jeudi 3 mai 2018

OBLIVION SONG – TOME 1


OBLIVION SONG – TOME 1

Il y a dix ans, sans raison apparente, une grande partie de la ville de Philadelphie a disparu, avec ses habitants. Ils furent happés dans une autre dimension que beaucoup surnomment Oblivion. Depuis, cette zone a été explorée partiellement et s'est révélée un endroit dangereux où la jungle a envahi les ruines de la ville et où des créatures plus ou moins belliqueuses se trouvent. Nathan Cole parcourt depuis ce temps Oblivion afin d'y trouver d'éventuels survivants. Il en voit d'ailleurs deux qui courent à tout rompre, poursuivis par un monstre. Nathan utilise une invention prenant la forme d'une seringue hypodermique et permettant de téléporter en dehors d'Oblivion les personnes touchées. Une fois à l'extérieur, Bridget et Duncan les récupèrent et les soignent en attendant leur retour dans un monde qui a connu une décennie d'évolution depuis leur disparition. Pour Nathan, la situation n'est pas aussi simple puisqu'il s'extirpe de justesse d'Oblivion, sa ceinture de téléportation s'étant cassée. Avec le sauvetage de ses deux individus, il espère pouvoir défendre les dépenses liées à ses explorations multiples auprès du gouvernement mais il se heurte à une coupe des budgets définitifs. Si Nathan le fait dans le but de sauver des gens, mais aussi pour la science, son objectif principal est de retrouver son frère...


Oblivion Song – Tome 1
Scénario : Robert Kirkman
Dessins : Lorenzo De Felici
Encrage : Lorenzo De Felici
Couleurs : Annalisa Léoni
Couverture : Lorenzo De Felici
Genre : Fantastique
Editeur : Image Comics
Titre en vo : Oblivion Song – Vol 1
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 07 mars 2018
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Delcourt
Date de parution : 07 mars 2018
Nombre de pages : 176

Liste des épisodes
Oblivion Song 1-6

Mon avis : Lorsque l’on entend parler de Robert Kirkman, scénariste nord-américain de comics, l’on pense tout de suite, naturellement, a Walking Dead, œuvre qu’il est inutile de présenter et qui, en plus de bouleverser le genre, gagna les faveurs du grand public – qui lui ne connaissait pas la bande dessinée – par le biais de la série du même nom, adaptation plutôt sympathique dans ses premières saisons et qui, quelque part, c’est un peu perdu en court de route. Mais là n’est pas mon propos car ce qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est Robert Kirkman et, plus précisément, sa dernière création en date : Oblivion Song. Bon, il ne faut pas se leurrer, vue l’immense succès et la réussite que fut, que dis-je, qu’est encore Walking Dead – le comic, pas la série – toute autre œuvre du sieur Kirkman n’échappera pas au petit jeu des comparaisons, petit jeu qui, au demeurant, sera perdu d’avance. C’est probablement injuste, certes, mais c’est un peu normal, surtout quand on passe après une œuvre qui, elle, aura mis tout le monde d’accord sur sa qualité, ou presque. Bien entendu, cela n’empêche pas toute nouvelle création d’être bonne, mais bon, il faut savoir en ternir compte. Ensuite, pour ce qui est du cas de Oblivion Song dont le premier tome est sorti au mois de mars dernier, il s’est posé, du moins pour ma part, un souci majeur, je veux bien évidement parlé des dessins. Bon, je n’ai pas pour habitude de critiquer les artistes – sauf lorsque ceux-ci sont franchement mauvais, ce qui est rarissime – surtout que, comme chacun sait, les gouts et les couleurs, cela ne se discute pas, cependant, ici, d’entrée de jeu, je n’ai pas accrocher au style du sieur Lorenzo De Felici et même si, au fil des épisodes qui composent ce premier volume, je m’y suis fait, il est clair que mon manque d’attrait pour le style artistique de l’italien n’aura pas jouer en sa faveur, surtout que, celui-ci alterne entre des planches plutôt réussies et d’autres franchement bof. Cela est assez dommageable car, scénaristiquement, Oblivion Song est loin d’être mauvais, bien au contraire : ainsi, ce postulat de départ qui nous narre le sort d’une partie d’une ville qui a basculer dans une autre dimension et cet homme qui ne cesse d’effectuer des allers retours entre celle-ci et la notre pour en ramener des survivants est tout sauf mauvais. Ensuite, si l’on n’échappe pas a la présentation des personnages, force est de constater que ceux-ci sont assez intéressants pour ne pas dire prometteurs pour certains. Ajoutons a cela un développement narratif réussi et qui laisse entrevoir tout un tas de pistes pour la suite et on peut, sans le moindre problème, se dire que Oblivion Song a tout pour être un bon petit comics qui pourrait fort bien nous surprendre dans l’avenir. Certes, cela est encore trop tôt pour en être sur et, de même, je suis prêt a parier que celui-ci, contrairement a Walking Dead, ne restera pas dans les annales. Mais s’il se contente d’être bon et aditif, cela sera déjà une fort bonne nouvelle !


Points Positifs :
- Un postulat de départ original et réussi. Il faut dire que cette idée d’envoyer la moitié d’une ville avec ses habitants dans une autre dimension est plutôt une bonne chose, surtout que, fatalement, cela entraine tout un tas de questions comme : comment, pourquoi et tout ce qui va avec.
- Qui dit premier volume dit, bien entendu, présentation de l’univers, des personnages, des enjeux, etc. On n’y échappe pas, ce qui est normal, mais si le premier épisode est un peu confus, assez rapidement, on rentre vite dans le bain, surtout qu’au fil du développement de l’intrigue, celle-ci devient plutôt captivante.
- A première vue, les personnages ne semblent pas briller par un immense charisme, pourtant, ces derniers s’avèrent intéressants, surtout au vu des relations entre eux – une marque de fabrique chez Robert Kirkman.
- Des débuts réussis pour Oblivion Song et qui laissent tout un tas de pistes narratives pour la suite.
- Si je n’ai franchement pas accroché au style de Lorenzo De Felici, je reconnais que certaines planches sont assez réussies. Par contre, pour ce qui est de la colorisation, celle-ci est réussie.
- La couverture est fort plaisante.

Points Négatifs :
Je n’ai vraiment pas accroché au style de Lorenzo De Felici. Il faut dire que celui-ci est tout de même particulier mais, pire que cela, si certaines planches sont plaisantes, d’autres, elles, ne sont pas attirantes pour un sou. Ce manque de constance est, de mon point de vu, le gros point négatif de ce premier tome de Oblivion Song.
- Ce n’est qu’un premier tome et il est difficile de se faire une idée de ce que donnera la suite, surtout qu’on n’échappe pas a quelques idées déjà vues auparavant dans d’autres œuvres du même type.
- Difficile de passer après Walking Dead, ce qui est injuste, certes, mais réel.

Ma note : 7,5/10

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