mardi 29 mai 2018

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 177 – LA LANGUE FRANÇAISE, UNE AFFAIRE D’ÉTAT


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 177 – LA LANGUE FRANÇAISE, UNE AFFAIRE D’ÉTAT
Avril 2018

Au sommaire :
Edito : Au fil de la langue
Actualités
- Les trésors enfouis de Rome
- Le tatouage a plus de 5000 ans
- Les premiers dés étaient pipés
- Atlas d’Urbano Monte, un géant du XVIème siècle
- Lac Titicaca : il révèle des vestiges pré-incas
- Neandertal, l’art et la manière
Dossier : La Langue Française, une affaire d’état
- Cadrage
- Aux racines du français
- La langue française, une invention de la Renaissance
- Et le français de Cour devint le français tout court
- Dictionnaires : états des lieux de la langue
- Une langue qui s’impose contre ses patois
- Quand l’Europe parlait le français
- L’orthographe, un monument national
- L’impossible réforme de l’orthographe
- Féminisation, la langue peut-elle dire l’égalité ?
- Comment on «  cause la France » aujourd’hui ?
Interview « On n’a jamais autant parlé, écrit, appris le français » de Bernard Cerquiglini
Muséologies
- Napoléon stratège
- Neandertal, l’expo
- L’épopée du Canal de Suez
- Enfers et fantômes d’Asie
Livres & Idées
- L’Andalousie des trois cultures : paradis ou chimère ?
- L’album de famille des dieux indiens
- Le sel de l’histoire
- Le monde du silence
- Journal d’un menuisier

Mon avis : Bon, je ne vais pas vous le cacher, en découvrant le sujet du dossier du dernier numéro en date des Cahiers de Science & Vie, j’ai été on ne peut plus déçu, que dis-je, désabusé même… Il faut dire que si les Cahiers ont été, pendant des années, ma revue préférée, depuis quelques temps, on ne peut pas vraiment dire que ce magazine soit proche de son lustre d’antant – la faute a cette fichue nouvelle formule qui date tout de même de juillet 2015 mais aussi a des sujets qui, par moments, peuvent nous laisser pour le moins perplexe. Ainsi, prenez donc le dernier en date : la langue française. Bon, je ne nie pas que celui-ci ne soit pas inintéressant ou n’éveillera pas la curiosité de certains lecteurs, mais franchement, quand je repense aux grands dossiers du passés – sur les civilisations, certains conflits, certaines périodes historiques – il est clair que l’on ne peut qu’être nostalgique de ces vieux Cahiers… Enfin bon, les choses étant ce qu’elles sont et comme on ne maitrise absolument pas la rédaction des Cahiers de Science & Vie, a défaut de s’extasier sur la plupart des derniers numéros parus, on pourra toujours se contenter de se replonger dans de vieux numéros, mais il sera toujours temps de revenir dessus en temps et en heure. Pour le moment, que dire au sujet de ce numéro consacré, donc, a la langue française ? Eh bien, par certains cotés, je ne nie pas qu’il y a certains passages instructifs mais dans l’ensemble, franchement, je n’ai absolument pas accroché au sujet : sentant le déjà-vu, peu passionnant, j’aurai trouvé bien plus d’attrait dans les articles du début du magazine, c’est pour dire. Bref, une belle déception que ce numéro des Cahiers de Science & Vie et j’espère grandement que le prochain sera un peu plus intéressant… après, il me reste encore les anciens numéros que je pourrais toujours relire – et comme je n’avais jamais eu l’occasion de vous en parler sur ce blog, l’occasion fera le larron !


Points Positifs :
- Pour peu que vous vous intéressiez à la langue française et souhaiteriez en savoir davantage sur ses origines, alors, ce numéro pourra vous intéresser, surtout que, accessoirement, certains passages sont plutôt instructifs.
- L’article qui est consacré a L’Atlas d’Urbano Monte est franchement passionnant et me permis de faire une belle découverte !
- L’article sur l’art de Neandertal nous permet de faire la lumière sur bien des idées reçues au sujet de ce dernier.

Points Négatifs :
- Un dossier principal qui intéressera certains, je n’en doute pas, mais qui, soyons objectifs, n’est pas le plus passionnant que l’on ait put trouver dans les Cahiers.
- Pour les vieux de la vieille, parcourir ce numéro et se souvenir, avec nostalgie, des anciens Cahiers, tellement passionnants…
- Une couverture que l’on peut qualifié de moche, tout simplement !

Ma note : 6/10

lundi 28 mai 2018

DE CAPE ET DE CROCS – SI CE N'EST TOI


DE CAPE ET DE CROCS – SI CE N'EST TOI

Monté à la capitale afin d’intégrer le prestigieux corps des mousquetaires, le petit lapin blanc Eusèbe a vite été de déceptions en désillusions. Primo, en raison d’un duel qu’il n’avait pas souhaité – une pratique proscrite ! – il a été disgracié dudit corps d’élite devant ses pairs. Secundo, au cours des divers petits boulots qu’il est obligé d’assumer pour subsister, il découvre que Paris est la proie de nombreux complots et manigances. Les uns convoitent les honneurs des puissants, les autres briguent les faveurs des dames de la cour, les troisièmes ourdissent leur vengeance… Et contre toute attente, Eusèbe retrouve son propre frère, Fulgence, devenu roi des brigands, dirigeant une interlope cour des miracles. Fulgence est certes de son sang, mais il n’a pas du tout la même mentalité. Ingénu, affable et bienveillant, Eusèbe ne déroge en aucun cas à sa ligne de conduite vertueuse ; Fulgence prône quant à lui sans le moindre scrupule le vol et la rapine, seul moyen de s’en sortir dans un monde de brutes ne laissant aucune chance aux miséreux. Ce monarque du Paris nocturne offre à Eusèbe de rejoindre ses rangs. Eusèbe acceptera-t-il ? Pour le moment, il doit surtout s’honorer d’un nouveau duel, face au redoutable duc de Montmorency…


De Cape et de Crocs – Si ce n'est toi
Scénario : Alain Ayroles
Dessins : Jean-Luc Masbou
Couleurs : Jean-Luc Masbou
Couverture : Jean-Luc Masbou
Editeur : Delcourt
Genre : Cape et Épée, Aventure
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 30 novembre 2016
Nombre de pages : 48

Mon avis : Alors que l’on pensait cette magnifique et fort sympathique bande dessinée qu’est De Cape et de Crocs achevée avec son dixième tome, ce, en 2012, telle n’avait pas été la surprise pour les nombreux fans de l’œuvre du duo composé de Alain Ayroles et de Jean-Luc Masbou, deux ans après, de découvrir qu’une suite était prévue. Composé de deux volumes, cette suite s’avérait être en fait une préquelle qui reviendrait sur le passé de l’un des protagonistes principaux de la saga principale, le lapin Eusèbe ; oui, celui qui n’arrêtait pas d’essayer d’expliquer comment il avait finit par se retrouver galérien sans que son entourage ne lui laisse le temps de s’expliquer. Un cadeau pour le moins sympathique pour les fans et une première partie, Vingt mois avant, qui, a défaut d’être du même acabit que le cycle principal, n’en restait pas moins assez plaisante et fidèle a ce que l’on était en droit d’attendre de sa part. Mais si le plaisir de retrouver un univers qui nous avait accompagné pendant tant d’années était bel et bien au rendez vous, la bonne surprise, avec ce Si ce n’est toi, second volet de cette préquelle est que, en fait, on flirte, par moments, avec les heures de gloire de la saga, et je pèse mes mots ! Car bon, si Don Lope et Armand manquent toujours autant, il est clair que, scénaristiquement, ce douzième tome de De Cape et de Crocs renoue avec l’inventivité du cycle principal : cela est dut au fait que, après un onzième volume sympathique mais loin d’être transcendant, ici, entre un casting haut en couleur, pas mal de retournements de situations inattendues et quelques situations coquasses, le vieux fan prend un plaisir certain a parcourir cet album et a découvrir, ravi, ce que Ayroles et Masbou lui ont concocter… et, sincèrement, c’est du très bon ! Bref, un final a la hauteur d’une saga inoubliable, car, cette fois ci, je pense ne pas me tromper en affirmant que nous avons bel et bien finit avec cet univers et ces personnages oh combien attachants ; d’ailleurs, pour être tout a fait franc, mieux vaut conclure sur une bonne note que de se lancer dans la suite de trop…


Points Positifs :
- Si Vingt mois avant péchait un peu par un certain manque d’originalité et une intrigue un peu en-deçà de ce le premier cycle nous avait habitué, il est évidant que ce Si ce n’est toi renoue avec les plus belles heures de la saga : imaginatif, bourré de surprises, amusant, bref, on ne s’ennui pas une seule seconde !
- On pouvait craindre que ce dytique vienne ternir la très bonne aura qu’avait De Cape et de Crocs mais cette préquelle s’avère être plutôt réussie et, par ailleurs, conclut en beauté cette fort belle saga.
- Coté dessins, Jean-Luc Masbou reste égal a lui-même, comme tout au long des onze albums précédents.
- On connait enfin le passé d’Eusèbe.
- Pas mal de clins d’œil au premier cycle.

Points Négatifs :
- Même si cet ultime volet de la saga est supérieur à son prédécesseur, nous restons a un niveau en-dessous des meilleurs albums du premier cycle – mais bon, ce n’est pas vraiment une surprise.
- Eusèbe est sympa, mais il ne fait pas oublier Don Lope et Armand.

Ma note : 8/10

dimanche 27 mai 2018

DE CAPE ET DE CROCS – VINGT MOIS AVANT


DE CAPE ET DE CROCS – VINGT MOIS AVANT

C’est la belle saison des moissons. Eusèbe, petit lapin blanc courageux et candide, fait route à pied vers la capitale, où il espère se faire engager au sein de la compagnie armée des gardes du cardinal. Il possède une lettre de recommandation de son père – lui-même ancien garde – ainsi qu’une bourse de 100 écus. Sa première rencontre avec Monsieur de Limon, le Grand Veneur, manque pourtant de tourner au drame : après avoir mis en fuite l’innocent faon qui servait de cible à la troupe de chasseur, Eusèbe est lui-même pris en chasse. Il se réfugie au sein du manoir d’une marquise de la haute, qui lui offre le gîte et le couvert (chic, une carotte !). Le lendemain, Eusèbe reprend la route, en compagnie d’un montreur d’ours et de sa bestiole. Hélas, ces compagnons le dépouillent sitôt la capitale atteinte. Démuni, Eusèbe rencontre un poète ambulant, Monsieur de Lisière. Celui-ci vient d’honorer un juteux contrat auprès d’un noble inconnu… ce qui lui permet d’inviter Eusèbe à la table d’une taverne (chic, du navet !). Le lendemain, Eusèbe tente toute de même sa chance en postulant auprès de monsieur de Roquefort, le sévère maître des gardes. L’homme reconnait en Eusèbe le fils du lapin qui l’a jadis sauvé… et ainsi Eusèbe est-il accepté dans la formation. Cependant, en marge de ce parcours, un jeu de manigances se trame au sommet de l’état pour la place de premier ministre, que se disputent trois prétendants : Colvert, Souchet et… Monsieur de Limon.


De Cape et de Crocs – Vingt mois avant
Scénario : Alain Ayroles
Dessins : Jean-Luc Masbou
Couleurs : Jean-Luc Masbou
Couverture : Jean-Luc Masbou
Editeur : Delcourt
Genre : Cape et Épée, Aventure
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 05 novembre 2014
Nombre de pages : 48

Mon avis : On aurait put penser, a juste raison d’ailleurs, que cette magnifique bande dessinée qu’est De Cape et de Crocs s’était achevée avec son dixième volume, or, telle ne fut notre surprise lorsque, deux ans après la sortie de ce dernier tome, un nouvel album était annoncé en grandes pompes, ce fameux Vingt mois avant qui nous occupe aujourd’hui. Bon, je ne vais pas vous le cacher, il y avait de quoi être dubitatif quand a l’intérêt d’une suite a donner a une œuvre qui, ma foi, avait connu une conclusion plus qu’acceptable et qui ne nécessitait nullement que les auteurs y reviennent – surtout que, l’on sait très bien que le problème qui finit toujours par survenir avec ces cycles sans fin, c’est que la qualité finit toujours, tôt ou tard, par baissée. Or, fort heureusement d’ailleurs, Vingt ans avant n’est pas vraiment une suite mais plutôt une préquelle où le personnage principal est le lapin Eusèbe, ce qui, au passage, allait nous permettre de savoir enfin comment celui-ci avait été garde du Cardinal et avant finit dans une galère. Une fort bonne idée qui nous éviterait la déception qui serait survenue, fatalement, avec un étirement d’une intrigue belle et bien achevée mais qui, au passage, allait permettre aux fans de retrouver un univers, une ambiance, des dialogues et des dessins toujours aussi bons, sans oublier, bien entendu, le plaisir de connaitre enfin le fin mot de l’histoire au sujet du passé d’Eusèbe. D’un autre coté, si le plaisir est bel et bien au rendez vous et si les dessins de Jean Luc Masbou sont toujours aussi excellents, il est clair que ce premier tome du dytique consacré a Eusèbe reste inférieur aux aventures hautes en couleurs du duo composé de Villalobos et Maupertuis ; cela n’est pas vraiment une surprise, il faut le reconnaitre, mais bon, si l’on est fan, si l’on a vibrer pendant près de 15 ans aux péripéties de ces deux là, il est clair qu’il est tout bonnement impossible de passer a coté de cette préquelle…


Points Positifs :
- Le plaisir de retrouver un univers, une histoire, des personnages auquel on pensait avoir fait définitivement nos adieux et qui reste, il faut le reconnaitre, toujours aussi passionnant et attachant puisque toutes les bonnes choses que l’on avait apprécié dans le premier cycle de De Cape et de Crocs est toujours au rendez vous.
- L’idée de nous proposer une préquelle plutôt qu’une suite est une très bonne chose, surtout que, au passage, celle-ci nous permet de, enfin, connaitre le passé bien mystérieux du lapin Eusèbe.
- Pour ce qui est des dessins, c’est sans la moindre surprise – mais avec grand plaisir – que l’on retrouve un Jean Luc Masbou au sommet de son art.
- Dans la saga, Eusèbe n’a jamais fait parti de mes personnages préférés, pourtant, le retrouver ici, toujours aussi paumé dans ce grand monde qui l’entoure, est assez amusant.

Points Négatifs :
- Il faut reconnaitre qu’aussi sympathique soit Eusèbe, il ne possède nullement le charisme d’un Don Lope ou d’un Armand.
- Une intrigue sympathique mais qui reste inférieure à celle du premier cycle – mais bon, est-ce vraiment une surprise ?
- J’ai trouvé que les auteurs reprenaient un peu trop quelques ficelles déjà usées dans la saga.

Ma note : 7,5/10

samedi 26 mai 2018

OUTLANDER – SAISON 2


OUTLANDER – SAISON 2

Claire revient en 1948 au Craig na Dun, malgré elle et effondrée en apprenant que la bataille de Culloden a été gagnée par les Anglais. Frank la retrouve, plein d'espoir, mais il retrouve sa femme désespérée et avec une nouvelle passion pour l'histoire de l’Écosse. Après quelques jours de repos, Claire consent à lui raconter toute son histoire depuis qu'elle a traversé le temps au Craig. Après une nuit à écouter son histoire, Frank est prêt à pardonner et reprendre sa vie avec elle jusqu'à ce qu'elle lui dise qu'elle est enceinte de Jamie. Frank est furieux, mais le prêtre qui les héberge le raisonne et lui suggère, devant la situation, de garder le secret et d'élever l’enfant comme le sien. Claire accepte donc de suivre Frank dans une nouvelle vie, à Boston. En 1743, Claire, Jamie et Murtagh arrivent au Havre. Claire et Jamie échafaudent un plan pour intégrer la rébellion jacobite et la détruire avant les batailles sanglantes à venir. Pour cela, ils trouvent un arrangement avec Jared, le cousin de Jamie installé en France. Mais pendant leur séjour dans la ville, Claire se fait un ennemi en empêchant une épidémie de variole de se répandre, forçant le comte de Saint-Germain à brûler sa cargaison.


Outlander – Saison 2
Réalisation : Ronald D. Moore
Scénario : Ronald D. Moore, Matthew B. Roberts, Ira Steven Behr, Toni Graphia, Anne Kenney et Diana Gabaldon d'après sa série de romans Le Chardon et le Tartan
Musique : Bear McCreary
Production : Tall Ship Productions, Story Mining and Supply Company, Left Bank Pictures et Sony Pictures Television
Genre : Fantasy, Historique
Titre en vo : Outlander – Season 2
Pays d’origine : États-Unis
Chaîne d’origine : Starz
Diffusion d’origine : 09 avril 2016 – 09 juillet 2016
Langue d'origine : anglais, gaélique écossais, français
Nombre d’épisodes : 13 x 55 minutes

Casting :
Caitriona Balfe : Claire Randall (née Beauchamp) / Fraser
Sam Heughan : James « Jamie » Fraser
Tobias Menzies : Frank / Jonathan « Jack » Randall
Duncan Lacroix : Murtagh Fraser
Graham McTavish : Dougal MacKenzie
Gary Lewis : Colum MacKenzie
Romann Berrux : Fergus Fraser
Simon Callow : Le Duc de Sandringham
Andrew Gower : Prince Charles Édouard Stuart
Stanley Weber : Comte de Saint-Germain
Dominique Pinon : Maître Raymond
Rosie Day : Mary Hawkins
Frances de la Tour : Mère Hildegarde
James Fleet : Révérend Reginald Wakefield
Laura Donnelly : Janet « Jenny » Fraser
Robert Cavanah : Jared Fraser
Audrey Brisson : Sœur Angélique
Margaux Châtelier : Annalise de Marillac
Marc Duret : Joseph Duverney
Laurence Dobiesz : Alex Randall
Claire Sermonne : Louise de Rohan
Lionel Lingelser : Le Roi Louis XV de France
Oscar Kennedy : Lord John William Grey
Richard Rankin : Roger Wakefield
Rory Burns : jeune Roger
Sophie Skelton : Brianna « Bree » Randall Mackenzie Fraser
Clive Russell : Lord Lovat

Mon avis : Je dois le reconnaitre, ce fut avec un plaisir certain que je me suis plonger dans la seconde saison de cette fort sympathique série historico-fantastique qu’est Outlander, car bon, comment dire, si j’ai put émettre quelques petites critiques a l’encontre de celle-ci, comme, par exemple, certaines longueurs par moments et une romance entre les deux protagonistes principaux qui nous renvoyaient tout droit aux plus grands moments de la collection Harlequin, il est clair que, pour ses magnifiques paysages écossais, pour ses personnages, son intrigue et cette fort belle reconstitution historique, Outlander m’avait plut, et, ma foi, pas qu’un peu. La bonne nouvelle, c’est que, d’entrée de jeu, cette seconde saison s’avère être tout aussi bonne, en plus de déstabiliser d’entrée de jeu le spectateur par le biais d’un premier épisode pour le moins inattendu : Claire est de retour a son époque, mais que c’est-il passer, cela tombe bien, cette saison va nous l’expliquer ! Et, force est de constater que si vous avez apprécié la première saison de Outlander, alors, cette seconde est décidément faite pour vous ! Exit, dans sa première partie, les landes et la pluie de l’Ecosse pour le Royaume de France et la Cour de Louis XV, exit le gaélique pour le français, exit une bonne parti des protagonistes pour un renouvèlement quasi-total et… malgré tous ces bouleversements, cela fonctionne toujours aussi bien ! Certes, des défauts subsistent et on pourra toujours regretter certaines longueurs et certaines tournures scénaristiques pour le moins discutables, de même, la seconde partie, où nos héros retournent en Ecosse et ou l’on retrouve une bonne partie du casting de la première saison pèche également par certains épisodes un peu en-deçà, mais bon, sans atteindre la perfection, cette seconde saison de Outlander n’en reste pas moins assez bonne dans l’ensemble et plaira, sans nul doute, aux fans de romance, de reconstitutions historiques et d’aventure ; bref, un petit paquet de monde tout de même !


Points Positifs :
- Le plaisir de retrouver la suite des aventures – voir des mésaventures – de Claire et de Jamie, sans oublier, bien entendu, une intrigue qui reste toujours aussi passionnante et riche en rebondissements, le tout, sous un fond historique qui ravira les amateurs du genre.
- Une première partie qui se déroule en France, plus précisément du coté de la Cour de Louis XV, une seconde en Ecosse, en pleine révolte Jacobite et a la veille du désastre de Culloden.
- Une reconstitution que l’on peut qualifier de presque parfaite car, même si évidement, tout cela est plutôt romancée, il faut noter le sérieux de l’ensemble : que ce soit pour l’usage de nombreux protagonistes historiques mais aussi, pour l’usage des langues comme cela devrait être le cas a chaque fois, c’est-à-dire qu’en France, eh bien, on parle le français…
- Costumes, reconstitutions, décors, paysages, photographie, musique. Une fois de plus, il n’y a rien à redire, oh contraire !
- Black Jack Randall apparait moins dans cette saison, mais à chaque fois, c’est un pur bonheur !
- Ah, Murtagh, un de mes personnages préférés !
- Le fait que Claire revienne a son époque, dans le premier épisode, ce que cela implique et, bien entendu, le dernier épisode où 20 années se sont écoulées…

Points Négatifs :
- Le but de Claire et de Jamie dans cette saison est d’empêcher le massacre de la bataille de Culloden, or, à chaque fois, ils se compliquent la vie pour échouer lamentablement à chaque fois, alors que c’était prévisible. Pourtant, une solution, très simple, existait : tuer le Prince Bonnie d’entrée de jeu…
- La seconde partie, en Ecosse, comporte quelques épisodes un peu en-deçà. Il faut dire que l’on attend des batailles, du sang et des larmes, surement par les états d’âmes de Claire…
- Quelques longueurs subsistent encore, par moments, de même, on regrettera quelques scènes un peu gnangnan.

Ma note : 7,5/10

lundi 21 mai 2018

RAT GOD


RAT GOD

Près d'un pont, une voiture s'arrête. Le professeur Clark Elwood en descend. Celui-ci est en route pour le village de Lame Dog, un endroit où la femme dont il est tombé éperdument amoureux pourrait se trouver. L'homme a cru apercevoir de l'autre côté la silhouette de sa bien-aimée mais en réalité, c'est un homme qui s'approche de lui. Il prétend être le frère de Kito et pouvoir le guider. Clark le prend à bord de son véhicule et ensemble font un bout de chemin. Après une halte à la station-essence, le passager reproche à Clark de mal considérer l'homme qui les a servi à cause de ses origines et va même jusqu’à l'expulser de sa voiture au milieu de nulle part. Alors qu'il ramasse ses affaires et avance vers le nord, Clark est poursuivi par une énorme panthère noire. Alors que l'animal se jette sur lui, des chasseurs touchent la bête qui s'enfuie. Malheureusement, le professeur ne parvient pas à rejoindre ses sauveurs et finit par s'évanouir. Il se réveille dans une maison, près d'un feu avec le prétendu frère de Kito. Ce dernier lui demande d'arrêter sa quête et de rebrousser chemin...


Rat God
Scénario : Richard Corben
Dessins : Richard Corben
Encrage : Richard Corben
Couleurs : Beth Corben Reed, Richard Corben
Couverture : Richard Corben
Genre : Horreur
Editeur : Dark Horse
Titre en vo : Rat God
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : anglais
Parution : 30 septembre 2015
Editeur français : Délirium
Date de parution : 22 septembre 2016
Nombre de pages : 152

Liste des épisodes
Rat God 1-5

Mon avis : Aussi incroyable que la chose puisse paraitre, il m'aura fallut attendre bien des années et, donc, avoir plus de 44 ans pour, enfin, me lancer dans une œuvre du grand Richard Corben, sans aucun doute, un des plus grands dessinateurs nord-américain de comics. Il faut dire, a ma décharge, que pour ce qui est des comics, mon histoire d’amour avec eux fut, pendant fort longtemps, limitée aux productions Marvel et DC, c’est-à-dire, avant toute chose, des super-héros encore et encore. Depuis quelques années, lassé des deux grosses maisons d’éditions, je me suis tourner de plus en plus vers les autres éditeurs et les indépendants, découvrant de pures merveilles et, donc, ce fameux Richard Corben, auteur et dessinateur oh combien génial et grand amateur de Lovecraft ou de Edgar Allan Poe. Et donc, après ce préambule qui me semblait nécessaire, abordons à présent le cas Rat God qui sans être un incontournable absolu n'en reste pas moins une œuvre indispensable pour tout les amateurs des créations du maitre… Déjà, il y a le style, inimitable et inimité, qui fait de Corben un inclassable du genre et est pour beaucoup pour l’attrait que l’on peut avoir de l’artiste. Ensuite, il y a cette colorisation, elle aussi excellente et qui est proche de la perfection. Bien évidement, ce style avec ces personnages caricaturaux pourraient en déstabiliser plus d’un, de même, Corben alterne, suivant l’avancée de son scénario ou ce qu’il souhaite montrer ou pas, entre des planches fortement détaillées et d’autres pour le moins minimalistes. Cela ne plaira peut-être pas a ceux et celles qui sont plus habitués aux comics grand public, mais bon, au vu de la piètre évolution de ces derniers depuis une bonne décennie, personnellement, je préfère nettement un artiste comme Richard Corben qui lui, au moins, possède un style bien a lui. Cependant, si pour ce qui est des dessins, il n’y a pas grand-chose à dire de ce Rat God, si ce n’est du positif, je serais un peu plus dubitatif pour ce qui est du scénario lui-même : certes, nous avons là une histoire qui ne dénoterait nullement chez un Lovecraft ou un Poe, d’ailleurs, les fidèles du genre reconnaitront l’énorme hommage qui est fait ici a une nouvelle du reclus de Providence, Le Cauchemar d'Innsmouth, par contre, si ce mélange entre légendes indiennes et horreur fonctionne assez bien, il subsiste néanmoins quelques facilitées scénaristiques et rebondissements qui tombent un peu a plat. Pas au point de nuire totalement a une histoire qui reste, dans l’ensemble, assez bonne, mais qui empêche Rat God d’être un incontournable du genre, ce qui, ma foi, est fort dommage…


Points Positifs :
- Artistiquement, Rat God est une pure merveille et on retrouve donc un Richard Corben en grande forme, ce qui ravira ses fans, bien entendu. Bien évidement, il faut apprécier son style tellement particulier, mais bon, si c’est le cas, parcourir ces pages sera un pur bonheur.
- Une histoire qui mêle habilement légendes indiennes et récit horrifiques à la Lovecraft et à la Edgar Allan Poe. Du coup, les familiers de ces deux auteurs seront en terrain familier mais ce n’est pas un défaut, loin de là.
- Les protagonistes, avec, principalement, ce héros qui a de faux airs de Lovecraft, imbu de sa personne, raciste, maladroit et qui va connaitre bien des mésaventures.
- La colorisation de Beth Corben Reed – et un peu de Richard Corben – est une pure réussite.
- Les amateurs de Lovecraft reconnaitront le bel hommage au Cauchemar d'Innsmouth.

Points Négatifs :
- Quelques petites légèretés scénaristiques nuisent grandement à l’ensemble. De même, certains événements ne sont pas très clairs.
- Le Dieu Rat meurt un peu trop facilement, vous ne trouvez pas ?
- Richard Corben possède un style franchement particulier qui ne plaira peut-être pas à tout le monde. Bien évidement, tout cela est une affaire de gouts mais on peut comprendre que le grand public ait du mal avec ce coté caricatural.

Ma note : 7,5/10