note : 8,5/10
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