DE
CAPE ET DE CROCS – VINGT MOIS AVANT
C’est
la belle saison des moissons. Eusèbe, petit lapin blanc courageux et candide,
fait route à pied vers la capitale, où il espère se faire engager au sein de la
compagnie armée des gardes du cardinal. Il possède une lettre de recommandation
de son père – lui-même ancien garde – ainsi qu’une bourse de 100 écus. Sa première
rencontre avec Monsieur de Limon, le Grand Veneur, manque pourtant de tourner
au drame : après avoir mis en fuite l’innocent faon qui servait de cible à la
troupe de chasseur, Eusèbe est lui-même pris en chasse. Il se réfugie au sein
du manoir d’une marquise de la haute, qui lui offre le gîte et le couvert
(chic, une carotte !). Le lendemain, Eusèbe reprend la route, en compagnie d’un
montreur d’ours et de sa bestiole. Hélas, ces compagnons le dépouillent sitôt
la capitale atteinte. Démuni, Eusèbe rencontre un poète ambulant, Monsieur de
Lisière. Celui-ci vient d’honorer un juteux contrat auprès d’un noble inconnu…
ce qui lui permet d’inviter Eusèbe à la table d’une taverne (chic, du navet !).
Le lendemain, Eusèbe tente toute de même sa chance en postulant auprès de
monsieur de Roquefort, le sévère maître des gardes. L’homme reconnait en Eusèbe
le fils du lapin qui l’a jadis sauvé… et ainsi Eusèbe est-il accepté dans la
formation. Cependant, en marge de ce parcours, un jeu de manigances se trame au
sommet de l’état pour la place de premier ministre, que se disputent trois
prétendants : Colvert, Souchet et… Monsieur de Limon.
De Cape et de Crocs – Vingt mois avant
Scénario
: Alain Ayroles
Dessins
: Jean-Luc Masbou
Couleurs : Jean-Luc
Masbou
Couverture
: Jean-Luc Masbou
Editeur
: Delcourt
Genre : Cape
et Épée, Aventure
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 05
novembre 2014
Nombre
de pages : 48
Mon
avis : On aurait put penser, a juste
raison d’ailleurs, que cette magnifique bande dessinée qu’est De
Cape et de Crocs s’était achevée avec son dixième
volume, or, telle ne fut notre surprise lorsque, deux ans après la sortie
de ce dernier tome, un nouvel album était annoncé en grandes pompes, ce fameux Vingt mois avant qui nous occupe aujourd’hui.
Bon, je ne vais pas vous le cacher, il y avait de quoi être dubitatif quand a l’intérêt
d’une suite a donner a une œuvre qui, ma foi, avait connu une conclusion plus
qu’acceptable et qui ne nécessitait nullement que les auteurs y reviennent –
surtout que, l’on sait très bien que le problème qui finit toujours par
survenir avec ces cycles sans fin, c’est que la qualité finit toujours, tôt ou
tard, par baissée. Or, fort heureusement d’ailleurs, Vingt ans avant n’est pas vraiment une suite mais plutôt une
préquelle où le personnage principal est le lapin Eusèbe, ce qui, au passage,
allait nous permettre de savoir enfin comment celui-ci avait été garde du
Cardinal et avant finit dans une galère. Une fort bonne idée qui nous éviterait
la déception qui serait survenue, fatalement, avec un étirement d’une intrigue
belle et bien achevée mais qui, au passage, allait permettre aux fans de
retrouver un univers, une ambiance, des dialogues et des dessins toujours aussi
bons, sans oublier, bien entendu, le plaisir de connaitre enfin le fin mot de l’histoire
au sujet du passé d’Eusèbe. D’un autre coté, si le plaisir est bel et bien au
rendez vous et si les dessins de Jean Luc Masbou sont toujours aussi
excellents, il est clair que ce premier tome du dytique consacré a Eusèbe reste
inférieur aux aventures hautes en couleurs du duo composé de Villalobos et
Maupertuis ; cela n’est pas vraiment une surprise, il faut le reconnaitre,
mais bon, si l’on est fan, si l’on a vibrer pendant près de 15 ans aux
péripéties de ces deux là, il est clair qu’il est tout bonnement impossible de
passer a coté de cette préquelle…
Points
Positifs :
-
Le plaisir de retrouver un univers, une histoire, des personnages auquel on
pensait avoir fait définitivement nos adieux et qui reste, il faut le
reconnaitre, toujours aussi passionnant et attachant puisque toutes les bonnes
choses que l’on avait apprécié dans le premier cycle de De Cape et de Crocs est toujours au rendez vous.
-
L’idée de nous proposer une préquelle plutôt qu’une suite est une très bonne
chose, surtout que, au passage, celle-ci nous permet de, enfin, connaitre le
passé bien mystérieux du lapin Eusèbe.
-
Pour ce qui est des dessins, c’est sans la moindre surprise – mais avec grand
plaisir – que l’on retrouve un Jean Luc Masbou au sommet de son art.
-
Dans la saga, Eusèbe n’a jamais fait parti de mes personnages préférés,
pourtant, le retrouver ici, toujours aussi paumé dans ce grand monde qui l’entoure,
est assez amusant.
Points
Négatifs :
-
Il faut reconnaitre qu’aussi sympathique soit Eusèbe, il ne possède nullement
le charisme d’un Don Lope ou d’un Armand.
-
Une intrigue sympathique mais qui reste inférieure à celle du premier cycle –
mais bon, est-ce vraiment une surprise ?
-
J’ai trouvé que les auteurs reprenaient un peu trop quelques ficelles déjà
usées dans la saga.
Ma
note : 7,5/10
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