TIGERTAIL
Dans
les années 50, à Taïwan, Pin Jui rêvait d’Amérique, seul moyen à ses yeux de s’échapper
de sa condition d’ouvrier, d’y faire venir un jour sa mère et de se trouver un
avenir qui lui semble sinon fermé à double tour. Pour Pin Jui, le rêve est bien
devenu réalité puis désillusions et cauchemar lancinant. Et parvenu dans la
dernière ligne droite de son existence, ce tout jeune retraité d’un travail
d’une monotonie usante, divorcé, solitaire, entretenant une relation distante
avec sa fille, décide enfin de renouer avec son passé pour voir s’il peut y
retrouver les pièces perdues du puzzle de son existence.
Tigertail
Réalisation : Alan
Yang
Scénario : Alan
Yang
Musique : Michael
Brook
Production : MACRO,
Netflix
Genre : Drame
Titre
en vo : Tigertail
Pays
d'origine : Etats-Unis
Langue
d'origine : anglais, taïwanais, mandarin
Date
de sortie : 10 avril 2020
Durée : 91
mn
Casting :
Tzi
Ma : Pin-Jui
Hong
Chi-Lee : Pin-Jui jeune
Fiona
Fu : Zhenzhen, la femme de Pin-Jui
Kunjue
Li : Zhenzhen jeune
Christine
Ko : Angela, la fille de Pin-Jui
et de Zhenzhen
Hayden
Szeto : Eric, le
copain d’Angela
Joan
Chen : Yuan
Yo-Hsing
Fang : Yuan jeune
Cindera
Che : Peijing
Margot
Bingham : Lara
Yang
Kuei-mei : Minghua
James
Saito : Hank
Mon
avis : Premier film du réalisateur
américain d’origine taïwanaise, Alan Yang, Tigertail
est une œuvre qui ne paye pas de mine de prime abord mais qui s’avère plutôt réussie
dans l’ensemble. Bien entendu, ici, il ne faut nullement chercher une
quelconque originalité puisque, en dehors du fait que les protagonistes sont
originaires de Taïwan, pour le reste, on aurait put remplacer leur origine par
n’importe quel pays, ou presque. En effet, Tigertail
est une œuvre sur le déracinement, sur l’immigration et les problèmes liées à celle-ci,
mais aussi et surtout, sur la difficulté de communication au sein du milieu
familial, le personnage principal, ce brave Pin-Jui, ayant visiblement le plus
grand mal a parler avec ses proches – sa femme qui finira par le quitter, sa
fille voir même son fils, finalement absent du film. Mais c’est que le tout
jeune retraité cache un secret qui explique bien des choses : il y eut une
femme jadis, a Taïwan, son amour de jeunesse, la femme de sa vie en quelque
sorte, femme qu’il n’épousa pas, préférant faire un mariage de raison avec
quelqu’un qu’il n’aimait pas afin de pouvoir immigrer aux Etats-Unis, ce, dans
l’unique but de faire venir sa mère une fois qu’ils seraient installer. Cette
dernière refusera et Pin-Jui, finalement, aura quitté la femme qu’il aimait
pour… rien. Ainsi, au soir de sa vie, comment ne pas avoir des regrets ?
Voilà tout le propos de ce Tigertail,
un film plutôt plaisant, qui parlera probablement davantage a certains qu’a d’autres
et qui, ma foi, est une belle petite réussite, sans prétention. Le genre vite
vu, vite oublier ? Oui, certes, mais bon, tout long métrage n’a pas
vocation à être un chef d’œuvre non plus…
Points
Positifs :
-
Un film plutôt plaisant et assez triste sur un homme qui, finalement, aura
sacrifiée sa vie pour… rien, ou presque – après tout, il a tout de même des
enfants. Mais bon, après avoir abandonner la femme qu’il aimait afin de donner
un meilleur avenir a sa mère alors que celle-ci n’en voulait pas, comment ne
pas éprouver de la compassion pour ce vieil homme qui vit dans le passé et les
regrets.
-
Autres thématiques importantes de ce Tigertail :
la difficulté de communication du personnage principal mais aussi le
déracinement suite à l’immigration.
-
Même s’ils m’étaient franchement inconnus, les acteurs, dans l’ensemble,
étaient plutôt bons et ont fait le job.
Points
Négatifs :
-
Bon, aussi sympathique soit-il, Tigertail
reste un film assez conventionnel et sans grande surprise. Ce n’est pas ici que
l’on va trouver une quelconque originalité, bien au contraire.
-
Vite vu, vite oublié, ou presque… oui, difficile pour ce long métrage de sortir
de la masse, mais bon, ce n’est pas trop grave non plus si vous êtes fans du
genre…
Ma
note : 7/10
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