samedi 30 mai 2020

HOKUTO NO KEN – TOME 8


HOKUTO NO KEN – TOME 8

A la fin du vingtième siècle, une guerre atomique ravagea la terre entière et la civilisation comme on la connaissait a entièrement disparu. Les survivants forment maintenant des villages centrés autour des puits, l’eau potable, la nourriture et l’essence étant devenus ce qui est rare et chère dans ce nouveau monde dévasté. Le décor n’est plus que ruines de l’ancien monde et déserts arides où rien ne semble devoir repousser. La loi du plus fort a donc refait surface et des bandes organisées tuent et volent les honnêtes gens, les faibles et les sans défense. Grâce au dernier piège oublié de Rihaku, Ken et Raoh ont été séparés durant leur affrontement et ce dernier est finalement tombé nez à nez avec Julia. Tandis qu’il s’enfuit avec elle, Ken redescend la tour en ruines en portant Rihaku. Croisant deux de ses hommes, il leur confie le blessé avant de se mettre à la poursuite de Raoh, mais Rihaku remarque que Ken est blessé aux yeux. Pourtant, Ken est bien décidé à continuer, prenant exemple sur Shu qui avait montré que la vue n’est pas forcément nécessaire pour être fort... Pendant que Ken le cherche, Raoh reste traumatisé par la peur ressentie face à son frère, et la pitié que montre Julia envers lui ne fait que renforcer sa colère. Il décide alors d’aller laver sa peur dans le sang du seul autre homme à lui avoir fait ressentir la peur lorsqu’il était plus jeune : Fudô ! Avant d’être l’homme bon que l’on connaît aujourd’hui, ce dernier était en effet un guerrier féroce et sans pitié...


Hokuto no Ken – Tome 8
Scénariste : Buronson
Dessinateur : Tetsuo Hara
Genre : Shônen
Type d'ouvrage : Arts-Martiaux, Post-Apocalyptique
Titre en vo : Hokuto no Ken vol.8
Parution en vo : 09 janvier 1987
Parution en vf : 07 janvier 2015
Langue d'origine : Japonais
Editeur : Kazé Manga
Nombre de pages : 368

Mon avis : Ah, si Hokuto no Ken s’était achever ici, cela aurait été tout simplement parfait ! Il faut dire, bien entendu, que ce ne fut pas le cas et que les auteurs, Buronson et Tetsuo Hara, surfant sur le succès de leur création, auront poursuivit le manga avec un second cycle qui démarra fort bien, il faut le reconnaitre, mais qui se conclu d’une manière loin d’être aussi magistrale que celle du premier. Il faut dire aussi que, quelque part, l’affaire était perdue d’avance : après tout, comment les auteurs auraient-ils put nous offrir un adversaire aussi charismatique que Raoh, aussi puissant, tellement lié a Kenshiro ? C’était impossible, mais bon, nous n’en sommes pas encore là et il faut, avant cela, revenir sur ce huitième volume de la réédition de la saga et cet affrontement final entre Kenshiro et Raoh, un combat qui restera dans les annales au vu de la puissance des deux adversaires et qui, ma foi, aura été à la hauteur de nos attentes ! Ainsi, dans la lignée tome précédent où l’on avait découvert que Yuria non seulement était encore en vie mais, en plus, était le dernier Général du Nanto, nous retrouvons cette dernière aux mains d’un Raoh qui vient de passer un très mauvais moment face a un Kenshiro plus puissant que jamais et qui, afin de retrouver ses moyens, décide d’affronter et de tuer Fudô la Montagne, le seul être au monde qu’il craint véritablement. Une surprise pour le lecteur, surtout qu’il découvre, au passage, que le doux Fudô ne fut pas toujours la force tranquille qu’on connaissait, cependant, quel que soit la force de ce dernier, l’issu ne fait aucun doute : Raoh tue son adversaire, même si, quelque part, il avait perdu son combat… Après cette mise en bouche, le plat de résistance tant attendu, bien évidement et là, après nous ressortir la fausse mort de Yuria – une première fois, cela fonctionne, une seconde, pas trop – nous avons enfin droit au combat fratricide entre Kenshiro et Raoh. Comme je l’ai dit, celui-ci est à la hauteur de nos espérances et, ma foi, dans son genre, il est parfait, cependant, ce qui marque le plus les esprits, c’est le final : blessé a mort, Raoh, acceptant enfin ses sentiments en reconnaissant son amour pour son petit frère, met fin a l’affrontement et se suicide en mourant debout. Une mort grandiose, a l’image de ce que fut Raoh, sans nul doute un des protagonistes les plus réussis du manga et, tandis que Ken et Yuria s’en vont vivre quelques années de bonheur, le lecteur, inquiet, attend la suite, mais bon, ceci, bien entendu, est une autre histoire…


Points Positifs :
- Une conclusion magistrale au premier cycle de Hokuto no Ken et, accessoirement, celle qui aurait dut conclure ce manga. Il faut dire que l’affrontement entre notre héros et Raoh est à la hauteur de nos espérances et que, par la suite, jamais, plus jamais Kenshiro ne rencontrera un adversaire aussi charismatique. Tout bonnement grandiose !
- La mort de Raoh est, sans nul doute, un des plus grands moments de tout le manga. Il faut dire que celui-ci, vaincu, reconnait enfin son amour pour Kenshiro et décide de mourir comme il a vécu, c’est-à-dire, indomptable et debout !
- Le combat entre Raoh et Fudô est une excellente mise en bouche : techniquement, le premier l’emporte, moralement, c’est son adversaire qui en sort vainqueur et ce dernier à droit a une belle mort…
- Pour ce qui est des dessins, Tetsuo Hara livre une prestation magnifique et même si ce n’est plus vraiment une surprise, il ne faut pas hésiter à le rappeler.
- Bien entendu, si vous avez plus de 40 ans et avez connu les années 80 et la diffusion de Ken le Survivant à la télévision, alors, vous serez nettement plus réceptif à ce manga.
- Cette réédition par les éditions Kazé est plutôt bonne dans l’ensemble, surtout si on la compare avec les anciennes, bien moins respectueuses du matériel originel.

Points Négatifs :
- J’apprécie grandement le style de Tetsuo Hara, c’est un fait, cependant, par moments, celui-ci a tout de même des problèmes de proportions avec ses personnages : Raoh est, régulièrement, immense vis-à-vis des autres, mais alors, quand il y a Fudô a coté, c’est encore pire…
- Bien entendu, Hokuto no Ken est un manga d’une violence rare et assez particulier, ce qui ne plaira pas à tout le monde.

Ma note : 8,5/10

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