THE
SQUARE
Christian,
père divorcé, est le conservateur d'un musée d'art contemporain installé dans
le palais royal de Stockholm. Il prépare une exposition intitulée The Square, simple carré à l'intérieur
duquel les spectateurs seront appelés à être altruistes et à mieux prendre en
compte les besoins des autres : « Le
Carré est un sanctuaire de confiance et de bienveillance. En son sein, nous
avons tous les mêmes droits et les mêmes devoirs. ». Or, après avoir aidé
lui-même dans la rue une femme qui prétendait être attaquée, il constate qu'il
s'agissait d'un piège : son téléphone, son portefeuille et ses boutons de
manchette en or ont disparu. Avec l'un de ses adjoints, il parvient à suivre
son téléphone à distance grâce à sa fonction de géolocalisation et détermine
ainsi l'adresse de son voleur, un immeuble dans une cité de banlieue. Ils s'y
rendent ensemble puis Christian glisse une lettre anonyme de menaces dans
chacune des boîtes à lettres de l'immeuble, ce qui lui permet de récupérer peu
après ses affaires.
The Square
Réalisation
: Ruben Östlund
Scénario
: Ruben Östlund
Musique : Fredrik
Wenzel
Production : Plattform
Produktion
Genre : Comédie
dramatique
Titre
en vo : The Square
Pays
d’origine : Suède, Danemark, Allemagne, France
Parution
: 25
août 2017
Langue
d'origine : suédois, danois, anglais
Durée
: 142
min
Casting :
Claes Bang : Christian
Elisabeth Moss :
Anne
Dominic West : Julian
Terry Notary : Oleg
Christopher
Læssø : Michael
Lise Stephenson
Engström : la fille ainée de Christian
Lilianne Mardon
: la fille cadette de Christian
Marina
Schiptjenko : Elna
Annica Liljeblad
: Sonja
Elijandro
Edouard : le garcon
Daniel Hallberg
: un surveillant du musée
Martin Sööder : une surveillante du musée
John Nordling : le manager
Maja Gödicke : Premier assistant marketing
Nicki Dar : Nicki
Mon
avis : Il y a sensiblement trois ans, à
quelques jours prêts, j’avais eu le plaisir de regarder un certain Snow
Therapy, long métrage du réalisateur suédois Ruben Östlund et qui, ma
foi, avec son coté décalé, avait sut suffisamment attirer mon attention pour
que j’en garde un fort bon souvenir. Le hasard aidant, hier soir, Arte – mais qu’elle autre chaine
pouvait-elle proposer un tel film – diffusait un autre long métrage du sieur Östlund,
The Square, œuvre qui, pour la petite
histoire, fit énormément parler d’elle lors de sa sortie en 2017 puisqu’elle
remporta, ni plus ni moins, que la Palme d’Or au Festival de Cannes de la même
année. Bien entendu, je ne pouvais pas passer a coté de ce film puisque j’en
avais entendu le plus grand bien, pour le souvenir de Snow Therapy, bien entendu, mais aussi pour la présence de deux
noms plutôt connus, Elisabeth Moss – The
Handmaid's Tale – et Dominic West – The
Affair – même s’il faut reconnaitre qu’ils ne jouent pas un grand rôle
dans ce film, particulièrement le second. Mais alors, le résultat fut-il à la
hauteur de mes espérances ? Eh bien, ma foi, disons que je n’ai nullement
été déçu par ce The Square et que si
ce long métrage n’est pas non plus un chef d’œuvre, loin de là, il aura sut me
convaincre de fort belle manière, ce, de par son coté à la foi complètement
barré – on rigole beaucoup tout au long de ce film qui dure plus de deux heures
tant certaines scènes, certaines situations, certains dialogues sont ubuesques –
mais aussi nettement plus sérieux, le parallèle étant fait, dans la thématique
de cette œuvre, entre ce milieu bobo qui ne jure que par l’importance de l’art
moderne et qui, en quelque sorte, vit dans son petit monde décalé, et celui,
plus populaire, représenté par les nombreux mendiants que l’on aperçoit souvent
à l’écran mais aussi par la classe ouvrière, souvent étrangère, qui est à mille
lieues des préoccupations artistiques des premiers. En filigrane, il y a,
également, une critique acerbe de cette classe aisée suédoise qui, vivant dans
son petit microcosme ne côtoie nullement la classe populaire, ce, malgré des
opinions politiques bien à gauche, s’en méfiant fortement, en ayant peur, chose
que l’on peut, finalement, retrouver dans la plupart des pays occidentaux. Du
coup, malgré son coté barré, décalé et loufoque, The Square est une œuvre nettement plus sérieuse que l’on pourrait
penser de prime abord et qui est loin d’être tendre envers ce milieu aisé des
grandes villes, ces fameux bobos, aux opinions bien tranchées, qui savent si
bien juger ce qui est bien ou pas mais qui, finalement, sont eux aussi perclus
de préjugés envers les plus pauvres ; probablement ce qui aura déplu a
certains critiques qui, peut-être, se sont sentis visés ou se sont reconnus
dans ce film ?!
Points
Positifs :
-
Un excellent film que ce The Square
qui, malgré son coté totalement loufoque et décalé, est une œuvre nettement
plus sérieuse que l’on pourrait penser de prime abord et qui nous amène à
réfléchir sur ces fameux bobos perclus de grandes idées sociales et qui,
finalement, n’en possèdent pas moins bon nombre de préjugés envers les plus
démunis, leurs belles paroles n’étant pas mises en applications, bien au
contraire…
-
Malgré ses plus de deux heures, on ne s’ennui jamais devant ce film. Il faut
dire que les nombreuses situations toutes plus loufoques les unes que les
autres et ces protagonistes franchement décalés y sont pour quelque chose.
-
Justement, qu’est-ce que l’on rigole devant The
Square tellement les situations et les dialogues pour le moins loufoques
sont légions. Il faut dire que, dans certaines, Ruben Östlund va loin, très
loin !
-
Un casting haut en couleur et si Claes Bang est tout simplement parfait dans
son rôle de directeur de musée à qui il arrive bien des ennuis, certains
retrouveront avec plaisir Elisabeth Moss et Dominic West dans des rôles un peu
à contre-emploi.
-
Une belle petite critique, également, de l’importance donnée à l’art moderne et
à certaines œuvres que l’on peut qualifier, sans peine, de franchement
discutables…
-
La scène de la performance artistique lors d’un repas, où le fameux Oleg, interprétant
un singe, disjoncte littéralement, est un très grand moment de n’importe quoi !
Points
Négatifs :
-
Bon, je pense qu’il faut apprécier ce genre de films un peu décalés pour ne pas
dire franchement barrés pour apprécier une œuvre comme The Square. Ici, nous sommes à mille lieux des longs métrages
consensuels destinés au grand public.
-
Certains n’ont franchement pas dut apprécier de se reconnaitre en visionnant ce
film. Ce qui doit expliquer certaines critiques franchement acerbes – et comme celles-ci
ne sont pas écrites par des ouvriers ou des employés, je vous laisse deviner
pourquoi la thématique de cette œuvre, la critique de cette classe aisée des
grandes villes – les fameux bobos – n’a pas dut plaire a tout le monde…
Ma
note : 8/10
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