REQUIEM
CHEVALIER VAMPIRE – LE BAL DES VAMPIRES
Lorsqu'il
était encore sur Terre, Heinrich a commis de nombreuses atrocités. Il
n'hésitait jamais à tuer ses adversaires à coup de lance-flammes. Le soldat
nazi vivait alors une relation charnelle avec Rebecca. Mais lorsqu'il apprit
que celle-ci était juive, l'amour laissa place à la haine et au goût de
l'interdit... En 1944, dans le camp de concentration de Kulbricht, Rebecca est
étendue sur le sol. Les cheveux coupés très courts, très amaigrie, celle qui
aimait profondément Heinrich embrasse une dernière fois la photo de ce dernier,
lorsqu'arrive un officier nazi qui n'est autre qu'Otto... Sur Résurrection, la
bataille continue entre les vampires et les lémures. Avec l'aide d'un loup,
Rebecca est parvenue à mettre Requiem à terre. Alors que l'animal est déchaîné
et qu'il a l'occasion d'éliminer le suceur de sang, la lémure hésite.
Lorsqu'ils étaient sur Terre, elle et Heinrich se sont juré un amour éternel.
Profitant de cette occasion pour saisir son épée, le vampire donne quelques
coups précis au loup et se libère de son étreinte. Pendant ce temps, dans la
grande pyramide de Thanatos, Black Sabbat est venu rendre visite à
l'Archi-Hiérophante. Le chef de la police de Necropolis fomente en secret une
mutinerie contre Dracula...
Requiem Chevalier Vampire – Le Bal des Vampires
Scénario
: Pat Mills
Dessins
: Olivier Ledroit
Couleurs : Olivier
Ledroit
Couverture
: Olivier Ledroit
Editeur
: Glénat
Genre : Fantastique
Pays
d’origine : France
Langue
d’origine : français
Parution
: 15
juin 2016
Nombre
de pages : 56
Mon
avis : Avant de rentrer dans le vif du
sujet, c’est-à-dire, la critique à proprement parler de ce quatrième volet de Requiem Chevalier Vampire,
je tenais à parler d’un détail au sujet de cette série que je n’ai pas encore
abordé jusqu’à présent, ou alors, de façon infime : les couvertures. Il est
évidant que ce n’est pas la beauté d’une couverture qui fait l’intérêt de
l’œuvre qu’elle contient, mais que cela à son importance, c’est un fait
indéniable. Combien de fois, tant de personnes se sont fait avoir uniquement
par l’attrait d’une belle couverture ? Voir d’un titre accrocheur ? Evidement,
ce n’est pas le cas ici, et, franchement, celles de Requiem sont à la hauteur de la série : tout bonnement magnifiques.
Cela n’arrive pas toujours et méritait, selon moi, d’être signalé. Dont acte. Ce
petit aparté mis de coté, que nous réserve donc ce Bal des Vampires ? Que du bon, une fois de plus, ce qui n’est pas
pour nous déplaire. Devrais-je répéter encore que les dessins de Ledroit sont
une fois de plus somptueux ? Qu’il excelle autant sur les scènes d’actions que
sur les autres, plus calmes, ou bien, sur les grandes planches qui fourmillent
de détails ? Je ne pense pas, c’est une constante de la série, mais je tenais
néanmoins à vous inviter à admirer les quelques pages ou l’on découvre les
Archeologistes, avec ses teints vert du plus bel effet : un régal pour les
yeux. Un de plus… Mais comme il n’y a pas que les dessins dans la vie et qu’il
faut bien s’intéresser un petit peu scénario, c’est sans surprise que ce
quatrième tome débute par une nouvelle scène ayant lieu pendant la Seconde
Guerre Mondiale, plus exactement dans un camp de concentration où l’on vit les
derniers instant de la belle Rebecca, tuée par un officier SS… Otto. Ce qui
explique bien des rancœurs et des haines. Mais le lecteur à a peine le temps
d’assimiler ce dont il se doutait que l’action reprend de plus belle et l’on
revient sur Résurrection, au milieu de l’effroyable bataille entre les Vampires
et les Lémures. Si ces derniers vendent très chèrement leur peau, a l’issue de
ce qu’il faut bien appeler une boucherie, les Vampires sortent vainqueur de
l’affrontement et font prisonnier Rebecca, ce, au grand dam de Requiem qui
apprend que les survivants seront destinés à Dracula et à sa cour. Pendant ce
temps, on en apprend un peu plus sur les protagonistes du complot visant à
renverser le seigneur des vampires, grâce à la rencontre de l’un de ses proches
plus fidèles, un certain Black Sabbat – un certain Alistair Crowley, les
connaisseurs ne seront pas en terrain inconnu – et les Archeologistes, déjà
cités plus haut. Pour Requiem, il est évidant que le sort réservé à son
ancienne maîtresse lui est insupportable et qu’il va tout tenter pour la
libérée des geôles vampiriques, et ce, même s’il doit se mettre à dos Claudia,
Otto et, pire que tout, libéré celui qui dormait en lui… Thurim ! Encore un
excellent album, pour ne pas changer. Mills et Ledroit nous offrent un
quatrième tome à la fois d’une rare violence et d’une toute beauté ou se mêlent
intrigues, amours contrariés, sexe, sadisme et décadence. Mais où l’humour
n’est pas absent, ce qui n’est pas négligeable. Mais ou vont-ils chercher tout
ça ?
Points
Positifs :
-
La confirmation, une fois de plus, que Requiem
Chevalier Vampire est une excellente saga qui, indéniablement, ravira les
amateurs du genre. Bien entendu, l’effet de surprise des débuts est passé
depuis longtemps et, scénaristiquement, c’est peut-être un poil moins
spectaculaire, cependant, dans l’ensemble, qualitativement parlant, c’est
toujours aussi bon.
-
Comme c’est le cas lors de chaque nouveau tome de Requiem, il y a de quoi ne pas s’ennuyer : ainsi, on en
apprend davantage au sujet de la relation entre Rebecca et Otto, sur la
trahison à venir de Black Sabbat et son alliance avec les Archeologistes, mais
aussi, entre de nouvelles planches somptueuses, nous avons un Requiem qui
trahit les siens afin de sauver sa Rebecca.
-
Les dessins d’Olivier Ledroit, bien entendu. Mais bon, ce n’est pas vraiment
une surprise tant l’artiste et reconnu pour son immense talent et livre ici une
fort belle prestation.
-
Encore une fois, une fort belle couverture.
-
Une excellente réédition de la saga par les éditions Glénat.
Points
Négatifs :
-
Bon, scénaristiquement, c’est toujours aussi bon, cependant, je trouve tout
cela un poil moins marquant que les volumes précédents. Peut-être l’effet de
surprise qui est passé depuis longtemps ?
-
Bon, comme je l’ai déjà souligné dans mes critiques précédentes, certains
risquent de ne pas accrocher à cet univers loin d’être franchement original, à
ces protagonistes caricaturaux au possible et a ces dialogues un peu limite par
moments. Par contre, si vous êtes fans du genre, si vous souhaitez lire une
œuvre oh combien jouissive et qui vous fera passer un bon moment, alors, Requiem est
fait pour vous !
Ma
note : 7,5/10
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