THE
AUTHORITY – TOME 2
The Authority n'est pas un
groupe lambda de surhumains. Ils constituent le plus puissant contre-pouvoir
sur Terre. Bon nombre de gouvernements les considèrent comme des anarchistes,
car ils ne servent pas la cause des nations, ni d'aucune autre organisation. Au
contraire, ils considèrent qu'ils interviennent précisément quand les
dirigeants ne le font pas, pour des raisons politiques qui n'ont plus rien à
voir avec l'intérêt commun, celui de l'Humanité toute entière. Apollo, Midnighter,
l'Ingénieur, le Docteur, Jack Hawksmoor et Swift sont en quelque sorte la plus
grande force de frappe que l'on ait connue. Ils agissent sous l'égide de Jenny
Sparks, qui abrite l'esprit du XXIème siècle. Mais cette dernière est morte...
Leur dernière intervention s'est soldée par l’assassinat d'un dirigeant en Asie
du sud-est. Le Président américain ne goûte pas cette initiative car il redoute
des représailles sous forme d'actions terroristes. Pas de quoi inquiéter les
membres de The Authority,
qui ont d'autres chats à fouetter. En effet, ce qui retient leur attention,
c'est qu'un signal a été détecté. Jenny Sparks a ressuscité sous la forme d'un
bébé, mais elle est l'objet de toutes les convoitises car d'autres
organisations, aux intentions bien moins nobles, comptent s'en emparer et
modeler son esprit...
The Authority – Tome 2
Scénario : Mark Millar, Warren Ellis, Doselle Young, Tom Peyer
Dessins
: Frank Quitely, Chris
Weston, John McRea, Dustin Nguyen, Arthur Adams, Gary Erskine, Bryan
Hitch
Encrage : Trevor
Scott, Richard Friend, Garry Leach, Jason Martin, Derek Fridolfs, Tim Townsend,
Paul Neary
Couleurs : Wendy
Fouts, Ian Hannin, David Baron, Laura Martin
Couverture : Frank Quitely
Genre : Super-Héros
Editeur
: DC Comics
Titre en vo
: The Authority –
Volume 2
Pays
d’origine : Etats-Unis
Parution
: 23
décembre 2014
Langue
d’origine : anglais
Editeur
français : Urban Comics
Date
de parution : 27 avril 2018
Nombre
de pages : 480
Liste
des épisodes
The Authority 13-29
Mon
avis : Indéniablement, The
Authority fait parti de ces fameux comics que tout amateur digne de ce
nom se doit d’avoir lu au moins une fois dans sa vie, pour le coté historique
de la chose, bien entendu, mais également pour la simple et bonne raison que,
qualitativement parlant, on flirte par moments avec l’excellence – même si ce n’est
pas le cas de l’ensemble de la série, mais j’y reviendrais. Quoi qu’il en soit,
après un premier volume par le duo Warren Ellis et Bryan Hitch, prolongement
logique de feu la défunte série Stormwatch
et qui, de mon point de vu, est le point d’orgue du genre superhéroique de la
fin des années 90, The Authority vit
arrivé, a l’orée des années 2000, un nouveau duo d’auteurs, deux écossais qui
firent depuis énormément parler d’eux, Mark Millar et Frank Quitely. Bon, pour
le second, ce fut à mes yeux une très bonne nouvelle vu que je suis fan de ce
dernier depuis la parution en France des New
X-Men de Grant Morrison, par contre, pour le premier… Disons qu’au vu
de ses dernières productions qui, pour la plupart, m’ont déçue, j’étais pour le
moins perplexe de voir ce que le sieur Millar ferait de l’héritage de Warren
Ellis. D’un autre coté, les critiques de cette seconde ère de The Authority étaient franchement
excellentes, de plus, c’était un Millar encore jeune, a l’esprit plus rebelle,
plus punk et qui n’était pas encore obnubilé par l’argent comme ces dernières
années avec son MillarWorld, et, a la
lecture de la chose, ou plutôt devrais-je dire de ce véritable pavé – presque 500
pages – il apparait grandement que le Millar de 2000 était oh combien plus
jouissif que celui de 2018 ! Car oui, si The Authority, en changeant de scénariste, aura perdu en finisses
narrative et en complexité – Millar n’est pas Ellis, amoureux des mots et rat
de bibliothèque – il apparait grandement que, malgré une forme bien changeante,
la qualité est toujours au rendez vous. Certes, l’ensemble est indéniablement
plus bourrin, de même, tout ce qui était suggérer auparavant ne l’est plus,
Millar y allant gaiement avec ses gros sabots ; ajoutons a cela une
exagération scénaristique de tous les instants, des morts en pagaie, une
sexualisation des personnages et un coté subversif du plus bel effet et l’on
obtient un résultat parfois étonnant mais oh combien jouissif, particulièrement
quand nos héros mettent de coté les menaces cosmiques pour s’en prendre aux
véritables menaces qui planent sur le monde, je veux bien évidement parler des
politiques, des banques, des médias, bref, de tous ceux qui dirigent le monde
en maintenant le statu-quo. Quitely, aux dessins, assure avec brio et même s’il
n’était pas encore au niveau de ces dernières années, son style, particulier,
ravira ses amateurs. Et, justement, puisque j’aborde les dessins, nous touchons
là l’un des principaux problèmes de The
Authority : Quitely étant connu pour prendre son temps, celui-ci fut
souvent remplacer en court de route, au point d’être carrément remplacé lors de
certains arcs narratifs. Cela est fort dommageable car cela nuit énormément à l’ensemble,
particulièrement lors de l’arc de Tom Peyer et Dustin N'Guyen, gros point
faible de ce second album. Malgré cette grosse problématique des dessins, loin
d’être a la hauteur par moments, The
Authority par Millar est un digne successeur de celui de Warren Ellis,
certes différent par la forme mais tout aussi bon. Certains préféreront la
première mouture, d’autres la seconde, mais l’ensemble, lui, s’avère, encore
aujourd’hui, indispensable comme je le disais en préambule de cette critique :
un grand comics, l’un des meilleurs du genre a l’époque, et qui inspira tant d’œuvres
par la suite que toutes les énumérées serait oh combien fastidieux…
Points
Positifs :
-
On pouvait craindre le départ de Warren Ellis et son remplacement par Mark
Millar mais au vu du résultat final, il apparait grandement que malgré quelques
changements de tons dans la série, malgré un coté moins intellectuel et plus
bourrin, The Authority reste toujours
aussi bon, ce qu’il perd en réflexion, il le gagne en subversivité.
-
Avant, les membres de The Authority faisaient face, principalement, a des
menaces cosmiques – même si on se doutait qu’ils influaient sur le monde – mais
avec l’arrivée de Millar aux commandes, au vu de leurs immenses pouvoirs, ils décident
de faire ce que les super-héros ne font jamais, c’est-à-dire, s’en prendre aux
véritables problèmes de l’humanité, c’est-à-dire, aux dictateurs, aux
puissants, a ceux qui dirigent la planète dans l’ombre. Un changement de ton
radical mais oh combien jouissif !
-
Frank Quitely aux dessins, c’est un pur régal pour les fans !
-
Dialogues qui font mouche, sexualisation des personnages, violence
omniprésente, ensemble plus radical, humour absurde, personnages pas toujours
très nets dans leur tête… on se trouve a des années lumières des scénarios
simplistes a la Marvel.
-
Encore une fois, remercions bien bas les éditions Urban pour cette magnifique édition qui permet à ceux qui avaient
ratés The Authority à l’époque de la
découvrir.
-
Vous en avez assez des Avengers,
alors, vous serez aux anges en découvrant la parodie de leur équipe s’en
prendre plein la tronche !
Points
Négatifs :
-
Frank Quitely n’assurant pas l’intégralité du travail artistique, la plupart de
ses remplaçants s’avèrent être a des années lumières de ce que l’écossais nous
propose. Ainsi, si le style de certains a terriblement vieillit de nos jours,
pour d’autres, c’était carrément mauvais a l’époque, c’est pour dire !
-
Tous les arcs narratifs ne se valent pas et, sincèrement, la partie où les
membres de The Authority sont
remplacés n’est pas la plus passionnante, bien au contraire.
-
La censure de DC qui a
particulièrement touché cette œuvre.
Ma
note : 8/10
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