OBLIVION
SONG – TOME 1
Il
y a dix ans, sans raison apparente, une grande partie de la ville de
Philadelphie a disparu, avec ses habitants. Ils furent happés dans une autre
dimension que beaucoup surnomment Oblivion. Depuis, cette zone a été explorée partiellement
et s'est révélée un endroit dangereux où la jungle a envahi les ruines de la
ville et où des créatures plus ou moins belliqueuses se trouvent. Nathan Cole
parcourt depuis ce temps Oblivion afin d'y trouver d'éventuels survivants. Il
en voit d'ailleurs deux qui courent à tout rompre, poursuivis par un monstre.
Nathan utilise une invention prenant la forme d'une seringue hypodermique et
permettant de téléporter en dehors d'Oblivion les personnes touchées. Une fois
à l'extérieur, Bridget et Duncan les récupèrent et les soignent en attendant
leur retour dans un monde qui a connu une décennie d'évolution depuis leur
disparition. Pour Nathan, la situation n'est pas aussi simple puisqu'il
s'extirpe de justesse d'Oblivion, sa ceinture de téléportation s'étant cassée.
Avec le sauvetage de ses deux individus, il espère pouvoir défendre les
dépenses liées à ses explorations multiples auprès du gouvernement mais il se
heurte à une coupe des budgets définitifs. Si Nathan le fait dans le but de
sauver des gens, mais aussi pour la science, son objectif principal est de
retrouver son frère...
Oblivion Song –
Tome 1
Scénario
: Robert Kirkman
Dessins
: Lorenzo De Felici
Encrage : Lorenzo
De Felici
Couleurs
: Annalisa Léoni
Couverture
: Lorenzo De Felici
Genre : Fantastique
Editeur : Image Comics
Titre
en vo : Oblivion Song – Vol 1
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 07
mars 2018
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Delcourt
Date
de parution : 07 mars 2018
Nombre
de pages : 176
Liste
des épisodes
Oblivion
Song 1-6
Mon
avis : Lorsque l’on entend parler de
Robert Kirkman, scénariste nord-américain de comics, l’on pense tout de suite, naturellement,
a Walking
Dead, œuvre qu’il est inutile de présenter et qui, en plus de
bouleverser le genre, gagna les faveurs du grand public – qui lui ne
connaissait pas la bande dessinée – par le biais de la série
du même nom, adaptation plutôt sympathique dans ses premières saisons et qui,
quelque part, c’est un peu perdu en court de route. Mais là n’est pas mon
propos car ce qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est Robert Kirkman et, plus précisément,
sa dernière création en date : Oblivion Song. Bon, il ne faut pas se leurrer, vue l’immense succès et la réussite
que fut, que dis-je, qu’est encore Walking Dead – le comic, pas la série
– toute autre œuvre du sieur Kirkman n’échappera pas au petit jeu des
comparaisons, petit jeu qui, au demeurant, sera perdu d’avance. C’est
probablement injuste, certes, mais c’est un peu normal, surtout quand on passe
après une œuvre qui, elle, aura mis tout le monde d’accord sur sa qualité, ou
presque. Bien entendu, cela n’empêche pas toute nouvelle création d’être bonne,
mais bon, il faut savoir en ternir compte. Ensuite, pour ce qui est du cas de Oblivion
Song dont le premier tome est sorti au mois de mars dernier, il s’est posé,
du moins pour ma part, un souci majeur, je veux bien évidement parlé des
dessins. Bon, je n’ai pas pour habitude de critiquer les artistes – sauf lorsque
ceux-ci sont franchement mauvais, ce qui est rarissime – surtout que, comme
chacun sait, les gouts et les couleurs, cela ne se discute pas, cependant, ici,
d’entrée de jeu, je n’ai pas accrocher au style du sieur Lorenzo De
Felici et même si, au fil des épisodes qui composent ce premier volume, je m’y
suis fait, il est clair que mon manque d’attrait pour le style artistique de l’italien
n’aura pas jouer en sa faveur, surtout que, celui-ci alterne entre des planches
plutôt réussies et d’autres franchement bof. Cela est assez dommageable car,
scénaristiquement, Oblivion Song est
loin d’être mauvais, bien au contraire : ainsi, ce postulat de départ qui
nous narre le sort d’une partie d’une ville qui a basculer dans une autre dimension
et cet homme qui ne cesse d’effectuer des allers retours entre celle-ci et la
notre pour en ramener des survivants est tout sauf mauvais. Ensuite, si l’on n’échappe
pas a la présentation des personnages, force est de constater que ceux-ci sont
assez intéressants pour ne pas dire prometteurs pour certains. Ajoutons a cela
un développement narratif réussi et qui laisse entrevoir tout un tas de pistes
pour la suite et on peut, sans le moindre problème, se dire que Oblivion Song a tout pour être un bon
petit comics qui pourrait fort bien nous surprendre dans l’avenir. Certes, cela
est encore trop tôt pour en être sur et, de même, je suis prêt a parier que celui-ci,
contrairement a Walking Dead, ne
restera pas dans les annales. Mais s’il se contente d’être bon et aditif, cela
sera déjà une fort bonne nouvelle !
Points
Positifs :
- Un
postulat de départ original et réussi. Il faut dire que cette idée d’envoyer la
moitié d’une ville avec ses habitants dans une autre dimension est plutôt une
bonne chose, surtout que, fatalement, cela entraine tout un tas de questions
comme : comment, pourquoi et tout ce qui va avec.
-
Qui dit premier volume dit, bien entendu, présentation de l’univers, des
personnages, des enjeux, etc. On n’y échappe pas, ce qui est normal, mais si le
premier épisode est un peu confus, assez rapidement, on rentre vite dans le
bain, surtout qu’au fil du développement de l’intrigue, celle-ci devient plutôt
captivante.
-
A première vue, les personnages ne semblent pas briller par un immense
charisme, pourtant, ces derniers s’avèrent intéressants, surtout au vu des
relations entre eux – une marque de fabrique chez Robert Kirkman.
-
Des débuts réussis pour Oblivion Song
et qui laissent tout un tas de pistes narratives pour la suite.
-
Si je n’ai franchement pas accroché au style de Lorenzo De Felici, je reconnais
que certaines planches sont assez réussies. Par contre, pour ce qui est de la colorisation,
celle-ci est réussie.
-
La couverture est fort plaisante.
Points
Négatifs :
- Je n’ai vraiment pas accroché au style de Lorenzo
De Felici. Il faut dire que celui-ci est tout de même particulier mais, pire
que cela, si certaines planches sont plaisantes, d’autres, elles, ne sont pas
attirantes pour un sou. Ce manque de constance est, de mon point de vu, le gros
point négatif de ce premier tome de Oblivion
Song.
-
Ce n’est qu’un premier tome et il est difficile de se faire une idée de ce que
donnera la suite, surtout qu’on n’échappe pas a quelques idées déjà vues
auparavant dans d’autres œuvres du même type.
-
Difficile de passer après Walking Dead,
ce qui est injuste, certes, mais réel.
Ma
note : 7,5/10
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