MIDSOMMAR
Dani
est traumatisée lorsque sa sœur Terri se suicide en remplissant la maison
familiale de monoxyde de carbone, tuant au passage ses parents. Cette tragédie
vient entacher sa relation déjà fragile avec son petit ami Christian, étudiant
en anthropologie. L'été arrive et Dani apprend que Christian et ses amis Mark
et Josh ont été invités par leur ami suédois Pelle à participer au Midsommar,
un festival célébrant le solstice d'été à Harga, le village natal de Pelle. Les
célébrations n'ont lieu qu'une fois tous les quatre vingt dix ans. Christian
n'ayant rien dit à Dani au sujet de ce voyage, le couple a une dispute.
Finalement, Christian se résout à inviter Dani afin de recoller les morceaux. Le
groupe s'envole pour la Suède et arrivent dans la communauté où ils rencontrent
Connie et Simon, un couple anglais invité par Ingemar, le frère de Pelle. La
tension commence à s'installer lorsque les amis sont témoins du sacrifice d'un
couple de personnes âgées originaires de Harga, qui se tuent en se jetant du
haut d'une falaise. Siv, la doyenne du village, explique qu'il s'agit d'une
pratique courante à Harga et que toute personne âgée de 72 ans doit s'y
soumettre. Cet événement perturbe énormément le groupe — particulièrement Dani
— mais Pelle les convainc de rester, invoquant le fait que les traditions du
solstice d'été sont le sujet de thèse de Josh.
Midsommar
Réalisation : Ari
Aster
Scénario : Ari
Aster
Musique : The
Haxan Cloak
Production : B-Reel
Films et Parts & Labor
Genre : Drame,
Horreur
Titre
en vo : Midsommar
Pays
d'origine : Etats-Unis, suède
Langue
d'origine : anglais, suédois
Date
de sortie : 03 juillet 2019
Durée : 147
mn
Casting :
Florence
Pugh : Dani
Jack
Reynor : Christian
William
Jackson Harper : Josh
Will
Poulter : Mark
Julia
Ragnarsson : Inga
Anna
Åström : Karin
Liv
Mjönes : Ulla
Isabelle
Grill : Maja
Björn
Andrésen : Dan
Henrik
Norlén : Ulf
Louise
Peterhoff : Hanna
Ellora
Torchia : Connie
Archie
Madekwe : Simon
Rebecka
Johnston : Ulrika
Gunnel
Fred : Siv
Vilhelm
Blomgren : Pelle
Hampus
Hallberg : Ingemar
Mon
avis : Dans la lignée de The
Wicker Man, chef d’œuvre incontestable du cinéma horrifique du début
des années 70 qui voyait un inspecteur un peu coincé, Edward Woodward,
débarquer sur une ile paumée au large des cotes écossaises et tomber dans les
griffes d’une communauté, menée par un excellent Christopher Lee, aux mœurs pour
le moins singulières – notre héros finissant, accessoirement, sacrifier dans
une statue d’osier géante – Midsommar,
œuvre cinématographique de Ari Aster paru l’année dernière est, selon moi, son
plus bel héritier. Il faut dire que les points communs sont nombreux entre les
deux films et l’on retrouve, dans l’un comme dans l’autre, ces communautés aux
croyances ancestrales qui ont une drôle de manière de fêter le printemps, la
principale différence étant que, tandis que dans The Wicker Man, les habitants de Summerisle étaient pour le moins
peu accueillants a l’encontre de l’inspecteur, dans Midsommar, c’est le contraire, cette communauté suédoise aux allures
de doux hippies étant, pour le moins, des hôtes parfaits… du moins, jusqu’à ce
que quelques événements singuliers ne surviennent et que, pour les visiteurs,
il ne soit trop tard. Cependant, n’allez pas croire que Midsommar n’est qu’un vulgaire copié/collé de son glorieux ainé,
non, qualitativement, s’il faut reconnaitre que nous sommes un niveau
en-dessous du long métrage de 1973, nous avons bel et bien affaire a un bon,
que dis-je, un très bon film dont le principal défaut, en quelque sorte, est le
fait que l’on ne s’attache guère a ses protagonistes principaux – les fameuses
victimes a venir – celles-ci étant, pour le moins, antipathiques. Certes, il y
a bien Dani, la seule à émerger du lot et, ma foi, au vu du final, de fort
belle manière. Mais avant cela, dans ces décors champêtres bucoliques où l’on
pourrait croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, quel
déluge d’effets visuels du plus bel effet, de trouvailles scénaristiques fort pertinentes
et de scènes oh combien marquantes, l’horreur, ici, n’étant qu’occasionnelle,
ce qui renforce le sentiment de malaise qui nous suit, tout au long du film…
Bien entendu, dans son genre et, surtout, pour notre époque, Midsommar est franchement barré mais
peut-être pas autant que certains l’auraient prétendu – où alors, de par mon
âge, je possède une culture cinématographique plus importante, ce qui fait que
je l’extasie moins désormais. Terriblement prenant, visuellement superbe,
bourré de bonnes idées et avec son final franchement réussi, Midsommar aura été un des films de l’année
2019 et, ma foi, mérite largement tout le bien que l’on a dit de lui. Dommage
tout de même que nos petites victimes n’aient pas été davantage développées,
cela aurait, sans nul doute, davantage marquer les esprits lors de leurs morts.
Mais bon, en dehors de ce défaut, n’hésitez guère a vous plonger dans ce Midsommar, le jeu en vaut largement la
chandelle !
Points
Positifs :
-
Un bon, que dis-je, un très bon film que ce Midsommar.
Il faut dire que nous avons, ici, un excellent film du genre qui, en s’inspirant
de glorieux ainés, nous entraine au sein d’une communauté fort sympathique en
apparence mais dans les croyances et les coutumes sont pour le moins
singulières. Bien entendu, d’entrée de jeu, nous savons que nos héros vont
connaitre bien des ennuis, cependant, l’intrigue est suffisamment efficace pour
nous tenir en haleine tout au long du film.
-
Le genre horrifique moderne a plutôt tendance à me soûler et je ne suis
franchement pas fan de celui-ci, pourtant, ici, Midsommar, dans un style bien différent, il faut le reconnaitre,
réussit la gageure de sortir de la masse des productions habituelles et a nous
transporter loin, très loin dans l’indicible, ce, malgré ses paysages
bucoliques et sa communauté tellement accueillante…
-
Visuellement, tout cela est superbe et c’est un pur régal que de
découvrir, avec les visiteurs, ce village perdu au beau milieu de la Suède, ces
décors bucoliques, ces habitants tout de blanc vêtu, ces fleurs, des
habitations d’un autre âge, etc. Qui plus est, la mise en scène, plutôt réussie,
joue à merveille de ce florilège de couleurs et se joue régulièrement de nos
sens.
-
Il y a quelques scènes franchement réussies qui marquent les esprits, quelques
très bonnes idées et, ma foi, un final excellent.
-
Le digne héritier de The Wicker Man
qui reste, tout de même, le maitre incontesté du genre malgré le fait qu’il est
sortit en 1973. Mais bon, cela fait plaisir de retrouver une œuvre quasiment
aussi bonne et qui nous rappelle de si bons souvenirs…
Points
Négatifs :
-
Dans ce genre de films, il faut que l’on s’attache un minimum a ceux qui, on le
sait d’avance, seront les victimes, or, malheureusement, ce n’est absolument
pas le cas ici : en effet, soit certains personnages sont détestables au
possible ou alors, ils sont a peine travaillés. Dommage car, du coup, leur mort
laisse le spectateur indifférent…
-
Cela reste une expérience pour le moins singulière par moments qui risque de ne
pas plaire à tous les publics.
-
Midsommar marquera peut-être moins
les esprits si vous avez un certain âge et une bonne expérience de films plus
anciens et, accessoirement, supérieurs, qualitativement parlant. Mais bon, ce n’est
pas vraiment un défaut, juste un constat.
Ma
note : 8/10
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